6solutions pour une transhumance apaisée. Face aux différents conflits nés de la transhumance transfrontalière, des mesures sont prises aussi bien au niveau international dans la sous-région qu’au niveau national dans chaque pays de la CEDEAO-UEMOA afin de juguler la crise conflictuelle. Publié le : 31 Mai 2020.
29 Juin Liberer la colère et les blessures de l’ameComprendre et dépasser l’origine de sa colère GRACE AUX blessures de l’âmeQu’est-ce que la colère ? Pourquoi es-tu en colère ?L’émotion est tout d’abord un mouvement, un retour à soi, une boussole intérieure, une source d’inspiration, de connaissance de soi…Dans le cas de la colère, notre feu intérieur nous renseigne sur un besoin en nous qui a été négligé ou trop longtemps oublié celui du respect de notre intégrité, de nos valeurs, de notre identité au-delà du personnage que nous jouons dans la vie de tous les t’invite dans le podcast ci-dessous à laisser les mots te toucher, résonner ou pas, à prendre ce qui peut te servir de base de décodage de ton ébullition intérieure…Comment éviter que la colère déborde ?À divers moments certaines attitudes ou paroles peuvent déclencher des tensions, de l’agressivité, voire des passages à l’acte…La violence peut surgir, explosive, débordante, destructrice … . Pour éviter cela, voici quelques étapes !Marque un temps d’arrêtMarque un temps d’arrêt et respire profondément… Réagir directement sous l’effet de l’émotion donne souvent lieu à empirer la situation et ne permet qu’un soulagement éphémère. N’oublions pas que la colère est comme le feu et brûle de l’intérieur. .Recherche les pensées et jugements derrière la colèreRecherche les pensées et jugements qui t’ont mis en colère. Notez les et observe leur récurrence… Y a-t-il un lien entre eux ? Joue le détective pour savoir s’il y a un écho avec un événement, une situation que tu aurais vécue plus jeune. L’idée n’est pas de trouver un coupable mais de visualiser que ta réaction peut être parfois disproportionnée car il y a une mémoire parfois inconsciente d’une situation où tu t’es sentie blessée » dans ton les besoins sous-jacentsIdentifie les besoins sous-jacents à ces pensées. Si tu as du mal, inspire toi de la pyramide de Maslow que tu trouveras sur tes sentimentsExprime tes sentiments et besoins avec une demande claire, calme, en partant de tes ressentis à l’autre. Il est ensuite libre d’y répondre ou non suivant son libre arbitre. Lâche prise sur le résultat 🌬. Mais de cette façon tu auras libéré et exteriorisé cette énergie de colère ! .Précédent SuivantLes principales blessures de l’âmeNous avons tous un ressenti apparent de blessures » au niveau de notre égo, apparues le plus souvent pendant notre enfance et est une partie de nous même, qui un rôle important, à respecter. Ce n’est pas un ennemi à abattre, mais simplement un cheval sauvage à parfois remettre à sa place quand nous décidons de prendre les rennes de notre vie entre nos ma vision, chaque blessure est là pour nous aider à voir des choses en réalité que nous nous sommes faits nous même vivre, en analysant, ressentant, interprétant les faits d’une certaine façon à une époque de notre vie et souvent avec un seul angle de vision le nôtre. Par exemple, une expérience de rejet est là pour nous rendre compte que l’on se rejette soi même. Il n’y a pas de culpabilité à y mettre, juste une responsabilité de choisir aujourd’hui de voir les choses autrement pour les libérer, et nous apporter ce dont nous avons besoin qui nous fait le plus souffrir n’est pas cette expérience de blessure », mais plutôt le masque à savoir la fausse personnalité que l’on s’est choisie de vivre par peur de souffrir, notre réaction, notre comportement réactionnel ». Ce masque a eu son utilité dans notre vie pour nous protéger, mais aujourd’hui, qu’en faisons-nous ? ETRE RESPONSABLEEtre responsable, c’est admettre que personne au monde n’est dans notre vie pour répondre à nos attentes et que celles-ci viennent du manque d’amour de nous m’aime ». Cela étant, il est de notre responsabilité d’identifier nos besoins et de les nourrir, soit par nous même, soit en faisant une demande claire et non violente à l’autre. »Le rejetJe t’explique dans la vidéo ci-contre l’origine de cette blessure et caractéristiques et pourquoi elle peut te faire ressentir une colère latente qui peut aussi être refoulée.Comment savoir si tu as dépassé ta blessure ?Tu sais que tu as libéré ta blessure du REJET, lorsque tu as appris à t’affirmer, à affronter les situations, à prendre ta place que l’on t’a si souvent refusée la plupart du temps. Tu vas plus facilement vers les autres sans te REJETER toi-même. Tu ne fuis plus au moindre problème, tu habites de mieux en mieux ton corps, ton expression, ton ancrage. La solitude n’est plus subie, elle est choisie. Tu as, grâce à cette blessure, mobilisé la capacité de t’en sortir seule et de ne plus sur-réagir à des reprends confiance en toi et donc aussi en la VieL’abandonJe t’explique dans la vidéo ci-contre les traits caractéristiques et la leçon que tu peux en tirer si cela résonne pour savoir si tu as dépassé ta blessure ?Tu sais que tu as dépassé ta blessure d’ABANDON lorsque tu as appris à te sentir bien et entier seul. La libération de cette blessure te rend indépendant et autonome. Tes “béquilles psychologiques” ont disparu, les kilos émotionnels se sont dissous. Tu n’es plus “mendiant et esclave” de l’attention de l’autre. Tu as appris à construire ta sécurité intérieure et appris à aimer l’autre pour ce qu’il est. Tu as, grâce à cette blessure, compris que tu peux aller vers les autres pour le seul plaisir d’échanger, de partager, de rire. Tu n’as plus besoin de PLAIRE pour être aimée. Tu vas découvrir, en toi des talents d’artiste, de comédien, des capacités extra-sensorielles…tout ton plein potentiel !L’humiliationJe t’explique dans la vidéo ci-contre pourquoi tu gardes en toi ce ressenti et la force que tu développes au travers de cette savoir si tu as dépassé ta blessure ?Tu sais que tu as libéré ta blessure d’HUMILIATION, lorsque tu as appris à dire NON, à écouter tes vrais besoins, tes envies personnelles. Tu n’attires plus les situations d’abus, de violence de non-respect. Le RESPECT étant d’une grande importance pour le porteur de cette expérience. Grâce à cette blessure libérée, tu deviens une personne altruiste, bienveillante, médiatrices, un guide. Tu fonctionnes avec ton cœur et tu comprends que l’on t’aime pour ce que tu inspires respect et trahisonJe t’explique dans la vidéo ci-contre pourquoi tu as vécu cette expérience et la leçon