Formatde téléchargement: : Texte Vues 1 à 1050 sur 1050. Nombre de pages: 1050 Notice complète: Titre : La Réforme sociale / publiée par un groupe d'économistes avec le concours de la Société d'économie sociale, de la Société bibliographique, des Unions de la paix sociale, et sous le patronage de M. F. Le Play ; rédacteur en chef : M. Edmond DemolinsQuand on évoque les safe space et internet, c’est souvent pour dire qu’ils sont incompatibles. La toxicité semble parfois faire partie intégrante des pages web. Et pourtant, dans cette obscurité générale il existe des échanges humains qui sont de petits soleils à eux seuls. Je parle ici du jeu VrChat qui essaime depuis quelques années des lieux d’écoute et de parole. Rien d’étonnant alors à ce que certaines initiatives émergent de cette démarche. Avant-propos Les langues anglaises et russes sont néanmoins maîtresses sur cette plateforme. Les propositions qui sont détaillées ci-après sont donc exclusivement d’origine anglophone. Ce qui n’empêche pas une grande richesse. Ces réappropriations approfondissent les échanges, installent de véritables cabinets ou libèrent des paroles inaudibles IRL. Il faut rappeler que le jeu VrChat, pour une expérience optimale, s’accompagne d’un casque de réalité virtuelle et des accessoires qui vont avec. On peut approfondir l’immersion avec une combinaison haptique celle-ci permet de ressentir alors les interactions physiques avec son avatar. Cependant, il est tout à fait possible d’explorer ce monde sans toute cette panoplie de haute technologie. Un simple clavier et une souris, et le métavers est à vous. Reporter sans frontières virtuelles Avec une interface d’échanges sociaux enregistrables, il ne fallait pas attendre longtemps pour que le média soit investi par des tentatives journalistiques. Sur Youtube, des utilisateurs du VrChat commencent à relayer une activité tournée vers cette pratique. Ils donnent la parole à une personne rencontrée lors de leur promenade virtuelle et décident d’approfondir ou non son témoignage. On découvre alors des prises de parole longues, courtes ou des discussions organisées. Dans ces approches, un environnement virtuel est défini une plage, une boîte noire, une ville déserte, etc. et quelques personnes sont réunies pour l’écoute d’un interviewé. C’est un véritable auditoire qui se forme, avec au centre une invitation à s’exprimer sur un sujet. Les interviewés en question rapportent des vécus souvent tragiques ou des expériences lourdes. Syrmor plongée dans la dure réalité Avec la chaîne Youtube de Syrmor, le format des vidéos est aujourd’hui d’une dizaine à une trentaine de minutes, et donne la parole dans un format objectif journalistiquement parlant. C’est-à-dire que Syrmor rentre dans l’intimité de la personne et a pour tâche de l’approfondir, sans faire intervenir des questions orientées moralement. C’est un format que l’on pourrait éventuellement rapprocher de l’émission des Pieds sur Terre de FranceCulture ou de Mamie dans les orties de Anchor. La proposition est la même et prête le micro à des personnes pour parler de leur existence difficile ou exceptionnelle. La série de ces vidéos se nomme Humans of VR. Ces entretiens ont commencé à prendre leur forme actuelle à partir du témoignage d’un jeune garçon victime de harcèlement. S’en est suivie une démarche plus assumée, plus ambitieuse. Par une vidéo en deux parties, on peut ainsi découvrir le quotidien d’un croque-mort et notamment son rapport à la mort des enfants. Son approche est évoquée d’une façon très personnelle et de nombreuses vidéos tentent d’explorer ce genre de tabous. Le point culminant de ces témoignages est vraisemblablement celui d’un homme en fin de vie atteint de la maladie de Charcot paralysie progressive des muscles. Il y est relaté son quotidien, l’appareillage qui le maintient en vie, et des passages filmés IRL. Il est aussi possible de connaître les expériences de militaires, des traitements qu’ils ont pu observer dans l’armée, ou des missions mises sous silence. iListen, avec sa série iListen VRChat Stories, est à remarquer également. Il constitue une tentative similaire de capture de vies. Dans ces démarches, l’anonymat sert de parfaite protection pour ceux dont la parole n’est pas entendue habituellement. Des tentatives diverses en développement Des initiatives alternatives existent, comme celle de Disrupt, Life Progress, ou IamLucid. Elles sont cependant plus modestes et sensationnalistes. Leur démarche est davantage à rapprocher du micro-trottoir, en tant que format court, sur un thème donné à plusieurs personnes, en une anecdote personnelle. Cela va des pires rencontres amoureuses, aux plus gros secrets intimes. Les témoignages peuvent alors faire apparaître des personnes totalement différentes, qui ont une analyse sur leur vécu ou qui font preuve de moins de maturité. L’idée est ici moins celle d’un documentaire que d’un divertissement, mais n’en reste pas moins intéressante pour sa pratique du VrChat. Elle permet, dans tous les cas, de se livrer à un échange d’expériences, aussi réel que pour l’intervieweur que l’interviewé. Ce rapport induit une confiance et une écoute réciproque. À partir de là, la parole de l’interviewé peut résonner dans la room pour d’autres personnes. Elle peut aussi avoir un rôle psychologique pour la personne qui livre son vécu. VrChat en thérapie Ne serait-ce que par sa dimension anonyme, le VrChat offre en effet aux personnes la possibilité d’une catharsis. En tant qu’espace virtuel, il y est possible de libérer ses expériences traumatiques, ou sa culpabilité, sans que cela n’ait d’incidence sur le monde réel. Le monde de la psyché, en revanche, peut bénéficier de cette expression émotionnelle. Pour soi, cela peut être l’endroit de l’épanchement qu’on ne s’autorise pas ailleurs. Pour les autres, cela peut permettre une auto-analyse, une relativisation de son vécu, par le bénéfice de l’expérience d’un autre. Les recueils peuvent être, à ce propos, assez difficiles à écouter. Ils sont cependant contrebalancés par l’environnement virtuel et innocent des rooms du Vrchat. Cela contribue selon moi à créer une empathie tranquille, sans développement d’angoisses personnelles pour l’audimat. Cet environnement a évidemment aussi pour effet de faciliter la prise de parole pour l’interviewé. L’avatar qu’il incarne, souvent absurde, cartoonesque, est très souvent totalement en décalage avec le sérieux du propos. Loin des yeux, près du coeur Il faut noter que dans VrChat, l’avatar que l’on incarne peut-être n’importe qui, ou n’importe quoi. Un chêne, une carpe, Luke Skywalker, une princesse aztèque, tout y est possible. Cette potentialité permet de détourner son identité réelle. À partir de là, ce que l’on dira nous appartient, mais sera en même temps mis à distance. Autrement dit, la parole est plus facile, plus éloignée de nous, mais nous engage tout de même personnellement. Dans ce cas, les personnes souffrant d’isolement, d’angoisses ou de troubles mentaux ont davantage de facilité à s’exprimer par le biais de l’outil virtuel. Cette relation à mi-distance entre l’interviewé et l’intervieweur installe, de façon sereine, une volonté de libérer la parole. En vérité, plus que le simple auditoire bienveillant, c’est l’interface elle-même qui induit cet événement. C’est ce qu’ont pu remarquer, récemment, des recherches en psychanalyse sur les séances à distance téléphone ou visioconférence. Au temps du Covid, ces séances sont devenues de plus en plus récurrentes et des études sur leurs vertus ou défauts ont été menées. Dans la revue universitaire Réseaux, on peut ainsi lire Mathieu-Fritz Les patients éprouveraient eux aussi une impression de distance dans la relation qui s’établit par le biais du dispositif, mais cela ne les empêcherait pas de s’engager dans leur travail de verbalisation et d’élaboration. […] le sentiment de distance éprouvé lors des téléconsultations contribuerait à lever certaines inhibitions, libérerait en quelque sorte la parole du patient, à tout le moins faciliterait le travail de dévoilement de soi inhérent à la relation psychothérapeutique. » Consulter dans son cabinet VR Ce sont ces inhibitions sociales qui se lèvent lorsqu’une personne pénètre le VrChat. Ce dernier fait finalement intervenir des modules qui s’adaptent parfaitement aux défis d’aujourd’hui. À ce sujet, le doctorant en psychologie Noah Robinson a développé le projet HelpClub dans le métavers. Il propose une room, dédié au bien-être mental, avec un soutien psychologique possible à n’importe quelle heure. Des exercices, des groupes de discussion et des entrevues personnalisées y sont envisagés. Noah Robinson souhaite créer une véritable petite clinique. Elle ne sera cependant pas constituée de professionnels de la santé et ne se soustrait donc pas à une véritable démarche thérapeutique. En 2017, une équipe de recherche menée par Stéphane Bouchard a tenté de traiter le trouble de l’anxiété social, par une méthode voisine. Parmi les 59 participants, une partie était assignée à une thérapie in vivo, une autre à l’exposition au VR in virtuo, et la dernière partie constituait le groupe témoin. Les résultats ont pu montrer une efficacité bien supérieure dans le traitement du TAS trouble d’anxiété sociale par l’utilisation de l’interface VR. Des études à plus grandes échelles sont encore à mener, avec des méthodes différentes. Ils notent également que l’exercice est bien adapté au trouble traité en question phobie sociale, mais il n’est pas certain qu’il en soit de même pour une autre pathologie. L’exploration de soi sous avatar 3D La fluidité de l’espace Si l’on prend le VrChat pour ce qu’il est, un terrain de jeu, on peut alors l’envisager comme un espace d’expérimentation sociale. Son caractère fictif nous permet de l’investir comme on le souhaite. Notre identité réelle ne compte plus tant que ça et on est alors tenté d’emprunter une existence virtuelle que l’on se refuse dans l’espace public. C’est encore plus vrai pour les personnes transgenres ou non-binaires qui peuvent être victime de mégenrage au quotidien. Ici, ce risque est presque inexistant, notre avatar compte pour une représentation légitime de soi. Cette légitimité peut être renforcée par l’utilisation de voice changer ou par une combinaison haptique. Le flou entre notre espace privé, notre chambre, et l’espace public, la room, devient alors ténu. S’en suit une hybridation des deux espaces, avec des frontières que l’on peut dérider ou accentuer. En 2016, un article de Green-Hamann et Sherblom initie à ce sujet le concept de troisième espace, qui se serait développé premièrement dans Second Life. Il le décrit ainsi Dans un environnement physique, l’espace privé d’une personne existe dans les pensées, sentiments, croyances et la conscience d’une identité intérieure. L’espace public consiste en l’expression sociale, l’apparence, les particularités, les caractéristiques physiques, les réactions et le jugement social qu’une personne reçoit des autres. Dans un environnement virtuel, une personne peut communiquer publiquement en maintenant un degré d’anonymat. Cet espace virtuel [/troisième espace] diffère des espaces habituels de l’existence, et en tant que tel il offre des terrains neutres pour des objectifs de socialisation et d’expérimentation de réalités uniques et différentes. » Une identité malléable L’article va plus loin en désignant trois avantages au monde virtuel dans la construction de soi. L’immersion, tout d’abord, qui produit un sentiment de présence sociale avec les autres. Le temps virtuel, deuxièmement, qui est au final continu et inarrêtable. Cela permet de s’extraire de la réalité, et d’analyser celle-ci par des conversations dites “hors du temps”. Enfin, l’anonymat, qui s’offre par le prisme d’un avatar. Le joueur peut ainsi expérimenter différentes représentations de soi, qu’il n’oserait pas développer dans sa vie physique. On constate que ces éléments s’incarnent encore davantage dans le VrChat. Avec la manifestation d’un avatar que l’on contrôle avec notre corps physique, la réalisation de son identité intérieure se fait plus réelle. Dans une interview réalisée par Josh Brown en 2019, Zambina, une personne transgenre du VrChat met ainsi en avant le côté thérapeutique de cette réalisation virtuelle de son moi profond. Elle affirme alors que ça l’a définitivement aidée à soulager sa dysphorie », confirmant auprès d’elle son désir de transition ». Dans un article de Linas Staniukynas, intitulé Impact de la réalité virtuelle sur l’expression de l’identité de genre, on peut lire une foule de témoignages en ce sens Il y a des choses sur l’avatar qui vont lancer des différences importantes par rapport à ce que je ressemble dans le monde réel. Comme, par exemple, ma poitrine qui est quelque chose que j’aimerai profondément avoir. N’avoir rien en dessous de la ceinture, également, est quelque chose que j’aimerais, mais ce sont des choses que je ne peux pas assouvir dans la réalité pour l’instant. » Au-delà du genre, c’est une exploration entière de soi, de son corps qui se pose d’elle-même dans l’interface virtuelle. L’espace virtuel n’a cependant pas toujours été une plage tranquille. Un long travail de refonte l’a amené aujourd’hui à ce qu’il est. Faire du safe space une priorité Au lancement de la plateforme en 2017, la game designer Katie Chironis a rassemblé les problèmes qui sont apparus. Comme on pouvait s’y attendre, des comportements nuisibles ont éclos et sans intervention la situation était destinée à s’envenimer. Les designers Michelle Cortese et Andrea Zeller ont alors travaillé à rendre le VrChat un safe space, notamment en y intégrant des notions de consentement et de souveraineté corporelle. A été implanté, parallèlement, un dispositif de sécurité qui, une fois activé, peut empêcher tout avatar étranger d’interagir avec le nôtre. Enfin, la modération a accentué sa présence et son efficacité s’en est fait ressentir. On note aujourd’hui une nette diminution des cas de harcèlement ou d’intrusion corporelle sur l’avatar. Ainsi, contrairement à Second Life, VrChat se targue aujourd’hui d’être accessible aux enfants. Par la force des choses, avec une sélection appuyée sur les interactions positives, c’est finalement la communauté entière qui a été influencée. Les intervenants toxiques n’y trouvent plus leur place et progressivement désertent ces lieux d’échange. On peut ainsi voir se former des groupes d’entraides et de soutien. À la volée, on peut citer Helping Hands une communauté de sourds et entendants qui proposent des cours de langue des signes, Learning Japanese qui figure parmi tant d’autres groupes d’apprentissage d’une langue ou le Virtual Support League un groupe de soutien qui organise régulièrement des réunions de parole. Dans Second Life, le Transgender Resource Center figure déjà comme un groupe d’entraide important pour les personnes transgenres. Il permet d’y rencontrer des personnes aux expériences similaires, une écoute sur sa situation familiale, ou des guides vers des réunions IRL de soutien. Endgame est peut-être la plus grosse initiative en ce sens dans le VrChat. La room propose de se rassembler autour de thèmes de discussion divers, tels que les angoisses issues du Covid, les interfaces neurales, la communauté transgenre de VrChat ou les lois morales du metaverse. Le Talk-show est devenu un rendez-vous, tenu tous les mercredis, et propose tour à tour à une personne de s’exprimer sur le sujet donné, sans interruptions externes. Un développement naissant Ces initiatives en sont à leurs débuts et seront à surveiller de près dans leur développement. Syrmor tend à préciser sa démarche et la communauté demande davantage de contenus qualitatifs à l’instar de reportages. Noah Robinson vient tout juste de lancer HelpClub décembre 2020, et Endgame ne fait parler de lui que depuis un an. Il faut parier que les espaces virtuels multiplieront les propositions en ce sens. En tant que réalité programmable, façonnée par le plus grand nombre, les meilleures intentions sont choisies et retenues, tandis que les tentatives jugées néfastes peuvent être évacuées en quelques clics. Il ne faut pas s’y tromper, il existe toujours des situations chaotiques ou blessantes dans le VrChat. Mais son nombre restreint d’utilisateurs permet de créer des fondations bienveillantes et de contrôler leur développement. Cette plateforme naissante semble s’affranchir de l’habituelle désorganisation qui s’est installée sur internet. À voir dans les prochaines années si elle parvient à maintenir ses safe space, avec un nombre de participants que l’on devine plus important à mesure que se démocratisent les casques de réalité virtuelle.
Maieen chêne mouluré simulant une commode à trois tiroirs, ouvrant par un dessus abattant et un tiroir en partie basse, les montants arrondis à cannelures. Style Louis XVI, première moitié du XIXe siècle (accidents)
Ce doit être ici. La voiture ne peut qu'avancer d'une dizaine de mètres dans ce qui fut autrefois le chemin menant à la ferme. Des frênes et des saules ont conquis le terrain et forment, à présent, une haie rébarbative. La petite pancarte de bois, où était inscrit Les Chagnoux » à la peinture blanche, a disparu. De toutes parts, les hautes herbes sèches, les orties et les grandes cigües ont colonisé la moindre parcelle de terrain. Bambou » n'a pas attendu pour se précipiter dans les fourrés avec ardeur, reniflant tout et n'importe quoi, remuant son moignon de queue et jappant sur les sauterelles bondissantes. Il y a combien de temps ? Trente ans ? Trente-trois ans exactement, qu'il n'est pas revenu sur les lieux. A dire vrai, à part la disposition générale des bâtiments, il ne reconnait plus grand-chose. A droite, en arrivant dans la cour, la grange et l'appentis attenant, sont en ruine. Des pans entiers de murs lépreux se sont effrités laissant apparaitre des pierres de silex éparses et du chaume terreux. Comme un râtelier oublié, les solives du toit, rongées par les mousses et gondolées par l'humidité, ont laissé choir au sol, les tuiles plates et rougeâtres de la région en petits tas disloqués. Par les trouées, de fins troncs de hêtres jettent leurs ramures vert-bouteille vers le ciel laiteux de ce matin d'automne. Des ronces sortent par les fenestrons de l'étable, dissimulant la terre battue autrefois foulée par cinq ou six ferrandaises » aux robes blanches à larges taches rousses. Au centre de la cour, l'armature de fer forgé d'un treuil domine encore la haute margelle du puits. Le cylindre de bois a disparu, mais la chaine, distendue, finit de rouiller, embobinée sur les tringles de fer torsadées, entrainées jadis, par une énorme manivelle à cliquet. Pour peu qu'il puisse en juger, la maison tient encore debout malgré le monstrueux lierre qui s'efforce d'en disjoindre les pierres, s'aventurant déjà sur l'avant du toit. Les portes et les fenêtres ont été barricadées par des planches clouées, rendant la demeure jadis avenante, inhospitalière voire franchement hostile. La petite niche au-dessus de la porte est veuve de la jolie statuette bleue de la Vierge, qu'il admirait tant, jeune garçon. Martin Gouverneur est né à Bécon-les Bruyères en banlieue parisienne. Alexandre Gouverneur, son père, y travaille alors comme manutentionnaire à Presse-Routage, une société de mise sous adresse des quotidiens régionaux. La famille Gouverneur loge au rez-de-chaussée d'un petit immeuble du siècle dernier, sans prétention mais confortable où Marie-Rose, la mère, repasse du linge, principalement celui des officiers du 119ème de cavalerie de la caserne Charras, toute proche. C'est par sa mère, née Boutal, qu'il connait Les Chagnoux ». Ce bout de Berry lui est bien resté en mémoire car les Gouverneurs » venaient chaque été, en vacances à Bardais, chez Pépé et Mémé Boutal. Les grands-parents maternels, après une vie laborieuse comme métayers dans une locaterie », finissent leurs jours dans une modeste maisonnette de pierre, noyée dans un bosquet de chênes à la sortie du bourg. A un jet de pierre, sur l'autre rive de la Marmande, paisible cours d'eau qui se traine jusqu'à l'étang de Pirot et sépare les deux hameaux de Bardais et de l'Isle, on pouvait apercevoir, entre les arbres, la ferme des Chagnoux ». Martin, désolé par l'aspect délabré de l'ancienne ferme, poursuit son exploration. Des lézardes géantes fracassent le pignon de la bâtisse sur toute sa hauteur. Elles sont colonisées par des fougères et des mousses qui semblent sortir des pierres. Le battant de bois donnant accès au grenier est toujours en place mais l'échelle y menant git, brisée, dans les hautes herbes. Martin, choqué par l'état de délabrement qu'il n'avait pas envisagé, entreprend de contourner le bâtiment, fauchant à grands coups de bâton, l'exubérante végétation. Au coin de l'antique potager, le cabanon qui servait de latrines aux propriétaires, s'effondre lentement sur le côté, poussé vers le sol par la grosse branche d'un chêne prenant toutes ses aises. A l'arrière, la maisonnette n'a plus de porte. Au fur et à mesure qu'il s'approche de l'ouverture béante, la curiosité monte. L'intérieur est très sombre et sent l'humus et le champignon. Des images lui reviennent, encore floues. L'évier en grès, la cheminée, le sol en carreaux de