Lesamies de Clochette inquiètes et la pensant en danger, réussiront-elles à la retrouver malgré l'orage qui gronde et le chat de Lizzy qui essaie de les capturer? Découvrez en famille la suite des aventures de Clochette. Ce nouvel opus, encore plus drôle et magique, vous apprendra peut-être même à voler si vous aussi vous croyez suffisamment à la magie des fées! (Titre original See other formats HUBERTINE AUCLERT r * XiBS FFMMFs ARARF^ I Es I v 1 1 I Em mm §\ V Eh ^ mî ^EN ALGÉRIE * 1 / ! '! t l l s - - - . - s'accroupir pour donner le sein a leur enfant, trouve toujours quelqu’un pour leur dire qu’elles salissent la terre et pour Ips bousculer, * 1 1 ’ K ' 3 * UiS FEMMES AllAllES v en criant quo leurs poux génont la circu- lation, Mais la faim parfois a tari le soin dos mères ; alors, de crainte que les bébés, h forco do jeûner, ne deviennent dans leurs bras des cadavres, ces femmes héroïques leur donnent à sucer du sang qu’elles font jaillir de leurs veines ! . . . . / En Algérie, il n’y a qu’une toute petite élite de Français qui classe dans l’humanité la race arabe. Pour les étrangers, les fonctionnaires, les \ israélites, les colons, les trafiquants, l’Arabe, moins considéré que ses moutons, est fait pour être écrasé. Le refouler dans lo désert pour s’emparer de ce qu’on ne lui a pas encore pris, tel est le rêvé. V L’Algérien, qui a déclaré que le fanatisme rendait les Arabes incivilisables, s’obstine à ne rien tenter pour les tirer de l’ignorance, si favorable à l’exploitation et à la domination . Il emploie pour son usage l’argent prélevé sur / u J 4 LES REMIMES À1URES eux ; aussi, les indigènes disent — On a organisé entro los Européens et nous, sous prétoxto de solidarité, un ingénieux système de bourse commune, où notre main a pour fonction unique, de verser sans relâche et la leur de puiser, librement ». Quand on a assez regardé les moukères, vrais squelettes vivants, en pensant que l’écrin est trop splendide pour contenir d’aussi affreux bijoux, le cicerone qui vous devine dit finement — u, M y en a de belles I » et son doigt levé indique, au haut de l’amphithéâtre algérien, un empilement de gros morceaux de sucre, * bizarrement dégringolés. Ce sont des maisons à terrasses de neige et à volets multicolores. Si curieusement on l’interroge sur ce spectacle de blancheurs estampées d’indigo, il répond en clignant de l’œil et en souriant malicieuse- ment l’Etat français extorque les deux tiers de la succession paternelle. Si à ces enterrées vivantes qu’un mari peut étrangler sans être inquiété, on posait ce £ questions Voulez-vous une loi commune pour les Français et les Arabes ? Voulez-vous pouvoir aller et venir libre- ment? Voulez-vous être soustraites au trafic ts dont vous êtes l’objet ? Elles répondraient avec enthousiasme • É oui ! Le rêve des musulmanes dont la vio s’écoule t i • . . • 1 » _ . i ’ - dans les cours intérieures et dans des maisons i _ sans fenêtres, est d’être assimilées aux fran- çaises, affranchies delà réclusion. Losmaho- métanos envient autant le sort des européen- . ^ r .ai I LES FEMMES AUA11K8 25 m nos, quo les oiseaux on cage onviont lo sort do ceux qui volent dans l’ospaco. I Par quelle attitude ravie, ollos exprime- raient leur adhésion à l’assimilation ; seule- ment, ces premières intéressées à la chose no soront par interrogées. Les sénateurs et députés voyageant en Algérie voudraient-ils le faire, que cela leur serait impossiblo. Les musulmanes étant invisibles pour les hom- mes ; ne pourraient pénétrer jusqu’à ellos quo des femmes. La famille musulmane est inaccessible aux $ hommes à ce point que lo gouvernement français n’ayant que des contrôleurs mâles, 1 est présentement dans rirhpossibilité do faire constater chez, elle les délits d’état-civil. Il y a en Algérie, bien des fonctions quo seules les femmes pourraient remplir. Les vainqueurs seraient mal avisés, si par faute de fonctionnaires féminins ils négli- geaient de mettre dans la balance pour la faire pencher do leur côté, l’opinion des femmes arabes qui ont tant aidé leurs maris * w 31 FEMMES A1UHES r * à défendre contre nous, piéd à pied, le sol do . leur patrie. Si nos soldats leur coupaient, les oreilles pour s’approprier leurs grandes bou- clos d'or ou d’argent massif, elles mettaient, elles, à mutiler les envahisseurs, d’incroya- bles raffinements de cruauté. . t Pour connaître véritablement l’avis du * monde arabe sur l’administration à donner à l’Algérie, il faudrait à côté, des hommes, des femmes enquêteuses. V Ces femmes, quelque peu initiées à la langue arabe, n’exciteraient pas plus la. méfiance qu’elles ne, blesseraient' la susceptibilité mu- sulmane. Sous un prétexte quelconque, en vue par exemple d’établir l’état-civil des iem- . mes indigènes, elles porteraient la francisa- tion à domicile. I En pénétrant Sous les tentes et dans les ; maisons aux portés verrouillées, elles fami- liariseraient les musulmanes avec notre ma- 4 i ' , .nière de vivre et de penser. Les Arabes déjà très admirateurs des qualités utilitaires de. la , Française seraient en la voyant communiquer h \ , y * ^ . A _ i 1 ' ' 1 ' M / ' ^ h T ^ ' h , ' ' ' , J H T” ^ H ^ ^ ^ F , -, * , r * b - , - ’ " ^ - A -, — r- H - , . - » - - » - h J L T J _ " - I -l, H b - . r- r - r- H- " ' * 27 EE$ FEMMES AUA1IES son savoir faire h leurs compagnes, morale- ment conquis i\ notre pays. \ ^ * Wagons pour Arabes ' , -T . . ' Si les Algériens, qui ne ' sont pas pour le rapprochement des races, ne vont jamais se promener le samedi de peur d’ôtre pris pour des juifs, ils n’entendent point non plus frayer avec les Arabes ; aussi protestent-ils contre la présence .des indigènes dans les comparti- ments de chemin de fer réservés aux voya- * ' , . 1 " 1 j geurs. Les Arabes ne sont, paraît-il 1 , ni des humains, ni des voyageurs et l’on demande i * , ' ' gravement que les compagnies de chemins de fer aient pour les indigènes comme elles ' ' - * .'y ont pour les bestiaux, des wagons spéciaux. Attendu, qu’il est répugnant de s’asseoir auprès de dépouillés mal vêtus, Aux stations, Algériens et étrangers usent I,IC S MC MM IC S ARABES 5>8 do violonco pour empêcher les Arabes de monter dans leurs compartiments et quand los commissaires de surveillance des gares so montrent humains, prêtent main forte aux malheureux indigènes, ils sont dénoncés. Chacun se fait un jeu de torturer los Arabes, do les injurier et de les frapper, sous l’œil bienveillant de l’autorité ; quand ce n’est pas l’autorité elle-même qui les brutalise, comme le prouve la plainte ci-dessous Monsieur le Maire, I Hier matin, je me promenais paisiblement rue Sidi-Allal avec un camarade, lorsque l’agent n° 69 s’est approché de moi et, sans provocation aucune de ma part, m’a frappé d’un violent coup de pied et de trois gifles. J’ai été tout surpris de cette algarade et les témoins én ont été indignés ; sans ma patience et mon sang-froid, un mauvais parti allait être fait au dit agent. J’ai protégé sa fuite, me promettant d’avoir raison de son forfait en m’adressant à vous. Je crois avoir bien fait. LES FEMMES ARABES 29 Il n’y a ou, Monsieur lo Maire, je me complais à le répéter, ni provocation, ni dis- pute, ni cris séditieux, ni quoi que ce soit ayant pu nécessiter l’intervention du dit agent, à plus forte’ raison l’assommade dont j’ai ôté j victime. • i , - ' f ' + 1 ' 1 " * 1 ' ' * .Te n’ai jamais été on prison, je n’ai jamais eu un seul procès-verbal j’ignore donc tota- lement les causes qui l’ont fait agir ainsi. ' ' 1 1 " _ Je ne doute pas, Monsieur le Maire, que vous n’ordonniez sa révocation immédiate, - ; V ' -j . . , ' Veuillez agréer, etc. L ^ 4 . ' .1 ' * ' . . - ' . . ' . M Ahmed* ben Mohamed. » 1 4 - ' i 1 , " . J p - - . * - i- i ' ' Cetto agression démontre qu’il est bien temps de mettre la proie arabo en état de se défendre, en l’armant du bulletin. 1 1 , . ' ' 1 - - j - i r ' , y . - , * , M. Henri Rochofort, qui a, le premier, dénoncé la cruauté envers les indigènes, est très aimé d’eux. En e ntendant prononcer son nom, dés arabes s’écrient Rochofort ! C’est f 1 * - mon père ! » * t * i 30 FEMMES ARABES Quel est le barbare ? On pourrait croire que c’ost le vainqueur plutôt que le vaincu. Los administrateurs adversaires de l’assi- milation, qui les foraient disparaître, éloignent de nous les musulmans au lieu de les rappro- cher. Ils les scandalisent tellement par leurs brutalités et leurs injustices — les brisant quand ils refusent de dénoncer, de calomnier leurs subordonnés — que malgré le souvenir des excès reprochés aux Bureaux arabes, nos indigènes d’Algérie réclament énergique- ment leur rétablissement, c’est-à-dire le rem- v. placement de l’autorité civile, qui les méprise, par l’autorité militairo qui, au moins, res- pectait leur vaillance. Les agents de l’administration ne se con- tentent pas d’insulter les Arabes, de les appeler Bicot, Kebb chien, ils les frappent à coups de pieds et de canne ; récemment, un riche propriétaire indigène fut maltraité FEMMES AIUIIES 31 devant sa famille et ses serviteurs ; l’adminis- • h trateur alla jusqu’à hn tirer la barbe. Loin de la mère-patrie, los hommes qui * , p , P vivent entre eux, privés de l’élément féminin, retournent à l’état sauvage ; on ne peut s’ex- 1 ' ' 1 ' pliquer autrement, la cruauté des fonction- naires envers les indigènes. • * ' ' . Dans les communes, ils profitent de l’éta- blissement do l’état-civil des Arabes, pour leur donner des noms patronymiques telle- ment odieux, obscènes ou ridicules, que le ministre de la Justice a été obligé d’appelor l’attention du Conseil supérieur, sur cette ÿ y ' 1 - inconvenante façon d’agir sic. , . 