de vie à en savoir si tu as dépassé ta blessure ?Tu sais que tu as libéré ta blessure de TRAHISON quand tu as appris à déléguer, à lâcher prise, tu ne passes plus derrière les autres pour contrôler. Tu n’as plus peur de manquer d’argent, plus peur du lendemain, plus peur de l’inconnu. Tu n’as plus besoin de manipuler, de posséder. Grâce à cette blessure guérie, tu découvres en toi des qualités de chef consciencieux, respectueux, reconnu. Tu montres l’exemple, tu t’explique dans la vidéo ci-contre l’origine de ta colère derrière ce ressenti existenciel, le challenge à relever et te je donne un mantra de savoir si tu as dépassé ta blessure ?Tu sais que tu as libéré ta blessure d’INJUSTICE lorsque tu as appris à ouvrir ton cœur, à parler de tes émotions, de tes ressentis, de tes blessures, de tes faiblesses. Tu ne fais plus semblant. Tu t’accorde le droit à l’erreur, tu ne te mets plus seule une pression. Tu n’as plus besoin de te cacher derrière un “MUR” de protection. Tu comprends que tu n’as pas besoin d’être parfaite pour être aimée. Tu ne te sens plus “BLESSE” par les réflexions, les conseils. Grâce à cette blessure, tu développes une grande loyauté, un grand respect des situations justes. Tu peux transmettre, enseigner et faire passer des messages une fois l’expérience libérée et étapes de la libérationVoici quelques étapes pour accompagner la libération du ressenti de blessure inspirées de Lise Bourbeau1. Reconnaître l’égoL’égo a une importance capitale dans notre développement. Par soucis de protection, il a crée des masques, des barrières, des cuirasses. Il s’agit d’un mécanisme de survie nous n’avions pas la conscience ni la connaissance pour agir autrement, penser différemment … aujourd’hui, nous savons. Les blessures ont été mises en lumière, nous avons le choix de continuer à jouer les rôles de victime, bourreau et persécuteur, ou bien de remercier votre égo et de le remettre à sa place, sans qu’il prenne toute la place dans nos Découvrir les emotions ressentiesChaque émotion est une information qui nous arrive et qui cache un besoin de notre être à écouter. Si tu as des difficultés à identifier et comprendre tes émotions, regarde la série de vidéos ICI3. Identifier la blessure en devenant conscient du masque associé4. Observer la blessure, la reconnaître et l’accueillir5. La remercier et parler avec son égo Merci de m’aider en me disant …. sache que pour le moment, je me sens capable de vivre avec … je suis prête à en assumer les conséquences. Je te prie de ne plus t’inquiéter à mon sujet et je te remercie d’avoir voulu m’aider toutes ces années passées. C’est à mon tour maintenant de me prendre en charge, tu peux aller te reposer ».6. Aller, si cela résonne, à son rythme … vers le par-donAttention, le pardon n’est pas cautionner ou oublier ! Pour plus d’infos, voir la vidéo d’Olivier Leclerc ICIDevenir conscient des émotions, accusations, jugements portés sur les autres personnes concernées ou les Autres de façon générale Prendre sa responsabilité être responsable, c’est admettre que personne au monde n’est dans ta vie pour répondre à tes attentes et que celles-ci viennent du manque d’amour de toi même. Se mettre à la place de l’autre/miroir empatheSe pardonner soi, accepter notre humanité je t’aime pour ce que tu as été, ce que tu es et ce que tu seras, je t’aime pour ce que tu as fais, ce que tu fais et ce que tu ferasFaire le lien avec un parent éventuellement l’origine de la blessure peut être générationnelleExprimer nos découvertes, preuve que les étapes d’avant sont ok se visualiser en train de partager aux personnes concernées tout ce qu’on a découvert sur soi à travers les situations désagréables vécues avec ces personnes, si résistances refaire étapes précédentesVoir la personne concernée pour s’exprimerVers la gai-ris-on de ton enfant intérieur et la liberation de ta colere …Tu souhaites aller plus loin de façon autonome ?Je te propose 2 ateliers enregistrés. Le premier atelier enregistré te fait voyager vers tes blessures d’enfant et te permet de les libérer avec un protocole puissant de libération lien ICI.Il te permet de t’apaiser, d’être ton propre refuge, de te laisser imprégner par la douceur et la sérénité des énergies de cette part en toi toujours pas que ton enfant intérieur c’est aussi ta capacité à jouer avec la Vie, à retrouver cette grande émotion de Joie en toi. A te laisser traverser par la vie plutôt qu’à vouloir la traverser. Libére la colère pour trouver ta sérénité !Le 2ème atelier permet de travailler spécifiquement sur l’émotion de COLERE. Dans cet atelier enregistré d’1h30, tu vas voyager vers une autre perception de l’émotion de la colère, en comprenant son mécanisme pour mieux l’apprivoiser !Tu vas vivre une véritable expérience d’hypnose comme au cabinet, dans le confort de ton foyer, librement ré-écoutable autant de fois que ensemble au-delà de la colère ! Tu ne sais pas ce qui te correspondrait le mieux ? 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Lebillet de Vincent Dedienne : "Apaise le conflit de ton rire" France Inter. 3:32. Le billet de Vincent Dedienne : "Les drôles de dames se cachent pour mourir" France Inter. 3:43. On est en train de se faire chourer notre mois de mai ! Le billet de Vincent Dedienne. France Inter. 3:03 . Le billet de Vincent Dedienne : "70% des Français" France Inter. Topic C'est l'histoire d'une conférence contre l'extrême droite et le racisme anti-musulmans qui se retrouve sabotée par une extrême droite pro-islamiste. A coup d'injures, d'accusations mensongères et d'une "burqa pride" orchestrée pour couvrir ma voix. Au point d'interdire tout échange ce soir-là, mais d'ouvrir un vrai débat en Belgique. L'Université libre de Bruxelles est une université un peu à part. Le temple du libre examen, fondé par des libres penseurs et des francs-maçons épris de laïcité laïcité politique dirait-on en Belgique. Il est assez logique qu'on m'y invite à parler de mes travaux en faveur de l'égalité et de la laïcité. Logique mais pas évident. Car l'ULB est aussi le reflet d'une tradition universitaire où les cercles étudiants se croient presque tout permis, au nom d'une certaine égalité entre le corps étudiant et le corps enseignant. Or quelques-uns de ces cercles sont noyautés et tombés sous le charme du prédicateur Tariq Ramadan, invité régulièrement comme une rock star sur leur campus, quand ils ne font pas venir l'humoriste Dieudonné... Histoire de rire un peu des Juifs et de leur lobby tout puissant. Un campus noyauté J'ai pu mesurer la force de l'endoctrinement en cours en 