terre, le passé émerge lentement du brouillard. Quelques gros meubles sont toujours à leur place, recouverts de poussière et de toiles d'araignées. Il a du mal à s'orienter, il lui faut faire appel à ses moindres souvenirs. Les odeurs de chicoré grillée, mêlées aux oignons fricassés dans la sauteuse de fonte sur la cuisinière. Le tablier blanc à liseré rouge noué sur le gros ventre de Germaine. Le gros brule-gueule » de Fernand, posée à même la soucoupe en porcelaine bleue de Mehun, qui finit de fumailler, avec des odeurs de caramel. Les lourds bancs sans dossier bordant la table en noyer, les éclats de soleil dans les assiettes exposées sur le grand vaisselier. Et là... Au mitan de la pièce, les milliers de petites poussières qui tourbillonnent dans le rai de lumière venant du dehors et éclaboussant le carrelage rouge sang. Les Gouverneurs ne prenaient pas de vraies vacances, mais descendaient Martin dès le lendemain de la fermeture de l'école communale Saint Joseph. Martin y retrouvait Emilien, un cousin du même âge, laissé en pension, lui aussi, pour la durée de l'été chez pépé et mémé Boutal. C'était un temps d'insouciance, de course sans fin dans les pâtures, de pêche aux écrevisses dans la rivière et de dégustations de mûres. Grands-dieux ! Que cette époque parait lointaine au vu du désastre qu'il a devant lui... Ses yeux s'habituent doucement à l'obscurité. Le lourd vaisselier bourguignon n'a plus ses portes, des éclats d'assiettes gisent dans la poussière. La lourde table est renversée contre le mur du fond, un de ses pieds pendouille, tragiquement fracturé. Les bancs ont disparus, des pages de vieux journaux, chiffonnées, sont dispersées dans la pièce. Un calendrier de l'année 1955 est accroché au-dessus de la cuisinière à charbon. La porte de la chambre, à demie arrachée du chambranle, pend, comme agonisante. Les Gouverneurs n'étaient pas les seuls à confier leur progéniture aux grands-parents, aux oncles et tantes de province dès le dernier coup de cloche dans les écoles. Entre le bourg et les fermes environnantes, sept ou huit marmots entre six et douze ans, étaient mis au vert durant la belle saison. Les plus âgés aidaient aux moissons, à la garde des vaches et aux menus travaux des fermes. Sitôt l'angélus du matin, les plus jeunes se regroupaient, comme une volée d'étourneaux sur un cerisier, autour des trois arbres qui, de la place centrale, surveillaient le café du village. Se chamaillant déjà, ils organisaient leur journée sous le haut commandement de Victor, fils d'émigré polonais, fier de ses douze ans et de ses débuts avec son paternel, comme manœuvre sur les toits de Moulins, la grande ville, qu'on savait quelque part plus à l'est. Comme tous les gamins de leur âge, ils couraient les alentours, construisant cabanes en forêt et barrages sur la Marmande, avec la légèreté et l'ingénuité de l'enfance. Se joignaient parfois à eux Alia, onze ans, et son frère Bélio, huit ans, apparus brusquement aux Chagnoux », au milieu de l'été 1940. Alia était une fillette toute en longueur, aux cheveux roux, à la peau très blanche et aux yeux tristes. Elle s'exprimait dans un français abrupt et rudimentaire, à l'accent rauque, qui intimidait jusqu'à Victor. Bélio, blondinet timide, n'obéissait qu'à sa sœur. Son air farouche, ses gestes toujours brusques, inspirait la méfiance de la part du petit groupe, d'autant plus qu'il ne semblait pas connaitre un mot de français et ne répondait qu'aux traductions de sa sœur dans une langue inconnue. Les deux enfants prétendaient être en vacances chez Gràpi et Gràmi Chagnoux, propriétaire de la ferme aujourd'hui en ruine. Entre déception et fatalisme, Martin, écarte le vantail à demi arraché et pénètre dans la pièce contemplant les méfaits du temps et de l'oubli. Dans la chambre dépouillée, le souvenir du gros édredon de plume perché sur le double matelas de crins et de coton, lui extirpe un léger sourire. Le miroir de l'énorme armoire, fissuré en étoile sur toute sa hauteur, lui renvoie la tristesse du papier peint où une jeune ingénue en robe Marie-Antoinette fait de l'escarpolette, poussée par un gentilhomme en justaucorps. Ce romantisme incongru dans le délabrement général fait presque mal. Les bois de lit, vides, ressemblent à une tombe, impression douloureuse rehaussée par une croix de lumière blafarde sortant du volet cadenassé pour s'écraser sur le mur. Les senteurs fétides de moisissures et de renfermé, commencent à lui donner la nausée. Il n'y a plus rien de bon à attendre de cet endroit abandonné. Quel besoin avait-il de faire ce pèlerinage imbécile. Ne valait-il pas mieux garder les bons souvenirs de cette époque ? Maintenant la vision de cette apocalypse va couvrir les joyeuses images qu'il avait en mémoire, d'un méphitique voile terne. Bambou jappe à l'extérieur. Il a dû renifler le passage d'un lièvre ou aperçu l'ombre d'un chevreuil en lisière de bois. La soudaine lumière du jour force Martin à froncer les sourcils et plisser les yeux. Les aboiements viennent de derrière les latrines. Les parents d'Alia et de Bélio sont eux aussi en vacances » chez les Chagnoux. Enfin... En vacances... Ils aident à la ferme, participent à tous les travaux et même, donnent la main chez d'autres fermiers des environs. Le deuxième été, Alia ne venait plus tous les jours se joindre à la bande et le troisième plus du tout. Bélio baragouinait le français avec le même accent que sa sœur et affirmait qu'Alia devait travailler maintenant qu'elle avait treize ans et que ce serait bientôt son tour. D'ailleurs Victor était lui aussi au travail et c'était maintenant Martin le chef de troupe. Le petit cabanon d'aisance devrait s'écrouler d'un jour à l'autre, si l'on en juge par son flanc complètement démantelé et l'inclinaison du restant. A l'arrière, Bambou aboie sur la fosse, ouverte à tous vents. Le trou fait deux mètres de large sur autant de profondeur. Il a l'air complètement vide, excepté les feuilles des arbres et des branchages tombés au hasard des futaies qui entourent le clos. Bambou semble bougrement intéressé par cette fosse abandonnée. Une bestiole peut être ? Pour lui montrer qu'il n'y a rien qui vaille la peine d'aboyer à tout va, Martin se saisit d'une grande branche et triture l'humus du fond. Un éclat métallique scintille quelques fractions de seconde sur le sombre du terreau végétal. Intrigué, Martin continue de fouiller les feuilles. Sa branche accroche un obstacle. Pas facile de ramener l'objet à la surface. A force de contorsion et d'application la branche ramène enfin l'objet Une chaussure de femme ! Un escarpin à talon carré, avec une boucle argentée sur le côté... Somme toute, le début du conflit mondial n'a qu'assez peu de répercussion sur la vie d'un pré-adolescent de dix-onze ans. Les parents font grise mine, l'oreille collée à la radio chaque soir, les pommes de terre sont de tous les repas et le lait devient rare mais le maitre d'école est sur son estrade, le tableau noir se couvre de dictées et de calculs et les jours passent, sereins. Quelques amis, comme Julius Ribendaum, celui qui louchait, ou le petit Naftali, le rigolo du cours élémentaire, ont bien disparu mais pas de quoi inquiéter la cour de récréation. Le maitre a simplement dit qu'ils avaient déménagé. L'hiver 41 fut extrêmement rude, gelant la Seine pendant un mois. La colline de St Cloud se transforme en une véritable station de sports d'hiver. L'Allemagne essaie d'envahir l'URSS et le japon frappe Pearl Harbor. Au printemps pluvieux et froid succède brusquement un été torride. Les denrées ordinaires sont rationnées. Martin, lui, ne manque de rien dans son refuge d'été. Chez pépé et mémé Boutal rien ne changeait vraiment. Les affres de la guerre semblaient filtrées, semblables à des mythes inventés pour une autre planète. Pépé jardinait dès le lever du jour jusqu'à midi pétant, puis, après un frugal déjeuner, s'accordait une longue pause avec sieste, qu'il était hors de question de troubler. On pouvait le retrouver tous les après-midi sur le bord de la Marmande, juste après le pont de la souche, assis sur son tabouret, les yeux mi-clos, observant le point rouge de son bouchon, tressautant dans le fil du courant. Mémé aussi se levait tôt pour aiguillonner le feu de la cuisinière et surveiller le grelottement du monte-lait dans la casserole à grande queue de bakélite noire. Entre préparation des repas, entretien de la maison et de ses innombrables pots de fleurs, ses journées passaient dans une monotonie besogneuse et rassurante. Seul le gars Raymond », le facteur, semait le trouble dans cette quiétude en déposant, toujours avec une emphase exagérée, le Berry Républicain quotidien. Les gros titres ramenaient l'atroce actualité en pleine figure des deux retraités qui commentaient, par borborygmes offusqués, l'envahissement de la Patrie et le recul de nos forces armées. Puis tout retombait dans un sentiment trouble de philosophe fatalité jusqu'au prochain arrivage. Les nouvelles ne sont pas si mauvaises à l'été 43. L'Allemagne a reculé à Stalingrad, Varsovie s'est révoltée, l'Italie se libère. Les journaux parlent de l'arrestation d'un certain Jean Moulin, d'une offensive alliée en Afrique du Nord et, à l'Isle-et-Bardais, comme sur une grande partie de la France, le printemps a été caniculaire et l'été embraye sur le même chemin. Les sources de la forêt de Tronçais sont en passe de se tarir, la Marmande n'est plus qu'un ruisseau et les foins s'annoncent faméliques. La bande de vacanciers en herbe déboule dans une campagne somnolente, engourdie par les restrictions et recroquevillée dans une résistance fataliste. Alia est une jeune fille à la silhouette ingrate d'adolescente qui passe ses journées entre les lessives et les ménages dans les maisons des bourgeois du bourg. Bélio prête la main au père Magnon et apprend sur le tas le dur métier de murailler. Martin a bien essayé de l'entrainer dans leurs récréations estivales mais les Chagnoux sont intransigeants si le gamin veut manger, il doit travailler ! Par le petit Jussieu, le petit-fils du pharmacien, chez qui travaille régulièrement Alia, Martin a appris leur nom de famille Ben Gazion ! Nom bizarre, qui fait tache dans cette campagne fossilisée. Martin délaisse de plus en plus souvent sa bande de polissons pour baguenauder dans le bourg ou du côté des Chagnoux dans l'espoir d'apercevoir Alia. Un étrange sentiment l'a envahi l'autre jour quand il l'a aperçue sur l'autre rive de la Marmande, pédalant avec ardeur pour se rendre au bourg. Une chaleur inhabituelle, une rougeur aux oreilles et un picotement tout le long de la colonne vertébrale. Plus moyen d'oublier le flottement de la robe bleue au-dessus du porte-bagage et les genoux blancs qui s'affolent pour arriver à l'heure au travail. Il a commencé à passer du temps dans les pâtures près de la ferme, espionnant les Ben Gazion et les Chagnoux à leurs travaux des champs. La famille Ben Gazion loge dans le grenier de la ferme, auquel on accède par une échelle extérieure. Bélio l'a invité à voir les jouets en bois articulés que lui confectionne son père. Le grenier est sombre, sent le foin et les fruits sûrs. Un peu de jour transparait par les interstices des tuiles et constelle le plancher de bois brut. Une toile le coupe en deux, séparant une large paillasse recouverte d'une couverture à carreaux de deux paillots ventrus. Bélio et sa sœur y couchent directement sous les tuiles, juste chauffé par le large conduit de cheminée en brique qui transperce le milieu de la maison. Sur le paillot de crins, Bélio étale ses trésors trois ou quatre marionnettes vêtues d'habits cousus par Alia, un camion de pompier avec grande échelle et tuyau en corde de paille et toute une ménagerie de petits animaux. Le père de Bélio est manifestement doué pour la sculpture sur bois et la création de sujets articulés. Madame Ben Gazion, une petite femme au visage bruni, sèche comme un scion de pommier, leur a servi un café au lait et des bugnes » qu'elle venait de confectionner. C'était la première fois qu'il mettait les pieds chez les Chagnoux. L'intérieur était propre et sentait le feu de bois et la cire d'abeille brute. Une large table de hêtre et deux bancs prenaient tout le milieu de la pièce. Une cuisinière, toute de fonte et d'acier, qui semblait n'avoir jamais servie tant elle était rutilante, occupait un pan de mur. Un évier de grès, large et profond comme un abreuvoir prolongeait une paillasse carrelée. Des branchages de prunellier, en fagot serré, séchaient dans le fond de la cheminée, probablement pour fumer un jambon de porc et quelques charcutailles. Un vaisselier à trois portes, une maie sculptée d'épis de blé en couronne et une horloge de style franc-comtois formaient tout le mobilier des Chagnoux. Un copier-coller de beaucoup d'intérieurs de la région. Du bout de sa branche, Martin, électrisé par sa découverte improbable, retourne les feuilles en profondeur. Son pouls s'est accéléré et son cerveau échafaude des dizaines de scénarios complètement loufoques. Là ! De nouveau un éclat de lumière ! Fascinant ! La branche ramène une fine gourmette en métal. De l'argent peut-être... Elle est gravée... Martin frotte le bijou contre la jambe de son pantalon pour ôter les traces de terre qui masquent l'inscription Mag-da-le-na. Magdalena ? Qui cela peut-il bien être ? C'est maintenant avec une frénésie morbide que Martin fouille les déchets au fond de la fosse. Il en sort des lambeaux de tissus, une fine ceinture de cuir puis, soudain, un grand os dépasse de l'humus. Bambou aboie furieusement. Alors là, ça n'est plus la même histoire ! Le cursus scolaire de Martin n'a rien eu d'extraordinaire. Après le primaire à Saint Joseph, il a suivi docilement les cours du collège George Thomann, éminent mais oublié explorateur du 19ème siècle, puis au lycée Albert Camus de Courbevoie. Il avait voulu devenir, aviateur, pompier, grutier et autres cavaliers de la Garde Républicaine, mais c'est le journal quotidien qui va tout faire basculer. Les yeux bleus de Mémé Boutal ne distinguent plus que les gros titres et c'est à Martin qu'elle demande maintenant de lui lire les articles. Tout en préparant les légumes de la soupe elle écoute religieusement la voix aigüe de son petit-fils lui ânonner, en suivant la ligne avec le doigt, le feuilleton de l'avant-dernière page son péché mignon. Ça parle de la vie enchanteresse de jeunes filles pauvres qui épousent des hommes riches. Un classique de ces romans-feuilletons à l'eau de rose » qu'adorent lire les ménagères. Martin aime voir les effets de sa lecture sur le visage marqué de sa grand-mère. Les demi-sourires entendus quand l'héroïne teste son prince charmant et les froncements de sourcils lorsque le méchant beau-père s'oppose au bonheur des fiancés. Entre articles et romans-feuilletons à épisodes, Martin a trouvé sa voix, lui aussi veut apporter joie et surprise aux lecteurs. Sur le bord de lancienne fosse d'aisance, Martin est abasourdi. Qu'est-ce que ces ossements et ces débris de vêtements font là ! Il pressent le drame, tout en ne voulant surtout pas y croire. Aux Chagnoux ! Une tombe sauvage! Un meurtre peut-être ! Il lui faut prévenir les gendarmes. Une curiosité malsaine le pousse à racler le fond du trou encore et encore, à déranger les os, à remonter des morceaux de tissus informes. Soudain c'est un lourd godillot qu'accroche sa ligne improvisée. Il lui semble le reconnaitre... sa croute de cuir raidie par l'humidité, ces crochets de métal, ce reste de lacet, une chaussure de travailleur. L'horreur de la situation lui apparait enfin il a sous les yeux la sépulture fantôme d'un couple. Sa lecture terminée, Martin courait rejoindre le dernier carré des vacanciers pour une énième construction forestière en attendant le goûter où les enfants, changeant de maison tous les jours, se réunissaient en piaillant autour d'un bol de lait à la chicorée et de larges tartines de purée de fayots. Alia était toujours sa plus grande préoccupation, mais la jeune fille dormait dorénavant chez le pharmacien, son patron. Bélio travaillait comme un forçat à remonter les murs de pierre. Leurs parents trimaient dans les fermes comme des esclaves à la merci de la moindre dénonciation. Les étés suivants n'eurent plus la même saveur. Certains ne venaient plus se perdre deux mois dans le Berry, la libération avait bouleversé les habitudes et tous et toutes avaient grandis. A l'été 1944 tout s'était accéléré. Débarquement allié, débâcle allemande, massacres d'innocents et représailles, les nouvelles déposées par le gars Raymond » oscillent entre consternation et allégresse. La famille du pharmacien a brusquement déménagé pour la côte d'azur, croyait-on. Alia ne fait pas partie du voyage. Elle retourne un temps chez les Chagnoux, travaille aux champs le jour et dans l'arrière salle du Café la nuit avant d'être envoyée, si l'on en croit vox populi » au service d'une famille d'industriels de Moulins. Adieu les amourettes platoniques, les espionnages d'adolescent et les rêves mouillés. Martin à quinze ans et c'est sa dernière année chez pépé et mémé Boutal. Les Ben Gazion confièrent Bélio à un réseau de passeurs qui devait l'extrader vers l'Espagne, avant de disparaitre eux-mêmes sans laisser d'adresse. Les époux Chagnoux ont vivoté dans leur ferme jusqu'au début des années cinquante, puis ont déménagé, sans préavis, pour les plages de l'ile de Ré, d'après la fromagère de Bardais qui disait avoir croisé la mère Chagnoux sur un marché de Sainte Marie. La ferme n'a jamais été vendue. Aucun héritier, s'il en existait, n'a semble-t-il voulu reprendre le petit domaine. Le décor que découvre Martin n'est que le résultat d'un renoncement depuis plus de trente ans. A Bécon-les Bruyères, Martin a réussi ses examens et trouvé miraculeusement une place comme apprenti au Patriote Berrichon », grâce à l'entregent du gars Raymond », le vieux facteur du village. Cinq ans d'apprentissage intensif avant que le journal ne soit absorbé, au milieu des années cinquante, par son concurrent le Berry Républicain. En 1960, le Berry est vendu à un ponte de l'édition, soupçonné un temps d'être un ancien collaborateur des nazis. Martin, en plein cas de conscience, démissionne et passe à un grand journal national d'obédience communiste. Il n'a jamais regretté ses choix et doit ses meilleurs moments à son métier. Un homme de la section technique d'investigation criminelle de la Gendarmerie, emberlificoté dans sa combinaison de plastique blanc, tend une main gantée pour qu'on l'aide à s'extirper du trou. Les ossements qu'il a extraits de la terre de la fosse sont entassés dans un sac mortuaire. Premières constations du légiste un homme et une femme de moins de quarante ans. Traumatisme crânien pour l'un, probable décharge de chevrotine pour l'autre. Des débris de vêtements, des chaussures, des papiers sont déposés sur les planches du cabanon abattu pour les besoins des recherches. Un tourbillon de vent emporte une de ces reliques jusqu'au museau de Bambou, qui surpris, aboie sur cet intrus amorphe. Martin ramasse le papier deux photographies aux bords dentelés, deux clichés noir et blanc, collés l'un à l'autre par l'humidité et le terreau. Sur l'un des papiers flétris on distingue la famille Ben Gazion devant un wagon de chemin de fer. Une pancarte derrière eux indique Hombourg- Saarpfalz-Kreis », au dos une date 24. Juni 1940. Sur la deuxième photo on reconnait aisément Alia et Bélio, debout, devant les époux Chagnoux, à la porte de la ferme. Sur la blouse des enfants une étoile jaune de sinistre mémoire.