4 . " . . I On croirait qu’il ost impossible, aux fonc- ' - j - ' f " r ' - f , „ tionnaires algériens, de passer près d’une moukère sans la souffleter d’un mot grossier . Chaque jour*, de nouvelles injures sont cra- chées à' la fighre des pauvres musulmanes, 1 i l i-j, "" " ’ 1 " j qui passent sur les chemins, courbées sous . - ** ’ _ . 1 - - un chargement de bois mort. y 32 U5S FEMMES AIIAHES rencontrer los roincs do beauté qui, à leur approeho des tent es, s’enfuient toutes blanches, battant l’air do leurs bras et donnant à leur voile dos alluros d’ailes de colombes cfïrayées; mais doivent-ils s'oublier au point d’outrager, dans la moukôre, tout lo sexe féminin ? * * * Outrepassant la cruauté dos ohofs, lo garde- champêtre, parfois saisit ot fait transporter è son domicile, pour son usage personnel, les chargements do fagots dont vivent les pau- vres vieilles indigènes. En guise do paiement on donno à la mauresque alfaméo , une vingtaine do coups do canne. 4 L’Algérie, qui est actuellement une vaste prison où l’Arabe maltraité n’a pas souvent le morceau do pain dû au prisonnier, doit, selon le désir du général Bugeaud, qui voulait, après l’épée, faire passer la charrue, devenir une cdlonio agricolo et industrielle . Les gardes-chiourme, appelés administrateurs, seraient donc avantageusement remplacés par des praticiens agricoles, aptes à mettre on valeur le pays. FEMMES AHARES 33 Co qui presse surtout, c’ost tlo sillonner notre Afriquo du Nord do routes et do che- mins do for, afin quo colons ot indigènes puissent tirer profit do lours produits. Pré- sentement,' los moyens de transport sont tel- lement restreints et onéreux, qu’ils condam- nent le producteur ou à consommer sur placo ou à laissor perdre sa récolte, lauto do pou- voir aller la vendre ailleurs. Aussi, n’ost-il pas rare do voir des villages entiers saisis à p la requête du fisc, parce qu’ils, n’ont pu faire face aux obligations contractées. L’Algôrio, qui n’a pas do chemins, est envahie par la statuomanie. Los Français trouvent do mauvais goût que l’empereur Guillaume rappelle les victoires allemandes et ils l’imitent. Us entretiennent la rancune chez les Arabes belliqueux en leur mettant sous les yeux la figure de tous les généraux qui les ont vaincus. Comme si en humiliant une noble race on conquerrait son amitié ! On s’exerce en l’art de tourmenter les Arabes. Au lieu de supprimer, on a prorogé 34 LES FEMMES ARABES I . ' + ! pour sept ans la loi sur l’indigônat qui em- pêche l’Arabo d’habiter où il vout, d’aller et venir comme il l’entond, de faire sans autori- , sation un repas public, do tiror un pétard ; pour une naissance ou un mariage, de sortir de chez lui sans un permis de voyage visé à tout bout de champ... La loi sur l’indigénat fait, sans motif, interner dans lé désert, môme les Arabes riches qui déplaisent à l’adminis- trateur. v 1 h 1 P - - * ' ' - . - Les indigènes sont écrasés d’amendes et J ' 1 ’ . d’impôts spéciaux, qui s’additionnent pour eux aux impôts algériens. Ils ont d’abord h / acquitter la dime des bestiaux le Zechhat, la dîme des récoltes YAchour, la Lezma on Kabylie. Le désordre et le bon plaisir régis- sent les Arabes. Des décharnés mourant de V faim sont soumis parfois à do grosses taxes. " , ' - .. a b - 1 1 fc. - F Solidairement responsables des forfaits qui se commettent, les Arabes sont de par la loi du 17 juillet 1874, tenus collectivement de f ' ' J ' ' H 1 i î ' * . 1 I r \ " . 1 _ . / ' ' i h ES FEMMES ARABES 35 payor les légats des incondies qui se produi- sent sur los communaux do parcours do leur territoire. Dos tribus sont, pour ce fait, tel- lement frappqos, qu’ellos no pouvont plus ni produire ni payer d’impôts. Cet excès d’injustice révolte l’innoconco et lui fait rechercher les coupables pour lesquels elle expie. Ruinés par les incendios, les habi- tants d’un douar s’étaient dernièrement portés en masse au devant d’une locomotive dont le charbon incandescent, on tombant et les flam- * moches emportées par le vont, mettaient le feu aux herbes sèches et aux lentisques qui bordaient la voie ferrée,; ils voulaient arrêter le cheval-vapeur incendiaire et le conduire devant les tribunaux... Il fallut toute l'énergie du chef de train pour éviter de broyer ces justiciers désespérés. i Pauvres indigènes, boucs émissaires, ce ne sont pas des locomotives qui embrasent les forets, ce sont ceux qui ont intérêt à dénuder la terre où elles sont plantées, pour pouvoir se l’approprier et vous en chasser. LES FEMMES ARABES 36 Les incendiaires, assez rusés pour s’affii- bler d’un burnous, vont avoir bien peur, main- tenant qu’un rapporteur de budget a déclaré que, quand les amendes collectives ne suffi- raient pas pour punir les indigènes, on trans- férerait en masse la population des douars coupables dans le süd. Le prétexte du refou- lement des Arabes dans le désert est donc enfin trouvé ! ' * i 4 y h 4 i L’autorité K L Si au lieu d’interdire à tout le monde de I tondre les Arabes, l’autérité algérienne tient la balance égalo entre les tondeurs juifs et algériens, elle n’entend pas néanmoins refou- ler les indigènes ; ils sont nécessaires à son oxistonco ; elle veut les regarder vivre, tou- jours parqués à part dos Français. Elle flatte leur fanatisme en les aidant à élovor dos mosquées ; elle mot en relief leurs LÎ3S FEMMES AllAHES 37 industries, elle fait parader dans les* fêtes leurs grands chefs ; seulement, son 'goût pour la tradition l'empoche de no rien changer à leurs habitudes. Son intérêt propre lui défend de songer qu’ils pourraient marcher sans lisière. Les Arabes sont pour ces amateurs do curiosités, des jolis bibelots qu’il no faut point remuer ; la francisation leur, semble une hor- reur qui détruirait le pittoresque algérien. * Cette arabophilio d’artiste est fort appré- ciée ; aussi, colons et travailleurs ont beau demander que l’Algérie devienne hospitalière aux Français-Arabes ses propriétaires, comme elle l’est aux Italiens, Espagnols, Maltais, ^ k Anglais, Allemands, qui leur parlent en maî - tres et obtiennent do préférence a eux, emplois et travaux d’Etat. Les journaux porto-voix do la colonie ont beau clamer Nous voulons vivre libres sans tuteur et sans maître ! » La avec la cruauté d’une marâ- tre, continue à soumettre à dos lois d’excep- 38 LES femmes arabes tion sa chère colonie et à l'enserrer clans des rouages administratifs inutiles, afin do facili- ter de tondre les Arabes. On les tond ras ; si l'on pouvait tirer profit do leur peau, on les scalperait, tant sont mauvais les vainqueurs pour les êtres sous leur joug. Des qiron no peut pas rétrograder, réfor- mer en Algérie le corps électoral pour le dimi- nuer en oxcluant lus juifs, on sera bien forcé d'étendre aux Arabes les droits civiques. Ainsi, ou pacifiera la colonie et l'on obligera fonc- tionnaires et politiciens, qui ne sont préoc- cupés quo d'une poignée d'individus à s’inté- resser à la grosse majorité do la population. Les Arabes francisés auront leur liberté garantie ; ils ne seront plus menacés do la matraque, du silos, du dépouillement de lolirs biens et de l’exil. Actuellement, ils ne peuvent voyager pour leurs affaires, ni aller embrasser pore et mère mourants, sans l'agrément de l’autorité. J'ai vu une musulmane perdre un impor- tant. procès, parce qu’elle n'avait pu obtenir ** L LES FEMMES ARABES 39 • > f > Y p- / do l'administrateur la permission de se dépla- cée, pour aller défendre ses interets. Une fommo ne pouvait pourtant pas être soup- çonnée de voyager pour exciter à l'insurrec- tion ! Doit-on ôter aux Arabes ¥ leur costume ? * I Un bon français d’Alger répond quand on lui parle de l'assimilation » 11 ne suffit pas de soumettre les Arabes au lois françaises ; le costume doit être imposé comme Pierro-lc- Grand l’a imposé à ses Russes pour les faire entrer dans la -famille européenne. » I * Tout le monde regretterait, qu’on enlevât aux Arabes leur pittoresque accoutrement qui donne à l’Algérie une physionomie si origi- nale. On se représente difficilement, les musul- mans introduisant leurs jambes faites au tour, * % 40 LES FEMMES AltAUES dans de longs pantalons et dissimulant leur prestance dans dos jaquettes. Le burnous éléne ont de grand air h ces homme statues. Mais le burnous, si couleur locale, qu on no voudrait point voir abandonner est, il faut l’avouer, lourd h porter aux arabes. Qui no ' ' ' .. „ ’ J 1 . ' _ 1 a entendu accuser à la barre d’un tribunal ? o d un tribunal ? Vous avez, demande le président, dos indices qui peuvent mettre sur les traces de l’assassin ? J’ai vu, répond le témoin, doux individus vjui s’enfuyaient..., ils avaient dos burnous!.., Le mous ne fait point ter les musulmans ; il gène leur liberté. àr , ne voir costutrio. M. • mémo pa r les on fants, leur 4îr. r . r a fait £ *\ Il » * un vœu, pour cjue les ' petits indigènes des écoles communales d’Alger, reçoivent, non des vêtements ou ro ions, mais ! J • genes , Q uant aux is, si r J Ci t i ^ ^ 1 P i-i p _ , . r 1 - 1 1 LES FEMMES ARABES 41 leur costume théâtral ou leurs attifements de màdonc* si divinement énigmatiques sous le blanc haick, elles perdraient en; se sanglant dans une robe sombre d’européenne, quoique chose de leur prestigieuse beauté de liouris, Une française s’embellit en se vêtant en musulmane, une musulmane s’enlaidit en se vêtant en française* Tout le monde peut cons- tater ce fait* i Quel que soit l’habit qu’il porto, l’arabe si sociable, si respectueux de la parole donnée, si généreux, si hospitalier, ne doit pas être traité en ennemi quand il peut être pour nous un si précieux auxiliaire pour faire de l’Algérie que toutes les nations convoitent, un Pérou africain. L’Algérie nous envoie déjà le marbre, lo for, lo cuivre, lo blé, l’orge, les essences à parfums, les