2007. L'université m'invite alors pour parler de mon livre sur Le choc des préjugés, qui renvoie dos-à-dos les postures sécuritaires de Nicolas Sarkozy et les postures victimaires des Indigènes de la République. Mais deux semaines avant ma venue, une polémique éclate sur le campus à propos de Tariq Ramadan. La conférence à laquelle il a été convié par une cercle d'étudiants turcs a également convié un ministre turc qui refuse d'aller dans tout pays reconnaissant le génocide arménien, Mehmet Aydin, et un historien négationniste de ce génocide, Gilles Veinstein. Le recteur pense qu'il est temps de mettre le holà et prévient que la présence du prédicateur fondamentaliste n'est plus désirée. N'étant ni intégriste ni négationniste, je suis en revanche autorisée à parler, mais je vais le payer. Etant la bête noire des "ramadiens", j'arrive en terrain miné... Décidés à venger leur idole, des activistes se déchaînent contre ma venue. Une belle alliance islamo-gauchiste, allant d'une certaine gauche Belge aux Loups gris Turcs en passant par des militants des Frères musulmans et des adeptes de Dieudonné, tous unis par une certaine obsession de la question juive et une certaine rage envers les féministes n'ayant pas le goût du voile. Pendant deux heures, dans un amphi plein à craquer, je dois donner ma conférence sous les huées, les déclamations, et les insultes "lesbienne", "juive", "franc-maçonne"... Quand il ne faut pas esquiver quelques projectiles et un commando tarte à la crème. Sous l'œil atterré mais terrorisé du corps enseignant. Malgré tout, je parviens à ramener le calme et à instaurer une forme de dialogue. Jusqu'à la fin. Exaspéré par l'échange qui s'est instauré sur la démocratie et ses règles de base, l'un des meneurs se met à hurler "Vous nous parlez de démocratie mais à bas la démocratie!". Je lui réponds "Monsieur, si vous êtes contre la démocratie, nous n'avons plus rien à nous dire. Je vous combattrai!". C'est le mot de la fin, sous l'ovation d'une grande majorité des 800 personnes présentes. Ce soir-là, les saboteurs ont perdu une bataille, mais à charge de revanche. Peut-on débattre avec tout le monde? Depuis, je suis retournée très souvent en Belgique, une ou deux fois l'an, pour des conférences comme à l'Université catholique de Louvain ou les conférences Wolubilis, sans aucun problème. Je suis intervenue plus rarement à l'ULB et plus jamais dans un grand amphi ouvert au public comme le 7 février dernier. La sortie de mon livre sur Marine Le Pen fut l'occasion d'une nouvelle invitation. Le nationalisme sévit en Belgique, comme partout en Europe, mais surtout pour monter les Flamands contre les Wallons. L'ULB souhaite m'entendre dans le cadre d'un débat sur le thème "L'extrême droite est-elle fréquentable?". Je dois y dialoguer avec Hervé Hasquin, ancien ministre et ancien recteur de l'ULB. Faut-il inviter des représentants de l'extrême droite pour nous apporter la contradiction? Le débat universitaire se résume-t-il à "une minute pour les Juifs et une minute pour Hitler" ou consiste-t-il à décortiquer et à faire marcher son esprit critique... La réponse paraît évidente. Comme dirait Pierre Desproges, on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. La même règle vaut pour l'échange intellectuel. Elle va se confirmer face à des excités prétendant apporter la contradiction mais se comportant en réalité comme des saboteurs. Une "burqa pride" pour me "lapider" Une semaine avant la conférence, une amie attire mon attention sur un groupe qui vient de se monter sur Facebook pour organiser une "burqa pride", en vue de me "lapider", selon ses propres termes le "moratoire" semble passé de mode. Une lapidation symbolique, bien sûr, mais tout de même... A coups d'injures et de tartes à la crème. Mes proches préfèrent que j'annule, par précaution. J'avoue n'avoir aucune envie de retourner dans le chaudron que j'ai connu en 2007. Mais il est hors de question de se laisser intimider. Il faut y aller, même si j'ai d'autres choses à penser en ce moment. A Paris, la campagne bat son plein, voire son trop plein. Claude Guéant vient de s'illustrer par une formule dont il a le secret placer nos débats sur l'intégrisme sous l'angle du choc des "civilisations". Une approche que j'ai personnellement toujours combattue dans mes livres Tirs Croisés, Le Choc des préjugés, La Dernière utopie. La veille de mon départ pour Bruxelles, je participe au dîner des parrains de SOS Racisme, où Dominique Sopo dénonce avec force le refrain colonial du ministre de l'Intérieur. Le lendemain, j'aurai droit à un tout autre refrain, tout aussi caricatural. En route pour la fosse aux lions A mon arrivée, mes amis belges se veulent confiants. Ils n'imaginent pas que la provocation puisse aller très loin, d'autant que le débat porte tout de même sur l'extrême droite. Le chauffeur de taxi, qui me reconnaît, se dit un peu déçu par mes dernières positions. Il aime beaucoup quand je tiens tête à Tariq Ramadan, moins quand je mouche Eric Zemmour, qui a selon lui bien raison. Il me précise qu'il est lui-même "musulman". Je le quitte en lui expliquant que je n'ai pas changé de position, que j'ai toujours combattu les tenants de la domination masculine, où qu'ils se trouvent. Ce qu'il veut bien m'accorder. Ah si tous mes contradicteurs pouvaient être aussi honnêtes... Deux jours avant la conférence, le président de l'ULB a convoqué l'organisateur de cette "burqa pride" pour le mettre en garde, et lui a fait promettre de s'en tenir à une démonstration "humoristique". Ce qui ne me rassure guère sachant que l'homme aime surtout l'humour de Dieudonné. J'apprends, avec une certaine stupeur, que l'excité en question -dont je lis des messages absolument pathétiques sur internet- est "chercheur assistant" à l'ULB... Un collègue belge me confirme son profil excité, propagandiste, obsédé par la question israélienne. Jusqu'à cliquer sur le bouton "J'aime" sur Facebook lorsque ses amis traitent un intellectuel laïque de "suceur de bites sionistes", pour des positions qui n'ont rien à voir avec le conflit israélo-palestinien. Comme souvent, nous allons donc avoir droit à la mauvaise foi des grands jours. Mais tout de même, que vont-ils bien pouvoir reprocher à une conférence contre l'extrême droite? Vous connaissez le dicton, les cons osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît... Mascarade et mise en scène Le jour J, prête à guetter le moindre projectile farine ou crème, j'entre dans l'arène. 