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La "vieille chouette" a trouvé sur sa longue route occitane plein de traditions, d'histoires, de recettes qu'elle partage bien volontiers avec vous . Mais , pour mieux vous transmettre les usages, les traditions d'une famille cela se transmet encore mieux de "vive-voix" avec les gestes, les odeurs , les outils, l'atmosphère et les mots . Alors venez donc jusqu'ici ! Et, en attendant un" lessic occitan- françois" qui vous donnera je l'espère l'envie de venir dans la "maison du Bonheur" chez "la vieille chouette" et le "vieux hibou" pour découvrir tout cela ; Je viens de vous ajouter un petit outil qui vous sera bien pratique vous tapez le nom d'un élément ou deux et il vous retrouve les recettes concernées Recherche l'élément le plus souvent possible est classé par ordre alphabétique ... d'où le nom de " dico" . Sinon cliquez sur la lettre initiale du mot que vous cherchez et vous trouverez votre bonheur A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z et diverses expressions leissic occitan françois a déjà avancé Il s'agit d'un genre de "dico" dans lequel vous retrouverez les produits avec leurs noms . Vous cliquerez sur la lettre et vous vous retrouvez au début de la lettre . Aussi ça risque d'être un peu long pour dérouler" toute la lettre . C'est parfois plus facile de choisir la lettre suivante et de remonter mais le lexique français occitan , en attente ... ça va venir ! Pour le moment j'espère avoir le plus souvent traduit "dans le texte".. sinon un coup de fil ou un mail ou TEL ou les dialectes occitans leissic occitan françois Adieussiatz, bonjour ! Pour vous expliquer les bonnes choses de “mon” pays il me faudra souvent mettre notre mot d’ici avant le mot français qu’il traduit parfois très bien , parfois d’une façon moins nette . Je vous donnerais donc quelques petites explications complémentaires . Éditez donc ces quelques lignes qui vous rendront service par la suite lorsqu'ils s'échapperont dans les "recèptas"recettes, façons de faire. Je mettrais les mots par ordre alphabétique mais bien sûr au fur et à mesure de la progression de mes recettes je vous compléterais ce petit lexique . C’est un lexique un peu bizarre car si vous trouverez parfois un simple mot de traduction, vous pourrez avoir des synonymes ou des explications pour que vous “sentiez” mieux le mot Toutefois il y a un mot que je vais vous citer en exergue MASCAGNER Depuis que j’habite ici , je n’ai pas encore pu réussir à traduire ce mot . Je ne peux que vous l’expliquer ... plutôt tenter de vous l'expliquer . C’est à la fois peiner beaucoup mais surtout dans de mauvaises conditions, de force, de temps, de lieu , bref ce serait quelque chose comme “s’emmerdouillaminer”. Et encore sans la certitude de réussir !! Bref , je viens de “mascagner” pour vous traduire ce mot . Utilisez-le à bon escient et vous allez voir que vous l’adopterez ...car c’est déjà mascagner un peu moins ! Arrivée directe à la lettre A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions A abajon myrtilles on ne les trouve "dins las montanhas, dins lo sul" dans les montagnes, dans le sud, dans les Pyrénées abessou ou custou petite plume naissante encore enveloppée de son petit sac apparaissant sur la peau des volailles... très difficile à "espilar" qu'on flambusque" le plus souvent sur la flamme abalandrar brinquebaler, tanguer , se balancer ablasit complètement aplati, avachi, flasque ... minable quoi! accessors aide, assistant, collaborateur, participant à une tâche par exemple" l'accessor" du" tuaïre"lors de la "pèle-tessou" acent l'accent ... mais on ne l' "aganta" attrape jamais il faut être "nascut al païs"né au pays acuèlh l'accueil , un mot qu'on ne connait ici qu'avec "brava" bon devant !! adieussiatz ou adieù dire a diousiatsse adieussiatz dire a diou siatsse= en somme à Dieu soyez .ou adiouJe vous avoue tout de go, que malgré tous mes efforts, je n'ai toujours pas "agentat l'acent ! peu avoir deux sens bonjour et au revoir, c'est le" salut " des jeunes en somme... voir aussi bonjourn prononcez bounejourne = bonjour ! agantar saisir, attraper, par exemple voir au dessus"agentat l'acent" agra verjus, du jus de raisin vert "bio", non sulfaté . Genre de "vinaigre" fragile à gerder le moins possible ou bien stériliser "s' agrolir" ou comme qui dirait s' espatafar ou s'ésplatafar"...en français s'avachir, quoi! ahier hier , il y a quelques temps, dès qu'il s'agit d'un fait passé c'est "ahier" aiga l'eau ! Mais bien sûr en cuisine vous n'utiliserez que de la bun aiga aiga amb botigas l'eau avec des bulles , l'eau pétillante . C'était surtout l'eau de Seltz qui avait la côte du temps du "cafè dels platanas" !! Aïgo bolida on dit aïgo boulido C’est le plus souvent la soupe à l’ail. En français, se traduit par "eau bouillie". S’appelle aussi "tourin", dans le pays toulousain voir le mot . Aïgo de boudin eau de boudin n'a ici aucun caractère péjoratif ! C'est l'eau de cuisson des boudins laquelle est l'excellent et très parfumé "boulhon" de cuisson dans lequel quasi à tous les coups un ou deux boudins ont "esclapat" . On s'en sert pour la "boudinade" la soupe du dîner de la fête du cochon . Vous avouerais-je qu'il m'est arrivé d'en crever un exprès si aucun n'avait éclaté ?? Selon les "oustals" on l'agrémente de trempes voir le mot, de pâtes, de tapioca, de perles du Japon ou autres aigardent ou fina l'eau ardente , l'eau de vie bien sûre ! Mais sachez que vous avez tous les choix dans la région où certes on apprécie la "pruna", la "prunelà" mais aussi la "cadenelà" l'eau de vie de genièvre ... le Gin du Causse aira ou airal selon les régions c'est la cour de la ferme, le "devant de porte", le lieu acuèlh d'accueil, d'arrivée, de fêtes des noces ... ou du tessou et c'est de là que repart le "corbilhard" du dernier voyage vers la glèsia dites glésio alh l'ail et les ailhets les pousses jeunes des gousses d'ail , ce que nos cuisiniers savants s'évertuent à nous faire enlever pour que l'ail soit" plus digeste" ... L'ail de chez nous, le vrai pas celui du Mexique ou de Chine je vous parle de l'ail blanc de Lomagne ou du rose de Lautrec il ne fait pas mal " pécaïre "... A peine , peut-être un peu l'haleine ??? Votre "amourous" n'a qu'à manger de l'ail aussi !!! aillade toulousaine de l’occitan "alhada tolosenca". Sorte de "purée", d’ "aïoli", de "pesto" à l’huile de noix préparé avec des noix et bien sûr de l’ail pilés bien fin . Cette sauce accompagne en particulier les magrets grillés. aira ou airal selon les coins la cour de ferme, l'aire de battage, le "devant" de porte , là où on attelle les bêtes, là où arrivent les récoltes,la où ont fait les fêtes des battages, des noces ... ou du "tessou", là où on monte dans la voiture pour "aller en ville" ... ou au cimetière ambe ou ambes avec ancian ancien, vieux voir aïeul anduelh l'andouille assurez-vous c'est comme en français les deux sens du mot se pratiquent! . En fait , ce n'a rien de comparable aux "andouilles" du commerce . C'est quelque chose de typique au goût très particulier à tester ... et à adopter ! Voyez "mossiur lou Tessou" . Une spécialité c'est une spécialité ... Surprenant la première fois que vous en faites ... et puis vous en refaites à chaque "tue-cochon" agranhon prunelle , prune sauvage, la petite "bleue" qui se fait attendre jusqu'aux gelées et dont on fait , pardon faisait au beau temps de la Liberté en campagne de fameuses "fines" apimpar, s'apimpar se faire "belle"beau, s'arranger ... anhel agneau, le vrai petit qui commence juste à grignoter quelques branches de thym sauvage par curiosité . Mais il préfère suivre sa mère en gambadant , lui donnant de grands coups de tête pour réclamer son lait arbudel embauchoir, entonnoir pour les anduelhs et autres salcissots armari armoire, placard auca ou aoucat l oie grasse, juste bien ronde, se pavanant sur ses pattes jaunes pliées sous le poids de son foie . Une "dame" qui a bien souvent le droit de se pavaner dans la basse-cour ... voir dans la cour de la ferme on la surveille mieux ! aucisedor s aides indispensables pour les exécutions, les "accesseurs" ... en justice .... ou pour la "tue-cochon" auratge l'orage presque "gentil", entre deux soleils, l'orage d'été qui empêche la sécheresse trop longue ... mais annonce souvent l'automne auriste ouragan tornade un genre d' auratge orage tropical qui a tendance à laisser des ... grosses traces! agantar attraper, saisir au vol, agripper. Tenez essayer "d'agantar" le dernier canard d'un troupeau alors que tous ses frères ont disparus dans les mains des" tuaïres" peu à peu le jour où on "fa lo grasse" . voir le mot "far" alicuit le plat phare de la cuisine locale au moment où les canards et les oies font un dernier voyage vers les pots graissiers . Vous connaissez maintenant la formule "se pert res aqui " On perd rien ici. Un délicieux ragoût d'abattis de volailles avec des pâtes voyez donc l'alicuit de victorine aligot comme le "cassolet", les recettes sont très familiales et ont des variantes . Mais la célèbre purée filante de l’Aubrac à la tome de Laguiole. Le mot aligot est dérivé de aliqu’ot, lui-même dérivé du latin aliquod . L'aliquod des moines d'Aubrac qui accueillaient les pèlerins de St Jacques de Compostelle se fabriquait avec les ressources locales soit du pain trempé avec un peu de lait et du fromage . L'aligot est donc une forme "moderne importée" avec l'arrivée de la pomme de terre Notre pays aime les traditions mais elles se modifient dans le temps ! amor ai-je besoin de traduire ? amouros on dit amourousse le pluriel est normal puisse que dans ce cas ... on est deux ! api céleri arregandir mettre hors la vue des curieux les bonnes choses de l' "oustal" dans la "ricantou" dont la clé pendait à la ceinture de la "capmestra", sous le "davantal", voir sous le "plumon" de la "mameta" armari armoire, placard un endroit où on range des bonnes choses "mises de côté pour en avoir devant soi" Atal ! Ma foi ! Mon Dieu ! Je veux ! etc... une expression admirative qui appui une déclaration, une découverte ,une constatation, une émotion atalhonar découper, faire des morceaux . On le dit en particulier du découpage d'une bête pour en répartir les morceaux par catégories pour les préparer, pour les cuisiner ... Étant entendu qu'on ne cuisine pas le filet mignon comme le filet ; tout court ! aqui Ici , là . D'aqui ? d' ici , du païs armagassoun s et les guinas Les cerises qu'on met à l'eau de vie , les petites cerises sauvages les merises ou les guignes . Bref ces petites cerises aigres de nos grands mères qui sont les reines de la confiture ou de nos "millards nordics" et bien sûr de "l'aigardent" l'eau de vie assessor ou acessor ou assistentao aide, assistant, copain, complice atal Je cherche vainement la "traduction" c'est "tiens donc", "ainsi", "dis-donc", "ça alors" ... selon la tête de l'orateur ou du spectateur auristre un mot que ne connaissait même pas le "vieux hibou" mais qu'on connaît bien puisque c'est le deuxième de notre vie maintenant l'ouragan azinat La version ariègeoise de la potée auvergnate . Que voulez-vous l'Occitanie comme vous le savez est si vaste ! Dans tous les cas une base de choux et de "coustellous" voir le mot B A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions babilheja ou la "parleta" c'est la "causette", le bavardage gentil baïssar baisser, diminuer, réduire balet prononcez "ballette" . Une institution d'ici, un genre de perron élargi, de préau , une avancée couverte devant la maison . Vous y accueillez le visiteur, vous y prenez le frais le soir sur le "banc" ou le "paredon" le banc de pierre à l'abri du "serein" vous savez l'humidité légère des soirs d'été qui "tomba sul esquina" . Vous vous y abritez du "soulel" de midi . Vous y "faites" la "babilheja" la "parleta", la "causette", vous y faites los "festins" et les "brespails" et "vesperines" casse-croûte et goûter Bref, ne cherchez pas vous y "faites" toutes les choses importantes de la vie de tous les jours ! balicòt le basilic , le "pistou", cette plante si parfumée qui ne peut embaumer que sous "lou solel" banca planche à laver . Si vous en trouvez une vraie qui a bien servi pendant des années à une lavandière au bord de la rivière ou au lavoir elle est si lissée par les coups de linge et de battoirs qu'on la croirait passée à la pierre d'onyx par un ébéniste ! Elle est superbe ... et elle marchera merveilleusement pour dédoubler les boyaux de votre tessou . Un crime absolu ??? Vous en servir comme planche à découper!!!. Certes les "planches" en plastique modernes ne valent rien mais ce serait tellement dommage "bietase" de vous servir de la banca . Voyez plutôt le mot "picafars" bartasse ou bartasse ou baranhas y en a toujours plusieurs des buissons formaient les jolies "haies" où se nichaient les oiseaux et le "pare-soleil" des vaches au plein été dans les champs . Devenus très rares il y a encore quelques vieux cenelliers, prunus, prunelliers et autres "sauvageons" et sauvageonnes qu'on pourra découvrir pour s'en régaler bediga la brebis , l'animal doux et qui produit un si bon lait pour le Roquefort et autres tomes belfilh ou nora la belle fille, celle à qui on se demandait toute la vie si on faisait bien de transmettre les recettes de l' "oustal" .... bélugue, bélugues les petites particules incandescentes qui s'envolent sur le feu de la St Jean... ou sur le feu dans la cheminée quand on secoue les braises bestiesa, on dit aussi bestige, colhonada comme qui dirait bétise, "couillonnade" ... se fait plutôt à plusieurs "copanh" ou copaha c'est plus drôle! bezout le "gouyat", le "croissant" , une sorte de faux courte et costaude pour attraper et élaguer les petites branches, pour faire le "petit bois", l'outil de débroussaillage des "bartasses" biétase ou pietase ou même viètase quelque chose comme pardi, pardieu, "pardines" avec plein de regrets dans la voix ; Trop difficile à traduire . Voir "Pietase" plus bas bicat sarclette, vous savez cet outil merveilleux qu'on devrait obliger tout écolo parisien à utiliser pour désherber "lo mil" le maïs en lieu et place des produits désherbants ... Allez soyons sport juste une rangée et pas en plein canhas voir plus bas encore bigarrada l orange bigarade , la vraie , le fruit du bigaradier, cet oranger rustique qui trônait dans les "balets" de nos grands'mères . Il résistait aux hivers rudes parfois, au manque d'arrosage en été pendant les moissons, bref il était là et il participait de la cuisine traditionnelle, de la "soupo" à la "coque" , du fabuleux canard à l'orange pas l'ersatz actuel avec des oranges douces qui n'ont rien à voir avec le "vrai" au chocolat chaud de Noël l'orange amère n'est plus aujourd'hui célébrée que par les amateurs du bleu Curaçao bigarardier au mélange tonitruant de couleurs bilhon billot, souvent une simple planche très épaisse gardée lorsqu'on a coupé les châtaigniers pour réparer les poutres de la grange . Elle a un gros trou pour la suspendre bien propre à un clou dans le "ricantou" d'où elle ressort pour y faire les "hachis" depuis des générations voir le mot picafars. Un peu creuse à l'endroit où les couteaux forcent le plus mais elle est si sèche que je défie n'importe quel fonctionnaire européen qui les a interdit sous prétexte de dangerosité des esquilles du bois d'essayer de l'entamer . Quant au nettoyage ??? l'huile de coude est encore ce que je connais de plus efficace, c'est écolo et ça pollue pas !!! blanqueta on dit blanqueto ici mais elle est dite blanquette dans le nord l'ancêtre du Champagne mais en meilleur car dans nos pays le raisin mûrit au soleil et forcement "lou bi" le vin c'est autre chose ... "boâtes" Le plus typique d'ici est le mot "caca" voir plus bas ... mais il me "chiffonne" davantage . Je lui préfère ce mot amusant de "boâtes" que j'ai adopté car je n'arrivait pas à bien prononcer le mot . Aussi il est resté pour désigner les bocaux et boîtes de conserves chez la "vieille chouette" et le "vieux hibou" ... et vous le trouverez donc un peu partout ! En fait la "caca" pluriel les "cacas" c' est plutôt la boite en fer . La "boâte" c'est plutôt le bocal en verre avec couvercle à vis ou le bocal de verre avec caoutchouc classique ou le plus moderne "familia wiss" . On préfère ces derniers pour les conserves de viandes car on "démoule" plus facilement terrines ou confits qu'avec les bocaux à cols étroits . bodufà ou bauduffa la fin du gros intestin, la partie renflée où se trouve l'appendice chez l'homme, un très gros boyau "en cul-de-sac" ce qui permet d'y "entonner" le "galavar" on dit aussi "galabar" un gros boudin plein de gros morceaux de viande le plus souvent de la tête, de la langue, bref plein de bonnes choses. Certaines personnes s'en servent pour y mettre sécher la "coppa" . On l'utilise aussi dans la région d'Aquitaine pour "entonner" le "grenier médocain" voir la recette bolegar ->> donne bouleguer C'est mélanger, "touiller" avec la dernière énergie ... Vous vous rappelez ??? "secouez-moi, secouez-moi pour mélanger..." C'est tout à fait ça! En "franco-occitan" on conjugue volontiers le mot je boulégue, ils boulégeuront etc bolhon ou boulhon le bouillon , le fond du potage qui a bouilli , bref voyez la fiche boulhon de LVC bonanuèch bonne nuit ! faites de beaux rêves bonheta , bonhetas beignets frits à l'huile ... ou avec une de nos bonnes graisses d'ici !! bonjourn prononcez bounejourne = bonjour ! On dit aussi adio se dit adiou ou adieussiatz dire a diou siatsse = en somme à Dieu soyez . boun bon , meilleur, excellent boudinade la soupe à base de" bolhon de "confison" des "trulets" et autres "butiflaus" comme qui dirait l'eau de boudin,laquelle, gratifiée de divers"compléments", sert d'entrée au repas du tessou le premier jour boudiflau l'autre nom du boudin, du budelh ou budel bougnette un genre de saucisse avec des œufs, de la "ventrêche" poitrine fraîche et du pain hachés. A l'origine une saucisse de "pauvres" car on y mettait bien sûr plus ou moins de lard selon les moyens de la maisonnée bouléguar, bouléguer remuer dans tous les sens avec vigueur . Tenez par exemple on "boulègue" une sauce pour éviter les grumeaux, ou bien le cochon dans l'eau bouillante dans sa "maie" pour son dernier bain boutiffa le caecum, le bout, le cul-de-sac"du gros intestin qui sert pour faire le "galabar", le gros boudin de viandes ou dans lequel on empriconne la copa pour la faire sécher brasucar griller le dessus d'un plat, d'un gratin , former la "pela", la croûte brava bon ,bonne , bien , grand, favorable etc ... s'utilise volontiers pour un peu toutes les choses "kivonbien" brespail ou vrespail ou vespertine "petit" en-cas, "goûter", des petites choses consistantes et sympathiques qui se digèrent ... toutes seules et vous donnent plein de gaieté, de bonheur et de forces brusc = camparol le champignon mais ici le brusc, le camparol c'est le plus souvent le cèpe, le champignon-roi et le roi des champignons budel boyau "brut" . On peut dire aussi trulet surtout quand il s'agit des boyaux qu’on prépare pour “faire le cochon” buòu le boeuf, celui qui souffle tendrement dans la crèche, et qui est tendre sur l'étal !!! bufet prononcez bouffette le soufflet avec des côtés de cuir avec lequel on ranime le feu dans le "cantou" sous le "cuveau del grasse" bodufa la baudruche , le bout du gros intestin ne cherchez pas le tessou n'a pas appendice! A traiter avec la plus grande délicatesse car c'est cette belle "poche" qui vous servira pour lo "galabar" ou, si vous ne faites pas ce boudin de viandes, vous y emballerez la précieuse "coppa" bolir bouillir, plutôt à gros bouillons bolido, bolida bouilli botifara ou trudelh ou trulle des noms de boudin s Ne vous étonnez pas de tant de noms il y a mille sortes de boudins! botiflau ou butiflau un des boudin d'ici , du sang et un petit peu de "cansalada" grillée ou quelques "fritons" ou de la "viande de tête" coupée bien petite et entonnée dans les "trulets". On l'appelle aussi galabar ou galavar boulégar, "bouléguer" Difficile à traduire c'est à la fois secouer comme un panier à salade, brasser dans tous les sens, fouetter une sauce, secouer les habitudes .. bref c'est ... bouléguer! brayau petite peau, cloison raide, à l'intérieur d'une châtaigne , difficile à enlever pour récupérer le fruit entier lors de l'épluchage . Le "marron" en a très peu mais il a aussi moins de goût du reste on les confit pour les améliorer !!! brusque , brusques champignons , pas forcement sauvages , peuvent être cultivés C A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions cabecou de l'occitan "cabecon" . LE petit fromage rond que la bergère faisait à l'origine avec le lait de sa chèvre au fur et à mesure de la traite . Ceci vous explique qu'ils sont restés petits même si on les fabrique "en grand" maintenant dans des laiteries "aux normes" . Mais au risque de me faire honnir par les "gros producteurs" leurs petites crottes blanches bien régulières, calibrées n'ont plus rien à voir avec ces petites merveilles qui fondaient sur la langue avec un délicieux arrière goût des herbes folles du Causse NB on les trouvent sous le nom de Rocamadour lorsqu'ils sont fabriqués dans le lot "vers" Rocamadour . Attendez un peu, ils vieilliront certes mal voir la fiche fromages mais se sera déjà mieux ... cailletta les "caillettes" de délicieuses préparations dans la crépina carabiscol traduction littérale quelque chose comme "tête folle" , la préparation d'un "pâté de tête", d'un "fromage de tête" selon les coins de France mais il faut dire qu'ici la hure n'est pas un "bas morceau" mais un "bon morceau" du tessou cacaï vous avez deviné ?? C'est ça ici les "pitchouns" on ne les martyrisait pas comme dans le temps avec le "petit savon" pour faire "lo "cacaï" dans le pot idoine . Ils regardaient avec délice les petits cochons, les accompagnaient et revenaient vers la ferme avec une grande feuille pour se faire "essugar lou darrièr" .Ne pas confondre avec le mot suivant cacas ou boâtes ; se sont les boites de conserves métalliques pour les premières vous devrez les faire sertir avant de les stériliser ou en verre trempé qui seront stérilisées à la maison dans la lessiveuse de grand'mère à défaut de stérilisateur . L'engin est plus moderne et plus pratique certes car vous y calerez plus facilement vos bocaux . Mais c'est moins typique que le drôle de champignon qui remontait le liquide bien bouillant et le recrachait dessus avec des borborygmes dignes de Pluton . Et ma foi c'était très efficace ! cadenelà une eau de vie qui se fabriquait traditionnellement avec les baies des petits genévriers rachitiques de nos Causses Cafè juste un problème" d'acent " mais c'est la même boisson indispensable dans n'importe quelle action collective ! Vous pourrez utiliser "lo cafè de esquirols" de la "vieille chouette" voir fiche car même pour les "sans caféïne" ça marche cagarol , cagouille ou escargel la même bestiole sous des noms locaux qui changent selon le "chasseur" ou le "mangeur" . Toujours un délicieux "colimançon" qui sent toutes les plantes de nos