pâtes alimentaires, l’huile d’olive, les truffes blanches, les primeurs, son vin reconstituant, ses délicieux moutons par ba- teaux. Elle fournit aux papeteries et à beau- coup d’industries, l’alfa, LES FEMMES ARABES Si sur son sol toujours en gestation, les ré- coltes succèdent aux récoltes, si l'arbre sur lequel on cueille le fruit est déjà de nouveau charge de Heurs, son sous-sol, en outre des couches do pétrole, du sulfure d'antimoine, des nitrates, des minerais précieux et des pro- digieux gisements de phosphates, renferme des richesses, dont on ne connaît point meme encore toute la valeur et l’étendue, Par calcul donc, si ce n’est par amitié, pour tirer profit de l’Algérie, les français sont intéressés à fairo des arabes, leurs associés et * leurs égaux. \ \ Le mariage Arabe est un viol d’enfant LES FEMMES ARABES 43 elles à l’âge où les petites françaises jouent seulement à la mariée. i En suivant d’un œil impatient les évolutions enfantines de. leurs filles, les pères musulmans calculent ce qu’elles vaudront do douros car, contrairement aux français qui ne consentent à se marier qu’avec une femme qui leur apporte de l’argent, les arabes sont, eux, obligés d’en donner pour pouvoir épouser. Ce qui consti- tue le ma-mgc musulman, ce qui le rond valable, c’est la dot versée par l’époux comme prix d’achat do la femme. Dans les villes, la dot de la femme se cal- cule en argent en douros, sous la tonte en i troupeaux de moutons, on chameaux, on pal- miers. Dans des oasis du Sahara, le douaire de la femme noire, ne consiste guère qu’en bi joux, cointures, coupons de tulle et de cotonnade. Une femme du commun, se vend de trente â cinquante francs. Une femme qui sait tisser les burnous est payée de trois, à huit cents francs. U I,E8 FEMMES ARABES A douze ans une femme est estimée pour sa figure, à vingt ans pour son savoir faire. Aux premiers temps de l’occupation, les femmes arabes gardées en otage étaient échan- ' géos contre des chevaux, ou vendues à l’en- chère comme dos hôtes de somme. Autrefois aussi, en Grèce, on troquait les femmes contre des bœufs. O’cst pour cela qu’elles sorit appelées dans l’Iliade Trouveuses do bœufs. i Dans le Sud africain, lo sexe féminin tient au mémo titre que les perles, lieu d’argent ; de mémo en Asie. Dans l’Afghanistan on com- pense encore un meurtre, par la livraison de plu- sieurs jeunes fille et une blossuro par la livrai- son d’une femme. Une fillette est suivant sa gentillesse et lo rang de sa famille payée de trois cents francs à mille francs. h Les acquéreurs so disputent les musulma- nes qui exercent les fonctions d’institutrices monitrices et les paient do mille, à trois mille francs. LES FEMMES AlUIJES 45 Plus les petites arabes sont jolies, plus elles sont* certaines d’ôtre achetées par un vieux mari auquel sa position permet de les payer très cher. La- vente des musulmanes donno lieu à un marchandage, entre le pero et le futur époux. L’objet du litige, la femme n’est mise au cou- rant de l’affaire, que quand elle est conclue. Il y a des gamines de sept ans qui tirent à la bûche pour savoir auquel des hommes qui les ont payées, elles devront appartenir. Ceci prouve que dans le commerce des femmes, la mauvaise foi n’est pas exclue. Tous les jours d’ailleurs, les prétoires des tribunaux algériens retentissent do révélations scandaleuses et de réclamations d’hommes, qui ont payé une femme qu’il se voient enle- ver par un autre. On a fait grand bruit en France de l’aven- ture de Fathima, cette jeune institutrice kabyle que son pore' avait vendue 750 fr. a un nommé Rhamdan et qui ensuite, avait épousé un jeune homme selon son cœur, l’instituteur i 46 LES FEMMES ARABES > ' ' P S , t i Ibrahim, fut réclamée par son premier aclie- " ' ^ ' ' ' - tour/.. 1 ' ' . Lé jugé do paix do Mekla, se conformant A la loi Koraniquo, avait donné- gain de cause a Rhamdan et il fallut toute la pression de l’opinion publique vivement émue en France par ce barbare procédé, pour forcer le tribu- nal de Tizi-Ouzou à infirmer le jugement du juge do paix de Mekla, dégager Fathima de l’engagement pris par son père avec Rhamdan et lui permettre de filer le parfait ' amour avec l’instituteur qu’elle avait épousé. Il ne faut pas oublier que Fathima ot Ibra- him appartenaient, de si loin que ce soit, au I monde universitaire, que leur chef M. le reç- " * teur Jeanmaire, s’était intéressé A leur odys- sée et l’avait signalée. Qu’on supprime l’indignation publique sou- levée par ce concours de circonstances, et Fathima aurait été obligée de quitter son second mari qu’elle aimait, pour aller vivre avec le premier qu’elle ne connaissait pas, b tant est grande l’habitude de nos tribunaux m*. * IiKS FEMMES AllABES 47 français, de respecter les anomalies arabes. w Les victimes ordinaires ont beau so faire , / 4 éloquentes et suppliantes, leur voix désos- pôrée n’émeut pas plus le public que les juges. J’en ai vû se tordre les bras, se rouler à terre, hurler, mordre ceux qui les appro- chaient, en entendant la justice française, stylée par des trembleurs, leur appliquer le droit coutumier musulman, si formellement en contradiction avec notre droit français. Trop souvent les juges annulent des ma- riages librement consentis, pour livrer la femme à l’homme qui l’a achetée, alors qu’elle était petite enfant. Que dis-jé, il se trouve môme des magistrats français, pour livrer là jeune fille à l’homme qui l’a achetée avant qu’elle ne soit née ! Il y a quelques années, à Bon-Mensour, un père vendit sa fille à naître. Quand la petite lut venue au monde, il voulut résilier le con- \ * trat passé et s’adressa aux tribunaux ; mais les tribunaux donnèrent gain do causo au ma- riage projeté, la jeune Ülle vendue avant sa J 4 48 FEMMES naissance, dut appartenir à son acquéreur. Le procès, m’a dit l’habitant du pays qui me signalait ce fait, a coûté dix-sept francs. Les pères pressés de tirer profit de leurs filles, n'attendent pas leur nubilité pour les marier. Pour masquer cet attentat à la nature, on n’omet pas do dire ait mari qu’il n’usera do son droit d’époux que quatre, cinq arts après le mariage. L’enfant n'en est pas moins h la merci d’un homme qui n’a aucun déri- vatif A ses passions, qui se dit que la petite payée est son bien et souvent, dans la fillette la femme est atrophiéo. Quand le fait par trop criant parvient aux oreilles de la justice, les parents criminels et l’hommo qui a infligé non le mariage mais le viol à une enfant, trouvent des témoins de 1 complaisance qui oxcipent de leur bonne foi et ils sont acquittés. La cour d’assises d’Alger vient encore d’ac quitter un mari do Takoment, Medja Iddir ben Mohamed, qui avait violé sa femme âgée de i i » LES FEMMES ARABES 49 neuf ans, après l'avoir attachée avec dos fils de fer. j ; Pour mettre un terme à ces viols d’époux, il faudrait appliquer sur tous les territoires j français, la loi qui interdit aux filles de con- tracter mariage avant quinze ans i P Si les femmes avaient en Franco leur part i do pouvoir, elles ne permettraient pas que sur une terre francisée, subsiste uno loi admet- tant lo viol des enfants. L’homme tolère ce crime, parce qu’il est solidaire do celui qui en profite. Quelquefois les drames poignants qui so passent dans le gourbi ou sous la tento sont révélés J’ai vu amener devant le juge une * petite fille de neuf ans, étique et couverte do brûlures. Son mari, un vieux, racontait qu’elle était tombée au feu pendant une crise d’épi- lepsie. Tout le monde sait à quoi il faut attri- buer ces crises nerveusos si fréquontes chez les petites épouses arabes. L’atrophiement dont elles sont l’objet dans leur enfance rend — alors quo les hommes do leur race sont grands et forts — la plupart dos fommos petites, délicates et maladives. '' La loi française baissera-t-elle toujours ; pavillon devant le Koran ? La République ; n’ira-t-olle pas au secours des petites victi- mes de la débauche musulmane ? D’après la loi Koranique, aucune femme ne / peut se soustraire au mariage. Le père a le droit de l’imposer à sa fille, le tuteur ou le Cadi ont le pouvoir de forcer les orphelines de * se marier. En se mariant la musulmane garde son nom, Messaouda bent fille, Djaffar reste quand elle a épousé Aïssa ben fils Lalcdar, . Messaouda bent Djaffar. On ne la recQnnaî- ' trait plus si elle changeait aussi souvent de noms que de maîtres. Elle conserve sagement le sien, ce qui n’existe pas chez nous et au lieu d’annihiler comme la française sa personna- lité, elle l’augmente, elle acquiert par le fait du mariage une sorte d’émancipation civile et économique. 1 La femme arabe ne peut disposer d’elle et f FEMMES AIMHES 51 ' . . * _ de sa fortune que le jour où elle est mariée. Mais dès ce jour-là, elle a l’administration et la jouissance de ses biens personnels. 