700 personnes, dont beaucoup sont venues écouter et s'informer sur le "nouveau visage" de Marine Le Pen. Pendant dix minutes, comme dans mon livre, je démontre combien ce "nouveau visage", peint aux couleurs de la laïcité, cache en réalité un replâtrage celui du bon vieux refrain xénophobe anti-arabe, recyclé en discours anti-Islam. Un repositionnement pour ce parti habitué à héberger des intégristes chrétiens, où l'on fait découler le principe de laïcité du catholicisme pour mieux demander aux musulmans de s'adapter non pas à la laïcité, mais à l'identité catholique de la France... Hervé Hasquin me fait l'honneur de rendre hommage à la qualité du livre et s'interroge sur une évolution possiblement réelle du FN. J'insiste sur mon refus de lire ces débats sous l'angle du choc des civilisations ou des religions, quand les provocations commencent. Des téléphones se mettent à sonner aux quatre coins de l'amphi. Des étudiants y répondent bruyamment. Un homme se lève en criant. Un autre se dresse pour le traiter de "bougnoule". Je prends le micro pour dénoncer cette invective raciste puis je comprends que les deux zouaves sont ensemble. Cela fait partie d'une mise en scène, pensée pour faire croire que mes partisans sont racistes et justifier ce qui suit... Des dizaines d'hommes se drapent dans un keffieh ou revêtent un niqab, en plus des femmes déjà voilées qui les accompagnent. Ils sont peut-être cinquante et crient en boucle "Burqa Bla bla !", "Burqa Bla bla !" Je précise, au micro, que nous assistons à un happening de militants, visiblement d'extrême droite, puisqu'ils viennent saboter un débat contre l'extrême droite, tenu par des antiracistes et des laïques. Horrifiés, Hervé Hasquin et Guy Haarscher, qui sont à mes côtés à la tribune, s'emparent à leur tour du micro pour rappeler les perturbateurs à l'ordre. Ils exigent des arguments. Hervé Hasquin leur demande ce qu'ils reprochent à ce que nous venons de dire. Guy Haarscher décide d'appeler le meneur, Souhail Chichah, à venir prendre la parole pour s'en expliquer. "Burqa bla, bla" Le garçon ne ménage pas ses effets. Très fier de lui, il enroule un foulard noir autour de sa tête, hésite puis lève les mains d'un air excité en hurlant "Burqa Bla Bla", "Burqa Bla Bla". La scène est tellement pathétique que j'hésite entre l'envie de rire et la consternation. Retrouvant enfin l'élocution, Souhail Chichah m'attaque en reprenant à son compte un pieux mensonge, qui circule sur les sites des partisans de Ramadan, de Boniface et des Indigènes de la République. J'aurais commis une tribune douteuse dans le Wall Street Journal... De deux choses l'une, soit tous ces propagandistes ne savent pas lire l'anglais, soit ils n'ont pas l'once d'une honnêteté intellectuelle. Une première tribune reprend très exactement ce que je dis dans mon livre, Le choc des préjugés, à savoir que -je cite- "les émeutes auxquelles nous avons assisté en France ces dernières semaines ne sont ni ethniques ni religieuses. Mais le symptôme d'un malaise social, économique et identitaire". C'est la première phrase de la tribune, que j'ai accepté d'écrire pour lutter contre les clichés qui circulaient à l'époque dans la presse anglo-saxonne sur ces révoltes. Une autre phrase dont j'ai découvert le titre imposé par le journal après coup parle de Youssef el Qaradhawi, théologien vedette des Frères musulmans, auteur d'une fatwa autorisant les attentats kamikazes, et d'une autre où il approuve la mise à mort des homosexuels... Voilà ce que me reproche Souhail Chichah et ce qui justifie -à ses yeux- de me traiter de "musulmanophobe". Musulmanophobe? Je suis heureuse qu'il emploie ce terme... Je me suis battue pendant des années pour qu'il remplace celui d'"islamophobie", trop souvent utilisé pour confondre la critique de l'intégrisme ou de la religion avec du racisme anti-musulmans. Tandis que le mot "musulmanophobe" désigne des personnes phobiques envers les musulmans et donc assurément racistes. Sauf que je n'en fais pas partie, bien au contraire. Je suis même régulièrement insultée par des sites comme Riposte laïque, qui me traitent de "collabo de l'Islam" et me reprochent d'avoir toujours fait la différence entre islam et islamisme. Je suis aussi celle qui a dénonce le racisme anti-musulmans du FN, dans mon livre, mais aussi lors d'un débat très regardé sur France 2 face à Marine Le Pen. Souhail Chichah peut difficilement l'ignorer. Alors pourquoi tant de mauvaise foi? Que me reproche-t-il vraiment? La clef se trouve dans le symbole qu'il a choisi pour manifester sa rage la burqa en l'occurrence plutôt des niqab noirs. Cette "burqa pride" est censée me faire payer le fait de lutter pour l'émancipation des femmes, et contre ceux qui rêvent de voiler les femmes. Les femmes couvertes que j'ai vues ce soir-là à l'ULB ne faisaient que suivre les cris, rageurs, de garçons ivres d'eux-mêmes. Pas spécialement intégristes, sinon ils ne joueraient pas à se travestir avec un niqab, juste totalement imbus d'eux-mêmes. A voir leur rage, on comprend qu'ils souffrent et se vivent comme des "indigènes" en Belgique, quitte à relativiser ce qu'ont enduré les véritables victimes de la colonisation, autrement plus violente que le racisme ordinaire... Ce qui n'excuse en rien de reporter ses frustrations sur le dos des femmes, en prônant la domination masculine. Leur déchaînement avait des airs pathétiques, mais bruyants, suffisamment pour interrompre le "débat". Avant de devoir quitter cette scène de l'ULB, j'ai repris le micro pour dire que nous assistions à des méthodes dignes de l'extrême droite, combien de tels agissements renforçaient le racisme, et j'ai prévenu les meneurs "les femmes libres, vous ne pourrez pas toutes les couvrir. Les antiracistes et les laïques seront toujours là. Toujours!". Leçons d'un soir Au milieu de ce brouhaha, je me fraie un chemin vers la pièce située à côté de l'amphi. Restées dans le public, des filles se mettent à tenir têtes aux activistes venus voilés ou masqués. Le recteur de l'ULB prend la parole pour dire sa colère et prévenir qu'il y aura des suites. De très nombreux professeurs et étudiants viennent me dire leur tristesse et leur consternation. Il faut maintenant ruser, avec l'aide du service de sécurité, pour sortir de l'université sans se faire "lapider" à coup de crème par une rangée d'hommes voilés, qui m'attendent à la sortie. Puis vient le temps de tirer les leçons d'un tel gâchis. Notre soirée mouvementée a au moins un mérite lancer un grand débat, relayé en "une" par Le Soir et de nombreux médias belges, sur les conditions du débat justement. Par-delà l'incident, s'ouvre un chantier profond sur la nature