Causses sauvages caîssal c'est une dent , une grosse ... voir une molaire CAMBAJOU LE JAMBON le seul, le vrai l'unique le jambon de "Mossiur lou Tessou", que vous attendrez, si vous êtes raisonnable et gourmet au moins huit à douze mois minimum avant de l'entamer . Surtout pensez à l'économiser car le prochain ne sera que dans un an ....! Bien sûr ça n'a rien à voir avec les jambon "labélisés" du commerce ... C'est un peu comme si vous osiez comparer votre gentille voisine poussant la chansonnette dans sa douche avec la Calas ou la jolie petite croûte dénichée aux puces avec un Rembrant . Voilà c'est ... différent, nous dirons, pour n'être pas méchant ... C'est autre chose. cambajounet, la petite jambe chez le tessou,entre le jambon et le pied, c'est le jarret don't l'autre nom, plus usuel est le garron cambajou cuèche le jambon de Paris, le jambon cuit, une importation "nordic" . Essayez quand même la recette de la "vieille chouette" car si vous êtes un "sans sel " se sera le seul moyen d'en manger du cambajou . Si vous craquez, au moins ne craquez pas pour de l'industriel, même labélisé je vous le dis il vous ferait mal ! camisa la chemise, la blouse, l'enveloppe "quicon che se met dessus" quelque chose qui se met dessus can LE chien celui qui rassemble les troupeaux, qu'on rabroue quand il voudrait participer à la "tue-cochon" ... mais qui console les "pitchouns" des bagarres, des taloches canhas la canicule , la vrai celle des champs au mois d'août, quand il n'y a pas "oune pet" d'air, ou l'air vous brûle en rentrant dans les poumons, même si en bon "sudiste" vous avez lâché lou "trinquet"ou lou "bicat" et que vous faites une petite "siestoune" avant de repartir "al trabalh" , à la "fresc" caulet, caoulet le choux ,l'ensemble des choux ... Ici Gainsbourg était un "carabirol de caoulet" . Avouez que c'est quand même plus joli, ça sonne mieux à l'oreille musicienne que "tête de choux"non??? capmestra la maîtresse de maison, celle qui dirige l' "oustal", celle qui décide à l'intérieur de la maison... Mais qui mangeait et restait debout quand les hommes étaient à table camba se dit "cambo" . C'est la jambe . Donc dans le tessou la patte camparol champignon en principe sauvage mais bien sûr chacun a forcement ses fans ... et des noms tous forts sympathiques et évocateurs trémoulades, rousillous etc.. canèla dire canélo le robinet dans le sens le plus large même le petit "robinet" auquel vous pensez en souriant cantou, et al cantou le meilleur endroit de la maison la cheminée, le feu, le coin du feu .C 'est là que la "maméta" chauffait ses rhumatismes "al foc", en radotant un peu les recettes tout en surveillant "lo grasse" et "lo confit" dites bien lou "grasssse", lou "counfitte"... C'est là que le papet raconte les histoires aux petits enfants, c'était là qu'on se groupait au temps des "velhadas", des "convis" les veillées carselade viande séchée le plus souvent de la "ventrêche" le lard salé, roulé et séché castanha s dites castagnosse c'est la "castagne" de la cour de récré, certes mais c'est surtout la châtaigne . Bien sûr comme on est gourmet "aqui" , on la préfère aux marrons qui sont plus faciles à éplucher mais plus fades . Testez donc avec quelques châtaignes grillées, de la saucisse aux châtaignes salsissa als castanhas ... et pour ceux qui peuvent "un vin bourut" dites ouno bine bourutte le vin "bourru" le vin nouveau ! Tous les ors d'un automne dans le sud... cap la tête ordinaire mais voyez carabirol et mourou carabirol la tête la cap mais un mot à la fois gentil, humoristique mais parfois assez proche de la "tête de lard" des "nordics" . En rechange on ne le dit pas pour le hure d'un cochon ordinaire qui aura un "morre"voir le mot plus bas. Quant à "Mossiur lou Tessou" chez nous il a un "mourou" voir le mot plus bas . carsalada ou cancelade le lard, mais pas n'importe, lequel, celui dit aussi "ventresca", le lard de poitrine juste entrelardé à point . La "ventrêche" est très aimée ici lorsqu'elle est roulée avec sel et épices et servie séchée attention pas fumée . Elle peut être grillée sur un barbecue , la graisse fond... et elle est si peu grasse mais tellement parfumée . Mais essayez là aussi en tranche fine avec des oeufs au plat .. ou grillée et bien froide avec une salade aux herbes sur la terrasse en été carchofa l'artichaut , ici on préfère les "petits violets" qui se mangent crus à la "croque-au-sel" ou cuits très vite ils sont si tendres mais les "Macau" , leurs dodus cousins ne sont pas négligés non plus ... et surtout "esfarcits" cassa dite casso bien sûr c'est la louche elle doit tenir debout dans la "sopa" lorsqu'elle arrive sur la table cassolette une petite casserole de terre cuite dans laquelle cuisait le cassoulet, plat auquel elle a donné son nom . Devenues introuvables car leur queue était fragile et on ne les fabrique plus de nos jours caçolet bon si vous préférez "cassoulet" en "françois" . Voyez plutôt la recette . Là aussi , selon les ressources de la cuisinière et de son "ricantou" cela varie beaucoup mais c'est toujours un chef d'oeuvre ! céba on dit cébo l'oignon ce qui vous explique que les pousses vertes de l'oignon de printemps , si doux et si goûteux dans la saladette s'appellent eux des "cébetas" dites cébéto ou cebettes en "françois". Le "torril" ou "tourin" est la version occitane de la soupe à l'oignon chabrot une institution ici qui m'avait tellement surprise la première fois que j'en garde un souvenir violent . Nous dînions ensemble pour la première fois avec mon cher vieux hibou . La garbure voir le mot brûlante et bien grasse presque finie mon cher Doudou versa un verre de Cahors dans son écuelle . Vous qui ne connaissez pas imaginez le spectacle des yeux de graisse d'oie flottant sur un brouet violâtre . Et l'odeur ! Il paraît que malgré son aspect peu ragoûtant c'est délicieux En gascon, on utilise aussi le terme "godala" prononcez godalo chalar, charar chatar ou charcar un truc de "femnas" de femmes bavarder gaiement , faire la causette, ... je crois un genre de "tchacher" comme diraient aujourd'hui nos "pitchouns" chaudel s l'échaudé voir plus bas "escaudats" che dire ké c'est que , qui chocolatine une importation du nord le pain au chocolat ! Mais il paraît que notre mot à nous serait adopté par l'Académie ... alors.. chots la chouette et le hibou !! c'est le même mot pour les deux espèces . Ceci pose un problème aux ornithologues car chez nous on pourrait faire un couple avec une "chot" et un "chot" ! En somme , Doudou et moi nous sommes "dos vièlh chots" Rassurez-vous il y a des noms particuliers pour les différentes espèces dama blanca, gran duca... . ! cillat , cillats frits, cuits en grande friture ou dans un corps gras très chaud codena ou codana couenne la peau bien débarrassée de son "derme" , de sa couche de gras . Indispensables dans la cuisine occitane . Elles sont dites roladas lorsqu'elles sont roulées Elles sont une spécialité qu'adore un "hibou gourmand" dans les tourins, le cassoulet bien sûr mais surtout avec une sauce à l'oseille cogoleta courgette quelque soit sa taille ou sa couleur cloquejar couver , tant pour la "glousse" la vraie poule que pour la mère trop protectrice pour son pitchoun "confison" le fait de "confire", de faire cuire, réduire peu à peu à petit feu pitchou foc confit ou counfit prononcez "counfite" . La seule méthode de conservation de nos anciens . Quand arrivait l'automne le "tessou" avait bien profité de la glandée, il était au mieux de sa forme et on savait que l'hiver on n'aurait plus rien . C'était plus rude en ces temps anciens vous savez bien que la planète se réchauffe . Et l'on faisait la "festin del tessou" . Il fallait que la graisse fondue lou grassa = le saindoux pour les nordics "couvre" la viande afin qu'elle se conserve à l'abri de l'air . conilh , conilha dites counille, counillo = le lapin, la lapine . Ne pas vous poser trop de problème de prononciation . Partout on vous parlera de "lou lapine", mot beaucoup plus utilisé dans la vie de la ferme !!! Du reste lorsque je suis arrivée en Occitanie, au marché j'achetais du "lapine" et tout le monde comprenait la nordiste à l' "assente pointut" ! convis la "veillée priée" , celle où l'on se donnait rendez-vous pour pelar las castanhas peler et manger les châtaignes, dépélucar lo milh déshabiller les épis de maïs, tous ces petits travaux qu'on pouvait faire à la flamme de la bougie, de la lampe à pétrole avec les jambes bien chauffées par le feu en racontant les légendes , les "pachacas del païs" potins, cancans du pays "cop de ben" formule pour "à tout de suite", je reviens ou je vous attends selon le cas coppa ou copa une recette importée ici depuis des temps immémoriaux par les italiens c'est le dessus du cou, l'échine ce superbe morceau bien entre-lardé qu'on fait sécher avec plus ou moins d'herbes selon les "oustals" après l'avoir logé dans le "boutiffa " ou bien "saucissonné" dans un sac de toile bien serré copanh , copanha copain, copine , celui avec lequel on partage des choses ... des bons moments ... et parfois des "bestiasas et autres colhonadas" corgorla ou tuquier courge . Il existe des "petits noms" pour les diverses variétés ,quelque chose comme les "escails" mais je n'en connais que quelques uns . Chez nous il reste encore dans les jardins mille sortes de vieilles courges dont on garde les graines depuis des générations et bien sûr nul botaniste ne saurait déterminer quelle courge est la "cogorla del Fernand" ou "aquel de la Maribenne" cosinièra comme en "françois" la cuisinière qui fait cuire "lo manjar"et l'ancien "piano" de nos mémés qui trônait dans la cuisine, rutillant de tous ses cuivres bien briqués, où l'on mettait du bois et avec des "ronds" qu'on enlevait à la demande selon le "derrière" des la "toupinas" qu'on devait y coincer pour la cuisson. Je me rappelle de celle de Toinette qui avait même un robinet pour l'eau chaude avec son petit seau de cuivre . Il y avait même une chancelière ... et en bas une étuve d'où sortait la "brique" qui le soir réchauffait les lits . Il y avait même, luxe suprême une porte où on mettait sécher les pantoufles et même la chemise de nuit pour les petits! . Il n'y avait pas de chauffage central en ce temps là et on déshabillait les enfants devant le feu, on les emportaient bien vite dans le lit chauffé par la brique ou le"monge" . Et il faisait bien chaud dans les plumes ... même si on gardait bien le nez sous le drap pour éviter les courants d'airs cotelet , cotelets un "faux-ami" ça n'a rien à voir avec de la viande = c'est les haricots verts!!! cotis de tessou le travers de porc ! ce que les américains ont baptisés "ribs" et que les la mode anglo-saxonne a fait adopté en "Francès"! coufinel parfois coufinat c'est le panier tréssé . Cela a donné en "françois" le "couffin" car la tradition voulait que si une jeune mère vivait isolée mari absent, veuve elle emportait son nouveau-né avec elle aux champs dans son panier porté au coude. Elle le déposait à l'ombre pendant son "trabalh" et venait là lui donner le sein coutel Le couteau, tant celui du tuaïre ou de la cuisinière que celui que chaque homme a dans sa poche, cet outil "sert-à-tout" indispensable à tout "umes" . Pour vous dire , chaque homme a si bien "son coutel" dans sa poche que la maîtresse de maison n'en mettait même pas sur la table des repas de moisson, vendanges ... ou de la "tue-cochon" ! Elle aurait "fait injure" à son hôte "biétase" ! Vous me direz que les femmes n'en portaient pas pas de problème elles ne s'asseyaient pas à table avec les hommes !!! Les couteaux de table sont très récents ils sont venus à table ???... avec les femmes lors des banquets de noces ...! coustellous un genre de "plat de côte" de cochon lesquels sont généralement passés par le saloir covivere acqui vivre ici en partageant les traditions, les usages craoumel Une vannerie qu'on aurait bien du mal à voir de nos jours, même dans une vraie ferme "bio". C'est qu'il y a bien longtemps que les poules les "glousses" ne couvent plus leurs poussins sous le "craoumel" ! Le notre est plus "moderne" puisqu'il est en grillage . Mais je ne peux que déplorer que les petits enfants ne reverront jamais plus le spectacle d'une mère-poule regroupant ses poussins juste éclos , ces petites boules jaunes, sous le craoumel qui les protégeait de tous ces dangers de la ferme, chats, chiens, renard etc ... Car les prédateurs potentiels savaient ce qu'ils risquait avec le bec en furie d'une "que cloquejar" crespina la crépine ou "toile" de porc , le péritoine du porc, fine membrane avec un joli réseau de graisse fin , très résistante dans laquelle on dépose la chair . On la retrousse ensuite, sur une feuille de laurier , comme un joli jupon brodé sur le dessus de la terrine avant de la coiffer de son couvercle pour la protéger d'une trop vive cuisson au four . On y plie la farce des "fricandeaux" les pâtés de campagne cuits au fou , la farce au foie et aux herbes des "caillettes" du midi, les "crépinettes" un genre de "saucisses" aplaties de chez moi que l'on grille à la braise ou ... mais oui dans la poêle dans un joli beurre "noisette" . Bref une fois encore le "tessou" est bien aimable de fournir de si bons "emballages"! cremalh dites crémaille c'est l'indispensable crochet à plusieurs niveaux auquel on accroche l'anse du pot pour cuire la soupe à la cheminée . On dit "la toupine penchat al cremalh" la marmite pendue à la crémaillère cremat accroché, brûlé, roussi bref difficile à "récupérer" , crespina" toile, toilette crépine du porc , la membrane qui "emballe" l'ensemble des boyaux et sert pour fabriquer caillettes, crépinettes, fricandeaux etc voir également "tela ou teleta " crespo ou pascajou ou galeto crêpe , galette de farines diverses crostada on dit croustado ici . C'est la tourte du "nort" croustade s J'ai mis "s" parce qu'il y a une infinité de "croustades" dans notre Occitanie 1 - Il y a d'abord un genre de tourte de pâte feuilletée farcie de pommes ici on dit pomme de pommier pour les différencier des pommes de terre ou de poires. Le tout bien doré au four 2 - Plus au sud le "pastis "gascon à ne pas confondre avec l'apéro sudiste le même genre de "croustade" mais copieusement arrosé d'Armagnac ... qu'il n'est pas interdit de rajouter en portant le plat et de le flamber . Et croyez-moi, vu la dose ça flambe ! 3 - Le numéro 2 devient "tourtière" dans les landes . Il peut être lui aussi flambé mais son nom vient sûrement du fait de l'ancienneté de ce gâteau . Avant le four moderne on le cuisait dans la tourtière, la "crostièra" dites crostério . C'est la tourtière de fonte posée dans les cendres et la braise de la cheminée et chapeautée de son couvercle lequel on remplissait de braises . Tout l'art alors pour la maîtresse de maison était de savoir quand soulever le couvercle pour obtenir un gâteau bien doré 4- Le mot désigne même chez Victorine le gâteau du dimanche qu'on achetait à la charrette de "Goubet" le "pâtissier" à la sortie de la messe . Les "protestants" d'en face bien sûr n'achetaient pas le chef-d'oeuvre . Imaginez, et si les voisins ennemis s'étaient parlés par l'intermédiaire de la croustade ... On ne sait jamais ... Bien sûr je vous parle d'un temps où les guerres de religion n'étaient pas encore tout à fait éteintes dans certains villages . Maintenant un jeune catholique peut épouser une jeune protestante sans attendre la mort des parents ... mais il n'y a plus d'Occitan... ni de croustade du dimanche ... cuol dite "tchoule" , les anglais disent post-face, c'est plus gentil qu'en "françois"n mais c'est quand même ... le cul cusinera se dit cousinèro ou coisedora se dit coisedoro, Cuisinière ne nécessite pas d'autres explications cussous ou cussons ne vont jamais seuls! ces petits "squatters"-là ils envahissent vos plus vieux meubles et si vous les laissez faire ils les réduiraient en poudre . C'est "en francès" la vrillette . Le traitement ?? Avec une seringue hypodermique, trou par trou avec du Xylophène naturel +++ une bonne dose de patience . Mais je vous parle aussi des "cussous" de nos coudes, de nos genoux, de ces douleurs parfois si vives qu'elles vous réveillent la nuit . Et ces douleurs c'est même le jour ! Ça vous empêche de faire la causette au marché, même de poser le pied par terre, de mettre la pipe ou le ballon de Fronton sous la moustache en levant le coude, de vous mettre à genoux pour ramasser le crayon des mots croisés qui c'est lâchement échappé de vos doigts pour se coincer sous le buffet . Bien sûr, d'après Rika Zaraï un bain de siège serait génial, excellent ...mais je me demande si le Xylophène fut-il naturel marcherait ?? Essayez plutôt l'onguent à l'ortie de LVC custou ou abessou petite plume naissante encore enveloppée de son petit sac apparaissant sur la peau des volailles... très difficile à "espélar" qu'on "flambusque" le plus souvent sur la flamme pour s'en débarrasser cuveau ou tinèls , chaudron de cuivre hérité des ancêtres, que vous allez finir d'astiquer au dernier moment pour que son cuivre brille comme un soleil pour y "fondre lou grasse" . Il a encore sa grande anse de fer forgé qui servait à le "penchar"voyez le mot penchar à la crémaillère . Bien pratique aujourd'hui pour le manipuler à deux lorsqu'il est plein de bonnes choses ou pour le recaler sur le trépied ! Il est en cuivre pur et contrairement à ce que les "canards" et autres "fuelhs de caoulet" feuilles de choux ont raconté le cuivre était, est et sera le meilleur des conducteurs de la chaleur . Donc confits et confitures cuisent plus uniformément dans le cuivre . Une seule précaution mais ABSOLUE , essentielle NE JAMAIS LAISSER REFROIDIR DANS LE CUIVRE car effectivement il y a alors oxydation le "vert de gris" qui lui est TRÈS TOXIQUE D A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions darrièr dernier, dernière, ultime ... et aussi le "post-face" des anglais davantal ou "devantiau" dans le "nort" de l'Occitanie Plus logique que le tablier "françois" puisque c'est ce qui se met devant soi pour se protéger !! découvert dites "découverte" le morceau favori pour faire une vraie "dòba d'aqui" , la vraie daube d'ici . Voyez la recette decoupaïre découpeur, celui qui sait faire les tranches, "lo che coupa lo farç"= celui qui coupe la farce=le chef dedins dedans, dans. Par exemple Como se dis din lou païs " se pèrder res din lou tessou" comme on dit dans le pays, rien ne se perd dans le cochon! déjunà la solide collation qui remplaçait avantageusement notre petit déjeuner actuel, si petit du reste que bien souvent il n'existe même plus . Dommage car après le jeûne de la nuit il vaudrait mieux un vrai déjeuner comme les anciens ! Pour une fois les anglais qui repartirent d'Aquitaine avec le souvenir de nos copieux "déjunàs" sont beaucoup plus raisonnables avec leur santé . Même si la "panse de brebis farcie" ne s'approchera jamais de "lo farcit d'acqui " ! din en; dans, en dinar le repas de midi !! Le soir on "sopa", on "soupe" voir sopar" desgalhar dire déssegalillare ne gâte pas , va bien dispenchar ou destampar dépendre, descendre s'utilise essentiellement pour dépendre la saucisse, et surtout le grand jour le cambajou . Tâche réservée au "marit" qui c'est bien connu, est plus fort, plus grand ... Donc on prend moins de risque qu'il tombe entraînant le cambajou dans sa chute . Sinon ?? La mémé tient l'échelle et la cale avec sa canne ou son fauteuil roulant, la "mainada" retient la table avec le torchon bien blanc étalé dessus, la "mèstra" monte sur l'escabeau, les jambes flageolantes, et, le serrant sur son coeur, elle descend le chef-d'oeuvre sur la table . Je sais elle ne le coupera pas, lou cambajou c'est le "marit que coupa lo farsa" despenjaïr des enduelhs le "dépendeur d'andouilles", vous savez ce grand type immense qui met toujours sa main sur son front avant de passer la porte, est très utile pour dépendre les choses pendues . Mais bien évidement ne lui demandez pas de ramasser par terre ce qu'il échappe là il est handicapé dosi , dosis doses , des doses ... pour ceux a qui il faut toujours la même "dose" de toute chose c'est aussi le mot maintenant pour les "dosettes" de café ... Des choses plutôt mal faites puisque vous ne pouvez plus "doser" la "chose" selon votre envie du moment !! E A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions embarramente mise en cage, enfermement une traduction du mot à la mode en ce moment le "confinement" ... j'adore les "néologismes" de nos "penseurs nationnaux" embuc -> embucar l'embauchoir, la "gavette" ou l' "entonnoir à saucisse" Le même mot désigne la "gavette" avec lequel la "mameta" entonne le maïs cuit dans le cou du canard pour le gaver et l'entonnoir ou la pièce spécial du hachoir qui permet de pousser la chair à saucisse dans la boyau embucaïre celle "ki-sait", celle qui gave juste comme il faut emmenucar comme qui dirait amenuiser, couper en tous petits bouts . Si vous "emmenucar menut" là vous faites de la chair à saucisse fine, vous hachez enduelh del païs l'andouille d'ici , rien à voir avec les andouilles et andouillettes d'ailleurs, un mélange de chair à saucisses et de couennes confites qui se mange fraîche comme des saucisses, bien roussies au feu . On peut la mettre en "boâtes" pour la déguster froide avec une gentille saladette verte, ou en farce dans une grosse "pascajoun" enfestolit, enfestolits en fête, en joie se traduirait par "enfestoyé e;es;s" ...avec un brin de folie quand même enseignar apprendre, enseigner, montrer à quelqu'un esbolhantar ébouillanter esbigar , s'esbignar quelque chose comme "mascagner" mais en s'entêtant escardil, escardils c'est la panicule, la panouille, la tige de l'épi de maïs abandonné lorsqu'on récupère les grains . Sert beaucoup ici comme "allume-feu" car il "tient" particulièrement la braise s' esbignar ? Le plus proche mascagner voir plus bas mais peut se traduire par s'échiner, se donner de la peine pour faire quelque chose escarabissa, escarabissas écrevisse . La vraie de chez nous a été chassée puis exterminée dans les "gourges" de nos petits ruisseaux par l' américaine, une"tourista" qui n'est jamais repartie escaudat s ou chaudel s L’échaudé est un petit biscuit de pâte à pain levée contenant des grains d'anis . Il est toujours coupé en triangle . Toujours très sec il se conserve parfaitement à tel point qu'il servaient déjà de viatique aux pèlerins de Saint Jacques de Compostelle 1 - un peu moins dur il est cuit deux fois . D’abord à l'eau bouillante , il est ensuite cuit au four. c'est l' "escaudat" 2 - s'il est cuit directement au four il est moins gonflé et plus dur encore c'est le "jeanot" du Tarn escargel ou cagarol ou cagouille ou la même bestiole sous des noms locaux qui changent selon le "chasseur" ou le "mangeur" . Toujours un délicieux "colimançon" qui sent toutes les plantes de nos Causses sauvages escail traduction approchée "petit nom", un genre de surnom . Typique d'ici et il est recommandé de connaître son escail si vous cherchez quelqu'un . Allez donc voir l'article plus bas sur l' "oustal" esclafar, esclatar , se dit pour la saucisse dont la peau trop tendue va éclater à la cuisson en laissant s' "esplatafar" son contenu . Ce ne sera pas mauvais mais le résultat sera pas trop "polit" faux ami veut dire joli! escaravic ou escarvic un vieux légume délicieux et oublié le panais . La mode du "retour-à-la-terre" lui a redonné un petit coup de jeune. Une grosse racine d'un blanc crémeux, entre la carotte blanche sa cousine elle aussi revenue à la mode et la betterave son autre cousine issue-de-germaine . Injustement dédaigné, c'est un légume délicieux mais ... "fantaisiste" ce qui a provoqué son désamour des acheteurs des grandes surfaces . C'est qu'il doit être utilisé tout de suite sorti de terre donc pas question de le garder dans les "chapelles" des centres de stockage jusqu'à écoulement sur les étals ! Le problème est de le choisir car "il prend facilement le bâton" je traduis le coeur peut devenir très chanvreux. Tâtez le "haut" de la racine, le long du plumet ou du trou s'il a été enlevé . Souvent il n'y a plus de plumet car il "vire" très vite , devient noir et on l'enlève toujours pour la même raison de présentation ! . Donc "tastat" il ne faut surtout pas qu'il soit mou . Le légume se sert de sa réserve de nutriments pour entretenir son plumet vert qui reste la future fleur donc la future graine ... et l'avenir de l'espèce . En somme rien que de très normal . Donc, prenez le risque il le mérite . Maintenant que vous savez comment choisir une des fameuses "racines" dont se nourrissaient nos ancêtres avant Louis XVI et Parmentier ... et dégustez le au bouillon , en béchamel et gratiné, en frites et même en dessert ! Et oui voyez la fiche encornets farcis et purée de panais , ou bûche farcie patates douces et panais par exemple D'aucuns - certes de bonne foi- prétendent que l'escaravic donnait du talent au "pétoman" des antiques foires du trône . Médisance . Quelques pincées de bicarbonate à la cuisson et les autres qualités douceur, fondant,onctuosité, parfum demeurent escaluènha échalote . Désigne aussi les oignons longs type oignons-banane espelar ou espilar vous aviez compris c'est bien ça c'est épiler mais c'est aussi enlever les petits "custous" des canards et ma foi il vous faut parfois chercher la "pincega de espilar" pour en venir à bout ! espelucar éplucher , enlever les petites peaux des fèves par exemple qui seront elles," espelucates" esporte le sport ! Estofinada dites estofinado plat traditionnel des bateliers du Lot. Et oui le Lot fut bien longtemps navigable ... et navigué . La tradition veut que le stockftisch sorte de morue séchée et fumée venue d’Écosse dès la guerre de cent ans le "scottish fish" , ce poisson écossais devint "stockftisch" "ave l'acent". Il remontait depuis la Gironde vers le Massif central sur les gabarres . Ces grosses péniches remontaient épices, toiles etc ... depuis Bordeaux et redescendaient le bois des forêts . La tradition veut que déjà à l'époque les morues étaient attachées derrière la gabarre qui remontait le courant et elles dessalaient pendant tout le voyage . INTERDIT BIEN ENTENDU AUX "SANS SEL" De même il vous faudra de la patience et dessaler au moins huit jours ces bâtons si durs en changeant l'eau 3 fois par jour pour avoir un produit consommable ... mais bien bon . Ajoutez les pommes de terre de la riche terre rouge d'Aveyron, de bons oeufs, plein de persil et énormément d'ail et vous ferez un estofinada . Personne ne vous interdit d'ajouter un rien de bonne crème si c'est estofador espatla épaule, dos chez l'homme . Chez le cochon c'est le jambon avant , plus petit et moins charnu . Il peut être cuisiné comme le cambajou il séchera plus vite bien sûr mais il est plus "nerveux" et à tendance logiquement à être plus sec . Mangez-le plutôt frais , en rouelles, rôtis ...ou en saucisses ! "s'espatafar ou s'ésplatafar" comme qui dirait s' agrolir ... en français s'avachir, quoi! esponga l' esponga" l'éponge" ici l'agglomérat de fibrine qui coagule le sang du cochon . Il faut l'enlever en tournant sans arrêt pour pouvoir le cuisiner et qu'il ne forme pas qu'une masse inutilisable A ne pas confondre avec la "Spontex" des pubs mais vous aurez intérêt à en avoir une bonne tout à l'heure pour "netejar" et "espurgar" votre chantier nettoyer , éponger ! esporte le sport mot "importé" du françois car on pratiquait chez nous tellement de sports toute la journée, de l'aube au coucher du soleil, dans les champs, avec les bêtes, la ferme, la moisson, la vigne,par soleil de plomb ou pluie glaciale qu'on avait pas trop le temps pour l' "esporte" esquinta l'échine, ce morceau de viande du dessus du cou, toujours bien entrelardé essugar essuyer , "torchonner" Estofador dites estoufadou plat trop consistant, bourratif, dans le "nort" on dirait "étouffe -chrétien". De l’occitan estofador, étouffer.. Pas bien fait l'estofinada du dessus pourrait bien devenir un estofador ... estranhier, estranhière on dit aussi forestier ou estranger des choses, des "gensses" pas "d'aqui", pas d'ici ... étranger donc forcément un peu étrange, un rien bizarre ... esquina l'épaule on dit "tombar sul esquina" tomber sur la poitrine disaient les "anciens", attraper froid . Estobar, estordir estourbir, tuer avec des précautions, le plus vite et le mieux possible, sans faire souffrir inutilement F A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions fica la figue, a une forme tellement caractéristique que les gamins se toisaient en disant "permajas a tos ficas" fais gaffe à tes figues falette la palette farcie dites farcitte de lard, œufs et blettes et autres herbes vertes . Cuite au bouillon ou dans "lou confit", elle vient des montagnes aveyronnaises . En petits formats, cuites à la poêle elles deviennent "farçous" FAR faire . C'est simple ici "on fait tout" . Vous "autres" on dit ostres les "nordics" vous "faites pas grand'chose à part " l'amor" . D'accord c'est l'essentiel . Ici si "fa" le blé, on "fa" le vin, si"fa" los estudis" il arrive même qu'on soit "perseguit per los estudis" , si "fa lo Tessou" et bien sûr "lo grasse" etc . Rassurez-vous, "fasem l'amor tan ben"!on fait l'amour quand même! Far fissa "faire vite", en urgence , se dépêcher, se secouer bref ... far fissa quoi! farca ou farcit dites farsso ou farcitte c'est LE FARCIT voila . C'est toutes ces bonnes choses qu'on hache en mélangeant viandes, légumes et herbes . On va les cuire dans la "toile" pour de succulents fricandeaux pâtés au four, en farcir la poule qui mijotera des heures avec sa "mique" dans le pot , dans une "fallette", pour les "salsissats blancas" boudins blancs ou des "melsats" dans l'Aveyron, etc . Devenu "farca" on dit farço c'est souvent juste la viande hachée avec sel poivre voir du "Rabelais" qu'on va "entonner" dans les "budels" pour saucisses, saucissons etc ou plier dans la teleta toile, crépine farson dites façoune voir au dessus la falette favl le haricot-fayot à ne pas confondre avec lo manèfle une personne infréquentable ... ce fayot-là flambusquer passer, brûler à la flamme pour enlever les custous des volailles et mille usages à retrouver sur le flambusqueur femna , fenna on dit féno femme mais vous avouerais-je qu'en la matière les mots utilisés sont si variés qu'il faudrait presque un dictionnaire pour les citer tous ! Je vous donne un aperçu dans le seul gentil dictionnaire "pan occitan" , cela vous donnera une idée femme humaine , femna; ; femelalha 2. épouse, molhèr petite femme . femneta . femnicon , femnil .; femnòta femme active loc. trantís femme dégingandée loc. tranlassa femme dégourdie loc. baronda comme s’il en existait d’autre !!; femme effrontée loc. escamandre femme enceinte loc. emprenhant ; en couches loc. jasinièra femme engagée loc. soldadièra .; femme impudente loc. furbèc femme méchante loc. sirpa femme mignarde loc. vesiadèla femme négligée loc. cabàs femme probe loc. profemna femme prude loc. prosemna femme renfrognée loc. monharra femme stupide loc. tònca femme timbrée loc. FAM tibèrja femme vulgaire loc. gronhassa femme pauvre femme malheureuse, paureta , paurona vieille femme PEJ vielhassa n femme à gros seins popardièra ,tetinarda femme de capitoul loc. capitolessa femme de chambre loc. cambrièra femme de mauvaise vie puta femme de ménage . bona nom femme de peine . bracièra femme du monde loc. seglejadora grosse femme . femnassa , pandorga femme grande et grosse loc. joanassa femme grosse et maussade loc. borrombau femme grosse et sale loc. boldoiràs femme querelleuse et criarde loc. tindon femme qui dirige capitanessa nom f.; femmelette . femneta femme maitresse amante maitresse de maison mestra Mais pour ces messieurs je n’ai trouvé que coureur de jupons femnassièr, femnassièra adj.; homme à femmes . femelaire s'adonner aux dames oc. s'afemelir verbe pr. Ce doit être culturel . Au grand dan de ces messieurs , les femmes ici depuis la nuit des temps sont les gardiennes de la Civilisation . Choisissez !!! farinetta dites farineto une crème dessert à base de lait, de farine voir de Maïzena c'est plus léger et de bon chocolat fondu . Pour la consistance ?? Selon les oustals cela varie de l'estofador à une crème légère . La tradition est dans la moyenne , genre le "chocolate espeso" épais espagnol, en quelque sorte une crème anglaise au chocolat un peu soutenue Fenetra on dit ? fénétro vous y arrivez ! Le gâteau de Toulouse, ancien à base de pâte d'amandes, de fruits confits anciennement dans du miel et de blancs d'oeufs fouettés serrés fetge On dit "fetch" le foie , particulièrement apprécié dans le pâté ou la saucisse du même nom . Se déguste aussi salé puis séché on dit alors "lo fetge penchat ". Sachez qu' en dehors du "brespaille" il est aussi délicieux avec des oeufs, une saladette et autres bonnes choses ...MAIS "FORMELLEMENT INTERDIT AUX "SANS SEL" fetja ou grasala pâté de foie . Essentiellement au foie de porc mais il existe des versions avec des foies de volailles et dans ce cas on précise fetja de polet, de git, etc... fetge grasse le foie gras de canard ou d'oie . Il y a deux écoles . Les "pro-canard" préfèrent son moelleux , les "pro-oie" le préfèrent ferme , et disent-ils plus subtil . Le foie de canard est certes moins cher à l'achat car plus répandu mais il "rétréci" beaucoup plus en cuisant . Toujours plus petit celui de canard est plus facile d'usage pour nos familles actuelles plus petites aussi. Celui d'oie, magistral trône volontiers sur les tables de mariages ou de baptêmes, bref pour les "grandes" fêtes . Je n'ose pas - et puis si j'ose le dire - les foies de notre jeunesse c'était autre chose . Je veux bien que le foie gras c'est comme le bon vin ça s'améliore en vieillissant mais j'ai encore sur la langue le goût d'un foie ouvert pour l'anniversaire de ma fille, 25 ans plus tard c'était une merveille, quelque chose qu'on ne peux oublier ... un ange nous avait touché de son aile ... festa vous croyez que vous avez besoin d'une traduction ?? la fête, la joie, le partage ! Venez donc faire la "festa del tessou" avès dites abésse los "vièlha et vièlh chots " fioc, fuoc, pitchou fioc feu , à petit feu . Pensez toujours que le pitchou fioc c'est le feu de la patience ... et des bonnes choses qui demandent de l'amour, du temps pour s'épanouir fidéus les pâtes à potage vermicelle ou autres alphabets qu'on fait "gonflar dans le "bouhlon" fina l'aigardent , l'eau de vie, la "fine" mais la bonne , celle qu'on ressort aux grandes occasions de dessous le "plumon" de la grand mère, la dernière production du "papet" avant qu'il perde le droit d' "estillar" distillerles fruits tombés du verger . flambuscar flamber, enflammer, brûler avec une torche par exemple les "pels"les soies du cochon ou avec le chalumeau les "custous" des plumes du canard gras flaugnarde ou flognarde dessert ancien auvergnat , un genre de flan proche du clafoutis ou du far breton dans une croûte de pâte à pain On en trouve avec des pommes, des poires ou des pruneaux. Bref avec les fruits d'hiver flaune On utilise de la "recuite" un fromage frais fabriqué avec le "petit lait" de brebis. En somme la "récupération" du "second lait" particulièrement délicieux avec du miel on l'appelle "méli mato" en catalogne. Dans une pâte à tarte sucrée on met un genre de flan sucré à base de recuite dans le sud de l’Aveyron et c'est la flaune. flor Dites "floure" . La fleur à offrir sera plutôt la floreta dites floureto ... et "se ramelatz vòstre amorosa, fazètz plan" si vous couvrez de fleurs votre amour, vous faites bien foncilles Toujours pluriel . Toutes ces petites choses qui restent "au fond", qui risquent de passer même si vous versez doucement exemple le marc de café trop fin, le dépôt de la vieille bouteille remontant de la cave etc ... fouace sorte de brioche en forme de couronne, que l’on fabrique dans l’Aveyron. La plus connue est la fouace de Laguiole. Fougasse De l’occitan fogassa dites fougasso sorte de pains confectionnés en fin de fournée car on les fait cuire en dernier. Assez fine elle cuirait trop vite en début de cuisson . Le pâton bien aplati est fendu et écarté . On en trouve chez nous d'agrémentées d’olives ou de ventrêche voir de fromage ou de tomates suivant le boulanger . foc la chose la plus importante pour réussir le confit . Asseoir une grand'mère au coin de "foc=feu". C'est un art qui ne s'apprend qu'avec le temps car il faut juste assez de "foc" mais pas trop pour que l' "aucat" ou lou "git" ne se "défassent" pas . Sans la "maïrina" grand'mère c'est sûr c'est ce qui arriverait sûrement qu'ils ne "gorgolhat" pas bien difficile à traduire cuisent en gargouillant à tous petits bouillons ... forqueta la fourchette . Catherine de Médicis avait bien importée en France la "forchetta" la petite fourche depuis les années 1320 elle ne s'est généralisée que peu à peu ... pour les "occasions" On préférait manger avec ses doigts ou à la cuillère fort longtemps ... même à la table royale ! Et puis , entre nous soit dit, comment déguster les "ossets" petits os confits récupérés tous chauds dans le cuveau ??? les osselets des pieds de cochon avec une forqueta ??? Je ne vous parle pas de l'adresse nécessaire c'est pire que des baguettes chinoises! .Et "sans les doigts " vous perdez le meilleur , le long de l'os !!! fragosta la framboise fraîchet fromage blanc frais plus ou moins égoutté fraio frais, produit qui vient juste d'être fabriqué , fruit ou légume juste cueilli fréginat fricassée d'abats tomatée et épicée. Se fait surtout lorsqu'on vient de tuer volailles ou tessou à la maison . Sert parfois de base à un "alicuit" voir le mot fresc le frais, la fraîcheur de l'oustal où vous rentrez alors que le soleil dehors tombe sur l "espatla" des bêtes et des hommes frescum ou frescun très désagréable , l'odeur fade des linges qui ont mal séchés, des dessous d'évier mal entretenus, des papiers moisis bref ... une odeur de "frescum" fricandèus ou fricandeau Lorsque le pâté de campagne est cuit au four plié dans de la toile la crépine de porc il est dit selon les villages "fricandeau" ou "fricandèu" ou "pastissat" freginat une fricassée d'abats tomatée et épicée qui se cuisine lors de la tue-cochon fritons toujours pluriel. Un peu, les "grattons" ou les "gratterons" des "nordics" mais surtout différents quand vous les sortez du fond du cuveau du confit On les trouvent essentiellement sous forme de "pâté de fritons" cochon ou canard ou oie . Bien égouttés de leur graisse ils sont "collés" entre eux . Ils se mangent comme une terrine . Il existe aussi des fritons un peu plus cuits, dorés, assez durs, bien séparés les uns des autres qui sont "cuisinés" dans les sopas, garbures et autres milhas, miques et autres farcits . Qu'il s'agisse de confit des canards, du cochon ou des oies il y reste parfois des morceaux assez conséquents . Quel bonheur de les trouver !Vous avouerais-je que je laisse volontairement des morceaux dans les miens le moindre petit bout de viande devient génial là dedans ! Les confits de canard ou d'oie sont toujours moelleux et plus fins et fins . Pour les faire facilement utilisez donc le KIPASSTOU de LVC vous ne regretterez pas votre peine fuèlh , fuelhs feuille de papier, de végétaux etc ... fugir tout à fait c'est "fuir" d'où l'expression la plus populaire d'ici pour désigner un fainéant on dit un "fug-l'obra" un "fuit l'ouvrage" voir au pays de soulel où l'on est très gentil un "fug-soulel"fuit le soleil! "fug-l'obra" ou "fug-soulel" faignasse, fainéant, bon à rien!!! fusta poutre du plafond toujours apparente dans l'oustal traditionnelle, malheureusement souvent cachée par des placo-plâtres infâmes dans les fermes "restaurées" par quelque néo-rural fustam le plafond en particulier celui à poutres apparentes où l'on peut en toute confiance suspendre les cochonnailles et autres produits "maison" G A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions gabarre grosses barges qui naviguaient sur la Garonne et ses affluents le Lot surtout . Ils descendaient depuis le Cantal et remontaient depuis Bordeaux poissons salés et morues, indispensables en ces temps anciens où les jours "sans viande" étaient plus nombreux que les autres !! galantina les diverses galantines galeto ou pascajon ou crespo ou crêpe , galette de farines diverses garra ou garron le délice suprême du" vieux hibou" c'est le jarret , la pointe du jambon ou de l'épaule juste avant le pied . Vous pouvez le cuisiner de mille façons dans la "boâte" où, désossé et juste assaisonné avant d'être stérilisé, il dormira en attendant votre coup de "forqueta" . Cuisiné tout simplement dans un bon bouillon avec bouquet garni , poudre de Perlimpimpin etc il se sert chaud avec les légumes de son "oule" , et deux ou trois sauces d'accompagnement sauce verte, sauce rose, moutarde de LVC et bien sûr quelques "cornichounes" Ou bien confit dans son jus avec une choucroute de choux rouges mode LVC ce n'est pas mal non plus ... surtout si vous avez bien laissé griller la peau et qu'elle craque comme une "cortesa" espagnole sous la dent ! Garbure de l’occitan garbura, c'est le modèle des "plats complets" .C'est la soupe pyrénéenne nourrissante et typique. Car pour être complète elle est complète . C'est la soupe des anciens il y a de tout , toutes ces choses qui venaient du jardin, de la montagne , du troupeau , tous les légumes secs et des réserves du "ricantou" avec les confits canard, cochon,oie, les salaisons, bref toutes ces bonnes choses sur lesquelles toute "maestra" maîtresse de maison veille et utilise au mieux tout le long de l'année. Elle en fait une soupe bien épaisse , pleine de légumes carottes, choux,haricots tarbais, navets, oignons et autres avec un beau morceau de bonne ventrêche, quelques os celui du cambajou est divin. On ajoute à la fin plus ou moins de "confit" selon la richesse du pot . On "coulera" le tout sur des "trempes" de pain . Si la louche tient debout dans la soupière vous y êtes la garbure est faite pour des paysans partant aux champs la houe sur l'épaule, pour Foebus ou plus tard des mousquetaires partant au combat , bref c'est déconseillé aux mannequins squelettiques de nos journaux de mode . Tant pis c'est trop bon ! galabar ou galavar un très gros boudin noir à la viande, "entonné" dans le bout du gros intestin du tessou la bodufà . Un goût de vrai cochonnaille du "déjunà" matinal ou du "vespralh" le bon vieux 4 heures à l'ombre du "bartas" avant le reprendre le travail aux champs Garron jarret , entre le jambon et le pied . S'appelle aussi amicalement "cambajounet", la petite jambe chez le tessou, Gasconnade c’est un gigot d’agneau du Causse ou des Pyrénées , tout tendre mais