1311 e peut môme plaider contre son mari sans au- cune autorisation. Entre époux musulmans, la séparation do bions est le droit commun. r - . - - 1 - r La femme n’a rien à dépenser dans le mé- nage, elle ne doit apporter aucune part con- tributive, attendu que la première condition exigée de l’homme qui veut contracter ma- riage est de pouvoir subvenir à l’entretien et à la nourriture de chaque femme qu’il épouse. Mais l’arabe souvent oublie le Coran et exploite ses femmes au lieu de les entretenir. Bien que la musulmane ait reçu de son J * 1 ' 1 ’ mari une dot, le soir de ses noces elle lui de- mande Le droit de la première entrevue » . IVépoux donne selon ses moyens une pièce de métal, où un billet de banque. Cet usage était observé en France aux premiers temps de notre histoire. Clovis n’épousa-t-il pas Clo- tilde par le sou d’or et le denier d’argent ? Le r 1 . K , , V 52 I FEMMES AUAJ1ES mûri était censé acheter sa femme par ces doux pièces de monnaie. Les prohibitions relatives au mariage mu- sulman sont nombreuses. Il , ne doit exister ontro les fiancés, ni parenté de sang, ni pa- renté de hit c’est-à-dire que le mariage est défendu entre les enfants qui ont sucé le lait d’une même nourrice. , Les M’habites doivent' se marier dans leur pays d’origine, l’émigration leur est inter- dite. j Les musulmanes ne peuvent épouser que 1 des musulmans ; alors, que les musulmans peuvent épouser des. femmes de toutes races p _ - + ^ I et religions. Noces Arabes ri . , ' K-f' H * En présence du Cadi juge et de deux té- moins le futur dit au père de la fiancée . Je te compte la somme ou le reliquat de la somme O FEMMES AltAUES 5 II souvent dos avances ont été faitos, convenue pour acheter ta fille. Le père répond Voici ma fille, fais-en ta femme !... Et le mariage est concli^La vente d’une jeune fille s’accomplit sans plus de cé- rémonies que la vente d’une génisse. Aussitôt après, les fêtes commencent ; un festin a lieu — dans le désert le morceau le plus renommé des repas est la bosse de cha- melle — quand on a suffisamment mangé on examine les présents. Les cadeaux reçus par la fiancée sont étalés sur les tapis au lieu d’être exposés comme en Europe sur les meubles • du salon. On met partout le môme soin à les faire valoir. Enfin, l’époux entouré de cavaliers fait le simulacre d’enlever son épouse, il l’assied sur une jument brebis harnachée d’étoffes écla- tantes, ou dans un palanquin porté par un mé- • hari. Les curieux s’écartent pour laisser passer le cortège Ce sont d’abord de beaux cava- liers habitués à faire parler la poudre ; en- LES FEMMES AHAÏiKS suite, viennent les onfants en gandoura che- mise cruno blancheur éclatante et en chéchia i rougo montés sur de minuscules petits unes africains. Des nègres, castagnettes à la main, dansent la bamboula au milieu de la route, ils se tré- moussent, tournent sur eux-mômes, s’accrou- i pissent, se relèvent, mettent dans leurs sauts une sorte de fureur diabolique qui fait croire qu’ils sont touchés par la baguette d’un pres- tidigitateur. Suivent les tambours, les musi- ciens, puis des femmes à pied en longue file qui entr’ouvrent leur blanc haïclc pour faire retentir l’air de ce cri strident You ! you ! you !» Quand on arrive au domicile conjugal où doivent se prolonger les fêtes des noces, le mari, reçoit son épouse comme une reine. La jeune fille qui a exprimé son consente- ment au mariage par le silence, semble tou- jours n’avoir pas de langue. Durant toutes les cérémonies du mariage la bienséance lui interdit de parler. i t i ' I,ES nïMMlîS AlUUES 55 Dans certaines régions, h Ghadamôs par exemple, pendant les sept premiers jours do l’union la femme doit rester absolument i- muette. Sa mère parle pour elle. Elle l’acca- ble publiquement de conseils Soyez dit-elle pour votre mari une esclave, si vous voulez qu’il soit pour vous un serviteur Soignez ses repas, entourez de silence son sommeil, car la faim rend emporté et l’insomnie donne * ’ . mauvais caractère. » i La foule des assistants s’accroupit et fait ripaille. Tout individu qui se présente, si pauvre, si inconnu soit-il, est le bienvenu, ï invité de Dieu et a sa part du festin nuptial. Quand on a fini de manger, on rit, on s’in- > + terpelle joyeusement. Des nègres racontent des drôleries .qui font éclater de rire la société. . - ' - t . . Une noce arabe est à la fois, un tournois, un concert, une comédie ot un bal. Le soir, pendant que dans la fête à ciel ou- vert, les fusées font merveille, que les rires ' - , - „ J et les bravos éclatent joyeux comme des feux - - 1 ' . ' 1 . . - ' ' . , * ' h _ _ ' , , , ' VV ’ 1 ' . ' ' . J . ; / ’ . - 1 -ï _ k - - -, - .. . 1 1 - 1 * 55 FEMMES AIU11ES d’artifice, lo marié ot la mariée retirés à l’écart, se parlent souvent pour la première fois. r La porto de la chambre ou de la tente des nouveaux époux est bientôt ouverte, les cu- rieux s’y précipitent, ils s’étouffent pour être premiers à voir la mariée sortant des bras de son époux les cheveux dénoués, les vêtements 4 froissé, lair confus et... désanchanté... Elle h î est assise sur un tapis, on l’admire, on la félicite. Personne n’omet de faire à haute voix -+ ses réflexions sur son attitude. Heureuse- ment, le plaisir l’emporte sur la curiosité ; toute cette foule vive, joyeuse, se rue vers les musiciens. On recommence la danse des almées> finalement personne ne tenant plus on place, on fait des vis-à-vis, on esquisse des pas et des sauts qu’on chercherait vainement à retrouver dans les bals de nos villes de France. Le mariage musulman est — bien que l’époux se soit réservé le droit d’empêcher ses femmes de manger de l’ail et de se livrer à des occupations débilitantes — plus avantageux LES FEMMES AHAHES f7 i t que le mariage français, puisque loin do perdre des droits, la femme en acquiert et qu’au lieu de donner une dot elle en reçoit une. Seulement, ce mariage n’est pas con- senti, il a presque toujours lieu malgré l’oppo- sition de la jeune fille et il offre ce revers de la médaille, la polygamie. I I i I 8 1' 10 MM F. S La polygamio qui forco les femmes con* 'damnées à la subir, à faire journellement intervenir le for et le poison pour se débar- rasser d’une rivale, engendre chez les hom- mes la pédérastie. Les femmes déjà rares on pays arabe, puis- qu’elles sont vingt-deux pour cent de moins que d’hommes, étant accaparées par coux qui ont le moyen de les payer, les pauvres sont souvent dans l’impossibilité d’avoir une épouse; alors, ils prennent pour femmes des hommes! d’aucuns sont mômes sur- pris parfois derrière une touffe de lentisque, en conversation criminelle avec une chèvre ou une brebis ! - \ Ces êtres primitifs ne peuvent être accu- sés comme les ultra-civilisés de rechercher dans la pédérastie un raffinement de débau- che. S'ils recourent à un moyen anti-naturel pour satisfaire leurs instincts amoureux, c’est parce que les polygames font la rafle et par- tant, la disette des femmes. On sait que sous, l’égide de la loi Korani- r*jQ i LES FEMMES ARABES 59 j i 1 , que, le musulman peut afficher les mœurs les plus dissolues.. Posséder un grand nombres d’épouses rond son opulence indiscutable ; aussi, il se ruine en femmes,' comme des européens se ruinent K E en chevaux. D’abord, il épouse ! il épouse! ensuite, il s’encombre de concubines, au point d’étre dans l’impossibilité de maintenir son état de maison. Alors pour alléger ses charges et pouvoir poursuivre ses fantaisies amoureuses, il chasse des femmes et des concubines, il en prend d’autres. Ce renouvellement de son personnel féminin est son plus grand divertissement. . ^ ' _ ' ' La femme est faite pour le plaisir de l’homme, disent les arabes, comment vou- drait-on qu’une seule et unique épouse puisse { - ' ' i ' J amuser un homme toute sa vie. La polyga- mie et la répudiation sont nécessaires. » D’après les prescriptions de Mahomet, • chaque femme d’un même homme devrait avoir une demeure à part, mais ce n’est pas CO K12MMES ARABES co qui 11 lion ; ordinairement, lo mari ot toutes sos fommes vivont clans la plus complète pro- miscuité, pour éviter los frais de logement séparés , Le prophète avait pu, lui, qui s’attribuait le cinquième du butin etlo cinquième des dons et présents, avec sa fortune considérable, possé- der auméprisde la loi, dix-septfemmesàlafois, et procurer à chacune de ses dix-sept épouses légitimes et de ses onze concubines, une cer- ; taine aisance ; malheureusement tous les ; mahométans n’ont pas les gros revenus du 1 fondateur de leur religion ; le plus souvent, i 1 \ les polygames ont pour maison une tente i séparée en deux par une grande portière. D’un côté de la tente sont toutes les femmes, le musulman qui avoue n'en avoir que quatre en a six de l’autre, le mari commun prodi- guant ses tendresses à la favorite du moment. Tous les peuples ont pratiqué la polygamie . Les rois d’Israël furent polygames. Salomon eût soixante femmes légitimes et quatre-vingts ^concubines. U5S FEMMES AKAIUÎS i il Les Francs aussi furent polygames. Charle- magne avait huit femmes. Dans les huttes de terre d’Aix-la-Chapelle, l’empereur eût, disent les historiens, des batailles à soutenir contre i elles, et malgré son gantelet de fer, s’il lut victorieux ailleurs, il fut là souvent battu. Mahomet n’était pas plus heureux avec ses dix-sept femmes ; quand il n’échangeait pas avec elles des coups, il échangeait des injures ; sans cesse il ôtait obligé de faire intervenir Dieu, pour réfréner leur irrévérence. Zeinah, sa quinzième femme, lui servit un jour une épaule de mouton empoisonnée. — Pourquoi, lui demanda Mahomet, as-tu commis ce crime ? — J’ai voulu, lui répondit Zeinah, m’assu- rer si tu es véritablement prophète, si tu sau- rais te préserver du poison ; dans le cas con- traire, délivrer mon pays d’un imposteur et d’un tyran. Aïcha, sa favorite, lui fit tant d’infidélités, que pour fermer la -bouche à ses contempo- rains scandalisés, il dût mettre dans le Koran, 62 I-ES FEMMES ARABES - chapitre 26 Ceux qui accuseront une femme d’adultère, sans produire quatre témoins, seront punis de quatre-vingts coups de l'ouot », . La vertu d’Aïcha, femme remarquable, d'ailleurs, no fut plus mise en doute après ce "S i verset. ^ Bien qu’il lui fut impossible de vivre en bonne intelligence avec autant d’épouses, s, Mahomet ne renonça jamais à sa passion pour le sexe féminin. Les deux choses que j’aime le plus au monde, répétait-il souvent, ce sont les 1 , 1 " - femmes et les parfums. Tous les Chorfa chefs religieux,! sont polygames comme Mahomet. • 1 i . 