de la démocratie et le rôle d'une université comme l'ULB face à la propagande. Sa vocation est-elle de mettre à égalité les enragés et les réfléchis, ou de faire entendre la raison face au fanatisme? Est-il normal que des prédicateurs fondamentalistes ou des "humoristes" racistes puissent laver le cerveau de génération d'étudiants, à l'ULB et maintenant à Sciences-Po Paris où Tariq Ramadan est venu faire une conférence en guest star à l'invitation d'un cercle étudiant il y a quelques semaines? Est-il normal qu'à cause de cette propagande, qui agit comme un poison, des intellectuels antiracistes et laïques ne puissent plus donner de conférences sans être agressés? De cette réponse dépend la qualité de notre débat démocratique. Car si l'université n'est pas capable de cette mission, il ne faut pas compter sur certains responsables politiques pour élever le niveau. Le plus pénible dans cette parenthèse belge fut de quitter des fous furieux de l'amalgame pour retrouver, à Paris, Claude Guéant et ses raccourcis. Et pourtant, je persiste à le croire il existe un espace possible, exigeant mais apaisé, entre ceux qui veulent tout expliquer par "la musulmanophobie" et ceux qui rêvent de transformer nos batailles intellectuelles en guerre de civilisations. Nous défendrons cet espace et ce droit à la nuance. Sabotage à l'ULB des extrémistes contre...par prochoix Photos de Lara Herbinia Deuxièmeclef : Ce qui compte, ce n’est pas le conflit en lui-même, mais la manière dont vous allez interagir et réagir par rapport à ce qu’il produit. Ce qui vous fait réagir en fait, c’est que vous prenez les conflits comme quelque chose de personnel. Je m’explique ; quand quelqu’un vous agresse, parce que par exemple vous lui

La gestion des émotions, ou maîtrise de soi, est une compétence fondamentale pour qui souhaite apaiser son rapport à lui-même et aux autres. Pour tirer parti d’une émotion, il est essentiel de garder à l’esprit son rôle initial. À savoir être porteuse d’un message utile sur soi-même, sur les autres ou sur la situation que l’on est en train de vivre. Mais sans décodeur, ce n’est pas toujours facile. Lorsqu’elles sont bien utilisées, les émotions peuvent aider à prendre des décisions et à réagir dans certains contextes. Plus elles sont intenses, et plus elles vont pouvoir faire bouger les choses » ! Les compétences émotionnelles représentent la capacité d’une personne à vivre avec ses émotions et celles des autres . Elles permettent notamment aux hypersensibles de faire face aux ascenseurs émotionnels » qu’ils vivent au quotidien. Il y a 5 compétences différentes qui, avec de la pratique, permettent de ne plus subir ses émotions et même de pouvoir les utiliser au mieux. 1 Accueillir et identifier l’émotion C’est la première étape vers la sécurité émotionnelle. Étape simple pour certains qui peut s’avérer difficile pour d’autres telles que les personnes très sensibles. Il s’agit de détecter et d’identifier ses propres émotions. L’objectif est d’identifier l’émotion au moment où elle apparaît. Avant qu’elle ne prenne des proportions trop conséquentes. Pour cela on peut être attentif à ses pensées et à la manifestation physique de l’émotion. On arrête alors l’activité en cours et on scanne son état intérieur tension ou détente. Puis on laisse les émotions venir à soi. Par exemple au lieu de se contenter de réagir, en concentrant uniquement son attention sur l’objet de notre colère, de notre tristesse, de notre angoisse ou autre, on revient à soi. On ramène notre attention sur ce qu’il se passe en soi. Ce qui a pour effet déjà de commencer à l’apaiser. Une fois le mot mis sur l’émotion, il s’agit de l’accueillir telle qu’elle est, sans chercher à la contrôler, la fuir ou la repousser. La méditation de pleine conscience est une excellente pratique pour cela. Lire aussi qu’est-ce que la méditation de pleine conscience et comment la pratiquer ? 2 La comprendre Cette 2e étape consiste à décrypter et interpréter le message de l’émotion. Pour cela on met en lien l’émotion et son intensité avec la situation qui l’a déclenchée. Avant d’identifier les besoins sous-jacents. Être conscient de ses besoins permet de comprendre l’amplitude des réactions émotionnelles. Nourrir soi-même ses besoins permet ensuite de mieux réguler ses émotions. Voir même de limiter l’apparition des émotions désagréables. Exemple j’ai besoin d’être rassurée sur mes compétence dans un domaine précis et que quelqu’un vient critiquer la façon dont je m’y prends. Alors il y a de fortes chances que ça réveille en moi de plus vives émotions que chez quelqu’un qui a confiance en lui. Questions que l’on peut se poser qu’est-ce que cette émotion vient dire de moi ? De mon rapport à cette situation ? Quels besoins se cachent derrière ? Comment puis-je nourrir moi-même ces besoins ? NB 1 nous parlons beaucoup des besoins dans la Communication NonViolente – lire aussi La Communication NonViolente ou CNV NB 2 la confiance en soi est une des 3 composantes de l’estime de soi – lire aussi Qu’est-ce que l’estime de soi ? 3 Exprimer l’émotion Exemple type exprimer relativement calmement les raisons qui nous mettent en colère et ce qu’on ressent et le faire au bon moment ! plutôt que d’exploser et d’envoyer bouler » son entourage. C’est plus intelligent et surtout utile car ça permet d’instaurer un dialogue pour résoudre la problématique qui nous a mis en colère. On peut améliorer bien plus de situation de cette façon. Alors que lorsqu’on s’énerve on se sent mal intérieurement. On agresse, l’autre se sent mal. Donc il réplique. On se sent encore plus mal. Et ça ne résout rien du tout. Cette 3e étape consiste donc à extérioriser intelligemment son émotion. Plutôt que de la masquer et éventuellement finir par exploser » à force d’avoir trop refoulé ou de partir en vrille. Mettre des mots sur ce qu’on vit, ce qu’on ressent, est non seulement salvateur pour soi-même, mais aussi pour favoriser des relations sereines saines et constructives. 4 La réguler Pas toujours facile de gérer un flot émotionnel intense nombre d’hypersensibles pourront en témoigner. Pour aider, il existe des outils de régulation » modifier son interprétation de la situation constater aussi les avantages d’une situation, s’imaginer observateur de la situation et non uniquement protagoniste, se mettre à la place d’un autre protagoniste imaginer ce qu’un l’autre pourrait penservisualiser l’éloignement s’imaginer dans un autre lieu, par exemple un lieu rassurant pour diminuer l’anxiétéréorienter l’attention penser à autre chose quelque chose qui nous fait plaisir, dont nous avons hâte, qui nous met en joie, prendre une position qui demande de l’équilibre par exemple tenir debout sur un pied on est obligé de se concentrer un minimum pour ne pas tomber, donc on est moins concentré sur ce qui nous contrarie Quoi qu’il en soit toutes ces techniques ont pour but de réorienter les pensées. Pour leur éviter de rester bloquées » sur une interprétation de la réalité qui retient les émotions désagréables. Parce que naturellement les émotions ne restent pas, sauf si le mental s’y accroche. Par exemple lorsqu’on commence à ruminer. 