ferme et goûteux , soigneusement piqué d'ail partout et "emballé" dans une crépine de porc qui emprisonne des anchois . Bien entendu pas de sel ... et bien sûr INTERDIT AUX "SANS SEL". gardacamp une "espèce" de gendarme aujourd'hui disparue, un grand moustachu avec un tambour qui faisait les annonces au village sur la face "émergée" le jour. Mais il tentait de "pégar" le chasseur d'alouettes ou les bonbonnes de "fine" pas trop déclarées qui se promenaient parfois la nuit par la campagne ... gatis c'est une brioche "farcite" au Laguiole ou au Roquefort spécialité du sud de l'Aveyron gavela javelle, botte de blé coupé ou de sarments avant leur mise en botte ou fagots Gimblettes d’Albi parfumés au citron et au cédrat ces petits gâteaux sont façonnés autour du doigt en anneaux plus ou moins dorés . Vous ne sauriez ignorer plus longtemps une spécialité d'une ville "mise en conserve" par le patrimoine Mondial ...! glacet sorbet , glace aux fruits Gense s on dit gensses les "gens" c'est les autres , c'est "on" Gentiane C'est une liqueur à base de racines de gentiane plante des hauts plateaux de l’Aubrac . Très jaune cette liqueur très amère est souvent le "pastis" de notre sud ouest . Glaçat très froid, réfrigéré, gelé . Le verbe glacer est Glaçar .Le "glacer les sangs" du françois , se dit chez nous "sanglaçar" gonflar "gonfler" qui souffle sur le feu avec un soufflet ,comme un "quicom qui bufet lou foc" ... gorgolhar , gourgoular gargouiller doucement ... comme la graisse du confit quand elle cuit doucement avec de toutes petites bulles par ci par là, mijoter "doucettement" au coin du feu, de la "cosinièra" gota la pitchun gota la petite "goûte" qu'on partage avec les amis ,les "vrais" ... comme les anciens lorsqu'il se retrouvaient au bon vieux temps de l'alambic "as rason es melhior que aquela de l'an passat" t'as raison elle est meilleure que celle de l'an passé gourge ces jolis petits trous d'eau où se réfugie la vie lorsque le ruisseau tari au fort de l'été. Vous savez bien, lorsque les gamins faisaient des barrages dans les rus dans le bas des champs. On faisait un petit étier , juste pour que l'eau s'écoule et dans le "barrage" les petits poissons et autres habitants se réfugiaient . Il suffisait alors de les prendre dans les doigts et de les mettre dans un seau à l'ombre pour faire une friture . Certes c'est INTERDIT ... mais je crois que c'était plus amusant ... que bon . Les mamans souvent trouvaient que la pêche ne méritait pas de sortir la bassine à friture . Alors on rapportait le seau à la rivière ... mais on c'était bien amusé lou "grass" le gras, le "confit, ce qui est "confit" dans la graisse qu'on "fond" au cuveau de cuivre en vu d'une conservation familiale grasala ou fetja pâté, terrine le plus souvent à base de porc mais on lui ajoute de la volaille etc ... guinas ou armagassoun s Les cerises qu'on met à "l'aigardent" à l'eau de vie , les petites cerises sauvages les merises ou les guignes . Bref ces petites cerises aigres de nos grands mères qui sont les reines de la confitures ou de nos "millards nordics" et bien sûr de la "fina" guit ou rit ou anada ou aned en Provence le canard ordinaire ... celui qui barbotte dans la mare et ne connaîtra pas la gavette mais l'odeur des"bigaradas", sous le "balet" chauffé au "soulel" du soir ...enfin celui du "guit a l'irange" quoi! le canard à l'orange guit la canard gras ... le vrai, celui qui a couru tout seul rejoindre la fermière assise sur sa caisse de bois . C'est qu'il aimait se faire câliner le "col" le cou cet animal lorsqu'elle lui "entonnait" la "gavette" ! Et comme il était déçu, lorsque sa gaveuse le renvoyait , jugeant qu'il n'avait pas assez bien digéré , jusqu'au lendemain .. Sinon, vous le savez bien - pardon vous ne savez pas - le" fetge" le foie ne valait rien . grais , grassa , lou grass insistez sur le sss pour que ce soit bien gras ma foi ! C'est, selon le sens simplement quelque chose de gras, la graisse , le saindoux voir les confits on dit "far lou grasse" graissiair ou grassaïr pot graissier dans lesquels vous garderez vos confits "sous la graisse" grasilhar grésiller, gratiner sous le grill du four, avec un fer chaud ou un "pistolet-brûleur LVC" voir fiche technique graulha , graulha s grenouille, grenouilles se mangent peu ici mais elles y chantent beaucoup dans les mares et les lavognes les jolies mares pavées, nées d'une source dans les Causses pelés où venaient boire les moutons grillat grillé au grill H I A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions hypocras Vieux vin cuit avec des épices date de la cour de Foebus notre Phoébus à nous, le comte de Foix la cuisson stabilise les vins peu alcoolisés de l'époque . Aujourd'hui remis au goût on le re-fabrique dans l'Ariège à Tarascon. Il existe une version ancienne avec du miel et avec les épices . Le miel fermente et renforce le degré d'alcool . D'aucun prétendent que Dionysos aurait peut-être soufflé la recette au brillant Phoebus son aimable compère ... On l'utilise en apéritif. mais il participe volontiers des sauces de gibier J K A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions le kezako une "chose" très ancienne qui porte selon les régions d'Occitanie mille noms mique, farçoun, farcit etc ... ce qui est tout à fait normal puisque les recettes varient selon les maisonnées ... et les ressources du moment . Voyez plutôt le "KEZAKO de la vièlh chot" quelque chose comme le "kécekecé d'une vieille chouette" le kasnoisos un outil bien pratique allez donc voir la fiche le kasnoisos de LVC jeisite on dit jésuite Je ne suis pas tout à fait sûr que cette pâtisserie soit bien occitane car on la trouve partout . Mais souvent on est ici encore plus jésuite qu'ailleurs . Au lieu de farcir ces triangles de pâte feuilletée de crème pâtissière ordinaire on les fourre avec une crème d'amandes à laquelle s'ajoute souvent "un pitchoun" de notre célèbre Armagnac jolverd le persil , souvent aussi les verdures de printemps utilisées dans les potages L A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions lavogne mare au fond pavé de pierre pour abreuver les bêtes même en temps de sécheresse . On en trouve de grandes dans certains villages du Lot et isolées par-ci par-là dans nos Causses ... mais il ne reste plus de bergers et de troupeaux qui s'y abreuvent!! laxiatiu Je pense que vous avez deviné ça donne la "tourista" , es un "purga" , bref ça "descoulit" . Voila vous avez comprit ... n'en abusez qu'en cas de "tap", qu'en cas d'urgence ! lenga langue petite mais délicieuse chez le tessou et si réputée chez certains volatiles qu'elles constituaient " Le plat" des Rois ... en quantité suffisante ! NB notre langue , notre "parler" se dit aussi lenga lentilha s se dit lentillo s les lentilles , le légume!! letche le lait mais le vrai, le produit animal de la vaca, de la cabra ou de la bediga . Dans notre tradition les "laits" végétaux c'est un non sens ... et je crois bien qu'on a raison "aqui" lingot haricot blanc, utilisé pour le cassoulet, traditionnellement produit dans le Lauraguais . En Aquitaine, dans la partie ouest de l'Occitanie on lui préfère le haricot tarbais , plus gros certes mais pratiquement sans peau ils fondent sur la langue lonza minhota le filet mignon, mignon comme en français car si gentil qu'il aime toutes des préparations M A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions magret lou magre en occitan voyez la fiche lou grasse une institution dans notre sud-ouest où les bonnes choses ne sont pas d'importation . Lorsqu'on lève " lou mantel" le manteau c'est à dire qu'on détache tout le tour de la carcasse du canard ou de l'oie grasse l'ensemble des viandes "nobles", constituent lou mantel ..Comment ??? On fend sur le bréchet et le "coutel" glisse contre la cage thoracique et on se retrouve avec les 2 cuisses et les 2 ailes avec les "blancs" les muscles de la poitrine sont les maigrets, les magrets, le tout relié par la dos . C'est "lou mantel" c'est comme qui dirait un ange qui ouvre ses ailes ... Ces "magrets" c'est la partie bien charnue où s'insère le "manchon" le début de l'aile est un superbe morceau de confit futur . Ici on réservait un de ces morceaux de choix lorsqu'on "fondait" un nombre suffisant de bêtes. Un "magret" en somme juste le "blanc" pour les "mainatges" petits ou les "ancianejats" les vieux . On le grillait alors sur la braise du "cantou" l'âtre . Les plus gourmands le dégustaient avec une "alhada tolosenca" dite aillado toulouzenco c'est l'aillade toulousaine à voir à la lettre A Aujourd'hui ces magrets se sont démocratisés avec une production industrielle mais il s'agit rarement de bêtes "gavées" dans les règles avec le temps et juste du maïs . Nos palmipèdes actuels survivent dans le cadre d'élevages intensifs et quelques "additifs" leur permettent seuls de survivre dans ces camps , En somme, il y a autant d'écart entre eux qu'entre la dernière fermière assise sur un crêt face au Causse surveillant son troupeau en tricotant devant le soleil couchant qui embrase l'horizon et les pauvres banlieusards entassés dans le métro, jaillissant de là pour courir s'enfermer dans leurs "clapiers" des "villes-nouvelles" pour regarder béats leur feuilleton à la télé . Leurs vies n'ont pas le même goût , leurs magrets non plus! Certes ils sont bien moins gras voir les régimes “mannequins” mais forcement moins goûteux ... voir insipides . Vous savez bien nos canards et nos oies se sont des "sudistes" , ils ont du caractère , leur viande aussi, il faut savoir l'amadouer, la cuisiner pour la savourer . Choisissez le donc bien gras , “losangez” bien la peau le "gras" avec une lame de couteau - assez profond mais pas jusqu'à la chair - avant de le poser côté peau sur la braise attention prévoyez du sel pour "refroidir" la braise si elle s'enflamme trop; Retournez juste quand il devient ferme pour dorer l’autre face, la chair intérieure . C'est cuit . On peut aussi en ville utiliser un grill bien chaud ou même une poêle brûlante il n'a besoin de rien d'autre ! La graisse fond et il vous faudra l'enlever avec une poire à sauce par exemple au fur et à mesure pour qu'elle ne brûle pas . Même règles de cuisson qu'à la braise Pratiquez de même pour une cuisson au grill de fonte NB vous pouvez aussi glisser des grains de poivres dans chaque croisement des losanges . Ils tiendront le magret légèrement surélevé ce qui permettra à l'excédent de gras de s'évacuer Essayez-les farcis de foie gras mi-cuit . Dans une poche faites en ouvrant le magret au milieu comme pour une poitrine de veau farcie . Reformez bien le magret en le recousant soigneusement . Attention cuisson plus douce et plus longtemps Enfin avec un magret plutôt "plat", essayez un truc LVC un "chausson de magret à l'oseille" . Sur une pâte ronde, tartinez une couche d'oseille fondue assaisonnée, posez le magret ciselé peau vers le haut et recouvrez d'une couche d'oseille . Fermez le chausson soigneusement . Vous pouvez opter pour une pâte brisée ou feuilletée à votre choix la feuilletée est plus spectaculaire . N'oubliez pas une cheminée pour laisser sortir la vapeur excédentaire sinon ça s' "esclapat" . Four chaud ... et surveillez . Si ça va trop vite couvrez d'une feuille d'alu pour qu'il ne brûle pas Nous utilisons aussi ici les magrets "séchés" au sel , autrement dit salés et séchés comme la "ventrêche" ou le "cambajou" . Savoureux avec une salade d'herbes en tranches fines . Attention forcement INTERDIT AUX "SANS SEL" maie ou maïe a deux sens - c'est d'abord un genre de "baignoire" autrefois en bois, aujourd'hui en tôle, où l'on donne son dernier bain au cochon pour lui redonner la belle peau bien rose qui le caractérise lorsqu'il a la possibilité de se laver.. mais oui ! - comme en français on y brasse la pâte à pain maïre la mère, un genre "chef-de-famille" maïsou ou maïssou genre de "polenta d'aqui" servie en légumes d'accompagnement comme une purée assez fluide mameta, menino la "mémé", celle qui ne peut plus guère "far los causetas" faire les choses, qui surveille si le confit "gourgoule" bien, et qui cache dans son "davantal" les pleurs du petit poursuivi par une "aoucat"oie manchon de canard , "margat de guit" le morceau d'aile entre le poitrail et la pointe de l'aile, un joli" mini-gigot" de canard , délicieux "confite" et que même les grands ont le droit de grignoter en le tenant par l'os entre le pouce et l'index c'est le long de l'os que la viande est le meilleur c'est bien connu ! Essayez le aussi grillé à braise douce ou bien sûr en "alicuit" où il révèle tout son génie mandarinas mandarine . le mandarinier faisait souvent parti des arbres qui trônaient dans le "balet", qu'on protégeait soigneusement des hivers rigoureux leurs fruits aidaient bien à "alléger" les cuisinées trop grasses même s'ils ne mûrissaient pas toujours ... mais ils embaumaient les sauces des "mametas" manèfle il existe aussi desmanèfla s en bon "françois" le fayot", le "faux-cul" .Désolée mais même chez nous il y a aussi des "kifonsanblan" . A ne pas confondre avec lo "favl " le haricot-fayot mangisca le "manger", la "soupo" , le déjeuner ou le dîner, ce qui cuit sur le feu et va être dégusté ... bien vite vu l'odeur mantel le canard ou l'oie grasse dont on enlève la carcasse à partir du bréchet comme un livre qu'on ouvre en deux . Ce "mantel", ce manteau donnera les deux "magrets" voir le mot au-dessus et les deux cuisses à confire marit le mari ; l'époux ... le "chef" . la preuve ??? "es aquel que coupa lo farsa" c'est lui qui coupe la farce donc ... ! marmada un genre de pâté de tête , fabriqué avec la tête du porc découpée en tous petits bouts et tassés dans un sac de toile pour l'égoutter au maximum de son "jus" . Cela "prend en gelée" . Pour cela vous pouvez comme pour les fritons vous servir du KIPASSTOU de LVC Et si vous ajoutez beaucoup de "persillade LVC", de l'échalote, de la ciboule ETC vous obtenez, dans des anciennes faisselles à fromage blanc... de très agréables "fromage de tête" berrichons mascagner voir en "en-tête", je n'arrive toujours pas à une traduction correcte ! mastres les terrines comme en français la préparation culinaire et son contenant matefaim Une épaisse crêpe d'Auvergne où elle se garni volontiers de fromage fondu sur la croûte quand on la retourne . En Armagnac, cette grosse crêpe est farcie de fruits divers pommes, poires ou fruits secs en hiver ... un peu "trempés" bien sûr dans ce cas ... et arrosée comme il se doit d'un "cholha" dites "chouilla" = peu du breuvage local Dans un cas comme dans l'autre c'est meilleur chaud mais si vous envisagez de traverser le Causse Méjan à pied c'est un excellent "casse-croûte" c'est ... ferme, roboratif bref ça fait pas maigrir mais "ten al stoumac" tient au corps Voyez aussi la pascajoun plus bas melsat une saucisse économique et rustique . Un genre de gros boudin blanc à base de rate melsa en occitan ou autres morceaux délaissés . On hache le tout . On ajoute pain trempé dans du lait, des oeufs et les épices traditionnels le "Rabelais" est le plus fréquent . Pré-cuit au bouillon il est coupé en tranches et revenu dans ... de la graisse de canard bien sûr . C'est délicieux mais peut-être que ça semblerait une peu ... lourd à Noémie Campbell mendihs les lentilles, plutôt les petites lentilles des planézes du Cantal chez nous sur les gabares de bois du Lot sur le chemin des vins de Cahors vers l'Océan mèstra ou capmestra la maîtresse de maison , la "patronne" dans l'"oustal" voir aussi "capmèstra" vraiment le "chef" de la maison merça forcement brava bonnes fournitures, bonne marchandise, bonne qualité , bon marché merinjana l'aubergine , le gros fruit qui varie du blanc au violet lequel est indubitablement le légume "sudiste" par excellence . Plutôt mal à l'aise dans notre région où les terres lui était peu favorables la "merinjana" est moins utilisée que dans d'autre païs d'Oc mesclum ou mesclun en fait le mot est "mesclum" mélange" mais on est pressé de nos jours et on a raccourci la patte supplémentaire du "M" en "N" ... mais il ne faut pas vous presser pour faire un bon mesclum, une bonne salade d'herbes car il faut le temps pour faire "le" bon mélange ! milh le maïs cette plante magique rapportée "des" Amériques parles conquistadors sans laquelle il n'y aurait pas de "counfit"! milhas ou millas vous l'avez deviné, une préparation à base de farine de maïs . Il existe peut-être plus de sorte de milhas que de villages dans le sud-ouest. Il y a des variantes salées, sucrées, nature ou avec plein d'adjuvants autres farines, épices, fruits, fruits secs, fleurs, herbes sauvages ... . Pâte très liquide il devient un genre de grosse crêpe voir la pascajoun et le matefaim , Surtout de la farine de maïs, refroidi on le coupe en morceaux. On le fait revenir à la poêle nature ou avec du sucre et il sert alors d'accompagnement de sauces, daubes etc ou bien de dessert Avec plus de farines diverses il est ferme et levé avec de la levure boulangère ou Alsacienne et devient miques, farcits etc ...voir en dessous millassou De l’occitan milh blé d Inde -> le maïs . C'est le "gâteau"de Montréjeau C'est une sorte de flan assez épais à base de farine farine "s" car on emploi souvent la farine de maïs . Le parfum varie selon les "cuisineras" mais vanille et citron sont souvent cachés par le rhum ... ou notre cher Armagnac miquo , farcoun, "farçon" ou "farcit" autant de noms, autant de recettes pour une spécialité de notre région. Je dirais que chaque village, chaque maison a SA "mique" . En fait il s'agit le plus souvent d'une façon détournée par des ménagères pauvres, économisant sur tout ... d'utiliser ce qu'elles avaient pour nourrir leur famille . Et elles avaient très peu ! Souvent il s'agit d'un genre de pâte "levée", plus ou moins enrichie ritons, fruits, fruits secs, légumes,oeufs .. des" restes" du "ricantou" . Quand on cuisait le pain au four banal on payait en fonction de ce qu'on cuisait donc on ne pouvait pas toujours l'utiliser . Alors on cuisait la "mique" chez-soi dans le bouillon . Cette "mique" était "pliée" dans un linge , dans des feuilles de choux, de bettes etc , et cuisait dans la "toupina de la soupo" , surtout la soupe de petit salé" ou avec la "poule au pot" de notre cher Bon roi Henri . Elle servait alors de "pain" . Parfois, il y avait de la place au four lorsque la fournée était finie on y cuisait alors des "fouaces" et autres "fougasses" voir des "miques" dorées Voyez plutôt la recette du KEZAKO molar mais non ;c'est pas une "caîssal, une dent c'est mollir, "s'esplatafer" , s' agrolir ... en francais s'avachir quoi! monge le "moine", une étrange "balançoire" dans laquelle on suspendait une cassola avec des cendres chaudes et des tisons . On la glissait entre les draps pour réchauffer les lits mongeta se dit mongeto le "Haricot" d'ici , le fayot basique préféré est le "tarbais", un géant au coeur fondant que vous retrouvez partout aujourd'hui à prix d'or . Logique ce "viehl" haricot importé d' Amérique avec son copain le maïs est semé traditionnellement à son pied . Le plan de haricot pousse alors avec le maïs qui lui sert de "tuteur" et "d'ombrelle" si il y a trop de "soulel". Il est donc ramassé à la main ... alors forcement il coûte plus cher que les industriels fayots importés d'on ne sait d'où ... Certes mais nous utilisons aussi d'autres mongetas comme les "mongils", faiolets, et autres faiòls dans la "mongetada " ou notre emblématique "cassolet" voyez donc la fiche cuisson des haricots sinon il n'y aurait pas de mongetas pour tout le monde ... mongetada un plat de haricots avec leur copain le tessou montanhas les "montagnes" bien sûr , avant tout les "Pirenèus" c'est très important , car quand "Bordeaux est obscur la pluie c'est sûr" . Ici, la météo c'est une quasi religion car toute notre vie agricole en dépend . Et dès qu'il y a un "penchat" c'est important pour les tracteurs dans nos "boulbènes" mauvaises terres argilo-sablonneuses trop sèches l'été et bourbiers en hiver . En somme, il ne faut pas de "montanhas" dans une ferme ... sauf pour l'oustal ainsi on peut surveiller de loin morre, mourou le museau, la hure , le meilleur morceau c'est bien connu dans la tête du cochon!! Mais le" mourou" est aussi un mot gentil pour le visage d'une "mainada" le "museau d'une gentille gamine" mossiur, mossiur, je dirais presque munsenhor , surtout si vous mettez une majuscule , ne cherchez plus c'est LE COCHON , Lou Tessou celui qui invite tous ses amis pour sa dernière fête mountayrols un genre de merveilleux mélange de délicieuses choses , un genre de "vièlh cassoulet" voyez la recette à ne pas confondre avec le "mortaïrol " du Quercy mortaïrol Le Quercy est le pays du safran alors forcement il y en plein dans leur poule au pot au safran qu'on sert sur des trempes très épaisses, lesquelles absorbent le bouillon dans les écuelles de service . On y sert légumes et viandes en même temps . Là aussi " aquo ten al stoumac" mounjeto , mounjetos haricots secs monjetado vient de "mongeta = haricot coco . C'est féminin à Pamiers c'est un genre de cassoulet un peu "pesuc" lourdaud ... mais je serais peut-être un peu chauvine ... monge le "moine" les deux . Le "saint" homme en robe de bure qui chante si bien les psaumes grégoriens et le moine un genre de panier de bois et d'osier où était suspendu un seau