1 i 1 - L ancien sultan du Maroc avait des cen- s ou taines de femmes. vendredi une nouvelle épouse entrait dans son harem, Norodom, roi du Cambodge, donne à la i * * 1 ' ' ' J ; ' v polygamie un but utilitaire ; il assigne à cha- cune de ses oinq cents femmes, une occupation * dans son palais ; les plus favorisées sont t FHMMK8 AHAIIKS 63 comédiennes, danseuses, los autres cuisinioros, tailleuses, etc. Chez les arabes aussi, los autres femmes sont les servantes de la favorite momentanée. Mais l’élue d’aujourd’hui n’est jamais certaine de no pas être la répudiée de demain, tant est grande la mobilité arabe. La, civilisation chasse devant elle la polyga- mie aussi anti-naturelle que contraire à la dignité humaine. D’où vient donc qu’en con- • J f quérant l’Algérie la France monogame ait laissé la polygamie y subsister? Il est étrange que la pluralité desfommes, * condamnée en France, soit permise sur notre terre francisée d’Afrique. Si les françaises votaient ot légiféraient, il y a longtemps que leurs sœurs africaines seraient délivrées de l’outrageante polygamie 4 et de l’intolérable promiscuité avec leurs co-épouses. X ç C’est en voyant le préjugé de race dominer tout en Algérie, que l’on comprend bien l’ab- surdité du préjugé de sexe. Ainsi, la race 64 LES FEMMES ARABES arabe, si belle et si bien douée, est absolu- ment méprisée par les européens qui, rare- ment cependant, sont aussi beaux et possèdent autant d’aptitudes naturelles que les arabes. Et voyez cette contradiction. Le Français i vainqueur dit au musulman Je méprise ta race, mais j’abaisse ma loi devant la tienne ; je donne au Koran le pas sur le Code. » Les Français permettent aux Arabes de .pratiquer la polygamie, qu’ils s’interdisent à cux-memes. Pour masquer leur illogisme, ils affirment . que les Africains ont des besoins que ne connaissent pas les Européens et que c’est pour faire droit à ces besoins qu’on leur laisse épouser tant de femmes. Si la polygamie était nécessaire aux Arabes, les riches seuls, pouvant se satisfaire, com- ment les pauvres, plus nombreux que les riches, ne porteraient-ils pas la peine de leur privation ? Nous avons eu sous les yeux des exemples qui sont en contradiction avec cette assertion des Arabes bien portants pendant qu’ils avaient LES FEMMES ARABES 65 une seule épouse, s’affaiblissaient, perdaient la santé, dès qu’ils eri prenaient plusieurs. La polygamie ne hâte pas seulement la décrépitude physique, elle amène la dégéné- rescence intellectuelle. En concentrant toute 4P l’activité cérébrale des arabes sur l’instinct bestial, elle annihile leur intelligence et atro- phie leur cerveau. En avançant sa mort et en préparant la perte de sa race, l'homme polygame est-il au moins plus heureux que le monogame ? Nous avons interrogé à ce sujet nombre d’Arabes ; tous nous ont avoué que la plura- ✓ lité des femmes engendrait des dissensions domestiques, et que la guerre était en perma- nence dans la maison do l’homme qui avait plusieurs épouses. Mahomet qui avait tant, cependant, d’appé- tits charnels, dénonçait les amertunes dont ses nombreuses femmes et concubines l’abreu- valent. Le défunt shah de Perse, Nassr-Eddin, qui avait dix-neuf femmes légitimes et deux i t 66 LES FEMMES ARAHES V ' k- -, - cents concubines, répétait à qui voulait l’en- tendre, lors des noces d’or du défunt homme d’Etat Gladstone Qu’il valait mieux vivre cinquante ans avec une seule femme qu’un an avec cinquante femmes. » Il faut bien que l’on sache en France, que la polygamie révolte la femme arabe. La jeune épouse d’un homme déjà muni de plusieurs femmes répond presque toujours aux premiers compliments de son mari, par des injures. C’est la très faible expression de son horreur et de son dégoût, pour ce qu’elle nomme le chenil conjugal. » h 1 Beaucoup de femmes arabes répètent du soir au matin à leur mari qu’elles ne peuvent vivre de bon gré avec un homme qui a plusieurs femmes, qu'elles ne restent chez lui que par force. En pays musulman, quand un homme ve- nant de se marier entre par la porte avec sa nouvelle femme, il n’est pas rare que la pre- mière épouse en titre, sorte par la fenêtre et so sauve chez ses parents. On tente une ré- . 4 4 ' • LES FEMMES ARABES 67 r . J, " ' 1 , . _ " ' . , ' 1 , - - _ 1 - - - , , * . , ..' H " ’ , \ " _ conciliation, le mari polygame soutient que s’il a amené une seconde femme Sous son toit, ce n’est que pour lui faire faire gratuitement l’ouvrage do sa mère ou de sa sœur... Quand le Cadi a forcé la femme outragée 1 dans sa dignité, à regagner le logis conjugal, la guerre éclate terrible entre les épouses. Ces rivales qui se partagent à tour de rôle les j coups et les baisers du maître, et dont cha- cune appelle l’autre mon préjudice » se font mutuellement chasser ot répudier. Deux femmes s’espionnent réciproque- ment, trois femmes, quatre femmes d’un ' t " - ^ j L môme homme s’espionnent encore bien plus. » Il n’entre pas d’amour dans co ménage à quatre ou huit, mais une jalousie féroce qui engendre le crime et en fait comme un besoin do ce milieu délétère. Les enfants n’échappent pas à cette fureur jalouse, chaque bébé d’une famille polygame a pour marâtre toutes les femmes de son père ' 1 H 1 . ' _ - ' _ ' ' , qui font souvent plus que do le martyriser. L’autre jour encore une jeuno femme arabe " r t ï ; - - - - - 1 H H . , . -, t - , -, i _ - 08 LUS FEMMES AHABES prenait entre ses jambes un beau chérubin de deux ans, l’enfant de sa rivale, et l’égorgeait comme un chevreau. Ordinairement, ces marâtres des fils et des \ filles du même père, agissent discrètement, et si on les soupçonne, personne ne peut les convaincre d’avoir estropié ou aveuglé l’en- fant do leur rivale. ! La polygamie aide-t-elle au moins à peu- I pler l’immense territoire de l’Algérie ? Non, car au lieu d’augmenter, la polygamie j ' ' diminue le nombre des naissances. Les famil- \ les musulmanes nombreuses n’existent pas et malgré tous ses désirs de paternité, l’homme n’a avec ses quatre femmes, pas plus d’enfants que l’Européen avec une seule. Deux raisons qui s’enchaînent, concourent à restreindre la reproduction de l’espèce l’excès de bestialité de l’homme polygame et la stéri- lité de la femme due aux abus et â l’atrophie- 1 -i ment dofnt elle a été victime dans son enfance. La polygamie n’étant pas consentie par la femme et ne valant ni au point de vue indivi- LES FEMMES ARABES 09 duel, ni au point de vue collectif, . sa suppres- sion a été demandée par la pétition ci-des- sous , j 1 j Messieurs les Députés, Messieurs les Sénateurs, » Permette/- nous d’appeler votre attention sur la situation des femmes arabes, qui sont, avec la tolérance de la Franco, si barbarement traitées. » La femme arabe vendue tout enfant à un * mari est séquestrée par ce mari dans le chenil conjugal avec ses co-épouses, puis répudiée sans motifs pour faire place à Une autre. » On a déjà laissé trop longtemps les arabes garder lours lois, leurs mœurs, leur langue. Ne croyez-vous pas qu’il est urgent d’on faire des enfants de la République, do les instruire, de les assimiler aux* français? » Nous vous prions, Messieurs, de bien vouloir substituer sur notre territoire afri- cain l’état de civilisation à l’état de barbarie, en décrétant la suppression de la polyga- 70 LUS FEMMES ARABES mie que les femmes arabes subissent par force I et qui est outrageante pour tout le sexe fémi- nin. Nous vous demandons aussi d’interdire le mariage des petites filles impubères. * » Le viol d’enfant sous prétexte do mariage, la pluralité des femmes et leur séquestration i- dans les prisons matrimoniales, sont lois et usages hors nature, qui entravent l’accroisse- ment de la population au lieu de le favoriser> et font obstacle à la fusion si désirable de la l’ace arabe et de la nôtre. ÿ La république — a moins d’être en contra- diction avec son principe môme — ne peut continuer à encourager d’un côté de la Médi- terrannéela polygamie et le mariage des filles impubères qu’elle punit de l’autre côté. » Nous espérons, Messieurs, que vous vous inspirerez des intérêts de la civilisation et que vous abrogerez les lois inhumaines qui régis- sent la majorité des habitants de l’Afrique française. » Ilubertine Auglert. 1 LES FEMMES ARABES 71 La Polygamie et la Presse Cette pétition a été commentée par toute la Presse Maintenant, ont dit des jour-, naux, c’est une Algérienne qui sert de ren- fort aux sénateurs. Elle est d’autant plus inexcusable do n’avoir rien vu qu’elle était — ayant Habité Alger, Laghouat, le sud Ora- nais — en situation pour tout observer. » La polygamie est dans nos mœurs, ont. affirmé certains chroniqueurs. » Si la polygamie est dans nos mœurs, elle n’est pas dans la nature. Ainsi, la femme, qui moins sophistiquée que l’homme, touche de plus près à la nature, est absolument monogame et elle reste monogame meme quand elle déchoit moralement; la noceuse » a toujours un ami do cœur et la prostituée de dernière catégorie pour avoir un, homme à elle, prend lo souteneur. » Loin de modérer les passions, la polyga- mie les excite ; l’homme polygame est oncore 1 T2 IÆS FEMMES ARAHE8 * bien plus Volage que le monogame. Il a léga- lement l’habitude du changement. Du reste, si la polygamie est chose si bonne, si les hommes arabes veulent conti- nuer à avoir plusieurs femmes, la plus élé- k mentaire égalité exige que les femmes arabes aient — comme avant Mahomet — plusieurs maris. Les musulmans étant en Algérie beaucoup plus nombreux que les femmes c’est la po- lyandrie et non la polygamie qui devrait s’y pratiquer. La polygamie pour tous et toutes, ou bien A bas la polygamie 1 Réponse du Ministre 4 H* ii i i > m . Lq président de la Chambre des députés m’a communiqué la décision défavorable du ministre — auquel avait été renvoyée ma pétition — au relèvement de la condition juridique et sociale de la femme arabe. I rV LES FEMMES ARAUES 73 L ? - * Il ne paraît pas possible, dit le ministre de l’Intérieur, au moins pour le moment, ainsi que le fait remarquer, M. le gouverneur général de l’Algérie, de donner satisfaction aux vœux exprimés par la pétitionnaire . La situation de la femme arabe ne saurait être modifiée sans toucher aux statuts personnels et successoraux musulmans qui ont toujours f ' été respectés par la législation algérienne. Il y aurait' môme imprudence à mettre à l’étude •une aussi grave question outre l’impossibi- lité évidente d’arriver à une solution pratique, on provoquerait dans la population indigène, déjà préoccupée des projets de réformes, une agitation qu’il convient d’éviter. » Le ministre de l’Intérieur est plus musul- man que Mahomet lui-môme. Pendant qu’il objecte un danger chimérique, un bon maho- métan Kassim-Anim Bey, conseiller à la cour d’appel au Caire, demande justement que la loi interdise la polygamie, la répudiation et oblige à instruire la femme, à la laisser vivre indépendante et libre de choisir son époux. 