5 Savoir l’utiliser à bon escient Lorsqu’une personne vit bien ses émotions, elle comprend aussi mieux celles des autres. Elle peut alors utiliser cette intelligence émotionnelle » pour favoriser des relations plus harmonieuses et nourrissantes avec elle-même et les autres. Mais aussi aider ceux qui le souhaitent à mieux comprendre ce qu’il se passe en eux. Lire aussi comment gérer ses émotions ? premier article sur la gestion des émotions en général » qui complète assez bien celui-ci Chaleureusement Lauren PS Si tu as la moindre question n’hésite pas à me contacter ICI ou sur laurenducret Tu as aimé cet article ? Merci de le partager sur ton réseau social préféré pour aider encore plus de personnes ! Nombre de vues 83

Cetteexpérimentation présentée par l’Ecole des Parents et des Educateurs du Var4 rend compte de l’accompagnement mis en place par des professionnels autour du moment du passage des enfants d’un parent à l’autre lors du changement de résidence. Tenter de travailler sur ce temps et cet espace particulièrement sensibles pour les enfants pris dans le contexte conflictuel de la Qu’est-ce qui se cache derrière nos conflits,nos coups de gueule, nos bouderies ? Curieux de mieux nous connaître – à la fois personnellement et en groupe –, nous nous sommes initiés pendant deux jours à la communication non violente. Reportage avec l’équipe de Psychologies magazine. Vous proposer, en couverture du magazine, Etre vrai », et ne pas jouer le jeu ? C’est bien mal nous connaître ! Nous voilà donc, par un froid matin de février parisien, vingt-cinq collaborateurs de Psychologies magazine y compris nos patrons… conviés à un séminaire pas comme les autres un stage de développement personnel pour découvrir la communication non violente CNV. Je vois votre œil qui frise n’en déduisez pas automatiquement que l’équipe de Psycho souffre de violence problématique. Que nous nous écharpons comme des chiffonniers sur les articles et que nous débattons du choix des sujets au couteau. Simplement, nous sommes toujours à l’affût d’outils nous permettant de mieux nous comprendre et de mieux vivre avec les autres dans la vérité de ce que nous sommes. Pour commencer par être vraie, je n’essaierai pas de vous faire croire que nous avons tous accepté ce stage avec enthousiasme. Certains ont simplement décliné l’invitation. D’autres ont bien voulu se prêter au jeu mais, paradoxalement, craignaient qu’il nuise au travail en équipe en dévoilant des pensées qui pouvaient gagner à rester cachées. Nous avons donc mis nos appréhensions dans notre poche pour nous retrouver, ce matin-là, autour de Thomas d’Ansembourg. Cessez d’être gentil, soyez vrai ! Il y a quelques années, son livre, "Cessez d’être gentil, soyez vrai !" nous avait séduits. Nous restait, selon les mots du thérapeute, à apprendre l’alphabet d’une communication débarrassée de toute violence ». Combien de fois par jour éprouvons-nous ces bouffées de colère qui nous empoisonnent le conjoint qui rentre tard, le patron qui exige un boulot supplémentaire dans un emploi du temps déjà surchargé, les enfants qui ne passent pas à table après une énième demande ? Et nous explosons comme une Cocotte-Minute ou nous ravalons notre colère, au risque de faire grossir cette boule qui nous étouffe lentement… Comme le dit Thomas d’Ansembourg, dans tous les cas, ça fait péter le bazar ». Dans nos relations aux autres, nous sommes confrontés à nos propres besoins. Mais comme nous n’avons jamais su écouter nos besoins ou, dans le pire des cas, nous avons appris à soigneusement les étouffer, nous ne savons pas les reconnaître. Comment penser être à l’écoute de l’autre alors que nous ne savons pas être à l’écoute de nous-même ? Comment respecter l’autre puisque nous ne nous respectons pas ? Comment accueillir la complexité de l’autre sans entendre la nôtre ? Pour aller plus loin A lire Cessez d’être gentil, soyez vrai ! de Thomas d’Ansembourg. Ancien conseiller juridique, puis animateur au sein d’une association pour jeunes en difficulté, Thomas d’Ansembourg explique le de la communication non violente, selon la méthode de Marshall Rosenberg, son fondateur Editions de l’Homme, 2001. Premier exercice Partir à l’écoute de soi-même En petits groupes, nous sommes invités à raconter, le plus objectivement possible, un conflit. Puis à tenter de décrypter notre sentiment, sans nous arrêter au plus évident – Je suis triste » ou encore Je suis en colère » –, mais affiner Je suis blessé, contrarié, fatigué, irrité… ». Ensuite, à comprendre le besoin profond qui se camoufle derrière ce sentiment. Non pas Je suis furieuse parce que tu ne m’offres jamais de fleurs », mais Je suis inquiète que tu ne m’offres pas de fleurs, parce que j’ai besoin d’être rassurée sur l’amour que tu me portes. » Le récit de colères récentes ravive, dans les groupes, des braises encore chaudes. D’autant que la plus grande difficulté est justement d’arriver à décrypter nos vrais besoins, derrière ceux, flagrants, que nous identifions trop vite. Ainsi, ce journaliste qui appelle régulièrement sa femme pour lui annoncer qu’il sera rentré à 19 heures. Systématiquement, il arrive plus tard, et trouve son épouse furieuse. De prime abord, je pense que je fais ça parce que j’ai peur du conflit je préfère ne pas la prendre de front en lui disant que je rentrerai tard. » Derrière ce sentiment, il débusque un premier besoin être rassuré sur l’intérêt que lui porte sa femme. Puis, il admet C’est vrai aussi que j’ai besoin de ces petits conflits pour nourrir l’intensité de notre relation conjugale. » A lui d’agir, lui conseille Thomas d’Ansembourg, de manière à faire entendre ce dernier besoin à son épouse pour qu’il soit satisfait autrement qu’à travers le conflit. En sachant identifier notre propre besoin, nous apprenons à reconnaître celui de l’autre – besoin de reconnaissance de sa souffrance, d’être rassuré, valorisé, de se reposer… Nous entrons en empathie avec lui. Et toute colère est désamorcée. » Deuxième