de braises . On le glissait dans les draps froids pour réchauffer le lit avant de se coucher ...Je vous parle d'un temps si ancien où n'existait pas le chauffage et où nous ne connaissions pas encore le "réchauffement climatique"! Mais au fond peut-être ce "chauffe-lit", ancêtre des couvertures chauffantes, fut-il inventé par les moines pour les malades qu'ils accueillaient dans leurs hôpitaux et hospices ??? N A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions naut dites "naote" c'est un faux ami", rien de naut-ique c'est juste haut, grand !!! nora ou belfilh la bru, la belle- fille celle à qui on a transmis les recettes de l' "oustal" de plus ou moins bon gré ... mais une fois que le "pitchoun a pescat ni podem " le "petit" a péché, on y peut rien, nordic quelqu'un qui est né ou vit au nord de Cahors, ville limitrophe "del sud", comme qui dirait la "Frontière", un genre de "far-west", pardon "Far nort" ! Bref des pauvres "genses" sin "soulel" des pauvres gens sans soleil O P A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions obra travail . un mot peu utilisé pour le Tessou qui est comme chacun le sait une fête Ortalissa s légumes du jardin , ils viennent du moins on l'espère du jardin l'ortal . l'ortal ?? là où grandissent les rêves des jardiniers en même temps que les graines mettent leur bout de nez dans la lumière de notre soulel Ortega l’ortega c'est tout simplement l'ortie . Il y a plusieurs mots selon les orties dans les flores et dans les régions aussi mais ce mot est le plus utilisé ... au moins par LVC Ortetas les herbes aromatiques, sauvages utilisées en cuisine OUSTAL peut-être un des mots à apprendre tout de suite la "MAISON" . Sans avoir , comme chez les basques un sens aussi stricte, c'est là que les gens de la maisonnée retrouvent leurs racines, les traditions familiales, que se transmettent, les histoires, les recettes , l'identité de la famille, du nom . C'est si vrai que l' "escail" se transmet aux membres de la maisonnée . Chez "l'abona" ,comme qui dirait le surnom " l'avoine" par exemple sera le "nom" usuel des membres de la famille directe tant que des "pièces rapportées" !!! Du gendre ou la nouvelle belle-fille qui entrent dans la famille et travaillent avec le beau-père dans la ferme, on dira " lo Marcel de l'abona " ou la "Victorine del abona"! Et comme l' "escail" fait vraiment partie du nom de famille, dans les registres paroissiaux, qui tenaient lieu d'Etat civil jusqu'à la Révolution, cet "escail" figurait dans les libellés des "mariages, baptêmes ou sépultures" ... Ceci est une aide fabuleuse pour les généalogistes car pas de problème pour distinguer un "Vidal" dit "l'abona " d'un "Vidal" dit " lo lapine", même si ce patronyme, cet ancien prénom latin, est largement répandu dans tout le midi et du sud de l'Espagne au sud de l'Italie !!! oule la "casserole" , le poêlon, le "pot-au-feu" souvent émaillé on le suspendait au "cremalh". En terre les toupinas étaient posé sur les "trepes" sous lequel se glissaient bois et tisons Pus plus tard en fonte la tourtière avait un couvercle muni d'un rebord qui permettait de mettre des tisons pour une cuisson" dessus" l'oule est le terme le plus souvent utilisé pour désigner le poelon où l'on fait la "soupa" dites la soupo, "le tourin", bref lo "mangisca". C'est la pièce maîtresse d'un trousseau de la mariée elle figure sur les actes notariés uous oeufs ostalamenta dites ostalamento c'est le pâté de campagne de l'oustal, de la maison tout simple et tout parfumé à ne pas confondre avec les "cacas" industrielle . Lorsque le pâté est cuit au four plié dans de la toile de la crépine de porc il est dit selon les villages "fricandeau" ou "fricandèu" ou "pastissat" Voir plus bas P pascajon ou crespo ou galeto crêpe , galette de farines diverses padena se ditb padéno la poêle à frire,plate padenassa très grande poêle, genre poêle espagnole pour la paella, genre bassine à confiture ou à confit padenassa se dit pabénasso "grandasse padéne", genre les cuveaux à confits, les bassines espagnoles pour paêlas, bref le genre de casserolerie qu'on sort pour les "occasions", baptêmes, mariages, "tue cochon" païs le pays , l'ensemble de toutes ces choses d'ici . "Lou païs" c'est le coin, le village, c'est la région où on "parle" le vrai occitan" . Il est entendu ici qu'on ne saurait confondre le gascon, le languedocien le vrai , le provencal voir le nissard c'est un seul pays l'OCCITANIE qui a été "coblamentat" colonisée par les "nordics francès" . Mais vous voyez, je suis à vos côté pour vous "traduire" ce merveilleux pays pan goussé le pain frotté d'ail . De deux sortes - Soit des trempes voir plus bas le mot trempe , tranche de pain sec sur lequel on frotte les gousses avant de "couler" la "soupa", le "boulhon" ou le "tourin" - Soit des tranches de pain légèrement grillées à la flamme au grille-pain de nos jours et frottées vivement de même avec des gousses d'ail . Elles se mangent à la saison avec des grappes de raisin et des noix ou l'été avec des tomates païsanallha, païsanallhas paysannes mais aussi "payses" avec un rien "d'autochtone" panaïre s ou volur voleur, bandit paniera le panier à provisions, la corbeille dans laquelle on "ramasse" les choses précieuses paredon le banc de pierre sous le "balet" ou l'arbre de la cour, solide il résiste au temps parleta la "causette" pascade vient de l'Occitan pascos On préparait dans l'Aveyron cette recette traditionnelle pour les fêtes de Pâques. C'est un genre d'énorme omelette "renforcée" avec de la farine, le tout cuit à la poêle ... dans un "pauc" de graisse de canard ... ou d'oie bien sûr . Elle se consommait salée ou sucrée ... et même parfois sucrée et salée. pascajou ou pascajoun grosse crêpe rustique , souvent farcie . Pouvait constituer un repas à elle toute seule . Plus ou moins riche selon les possibilités du "ricantou" , l'humeur de la cuisinière et les ressources de l'oustal pasta pastas se dit pasto les macaronis, nouilles, pâtes,de toutes sortes mais pour les pâtes à potage on dit "fidéus" pastat à peu près le mot "pâté" mot pour l'ensemble des "boâtes", terrines , tourtes ... on précise avec quelques qualificatifs évocateurs pastenaga la carotte existe aujourd'hui en tout un tas de couleurs rouge; orange ; violet etc mais toutes sont issues de sélections à partir de la girolha ou pastenague la carotte sauvage de chez nous . La carotte blanche à ne pas confondre avec sa cousine à collet vert aujourd'hui réservée aux animaux comme l'escaravic son cousin le panais elle fut longtemps dédaignée injustement . Pourquoi ?? Parce qu'un jardinier du Prince d'Orange, pour ce "mettre bien en cour" sélectionna ses cousines jusqu'à obtenir de superbe racines "oranges" . Elles ont perdu du goût au passage mais vous savez comme moi que sur les podiums on fait défiler les "modèles" pour leurs seules qualités esthétiques. pastissat pâté de campagne , souvent cuit au four dans de la crépine de porc laquelle forme une dentelle ocrée sur la croûte brune et craquante du pâté pastenague est le nom courant de la carotte sauvage des friches dont raffolent les rongeurs, les lapins et en particulier les cochons d'Inde , les chers cobayes des petits enfants patana = truffa C'est ??? vous avez raison la pomme de terre pauquet dites "oune paoukete" un peu, un rien, une pincée , un soupçon, un nuage ; ça dépend du contexte!! pebre poivre en principe utilisé non moulu et l'on préfère ici le poivre noir classique au poivre blanc certes très parfumé mais moins "tonique". Ne pas confondre avec le "pebron" le poivron . Logiquement, les épices ont toujours coûté très chers et on les remplaçait comme on le pouvait . Les épices, produits exotiques inaccessibles aux bourses rurales et difficiles d'approvisionnement étaient remplacées par des plantes locales . Attention, ne pas confondre non plus avec le "pebre d'asin", le poivre d'âne qui est le serpolet, le thym sauvage dans le pays de Mistral pebron poivron s pégar, péger pégat quelque chose comme "coller", mais pas solidement. Sauf bien sûr où il ne faudrait pas le bonbon poisseux sur les cheveux de votre petite fille ou dans les poils de la fourrure de belle maman pel poil , soie du porc car d' "aqui", "Mossiur a des "pels" = cheveux ! pela la peau, le dessus d'un gratin pelara ou tumbera d'autre nom de la fête du cochon pelha, pelhot ou petat selon "lou pays" c'est le chiffon , vieux si possible de récupération vieux sous vêtements de vrai coton "qui pompat" bien ou qu'on pouvait sacrifier pour les "essais" de couture des pitchouns . Les vieilles robes , les vieux chemisiers avaient la meilleures des côtes! penchadou une belle barre de cornouiller ou d'acacia bien épluchée de son écorce et bien polie . Vous la suspendrez par de solides attaches à la "fustam" du plafond pour y pendre vos salaisons hors de portée des souris , belette et autres amateurs de bonnes choses . Si vous avez des gros bambous dans votre jardin, servez-vous en c'est lisse naturellement et c'est hyper solide . Les asiatiques s'en servent pour des échelles, échafaudages voir armatures de buildings !! penjar , penchat Je ne vous raconterais pas ma honte quand on préparait la première "tue-cochon" et qu'on m'expliquait qu'on allait "penchat lou tessou" . Et je me figurais dans ma pauvre tête , ce futur sacrifié penchant à gauche, à droite, en arrière , en avant . Bref Je ne voyais vraiment pas comment le "pencher" rendait la chose plus simple et plus rapide. Jusqu'au moment où il fut "penchat", suspendu à la poutre du "balet" pour être plus facilement saigné par le "tuaïre" . Je peux vous le dire maintenant sans être ridicule il y a prescription ! peses pois . Autrefois les pois carrés qu'on remplacé les haricots dont nos délicieux "tarbais" dans les garbures ou les mounjetos peses trincats pois cassés pedaçatge rapetassé , rapiécé pedaçar rapiécer on dirait plutôt "boucher les trous" dans des tissus déjà souvent largement reprisé et dont on espère que le morceau rajouté "tiendra" encore un peu le tout pépin s pépinas pépins C'est pas du tout des "pépins" au contraire !!! C'est les "anciens" grands parents , grands mères , grands pères mots affectueux , mots d'enfants genre pépé, mémé pet , pets des mauvais coups, des sales coups... bref des mauvaises choses patana l'autre nom de la" trufa", de la pomme de terre. Eh oui, rappelez vous qu'ici la "trufa" c'est la pomme de terre car bien entendu la truffe c'est la "rabasse" et la pomme c'est la pomme de pommier voyons !! pétaram Plat emblématique de la ville de Luchon c'est à l'origine un ragoût de tripes de mouton des Pyrénées. La version "tripes de Caen" des vaches normandes est devenue dans nos pays de mouton le pétaram . picafars dites picafarce la planche à découper . Ne vous servez surtout pas de la "banca" la planche à laver de votre grand'mère gardez cette merveille pour y dédoubler les boyaux . Je sais les "surveillants-de-votre-santé" veulent que vous utilisiez des planches en plastique parce que c'est soit-disant plus hygiénique ... qu'ils disent... mais vous pourrez faire ce que vous voudrez c'est "in-nettoyable" . Pour moi je persiste, et je signe mieux vaut des mini-copeaux de bois ça se digère très bien que plein d'esquilles de plastique dans lo "stoumac" ! Donc récupérez plutôt un morceau de planche du toit de la grange qu'on a démonté elle est vieille, hyper sèche, bien droite et bien épaisse. Et elle sera de bonne composition elle passe à la brosse, à l'eau de Javel, à la machine à laver et elle supportera même le hachoir ! C'est que en ce temps là on coupait les arbres à la bonne époque, en sève descendante et on ne lésinait pas sur la marchandise . Votre arrière petite fille se servira toujours de votre "picafars", votre "planche à découper",à faire les "farcits votre "picafars"! On découpe la viande du cochon au "coutel" sur la planche. La chair ainsi coupée est certes moins régulière qu'à la machine mais elle ne "chauffe" pas et son goût est incomparable . Mais je reconnais que devant 200 kgs de viande à "far" à découper, hacher, mettre en boâtes etc ... bref "travailler" le plus vite possible ce ne serait pas "faisable". Surtout que le secours de l'entr'aide réciproque avec les voisins a aujourd'hui disparue. Dommage c'était du "travalh" mais quelle fête aussi "bietase" ! pietase ou bietase quelque chose comme, non mais, pardi, pardines etc ... avec plein de regrets dans la voix, etc ... avec plein de regrets dans la voix. Vous le traduire en "nordic" ? Impossible, ce serait peut-être la grande envolée de désarroi de maméta Toinette, "cé ti pa Dieu possible"! Vous voyez ce que je veux dire ? non ... Piétase, je sais pas quoi vous dire , Té! pipapelada bavardes, mauvaises langues ... je crois que c'est plus péjoratif que le "françois" pipelette pès e paquets del tessou ragoût de pieds et "paquets" de tripes de mouton en tomatée dit les pieds-paquets pedaçatge rapiéçage, ravaudage, le genre "cache-misères" pour "boucher"les trous et prolonger les vêtements de travail ou les toiles "de ménage" . IL fut un temps où on avait quasi honte de les porter en public. mais les jeans et autres pièces maîtresses de la garde robe moderne ont remis à la mode ces "bouche-trous", qui n'ont eux comme seul but de faire racheter un vêtement neuf à la nouvelle saison !! pedaçar rapiècer, ravauder, raccommoder avec une pièce de tissus ... qui n'était pas toujours très assortie . Et quand la couturière avait pris soin de "récupérer" un morceau de tissus dans l'ourlet, elle avait bien travaillé et ça se voyait quand même car le tissus n'avait pas "passé" de la même façon avec le soleil!! pehha ou pelhòt ou petat un chiffon mais pas n'importe quoi, pas un de ces truc en couleur, bien plié dans un joli emballage , un "textile technique" moderne soit disant génial ... récupérez donc un vrai "genat" de chez nous, un vieux tee-shirt ou une ancienne combinaison de grand'mère de coton tricoté le top . Ce "chiffon là ce sera un vrai pelhòt , un vrai petat pinhon , la "pine" de pin le délicieux amandon , la graine cachée dans la pomme des pins du MIdi, le délice des délices pintada dites pinetado l' "escail" dû à leur aspect de "poule peinte" leur est resté même en français depuis leur arrivée d'Afrique . Piota et son Piot la dinde et "le mari de la dinde" ... même en version humaine !!! le dindon la dinde ... mais dans les deux sens comme en "françois" ! Gros volatile très laid, grosse bête stupide qui "fonce" droit devant elle. Teigneuse elle terrorise la basse-cour dans les "airals" . Même le coq n'ose lui tenir tête . Il est vrai que c'est un "char d'assaut" que même les jars pourtant hargneux par nature n'osent pas affronter en combat singulier . Et sa chair n'est certes pas un chef d'oeuvre non plus mais avec de "nouveaux modèles" les industriels de l'élevage ont "fabriqué" des dindes énormes qu'on débite en cuisses, escalopes, filets et autres "pièces détachées" livrées sous barquettes alléchantes . Avec une bonne cuisinière, plein de bonnes choses autour, ma foi, on fait un repas . C'est des protéines certes mais ça vous a à peu près autant de goût qu'une boulette de papier mâché ! Testez quelques recettes autour de la dinde LVC quand même piperade vient du gascon c'est encore l'Occitanie vient de pipèr, poivron. -> piperada et dites pipeurado. Le façon basque de préparer les poivrons, à la graisse de canard, avec des oignons et des tomates. Traditionnellement cette garniture se sert avec des oeufs au plat voir des oeufs cuits dans la sauce et du bon jambon . Bien sûr vous connaissez le jambon de Bayonne de moins en moins de Bayonne du reste! mais un vrai "cambajou d' acqui" vous donnera un vrai frisson de plaisir . piper ou pebron poivron le nom change selon les villages produit exotique nouvellement acquis dans la langue d'oc . Ne pas confondre avec le "pebre" le poivre . piquer l'ail la couper en mini cubes de la pointe du couteau entre le pouce et l'index et les faire tomber dans l'oule en dispersant les petits bouts sur toute la surface . J'avoue avoir pour moi une méthode moins spectaculaire couper en tranches et les recouper ensuite, sur une planche dans les deux sens pour faire mes cubes ... c'est moins rapide que les Mémés et c'est moins bien. Mais de grâce ne pas utiliser de "presse-ail" c'est de la bouillie et c'est ...nul! Pirenèus devinez ? c'est ça nos montagnes qui, lorsqu'on les voit ici nous annonce la pluie Bordèus escur, pluèja e sur Bordeaux obscur, la pluie c'est sûr pistache ne pas confondre avec l'amande bien connu du pistachier ! Dans la région de Luchon ., il s'agit alors d'un genre de cassoulet à base de mouton ou d'agneau Pitcho, pitchou ou pitchoun enfant , les "petits" comme ceux que la "cloqua" la "glousse" serre autour d'elle . le petit , le maigrelet, celui qui sait pas mais aussi celui qui est tendre, fragile, qu'on console même s'il pleure avant d'avouer sa bêtise, avant d'être grondé plumon l'énorme chose qu'on posait sur les lits des chambres pas chauffées. Comme la "mameta" devenait un peu plus frileuse chaque année, on y ajoutait du bon duvet à chaque saison des oies . Accessoirement on y tenait au chaud les petits chats qui avaient perdus leur maman ... et on y "arregandis" planquait la "fina" des regards trop curieux du "gardacamp"garde-champêtre ! pola dites pollio la poule, la mère du coq en somme lequel n'est ici que lou "pol" , le pitchoun de la pola ! Pardines avec un pol coq ça suffit pour tout un poulailler pourvu qu'il soit "valent " vaillant, valeureux Tandis que les polas ça pond, ça fait des tas de poussins... et ça fini dans le pot d'Henri . Bref tout bénéfice! polit dire "poulite" c'est un "faux ami" ça ne veut pas dire "poli", mais beau, joli !!! poma on dit plutôt ici "poma de pomièr" pomme de pommier histoire de les distinguer de l' "entrefega", de la "trufa" , de la "patana" les "pommes" qui ici ne sont pas "de terre" mais pommes tout court. Je sais pour vous, cher "nordic" c'est un peu compliqué mais une fois qu'on sait que la "poma" peut tomber sur la "trufa" on peut plus se tromper!! pompe un "gâteau-pain" rustique . Selon les régions on améliore la pâte à pain de base avec du beurre voir des oeufs et du sucre vers l'Auvergne , avec des "gratons" ou des" fritons" en Rouergue, de l'huile d'olive ou/et des olives en Provence , poutourlado purée, écrasée de légumes pounti ou picoussel Selon les "coins" de l'Aveyron, le nom et les ingrédients varient mais c'est toujours un gâteau sucré-salé composé d’œufs, de lait, de farine, de blettes et de lard ou bien de chair à saucisse de "farca" chicorée cuite et des fruits secs variés pruneaux, poires "tapées" voir noix J 'en ai même trouvé une recette avec des épinards, des poires et du Roquefort. Dans l’Aveyron on utilise ce plat "sucré-salé" plutôt en entrée ou en plat principal ... avec un "pauc" de salade herbes, pissenlits, roquette pour ... l"alléger" quand même porcalha la chair à saucisse . La vraie se faisait au couteau dans mes jeunes années, elle était incomparable et par l'aspect et par le goût . Avec les hachoirs de grand'mères à manivelle à tourner ...