74 LES FEMMES ARABES , _ * ' ' . ' Eh quoi ! les idées volent, le progrès pousse les hommes et les conquis de la République Française seuls croupiraient en leur vieux 1 -d errements? • i L’Algérie maliométane devrait rester dans le statu quo, pendant que tout marche autour d’elle ? Les statuts que l’on invoque pour s’abste- nir de modifier le sort de la femme arabe ont * I été violés combien de fois par les administra- teurs, quand il s’agissait de rançonner et de mettre en interdit les indigènes. D’ailleurs, ces statuts dont le ministre paraît faire un si grand oas aujourd’hui ont été méconnus par les arabes eux-mêmes, qui, oublieux des çon- ventions prises, n’ont depuis l’annexion de l’Algérie, cessé de se déclarer belligérants et de rechercher à reconquérir leur indépen- 1 dance. N 4 La France a, sous le couvert de la civilisa- tion, dépossédé l'arabe du territoire de l’Al- gérie et maintenant, elle arguerait de son respect pour la barbarie du vaincu, pour le 4 LES FEMMES laisser en dehors de la civilisation au nom do laquelle elle l’a conquis? Cola est inimagi- nable ! Il n’est pas, comme on poumiit le croire, impossible d’arriver à une solution, relative- ment, à la suppression de la polygamie dans le monde musulman. Il ressort en effet clairement d une enquête que j’ai fait à ce sujet, que beaucoup d’arabes trop pauvres pour pouvoir se marier sont obligés de recourir à des moyens anti-naturels pour satisfaire leurs appétits sexuels. -i 1 Les autres sont en majorité monogames et usent fréquemment du divorce. Il n’y a donc en fait, qu’un nombre restreint d’arabes qui pratique la polygamie et encore, de ce nom- bre il faut défalquer les hommes instruits qui n’ont chez eux qu’une seule femme. Une seule femme, me disait dernièrement un conseiller municipal arabe, en visite chez moi à Paris, est déjà, assez difficile à conten- ter, comment pourrait-on en contenter plu- sieurs ! » 7G LGS FEMMES AltABES Quant à nos sœurs indigènes, dès qu’elles sont initiées à notre vio, elles ont le dégoût » do leur condition de femmes-troupeau et elles ne veulent plus rentrer dans le milieu où elles sont forcées de subir la polygamie et do vivre i séquestrées. En dépit du Koran, les femmes Touareg ont interdit la polygamie et l’on ne trouve pas dans les tribus de leur race, d’exemple d’hommes ayant pris une deuxième femme. Pour ce qui est de l’agitation momentanée qui ressuscitera à son noble passé et mettra on marche vers le progrès la race musul- mane, il est puéril de chercher à l’éviter. Cette agitation doit forcément avoir lieu lors de l’assimilation. La polygamie qui met obstacle à la fusion des deux races sous une loi commune doit être sacrifiée à l’unité française. Les occidentaux sont aussi peu monoga- mes que possible. Ils ont des amours succes- sives et parfois multiples ; mais au moins dans les pays monogames, la polygamie est voilée. I LES FEMMES AHAHES 77 i î Si un homme s’avisait de mettre en contact sa femme et sa maîtresse il serait traité de goujat par ses congénères. Eh bien, la délicatesse féminine dont les 1 \ i européens se font les gardes du corps, cette délicatesse existe chez les femmes arabes et veut être respectée. Sous aucuns cieux, la femme qui a donné son cœur ne s’habitue à partager avec d’au- tres celui qu’elle aime ! La Répudiation. — Le Divorce Les vautours qui ne veulent pas que la proie arabe leur échappe on devenant fran- çaise, feignent de craindre révoltes et soulè- vements, pour s’abstenir d’enrayer les excès sexuels déprimants des vaincus. * Pendant que le polygame s’abrutit et se bat dans le chenil conjugal », avec les mul- tiples ouvrières-épouses, qui lui permettent d’ôtre si majestueusement fainéant, il ne 78 1 USS FEMMES songe on effet à défendre ni sa liberté, ni son bien. Ote-toi do là que je m’y mette, polygame ! » Ceux qui no peuvent exterminer les Arabes sont charmés de les voir s’émasculer à l’aide I de la pluralité des femmos et du changement h vue, au moyen du petit jeu de la répudiation, de leur personnel féminin. Avant la loi islamique, les mauresques possédaient le droit de répudiation ; mais, les fondateurs de religions sont comme les con- fectionneurs de lois, partiaux pour leur sexe. Mahomet a conservé le privilège do répudiation à l’homme, il l’a enlevé à la femme. L’homme a le droit de répudier sa femme chaque fois qu’il en a envie, sans avoir besoin d’alléguer d’autres raisons que son caprice. La répudiation a lieu sans procédure. C’est une exécution intime, que la pensée du mari accomplit et que sa bouche consacre par des mots dans ce sens Va-t’en !... Je te donne à toi-méme !... Tu as la bride sur le cou !... » - '/J ; ÿrfltfr*™*"" ’ ' “ ; ", j., -i "'j -1 . , ' 1 ' ’ ' - „ ^ i ,-fy ;/ , ' ' - ’ - ' ' . . ' - ' 1 - ; , r . . * • . ' , - ' , • t , . . " .. _ î . . , . 1 1 ; - - . . • ' • ' • LES FEMMES ARABES 79 I ' ' . » ' r ' ' 1 . i r - La justice n’intervient, relativement à la répudiation, que dans le cas où des contesta- tions surgissent. Le mari qui a répudié deux fois sa femme à l’aide de la formule ci-dessus peut se rema- / l’ior avec elle, moyennant un nouveau don nuptial ; mais s’il l’a offensée par ces paroles I outrageantes Tu es pour moi comme de ; la chair de porc », il ne peut la réépouser , qu’après qu’elle aura été remariée à un autre homme . Il n’y a qu’un cas qui annule ou plutôt ajourne la troisième répudiation ; c’est quand elle a été prononcée pendant les menstrues de la femme. On voit à quel point la condition de la musulmane est aléatoire. Aujourd’hui, elle est épouse, demain elle est répudiée, chassée de là tente ou de la maison qu’elle habitait. Il n’existe guère de mahométanes qui n’aient été au moins répudié es troi s fois. Cela ne les déconsidéré pas, tant estfbrfeTaccoutumance . Seulement, la réciprocité n’existe pas pour la J 4- 80 LES FEMMES AIIABES femme et si son mari lui déplaît, elle n’a pas à son service la répudiation, pour s’en débar- rasser. Quand chez les Musulmans polygames, une des femmes ne plaît plus ou ne rapporte point assez au. mari par son travail, il n’est guère de torture qu’il n’emploie à son égard, avant d’user de son droit de répudiation. Certains maris balancent la femme dont ils ne veulent plus après une planche hérissée de pointes, de clous, supplice qui lui met les jambes et le bas des reins en sang. D’autres s’ingénient à lui faire avancer la poitrine et à prendre ses longs seins dans l’entrebâillement d’une porte. Ces actes sauvages s’accomplissent sous l’égide de notre gouvernement civilisa- t tour l Qu’attend-on pour mettre fin à cette bar- barie ?xQue do plus diligents et de plus habiles que nous aient imposé leurs lois aux Arabes I LES FEMMES ARABES 1 i Des lézards pour maris 81 Que l’on nous donne des lézards pour maris plutôt que des hommes polygames ! » crient dans les prétoires les belles divorceu- ses. ' * - ' \ _ - ^ - Si en pays musulman on se marie souvent, on divorce presque aussi souvent que l’on se marie. C’est que les arabes ne sont point en- core asservis aux préjugés qui forcent les civi- lisés à supporter volontairement la torture. Quand ils sont malheureux en ménage, très sagement ils se séparent. L’homme a bien des moyens de rompre le lien conjugal, il peut dissoudre le mariage par le divorce T'alak, le divorce /la, le divorce Lia. Il use peu du divorce Moubara par con- sentement mutuel qui ne coûte rien à l’épouse. Parfois les maris demandent Une si grosse somme pour autoriser leur femme à recou- vrer sa liberté, qu’aucun prétendant acheteur 4 82 ’ LES FEMMES AlUItES I r ne veut mettre ce prix et que l’épouse mar- chandise reste en disponibilité. Généralement, le mari n’accepte de sépara- tion que contre une somme proposée comme don compensateur par la femme, c’est le di- vorce Khôls, par lequel l’épouse se dépouille pour payer à son mari la rançon de sa liberté. Dans ce divorce, l’amour propre joue un rôle, la femme a à honneur de ne pas paraître ob- tenir sa liberté à trop bas prix ; aussi laisse- t-elle au mari dont elle veut être délivrée, une partie de sa dot quand ce n’est pas sa dot tout entière . En pays arabe, toute femme qui a cessé do plaire doit rembourser à l’homme la somme dont il l’avait payée. Le Cadi prête aux maris main forte, il ne prononce guère que le divorce Khola; aussi, quand les musulmanes ont un cas çù le divorce peut être rendu par autorité \de justice, elles préfèrent recourir à l’impar- tialité des tribunaux français. Le divorce peut être prononcé d’office par les tribunaux français, malgré la volonté du T H 1 ' LES FEMMES ARABES 83 ' 1 I i J - L. ,- mari, quand