exercice Reconnaître sa colère et le besoin qu’elle camoufle Pour notre maître en CNV, ce sentiment n’est ni bon, ni mauvais. La colère est un énorme gyrophare bleu, qui clignote au-dessus de nos têtes et prévient Attention, urgence, je vais sortir de moi. » Cette jeune journaliste nous raconte qu’elle nourrit une colère larvée contre son conjoint et juge qu’il entretient des relations trop proches avec son ex-femme. Premières évidences, sa colère et sa tristesse cachent les besoins d’être aimée – voire d’être préférée –, sécurisée, rassurée. Toutes ces évidences ne calment cependant pas son émotion, prouvant qu’elle n’arrive pas à se connecter à son vrai » besoin. Il faudra toute la subtilité thérapeutique de Thomas d’Ansembourg pour lui faire dénicher, blotti tout au fond d’elle, un besoin d’admettre qu’elle est fragile et lui faire comprendre que cette fragilité ne la détruira pas. Dans la grande poupée russe de notre colère contre l’autre se cachent toutes celles qui sont dirigées contre nous. Et nous sommes les premières victimes de nous-même. Pour aller plus loin Les clés de la CNV Comment décoder une situation de conflit avec soi-même ou avec un autre ? - Observer sans se juger, se raconter l’histoire en restant dans les faits Je vois… J’entends… Je me rappelle… » - Dire les sentiments qui nous habitent. Les accueillir avec toute leur violence J’avais envie de le frapper… » sans interpréter, ni porter de jugement … je me sens… » - Comprendre le besoin réel qui se cache derrière ce sentiment … parce que j’ai besoin de… »- Aboutir à une demande à se faire ou à faire à l’autre. A condition que cette demande soit concrète, positive, réaliste et qu’elle laisse une porte ouverte à la négociation … et je souhaiterais… » Dernier exercice Les métaphores animales Et le thérapeute d’exhiber deux marionnettes. Un petit chacal, le museau au ras du sol, qui aime les formules péremptoires, Je n’y arriverai pas » ou Tu es trop nul », et une grande girafe, les naseaux en l’air, qui a suffisamment de hauteur pour voir les choses au plus profond de soi et des autres. Quand le chacal conjoint ou ami attaque Tu ne m’écoutes jamais », notre chacal perso va s’enferrer dans un débat stérile Toi non plus » ou Pourquoi me dis-tu ça ? » ou Puisque c’est comme ça, t’as qu’à te tirer ». Mais s’il cède la place à la grande girafe, celle-ci va lui répondre, en substance Tu es fatigué parce que tu as besoin que je sois plus à ton écoute ? » Alors le lien renaît et les portes cessent de claquer. Dans la salle, éclats de rire de tous ceux qui n’imaginent pas répondre une telle phrase à leur conjoint excédé. Ce que je vous offre, c’est une grammaire de langue étrangère, admet Thomas d’Ansembourg, à vous de la conjuguer à votre guise. » Et comment reconnaître notre petit chacal ? A ce qu’il emploie des phrases qui commencent par Je/tu dois… » ou Il faut… » qui nous déchirent entre deux besoins par exemple, tous les samedis matin, mon petit chacal me dit Tu dois aller faire les courses », et je me sens déchirée entre mon besoin de tranquillité après une semaine de travail et mon besoin de remplir le frigo pour être rassurée que, le reste de la semaine, les repas soient équilibrés et les appétits rassasiés. A moi de substituer au petit chacal qui sermonne Tu dois aller faire les courses », la grande girafe nourrie de CNV Aujourd’hui, j’accepte d’aller faire les courses pour nourrir mon besoin d’être rassurée, en acceptant les conséquences désagréables de ce choix. Libre à moi, une autre fois, de préférer assumer mon besoin de repos en restant au lit. » Quitte à expérimenter, ensuite, d’autres voies, comme faire les courses à deux ou envoyer quelqu’un les faire à ma place. Si nous ne sommes pas conscients de nos besoins antagonistes, nous culpabilisons si nous allons mal, c’est de notre faute. Mais si nous sommes au fait de nos besoins, nous pouvons assumer le renoncement et être dans la responsabilité », conclut l’animateur. Arrivée au bout de cet article, j’ai le même sentiment qu’à la fin du stage n’avoir qu’effleuré un outil d’une formidable richesse, mais difficile et parfois douloureux. Au sein de l’équipe, nous avouons tous notre double difficulté à reconnaître nos besoins puis à les assouvir. C’est du jardinage intérieur, nous rassure Thomas d’Ansembourg. Reconnaître un besoin reste souvent au niveau du mental. » Mais c’est à nous de prendre soin de cette petite graine pour lui permettre d’éclore. Cela veut dire, chaque jour, l’arroser de bienveillance avec soi Oui, je ressens ce besoin. Je ne l’ai pas encore satisfait mais ça va venir. » Et faire ainsi taire le petit chacal qui nous souffle à l’oreille Tu n’y arriveras jamais ». Pour en savoir plus sur la communication non violente Finesse de nos sentiments... nuances de nos besoins Le vocabulaire des sentiments que nous éprouvons est singulièrement pauvre. On se sent en colère, apeuré, fatigué ou déçu. Ou encore heureux, amusé ou sécurisé… Et on touche vite aux limites de notre expression. Pourtant, la gamme de nos émotions est vaste. Par exemple - Sentiments que nous éprouvons lorsque nos besoins sont assouvis à l’aise, admiratif, apaisé, attendri, béat, bouleversé, calme, charmé, confiant, paisible, radieux, régénéré, serein, insouciant… - Sentiments que nous éprouvons quand nos besoins sont inassouvis à bout, abattu, accablé, affligé, affolé, craintif, courroucé, désespéré, écœuré, mélancolique, sceptique, stupéfait, troublé, vexé… Les besoins, eux, sont de six essences différentes. •Besoins de bien-être ou de survie abri, alimentation, sécurité, protection, soutien… •Besoins d’interdépendance amour, appréciation, respect, considération, empathie… •Besoins de jeu défoulement, récréation, ressourcement… •Besoins d’accomplissement authenticité, créativité, intégrité, réalisation… •Besoins d’autonomie liberté, indépendance ; rêver et réaliser ses rêves…• Besoins de célébration commémoration, ritualisation, partage des joies et des peines… CeTintin, durant mon enfance, me paraissait assez compliqué avec cette histoire de guerre, de mobilisation générale. le démarrage est très burlesque, avec les Dupont confrontés à un problème de moteur qui explose, j'ai compris plus tard que cela faisait référence à Charles Trenet — en 1970, on ne l'écoutait déjà plus beaucoup, Charles Trenet — mais même sans la
Le jeudi, c'est Vincent Dedienne. Aujourd'hui, il hésitait à venir, mais il a écouté son coeur, et propose une liste de ce qui fait du bien aimer à tort et à travers, boire de l'alcool, chanter Anne Sylvestre, aller au spectacle...