- le temps nécessaire - c'était déjà moins long, efficace mais certes encore pénible . Mais personne ne dit que cette corvée en est une quand elle est partagée ! . Vous n'avez pas cet engin ?? Quelque vide-grenier et vous serez muni pour 3 francs six sous , pardon quelques euros . Mais évitez les hachoirs électriques certes faciles et rapides mais ça "échauffe" la viande qui virera plus facilement et sera moins bonne car toute "échareugnate" .. porré le poireau, le vrai bien sûr, un peu tordu , bien vert mais qui a pris tout son goût au jardin. Vous n'avez que des poireaux "z ordinaires" , ne jetez donc pas le vert c'est lui qui a plus de goût vous pouvez même vous en servir pour remplacer les oignons oubliés!! Au printemps, si vous en trouvez dans une vigne pas encore traitée , préférez leur les "poireaux des vignes" notre "porraca" , si délicat . Mais vous savez ce que c'est ? c'est l' aïeul du poireau, alors forcement comme tous les "bibelots anciens" il est rare, précieux et délicat . Traitez le alors avec tendresse à peine quelques minutes à la vapeur . Il se suffit à lui-même . Vous pouvez tenter le FAO de LVC si vous ne résistez pas au plaisir de déguster votre trouvaille tout de suite mais alors ... surveillez !! Mais Inversement c'est un légume à oublier pour ceux qui sont "sous AVK "car c'est avec les choux le produit qui a le plus de vitamine K Puhento, puhenta qui "^pique', corsé, piquant e, épicé e pusca ou polsa se disent pousco ou polso c'est la poussière! J'avoue que je trouve ravissante l'histoire d'une vieille amie qui m'a dit " Ne t'énerve pas, fais comme moi, passe un pacte avec les moutons de poussière .Tu dis - Restez donc sous les meubles et que je ne vous vois pas ainsi je ne suis pas obligée d'intervenir " . Je n'en ai pas connu qui sont sortis exprès pour me narguer tu sais " Vous avouerais-je que quand la maladie me gâche un peu trop la vie, j'ai tendance à suivre son excellente idée pousse-rapière Un vin jeune, gai plein de bulles dit "vin sauvage" lequel vous verserez une " pointe d'épée" d'une liqueur d'Armagnac parfumée à l'orange amère . Un apéritif original inspiré des anciens . On distillait le moût du raisin re-fermenté et on extrayait l'alcool . Armagnac blanc d'abord il s'ambrait peu à peu dans les foudres où il vieillissait . A la vendange suivante on goûtait le vin nouveau avec une "pauc" de bon vieil Armagnac potinga, potinga s ou poutigne dites poutinego ou poutinegos le médicament , la potion . Mais chez nous, je l'ai remarqué très tôt chez ma petite fille c'est bien meilleur qu'un "médicament" . Essayez la méthode . Un médicament ? ç'est pas possible de l'avaler mais un "poutingue", ça passe bien mieux potiot, potiots le petit pot; les petits contenants en général , en principe selon l'adage "c'est petit, c'est joli " . Surtout c'est destiné à contenir des bonnes choses . L'eau de Cologne en grandes bouteilles, les parfums en petits flacons ! profidou, profidous les claies traditionnelles en forme de grandes raquettes en lames de châtaignier tréssées sur lesquelles on mettait les prunes de Damas à sécher pour les transformer en pruneaux dit d'Agen puar, putar, putiffar comme qui dirait "cocotter" ferme en "francès" ordinaire Q R A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions qualq'um quelqu'un parfois "un quicon " = "on" qualque quelque chose quicon ou quicoun on dit kikoune quelqu'un, on connaît pas trop ... R rabasse la "truffa negra", la truffe . Eh oui, rappelez vous qu'ici la "trufa" c'est la "patana", la pomme de terre étant entendu que la poma c'est la pomme de pommier voyons !! ratrapar, un verbe qui traduit plein de choses , bien sûr c'est "rattraper", mais c'est surtout "récupérer" quand même par exemple des chaussettes trouées qu'on reprise sur une reprise ou bien pour un drap de lin ancien usé "à prolonger" Vous savez...ou vous ne saviez pas que les draps anciens de lin étaient tissé par des tisserands ambulants sur les métiers qu'ils portaient sur le dos avec le lin roui dans la ferme. Forcément les panneaux n'étaient pas très larges et donc on les cousait bord à bord au milieu pour avoir la largeur du lit. Lorsqu'ils étaient usés, on décousait le milieu et on les "ratrapates" en recousant les deux bords ... qui devenaient le milieu !, rebichichiner se relever en s'ébrouant, un genre de "rebiscouler" mais en plus gai par exemple quand un "tessou" est en bonne santé sa queue est en "tire-bouchon" elle rebichichine rebiscouler, rebiscoulé guérir, regonfler, retaper, rétablir . Par exemple les fruits secs ou confits se "rebiscoulent" en se gonflant d'alcool pour garnir un gâteau... recèpta , recèptas Prononcez récepto la recette, la "métoda"dites método , le mode d'emploi rechauchon le repas bien festif, entre amis , où l'on rit bien, mange bien , boit parfois trop bien redola s roulés , essentiellement utilisé pour "cansalada" la ventrêche ou les "codanas" couennes roulées et si vous vous êtes appliqués pour les "roladar" vous ne le regretterez pas régalida certes vous allez vous régaler, mais avec les yeux c'est la flambée, la "flambuscade" dans la cheminée !!! rescrotet s dites réscrottètz petits restes, ces petites choses qui, "récupérés", feront des merveilles en cuisine ! resèrva s les "reserves" le contenu de toutes les bonnes choses que vous avez déjà fabriqué ... et que vous allez pouvoir utiliser pour les ""zocazou" rica, rico riche, plein de bonnes choses, très beau ... ricantou cette sorte "d'arrière-cuisine" où trônent les trésors de l'oustal, les "boâtes" les bocaux de conserve , "les tupinas" dites toupines ou graissaïres pots graissiers où dorment bien serrés l'un contre l'autre lo "gras" dites "lou grasse" les "confits" , Bien sûr, si ce "cellier" est bien aéré, au plafond trônent bien rangés le long de la branche de cornouiller, le cambajou, les salsissots, et autres merveilles . Dans un coin il y a la "pipa" le barricot avec la "réserve" du "pépin" pépé , un petit "Fronton" ou un "Lavilledieu" pour le moins .. On ne peut quand même pas entamer lou tessou avec de la "vinada" piquette bietase ! a richaudon de bonne mesure rit ou guit ou anada ou aned en Provence le canard ordinaire ... celui qui barbotte dans la mare et ne connaîtra pas la gavette mais l'odeur des" bigaradas", sous le "balet" chauffé au "soulel" du soir ...enfin celui du "guit a l'irange" quoi! le canard à l'orange rodabel lardon bien frit, parfois remplacé par des "lardons de couenne confits" rodolada ou rodolara roulé sur soi-même comme le gâteau roulé ou la ventrêche roulée la ventresca redolara rouzolle vient de l'Occitan rousolo qui a roussi . C'est un genre de galette de "tessou" haché très plate avec des herbes et parfums au choix de la "mainada" "tourné-retourné" S A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions sagine " lou grasse" , le saindoux des "nordics" sal sel saladou le saloir, une grosse caisse en bois ou un ancien tonneau; On y empile les morceaux de cochon noyés dans le sel bien sec . Il existait même du temps où il y avait encore des tonneliers des saloirs "sur pattes" plus larges en bas qu'en haut , avec un joli couvercle en bois pour bien les refermer quand on avait sorti du "salé". Vide on le passait à l'eau et on l'essuyait bien ... et il attendait la saison suivante pour qu'on le remette sur ses pattes . Mais je n'en ai pas vu depuis bien longtemps ma foi . Dans le nort, les habitudes sont différentes et l'on garde plus de viandes au saloir. Celui-ci est en grès et on ne sale pas de la même façon on sale dans une saumure très concentrée ... Certes je vous donnerais les recettes quand même mais sachez que ce n'est absolument pas d'ici ! ET DANGER POUR LES "sans sel" salada La salade . Presque toujours une salade verte seule mais on utilise aussi plein d'herbes sauvages dans notre sud-ouest mais c'est moindre quand même que vers l'est en Provence où au contraire on ne saurait concevoir une salade que de "mesclum" mélange souvent appelé "mesclun" sanadèla dites sanalèlo l'oseille , les très "pointus" , les "scientifiques de la langue", vous diront aussi "agreta" . Voyez aussi "vineta" l'oseille sauvage salsa bien sûr vous dites "salso" =sauces , toutes les sauces du "jus" du plat aux sauces élaborées salcissa ou salssissa un mot à connaître au plus vite . Nous parlons que de la vraie; pas des "choses" de l'industrie agro-alimentaire qui usent de mots qui n'ont que des rapports approximatifs avec les choses . La salssissa de Tolosa est un monument de l'art culinaire d'ici mais plus encore un sommet de la gastronomie française reconnue aujourd 'hui par les instances internationales comme un trésor à préserver d'Art Vivant . Mais pour combien de temps ?? car il n'y a pas de miracle pour faire de la bonne saucisse il faut du bon cochon . Et comme vous le savez, le vrai Tessou ça devient aussi rare que l'Arlésienne encore une merveille d'Occitanie . On en parle, on les cherche ... mais il et bien rare qu'on les trouve ! Ajoutez au problème que la maîtrise , je dirais plus la "maestria" de la "cuisinera" fait tout . Le dosage qui dépend de chaque oustal fait toute la différence salcissier ou salcissaïr celle ou "celui-qui-sait " pour la saucisse... Parfois celui qui la débite pour "se la manger" ! salcissou ou salcissot le roi de la "tue-cochon" LE saucisson ... mais une merveille quasi interdite aux "sans sel" . Mais si vous devez un jour faire un "extra" de régime pour une grande occasion, optez pour une rondelle de brava salcissot . du vrai saucisson d'ici, fait avec du "vrai" tessou Car le saucisso , le vrai, logé gracieusement par le tessou dans ses boyaux à lui, vous le savez, "aqui"ici le salcissou c'est presque aussi sacré que le cambajou . Alors n'allez pas le confondre avec les "choses" dites saucisson dans la grande distribution, même si l'étiquette est bien faite pour tromper son monde.... C'est, que c'est une industrie ... le "rustique" . N'absorbez pas un de ces saucissons industriels dits "allégés", emballés avec des jolies étiquettes et bien "farinés" pour qu'on croit que c'est la "fleur" pour vous enfariner somme toute! . Vous n'y trouverez que du "cochon-de-batterie" ... Le moins mauvais n'aura pas de goût, les autres bourrés de sel, de "glace" et autres artifices seront carrément mauvais ! Bon, je sais faut bien se nourrir ... Mais manger du "salcissou" c'est pas pareil, il faut venir ici et "tastar un brava" salcissou tester, déguster un vrai .. Après.... salcissoun à cosser Cuisiné si possible dans du "boulhon" de tessou avec des légumes du jardin, il est sublime . L'apparition du congélateur permet d'en profiter plus tard dans la saison voir la fiche "Salcissoun à cosser" salmon le saumon, ce poisson si répandu autrefois dans nos rivières que les contrats de louage des "baylets" prévoyaient de n'en pas mettre à la table de l'oustal plus de deux fois par semaine!! Aujourd'hui nous nous contentons des présumés "sauvages", lesquels à force de roder autour des fermes aquatiques pour y trouver pitance toute prête?? ont perdu leur "museau" si caractéristique de prédateur . Mais au fond , bien cuisiné , avec de bonnes herbes c'est quand même pas mauvais salsissier celui qui fabrique la saucisse et ses copains sanqueta vient de l'Occitan sanqueta, diminutif de sang.. On dit aussi "sanquette" ou "sanguette" . D'aucun prétendent qu'il n'y a que le boudin de cochon qui vaille de consommer du sang . Nos grand'mère ne perdaient rien . Lorsqu'elles "estourbissaient" une vieille poule qui ne pondait plus ou un vieux coq dont les ergots prenaient une longueur dangereuse, elles saignaient soigneusement la bête . Dans une poêle des petits lardons, des oignons doux et bien sûr de l'ail "piqué" coupé fin avaient bien dorés dans un "pauc" de graisse d''oie . Là deux écoles Dans le "nort" on saigne la bête directement dans la poêle en répartissant bien le sang au fur et à mesure partout Dans le sud, on recueille le sang dans un bol qui contient du vinaigre et l'on "touille" pour qu'il ne coagule pas . Ensuite on verse le tout d'un coup quand on cuit la sanguette NB La tradition veut que chez nous cette sanquette s'accompagne d'une sauce "paure ùme" pauvre homme et de pommes de terre en robe des champs saureta ou immortelle de Corse ou hélicrise ou l'herbe à curry est très typique de nos Causses . Voyez la fiche scompaha s assistant, compagnon, commis, "aucisedor" sènher le Seigneur, le chef ; parfois même Monseigneur sequet sec dans tous les sens comme en françois siestoune voila un mot indispensable à votre dico occitan! Ce merveilleux repos "al fresc" tandis que la canicule mort la peau des hommes, que les vaches se serrent sous le gros chêne, bref ce repos indispensable sin sans . Sin sal = sans sel sin cap de dopte sans aucun doute soïsse toujours "pitchoun" puisqu'il s'agit du "petit suisse"!! sopar souper, dîner le copieux repas lorsqu'on rentre des champs épuisé et qu'on a souflette le soufflé, quelque chose ou quelqu'un! qui gonfle !! soulel le SOLEIL le mot à apprendre tout de suite quand on arrive au pays de Cocagne soupa la soupe de campagne cuite à petit feu dans la "toupine penchat al cremalh" la marmite pendue à la crémaillère sopar le dîner du soir . Logique on y mange la soupe ! solier la poutre maîtresse du plafond, vérifiée avec tous les soins nécessaires . On y plante la grosse pointe à laquelle on pendra la corde qui supporte le "cambajou" dans son sac de toile à l'abri des souris , des mouches etc ... bref qui nous permet de le surveiller , de sentir son parfum qui se bonifie dans le temps ... Mais le solier est solide, soyez sage un vrai cambajou ça se mérite . sopa = soupa bien sûr se dit sopo sopada la "toupine" dans laquelle on "trempait" la soupe devenue la "soupière" avec l'avènement du "Limoges" soteunilles les quatre "sabots" du tessou, ses deux "escarpins" qu'on lui enlève pendant la "pellara", la "tue cochon" stoumac ou estoumac l'estomac des "genses" et du" tessou" . C'est souvent aussi le gras double panse, bonnet , caillette et feuillet des ruminants utilisés pour les tripes, les tripoux , le tablier de sapeur et autre délicieuses cuisinées suri, odeur de suri Un genre de "frescun", de rance, de vieillerie T U A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions taillous originaire de l'Ariège ce sont des galettes à base de pommes de terre et de "cambajou" qui sont liées avec des oeufs . Permettent d'utiliser des pommes de terre déjà cuites et constituent un excellent "souper" avec une bonne salade verte de saison talhadaïr celui qui découpe le cochon ... celui-qui-sait- comment-tailler , n'est pas talhadaïr qui veut c'est comme le bon vin "Ça vient en vieillissant" tap le bouchon , le truc qui bloque, qui ferme de toutes natures tarta dites bien tarto c'est ?? c'est ça la tarte taula la table devient donc taulassa = la grande table ; prend parfois un sens péjoratif quand il y a trop de gens autour d'une table tisana décoction, tisane, bouillon d'herbes tela ou teleta toile, toilette crépine du porc , la membrane qui "emballe" l'ensemble des boyaux et sert pour fabriquer caillettes, crépinettes, fricandeaux etc voir également "crespina" TESSOU le cochon mais comme je vous l'ai dit , le vrai cochon de la ferme pas les "cochons industriels" qui n'ont aucune part dans ce livre !! Existe aussi le mot "porc" mais c'est le cochon ordinaire, mort , acheté ... et qu'on connaît pas!!! tinèl ou cuveau la grande bassine de cuivre dans lequel tient le "confit" pour y "gorgolhar" à l'aise le temps nécessaire pour transformer la viande en confit dites bien "counfite" toupina, toupi ou tupina une grande casserole, un grand pot de terre cuite , munie d'un couvercle dans laquelle vous ferez mijoter sur un trépied sur la braise au coin du feu ou dans le four en version moderne le cassoulet , la garbure ou le mountayrols et autres "sopas". Tout petit feu et cuisson longue sont le secret de toutes ces vieilles recettes si parfumées . Portait aussi ici ce nom la marmite qu'on suspendait à la crémaillère pour y cuire la "soupo" ou le "tourin" Tourin ou tourain ou toril spécialité de l'oustal avec un légume frit à la "grasse" ail , oignon, cebettes etc.. avec beaucoup de bouillon lequel est coulé sur les "trempes" . Lié à l'oeuf il devient le "tourin blanchi" A signaler un tourin particulier celui des mariés pour leur "nuèch de nòça", lequel tourin est de contenu ... variable mais là aussi les recettes locales sont infinies ... et dans" lo nòstre païs", on a beaucoup d'imagination culinaire torril une des versions très occitane de la soupe à l'oignon trabalh le travail, ce qu'on doit faire , "so que s'executa e si discuta despues" ce qui s'exécute et se discute après toujours difficile à faire ... rien que d'y penser ... trempes fines tranches de pain rassis de campagne, de miche taillée bien fine avec bien sûr un vrai "Laguiole" et soigneusement séchées dans une corbeille coiffée de sa capeline de toile fine . J'ai même vu des trempes sécher dans un ricantou sous l'ancien bonnet brodé de la Mamie de la maison . On avait "rapetassé" les trous du temps pour que les mouches ne puissent goûter le pain et c'était par ma foi fonctionnel léger et étanche et fort joli Les trempes donc, y sèchent et attendent de prendre leur bain dans un tourin pour s'y gorger de bon jus en gonflant d'aise . Il arrive que, pour certains tourins la "capmestra" frotte des gousses d'ail c'est les "pans goussés" sur lesquelles on "coule" la soupe, le "tourin" ou lou "bolhon" trenels recette typique de Milhau Millau pour les "nordics" des morceaux de panses de brebis ou d’agneau bourrés de "farcit" puis roulées en petits paquets voyez aussi dessous les tripoux . Comme tous les plats de tripes " mai es rescalfat, melhor es " plus on réchauffe meilleur c'est trempe tranches de pain sec bien fines , faciles à "ailler" car la mie dure sert de râpe pour les gousses d'ail trespes le trépied, l'engin métallique à trois pieds indispensable dans une cheminée digne de ce nom on s'en sert pour "monter" le cuveau du confit, l'oule de la soupe, poser le grill pour y cuire la saucisse ... Vous le trouverez toujours au coin du feu, "al cantou" tripoux plat typique de l’Aveyron. Des carrés de panses d'agneau mais aussi de veau sont farcies avec du jambon,de l’ail et du persil. Traditionnellement, on préparait de plat dans la "toupina" de terre et il cuit très longuement au moins 6 heures . On le mangeait souvent le dimanche car il était courant de finir de cuire les tripoux pendant la messe dans le four banal ... ou celui du boulanger . Ainsi la "capmèstra" partait tranquille à son devoir et était sûre d'un "déjunà" tout chaud au retour ! Tous les gens du pays vous diront du reste que " mai es rescalfat, melhor es " plus c'est réchauffé meilleur c'est ! trespes le trépied, in dispensable pour y tenir les fond de la toupine sur le feu puisqu'il est rond !!! troucho la truite , si possible une vraie de torrent , sinon essayez de trouver quelque chose de "bien élevé" ... si vous pouvez trufa ou truffa = patana la bonne vieille patate, la "pomme" d'aqui . Car ici il n'y a pas de pommes de terre ce sont des pommes . Inversement les pommes des "nordics" sont des "pommes de pommier" truffada on dit troufado .Le nom vient de son principal élément les pommes de terre qui dans notre pays sont les trufas dites bien troufos ici . Je vous rappelle que les pommes fruit sont ici les "pommes de pommier" . On ne peut pas se tromper! Plat emblématique de l'Aveyron du nord il ressemble au célèbre "aligot" auvergnat . Mais si on y trouve là aussi beaucoup d'ail, de la tome fraîche de Cantal ou de Laguiole, il contient aussi des lardons bien grillés au saindoux . Il "file" moins que son cousin d'Occitanie du "nort" mais il va si bien avec notre "salsissa de Tolosa grasilhat" !, vous savez cette merveilleuse chose d'ici qu'on copie dans le monde entier si mal la saucisse de Toulouse grillée trulets 2 sens différents . D’abord le boyau, un des trésors sorti du ventre du cochon pour être bien nettoyé et servir d’écrin aux divers trulets = boudins, “trulets a las cebos” ou autres . Dans certains villages on dit également trulets pour certaines saucisses blancos par exemple trudelh ou trulle ou botifara boudin s Ne vous étonnez pas de tant de noms il y a mille sortes de boudins! tumbera un des autres noms de la "tue cochon" avec la "pellara" Tuaïr ou tuair tueur de cochon , un Monsieur très estimé car sans son talent le cochon souffre . Si le "tessou" souffre il n'est pas bon , n'importe qui vous le dira ici ùmes homme dans le sens le plus noble bien sûr ... Je me demande si je ne devrais pas l'écrire en majuscules L HUMES . Par exemple les "ùmes" de l'oustal" dont on sait bien qu'ils sont des êtres supérieurs aux "femnas" voir article V à Z A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions velhadas les veillées ces réunions autour de l'âtre pendant lesquelles circulaient les légendes, les histoire des familles, des villages et les "pachacas del païs" potins, cancans du pays tadis qu'on dépéluquait lo milh ou qu'on mangia lo castanhas" ventrou ventre , mais avec une notion de sympathie, presque un "bidon" .. ventresca , ventrêche le lard, dite aussi "cansalada " , très aimée ici lorsqu'elle est roulée avec sel et épices et servie séchée . Elle peut être grillée sur un barbecue , la graisse fond.. et elle est si peu grasse mais tellement parfumée . Mais essayez là aussi en tranche fine avec des oeufs au plat ..; ou bien refroidie avec une salade aux herbes sur la terrasse en été Désigne parfois la viande salée , le "petit-salé" viatge voyage vrespail ou brespail ou vespertine casse-croûte, "petit" en-cas, "goûter", des petites choses consistantes et sympathiques qui se digèrent ... toutes seules et vous donnent plein de gaieté, de bonheur et de forces vineta l'oseille sauvage , le sanadèla des champs viraman le tour de main, les astuces pour faire les choses ... les "trucs" de la vieille chouette volur voleur, bandit voyez la recette du vinaigre des 4 volurs EXPRESSIONS A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S TU V à Z diverses expressions “ al cop de ven” à tout de suite Bonanuèch et al deman !” bonne nuit et à demain coma si fa ancianament comme on faisait dans le temps Quelques "chapitres" concernant le "cochon" darrièr viatge de Mossiur lou Tessou dernier voyage de Monsieur le Cochon , de l'étable à la table estobar Mossiur lou Tessou estourbir le cochon , la mort du cochon l'alestir del Tessou, budels et lou ventrou boyauderie et préparation "du "ventre" du cochon Butiflau, trufets et autres boudins divers diverses versions et utilisations l'altalhonar lou tessou "préparer" le cochon saucisses et saucissons et saucissonnailles diverses confits, pastats et grassalts confits, fritons, pâtés avec terrines , viandes cuisinées etc. salar lou tessou saler le cochon salaisons , cambajou, salsissots etc leissic françois occitan CE SERA POUR PLUS TARD SI VOUS ÊTES SAGES ! Regardez donc aussi le livre des techniques, les ateliers ou la "Boitatou" par exemple .. , ou Mossiur lo TESSOU et LE LIVRE fleurs, herbes et autres plantes sauvages ET N'OUBLIEZ PAS D 'ALLER VOIR LA "BOITATOU" Contactez , s'il vous plait le ou le ou le Insistez, s'il vous plait, la vieille chouette est souvent dans ses casseroles et le vieux hibou au jardin et laissez un message nous vous rappellerons bien vite vous pouvez aussi nous envoyer un mail en recopiant dans votre messagerie A BIENTÔT !!!
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