celui-ci maltraite, entretient in- suffisamment sa femme, ou quand il' est inapte à remplir les devoirs conjugaux. C'est le plus souvent, ce dernier cas de divorce que les femmes allèguent. Les médecins se plaignent en Algérie, d’être poursuivis avec persévérance et ténacité, par des femmes arabes qui veulent leur faire cer- tifier que leur mari est impuissant. Munies ou non de certificats, il n’est pas r are de voir ces femmes entamer une ins* * ' J , 1 tance en divorce, en demandant aux tribu- 1 l , i naux français de leur accorder quelques mil- liers de francs de dommages intérêts, parce ' " . f - " 1 que leur époux n’a pas été pour elles, réguliè- rement un mari, pendant un temps. La musulmane qui demande le divorce par autorité de justice, expose ses griefs au juge qui, après l’avoir entendue, la met elle et l’époux en adala en observation' pendant huit jours ohez une personne honorable. Au bout de ce temps, leur surveillant fait un rap- port où il déclare quel est celui des époux qui 1 84 LES FEMMES ARABES a tort. De son côté le juge s’informe et quand il est suffisamment éclairé, il prononce le divorce. C’est dans leurs instances en divorce que les femmes arabes se montrent tout entières. Les maris penauds baissent la tête, pendant qu’elles déploient une si grande éloquence qu’on croirait entendre les belles parleuses de l’Arabie payenne ressuscitées . Elles protestent avec véhémence contre la pluralité des femmes. Elles déclarent préférer la prison au harem. Que l’on nous donne, disent-elles, des lézards pour maris plutôt que des hommes polygames 1 » La musulmane étant de sang libre, les ver- rous et la matraque n’ont pu la subjuguer ; f aussi veut-elle sortir du mariage dès qu’elle y est entrée, si elle s’y trouve malheureuse. Il s’agi; seulement pour elle d’en sortir fière- ment, et sans porte d’argent, dût-elle pour cela en dépenser. 85 LES FEMMES ARABES If La Mauresque offre des dourôs à la Jugesse La femme arabe ne marchande jamais quand il s’agit de reprendre possession d’elle-môme et souvent, avant d’obtenir le divorce, elle est ruinée par les recors de la justice si ce n’est par les juges. Les musulmans méditatifs qui regardent ce qui se passe dans et hors le prétoire, croient que toutes les consciences françaises sont à acheter, aussi, s’obstinent-ils à réclamer en finançant, la complaisance des fonctionnai- res. Le Caïd Ali M..., a été condamné à quatre mois % de prison* par la cour d’assises d’Alger pour avoir tenté de séduire pécuniai- rement un expert. Il avait offert à cet expert une enveloppe contenant mille francs en lui disant Pour boire le café ! » Autant est expéditive la justice arabe où sans frais, sans perte de temps, séance tenante I t 86 I,ES FEMMES ARABES la cause est entendue et jugée par le Cadi ; autant est lente et coûteuse la justice fran- çaise ; mais en dépit des journées d’attente et des dépenses considérables, les arabes très processifs sont toujours devant les tribunaux. Il est vrai, qu’ils , se montrent quelquefois humains envers ces dépouillés que l’instinct de la conservation pousse à exercer des re- prises ». Bien avant que le président Magnaud so soit rendu célèbre, un modeste juge de paix d’Algérie acquitta un malheureux arabe n’ayant pas mangé depuis cinq jours, qui avait volé une chèvre et l’avait vendue vingt-cinq S i sous. Les plaideurs musulmans comptent beau- coup moins sur leur bon droit qué sur leur bourse pour avoir raison de leurs adver- saires; donc, dès qu’ils ont des démêlés avec la justice, ils veulent mettre tout le monde dans' leur jeu et ils offrent de l’argent aux juges et à leurs tenants ét aboutissants. Les femmes agissent comme les hommes ; quand elles plaident en divorce, à défaut du I 'jfTi LES FEMMES ARABES 87 k juge, elle! cherchent à corrompre la jugesse. Un jour d’audience musulmane une jolie mauresque se fit introduire auprès do moi. Après s’etre assurée que j’étais seule, que portes et fenêtres étaient bien closes, elle s’approcha et on me faisant mille démonstra- tions affectueuses, elle me remit des papiers. Pondant que je les lisais elle me baisait mains et vêtements, elle se couchait à mes pieds pour appuyer ses lèvres au bas de ma robe. Tout à coup elle se redressa, sortit d’un sac caché sous sa mel/ia/arobe, des poignées de douros et mettant un doigt sur sa bouche elle me les tendit... son étonnement fut inima- ginable quand elle me vit refuser avec indi- gnation do lui laisser acheter mon interven- tion auprès du juge, mon mari. Un musulman peut deux fois divorcer d’une môme femme et la reprendre après le délai légal de trois mois et dix jours. S’il divorce une troisième fois, il no pourra en faire de nouveau sa femme qu’après qu’elle aura ôté épousée et répudiée par un autre homme. 88 LES FEMMES ARABES ' Quand les juges demandent leur âge aux arabes qui comparaissent devant eux, ceux-ci répondent souvent Nous sommes comme les moutons, nous n’avons pas d'âge. » Le serment n’ déféré à l’audience, mais il est accepté Soit sur un marabout vé- néré, soit dans la mosquée; un vendredi avant midi, sur l’étendard du prophète flottant au- N dessus de réchauds d encens. * La meilleure condition pour les femmes arabes aisées est d’ôtre divorcées ou veuves ; ainsi seulement, elles sont libres dé participer à la vie extérieure. Elles président aux réu- nions où l’on parlé de la tribu et de la race. Dans ce pays où les poètes, sorte de trouba- dours, vont de douars en douars, déclamer sur l’amour, la galanterie, au lieu de les dé- considérer les pose. Elles ont, paraît-il, des légion^ d’adorateurs platoniques. LES FEMMES ARABES 89 ' ' ' ! ’ 1 • , . , Ce que les Femmes Arabes disent de l’Amour * N S ! • , . . Si un adorateur demande — Raïra, veux-tu i ' m’aimer? \ . ' — Macache ! non répond la Ilotiris. L’a-t-clle expérimenté avant de naître, toujours est-il, que la femme arab“e paraît n’avoir jamais ignoré qu’aimer c’est souffrir I Mais si elle redoute d’aimer, elle souhaite i ’ \ ardemment d’être aimée et personne mieux qu’elle, ne possède l’art de séduire et d’en- sorceler. Pendant que les orgies ont lieu, dans les rues de la Kasbah à Alger ; des maisons pri- sons qui bordent ces rues, où vivent cloîtrées, murées les femmes arabes, montent dans l’ether comme des nuages d’encens, leurs rêves..... leurs aspirations vers l’amour!... Ces mauresques vendues comme des ani- maux, ces femmes forcées de subir la poly- gamie, sont des chercheuses d’idéal ! r 90 LES FEMMES A11AHES i " I P " Interrogez-les sur l’amour, elles vous répondront • — L’amour 1. C’est le coup d’œil, c’est l’étreinte des bras et des mains, c’est le baiser !... L’amour n’est que jusque là!... Une fois qu’il est marié, c’est fini !... fini !... Les bras tendus pour embrasser retombent, se collent au corps !..... Si aimées qu’elles soient, les musulmanes ne s’attachent pas à leur mari polygame qui les a blessées dans leur fierté en partageant son cœur et ses faveurs. Leur âme se re- - l r plie sur elle-même, comme ces fleurs qui fer- ment leurs pétales, dès qu’elles sont froissées et mutilées. Ces femmes arabes dont on ne prend pas garde de ménager la délicatesse, sont des sensitives qui frémissent, se révoltent, ont la répulsion des indignes contacts. ,• Plus qu’aucune femme au monde, elles sentent ces musulmanes, qui ont été engen- drées par des mères poètes. Dans l’ancienne Arabie, toutes les femmes étaient poètes, la plus célèbre d’entre elles, LES FEMMES arabes 91 y fut Kanza dont la renommée égala l’illustro Khindif qui donna son nom üt la tribu des Beni-Mondar qui, sous le nom de Kindi- fldes, peuplent le Hedjâz et le Nedjd. L’Arabie payenne eut quatre sages et cos sages furent des femmes, Ëllos s’appelaient Sohr, Atnrah, Djoumah et Hind qui, à la guerre se faisait des colliers do nez et d’oreil- les d’ennemis. Les femmes les plus remarquables de l’is- lamisme furent Aïcha — épouse proférée du prophète qui conseillait d’apprendre des vers aux. enfants disant que le rhythme purifiait la langue — et Zobéidah femme de Haroun- al-Rachid qu’elle inspirait pour les affaires do l’Etat. Les musulmanes ont une indépendance do caractère que la plupart des françaises ne possèdent pas. Tout l’assujettissement moral qu’on dénomme chez nous le devoir, leur est inconnu. N’ayant pas leur sensibilité déve- loppée outre mesure par les romans et la religion, elles ne connaissent pas ces élans de 1 passion qui los portent à se sacrifier et à subordonner leur bonheur à celui de l’homme. Elles veulent être heureuses elles-mêmes et 1 * , ü éprouver personnellement, une complète satisfaction. L’élévation de leur* esprit date de loin du temps de la société païenne, alors que les femmes avaient la liberté de choisir le com- 1 1 ' pagnon de vie qui leur plaisait, elles ne visaient qu’à faire des mariages d’intelli- gence ». Elles recherchaient un mari sympa- thique. Les femmes des autres races se laissaient ► séduire par la beauté physique, la richesse ! Elles préféraient à tout, la beauté morale, la supériorité intellectuelle. Elles épousaient le plus généreux et le plus poète ! Avant d’épouser, elles faisaient Subir des épreuves. Celle du réchaud et des parfums, était infaillible pour distinguer, entre un homme de rien et un homme bien né. F ' r 1 1 1 * ' J ' _ , ” - La femme arabe d’aujourd’hui, si annihilée qu’elle soit, participe de ses aïeules, elle a - 1 ** -v* f { \ tES FEMMES A1UMÎS 93 , . * - . . _ " ' _ , -I toutes ses aspirations dirigées vers le mieux, témoin ce proverbe qui excite la vigilance des géôliers musulmans Quand la femme a vu l’hôte ellone veut plus do son mari. » C’est que l’hôte, presque toujours européen, représente pour elle une supériorité d’éducation et de développement intellectuel. Quel sentiment autre que le mépris, la i j . 