Parmieux, le « Sorbet de relations harmonieuses » à concocter pour apaiser les relations conflictuelles. Que l’on soit obsédé (e) par une personne, qu’elle nous fasse peur, nous

La gestion des émotions, ou maîtrise de soi, est une compétence fondamentale pour qui souhaite apaiser son rapport à lui-même et aux autres. Pour tirer parti d’une émotion, il est essentiel de garder à l’esprit son rôle initial. À savoir être porteuse d’un message utile sur soi-même, sur les autres ou sur la situation que l’on est en train de vivre. Mais sans décodeur, ce n’est pas toujours facile. Lorsqu’elles sont bien utilisées, les émotions peuvent aider à prendre des décisions et à réagir dans certains contextes. Plus elles sont intenses, et plus elles vont pouvoir faire bouger les choses » ! Les compétences émotionnelles représentent la capacité d’une personne à vivre avec ses émotions et celles des autres . Elles permettent notamment aux hypersensibles de faire face aux ascenseurs émotionnels » qu’ils vivent au quotidien. Il y a 5 compétences différentes qui, avec de la pratique, permettent de ne plus subir ses émotions et même de pouvoir les utiliser au mieux. 1 Accueillir et identifier l’émotion C’est la première étape vers la sécurité émotionnelle. Étape simple pour certains qui peut s’avérer difficile pour d’autres telles que les personnes très sensibles. Il s’agit de détecter et d’identifier ses propres émotions. L’objectif est d’identifier l’émotion au moment où elle apparaît. Avant qu’elle ne prenne des proportions trop conséquentes. Pour cela on peut être attentif à ses pensées et à la manifestation physique de l’émotion. On arrête alors l’activité en cours et on scanne son état intérieur tension ou détente. Puis on laisse les émotions venir à soi. Par exemple au lieu de se contenter de réagir, en concentrant uniquement son attention sur l’objet de notre colère, de notre tristesse, de notre angoisse ou autre, on revient à soi. On ramène notre attention sur ce qu’il se passe en soi. Ce qui a pour effet déjà de commencer à l’apaiser. Une fois le mot mis sur l’émotion, il s’agit de l’accueillir telle qu’elle est, sans chercher à la contrôler, la fuir ou la repousser. La méditation de pleine conscience est une excellente pratique pour cela. Lire aussi qu’est-ce que la méditation de pleine conscience et comment la pratiquer ? 2 La comprendre Cette 2e étape consiste à décrypter et interpréter le message de l’émotion. Pour cela on met en lien l’émotion et son intensité avec la situation qui l’a déclenchée. Avant d’identifier les besoins sous-jacents. Être conscient de ses besoins permet de comprendre l’amplitude des réactions émotionnelles. Nourrir soi-même ses besoins permet ensuite de mieux réguler ses émotions. Voir même de limiter l’apparition des émotions désagréables. Exemple j’ai besoin d’être rassurée sur mes compétence dans un domaine précis et que quelqu’un vient critiquer la façon dont je m’y prends. Alors il y a de fortes chances que ça réveille en moi de plus vives émotions que chez quelqu’un qui a confiance en lui. Questions que l’on peut se poser qu’est-ce que cette émotion vient dire de moi ? De mon rapport à cette situation ? Quels besoins se cachent derrière ? Comment puis-je nourrir moi-même ces besoins ? NB 1 nous parlons beaucoup des besoins dans la Communication NonViolente – lire aussi La Communication NonViolente ou CNV NB 2 la confiance en soi est une des 3 composantes de l’estime de soi – lire aussi Qu’est-ce que l’estime de soi ? 3 Exprimer l’émotion Exemple type exprimer relativement calmement les raisons qui nous mettent en colère et ce qu’on ressent et le faire au bon moment ! plutôt que d’exploser et d’envoyer bouler » son entourage. C’est plus intelligent et surtout utile car ça permet d’instaurer un dialogue pour résoudre la problématique qui nous a mis en colère. On peut améliorer bien plus de situation de cette façon. Alors que lorsqu’on s’énerve on se sent mal intérieurement. On agresse, l’autre se sent mal. Donc il réplique. On se sent encore plus mal. Et ça ne résout rien du tout. Cette 3e étape consiste donc à extérioriser intelligemment son émotion. Plutôt que de la masquer et éventuellement finir par exploser » à force d’avoir trop refoulé ou de partir en vrille. Mettre des mots sur ce qu’on vit, ce qu’on ressent, est non seulement salvateur pour soi-même, mais aussi pour favoriser des relations sereines saines et constructives. 4 La réguler Pas toujours facile de gérer un flot émotionnel intense nombre d’hypersensibles pourront en témoigner. Pour aider, il existe des outils de régulation » modifier son interprétation de la situation constater aussi les avantages d’une situation, s’imaginer observateur de la situation et non uniquement protagoniste, se mettre à la place d’un autre protagoniste imaginer ce qu’un l’autre pourrait penservisualiser l’éloignement s’imaginer dans un autre lieu, par exemple un lieu rassurant pour diminuer l’anxiétéréorienter l’attention penser à autre chose quelque chose qui nous fait plaisir, dont nous avons hâte, qui nous met en joie, prendre une position qui demande de l’équilibre par exemple tenir debout sur un pied on est obligé de se concentrer un minimum pour ne pas tomber, donc on est moins concentré sur ce qui nous contrarie Quoi qu’il en soit toutes ces techniques ont pour but de réorienter les pensées. Pour leur éviter de rester bloquées » sur une interprétation de la réalité qui retient les émotions désagréables. Parce que naturellement les émotions ne restent pas, sauf si le mental s’y accroche. Par exemple lorsqu’on commence à ruminer. 5 Savoir l’utiliser à bon escient Lorsqu’une personne vit bien ses émotions, elle comprend aussi mieux celles des autres. Elle peut alors utiliser cette intelligence émotionnelle » pour favoriser des relations plus harmonieuses et nourrissantes avec elle-même et les autres. Mais aussi aider ceux qui le souhaitent à mieux comprendre ce qu’il se passe en eux. Lire aussi comment gérer ses émotions ? premier article sur la gestion des émotions en général » qui complète assez bien celui-ci Chaleureusement Lauren PS Si tu as la moindre question n’hésite pas à me contacter ICI ou sur laurenducret Tu as aimé cet article ? Merci de le partager sur ton réseau social préféré pour aider encore plus de personnes ! Nombre de vues 75 ic0mJey. 416 329 161 187 440 271 45 444 281

apaise le conflit de ton rire