1 H L musulmane peut-elle avoir pour lo maître jaloux, paresseux, méfiant, qui en sortant emporte la clef de la maison ? Aussi, dès qu’elle peut se soustraire à la claustration, 1 ' - , r " ! i - „ elle jette le K or an par dessus la Kasbah et préfère se donner à vingt français, plutôt que de se laisser acheter par un seul mari maho- métan. . 7 \ . .. . ; ; - " ; . - - . ; ' ' . 1 . \ . -, . v ' • ’ • • ; L amour sous la tente • - ' 1 "V ; ... . , , " i J " " . T ' ' _ .... - L Autrefois, la mauresque ne détestait pas ainsi, l’homme de sa race. Il y a douze cents ans, en Arabie, les époux ne s’interpellaient T J 04 LES FEMMES A RADES que par cos doux mots Toi qui es h moi ! » Maintenant que les jeunes filles — des enfants plutôt — sont vendues par leur père à un mari qui pourrait être leur grand-père, l’amour dans le mariage n’existe pas et la matraque est impuissante à assurer la fidélité do la femme. La nature violentée, reprend un jour ses droits, le petit organe que la jeune épouse a dans la poitrine s’agite. Parfois, c’est ”, pour un homme qu’elle n’a jamais vu mais qui a aperçu, lui, à la dérobée, quand elle soulevait son haïck, ses yeux qui assassinent comme la poudre. Le cœur est le plus court chemin pour arriver au cœur » disent les arabes ; aussi, quand ils veulent être aimés ils commencent par aimer. Les musulmanes les encouragent par leur coquetterie et leur indifférence ; mais elles n’aiment pas plus leurs amants que leurs maris et ne sont que des dilettantes de l’in fi- délité. - F.' LES FEMMES AHADES 95 En trahissant pour un bijou ou même pour rien ceux qui les aiment, les mauresques jouent leur existence. ^ ^ ^ , % .s fenêtre, son mari achète un do ces excellents pistolets fabriqué dans la ville même et lui casse la tête. Pour un coin de voile soulevé, pour un regard échangé, elle risque sa vio. On mesure la somme de t'élioité que cette infidélité platonique représente pour celui qui en est honoré. Aussi, malgré tous les périls, l’ardeur des amoureux ne se dément pas plus * • ' 1 t ! A ' -A r À a ' A A 1 ^ ' j. - IÆS FEMMES ARABES * suivent les combattants assises dans de riches palanquins, sorte do boudoir portatifs hissés surdos chameaux. Elles excitent les guerriers par leurs chants, leurs déclamations, leurs cris joyeux ou irrités. Après la victoire, on reconnaît lo concours do ces houris en leur attribuant uno part dans lo partage du butin. P Dans l’Arabie paycnno, des femmes sont allées jusqu’à l’impudeur pour sauver leur tribu On raconte qu’à la bataille de la Coupe des Toupets » les filles du poète Find quittèrent leurs vêtements et s’avancèrent toutes nues, au milieu des combattants, elles les excitaient en criant Guerriers, fondez sur l’ennemi, terrassez-le et nous vous em- brasserons à pleins bras !» Le Coût de l’adultère \ * * » + Quand les épouses des polygames sont in- fidèles elles sont durement châtiées. Le Koran n’est pas indulgent pour l’adultère. En son * IÆS FEMMES A1UDES 97 t chapitre 24, il prescrit d'infliger à chacun des coupables cent coups de fouet en présence de ; i nombreux croyants. Le verset 19 du chapitre 4 est encore, plus sévôre, lisez et frémissez . - f i , . * é 5 * 4 . F ^ 98 M58 FEMMES ARAliES En Algérie parfois la femme adultère est scalpée. Un arabe du douar Ouana, Afsa Essaïd, vient d’appliquer à sa femme Meyriem bent Amar qui lo trompait, le manche d’un coupe- ret rougi au feu sur les parties sexuelles. J’ai vu dans le sud Oranais, des maris qui avaiont été aboiulonnés par leurs femmes, conduire les infidèles devant les tribunaux, pour leur demander cinq francs de dommages intérêts par nuits qu’elles avaient passées loin de lui. D’autres époux, veulent se faire payer une compensation, pour toutes paroles ou gestes contre la femme, propriété qu’ils ont ache- tée. Le musulman, on le voit, a mille petits moyens de se faire des rentes avec ses fem- mes, il n’est donc pas étonnant qu’il en épouse autant. % i LES FEMMES ARARKS Les Milianaises féministes au ij e siècle Epouser est facile, assujettir l’est moins. Parmi les femmes indépendantes l’arabe est une insurgée. C’est qu’elle n’a pas toujours été traitée en bétail A l’époque de l’idolâtrie, alors que Maho- met n’avait pas encore proclamé que l’homme était supérieur à sa compagne, la femme de race arabe jouissait des mômes droit que son époux et plus encore que lui, dè considéra- tion . * Hommes et femmes doués de la môme pro- digieuse mémoire, acquéraient le môme savoir, ils avaient la même connaissance de la tra- dition orale et des poésies, car en ce temps- là, l’écriture et les livres étaient inconnus. On énonçait verbalement et en vers toutes ses impressions. , Les femmes ne se contentaient pas d’être belles parleuses* elles avaient un merveilleux 100 [,1ÎS 1 _' j - ^ ' -, . ' r . , - . _ É - . ' ^ , v - - .v J,_ . 11 ' ' \ , . ' * -S - " " . _ -. l t , , 1 ' , * ' . " f ' - _ r , ' FEMMES ABAHE8 107 ; 1 _ ' . ' . " 1 , - ' — Pourquoi, demandai-, jo un jour à un grand yaouled dont je me servais, pourquoi les petites filles ne sont-elles pas envoyées 1 ' * * s T , dans les marchés comme les petits gar- çons ? / . —* Parce que, me répondit-il, on les vole- rait au lieu dê les acheter. » ' - l , - !- ' Si los petitos filles ne vivent pas extérieu- rement comme les petits garçons, elles ne leur sont cependant pas inférieures en intollk gence une Yamina do quatre ans; possède déjà toutes les séductions d’une jeune fille . Quand un homme la taquine au lieu de pleurer ' ' ' ' , f - comme ferait une petite européenne, elle riposte avoc l’audace d’uno femme. Le clmouch d’un tribunal do la province i - _ d’Alger vint un jour, très ému, me faire cette confidence Croirais-tu, me dit-il, que . le greffier mo soutient que c’est ma femmo et moi qui faisons nos enfants !... Co n’est ni , , 1 ' * \ • 1 moi ni ma femme... C’est le bon Dieu ! Est-ce qüe l’on a jamais trouvé quelqu’un pouvant faire une bouche, un nez, des yeux ? ^ r.*J - 4 - y. 108 LES FEMMES ARABES 1 ' , I ' ' 1 1 ’ _ t 1 ' , r Essaie donc, toi, ai-je répondu au greffier, essaie donc de faire une figure humaine. » — Que t’a-t-il répliqué ? ' ' _ ' / . . - J i m — I i Le spectacle grotesque que l'on eu donne en France n’en est qu’une horrible imitation. I LES FEMMES ARABES 1 15 * r 1 ' 1 \ + , ' ' -? Cet argent a été emprunté pour quelques heures, à un juif par de pauvres arabes qui ont voulu se procurer le plaisir de jouer aux riches devant les belles Oulad-Naïl. - . i . ' . . . - r _ i ' Quand, en se vendant a tout le monde, ces aimables enfants auront recueilli assez d’ar- gent, elles retourneront dans leur tribu et les époüscurs se les disputeront. C’est qu’avec l’or, elles apportent dans les plis do leur me- Ihafa de brocart ou de soie, un peu do civili- sation. Ce n’est pas seulement un besoin inhérent à leur pauvreté, qui a engendré la coutume géné- rale chez les Oulad-Naïl, d’offrir à prix d’or leurs filles i\ tout venant, c’est une croyance qu’en agissant ainsi ils honorent Allah. Ils sont persuadés, que les femmes font œuvre méritoire en se prostituant et ils les encoura- gent dans cette voie ; car selon eux, renoncer à cette habitude attirerait sur la tribu les plus grands maux. La dîme de chair fraîche payée à oo mino- taure, le vice, leur paraît une garantio do sécu- 1 i _ r , ' ... -v, ' . 116 LES FEMMES ARABES rité. Aussi, c’est vainement qu’Abdel-Kader voulut faire perdre aux filles des Oulad-Naïl l’usage d’aller dans toute l’Algérie se prosti- tuer; une disette survint, on l’attribua à la colère d’Allah et l’ancienne coutume fut réta- blie. 1 i Les Oulad-Naïl nobles, c’est-à-dire degrande tente, agissent royalement avec leurs amants d’une heure; quand ils ont admiré un objet rare ou un des tapis qui forment l’autel sur lequel on sacrifie à l’atnour, elles le leur font porter par leurs suivantes. Ghadamés, plus collet-monté qu’ Alger et les autres villes du littoral, proscrit la pros- titution; elle chasse de ses murs les prosti- tuées. Le royaume dollaoussa est pour elles en- core plus cruel. Dans ce royaume, les femmes reconnues pour se livrer à la prostitution f sont le jour du marché pendues sur la place publique. En compensation de cette sévérité, Biskra, qu’un poète compare à une émeraude dans un LES FEMMES ARABES 117 joyau d’or, appelle et adule les courtisanes. Elles occupent dans l’oasis aux cent cinquante mille palmiers, tout un quartier. Et, elles contribuent au moins autant que les courses do Méharas, à attirer lès bivornours. . -, ! Dans les steppes du Sahara dos marabouts berbères, appelés Tagama Saints qui laissent croître leurs cheveux et les disposent on lon- gues tresses pour être remarqués de loin* ont une industrie traditionnelle, c’est de faire tra* î tic de leurs femmes avec les étrangers . Cos mœurs se retrouvent, chez les tribus d’origine berbère en Tripolitaine. Hérodote raconte, que les tilles de la Lydie se livraient à la prostitution. Elles exerçaient ce métier, jusqu’à ce qu’elles trouvassent à se marier. C’est ainsi qu’elles so mettaient en i ™ état de choisir un époux. Arts et Industries des Femmes Arabes éH En savourant l’holocauste dos exquises Oulad-Naïl, le polygamo demande à grands 118 LES FEMMES ARABES cris que les musulmanes se régénèrent dans le travail. J Le labeur quotidien de ses épouses çst pour lui une bonne source de revenus. Voilà pour- quoi il fait sur le marché la, rafle des travail- leuses habiles. N’est-ce pas bien placer son argent, que de payer 300 francs une épouse- ouvrière qui lui en rapporte annuellement mille ? Certainement, la beauté prime en Afrique comme partout, mais le savoir-faire féminin y est encore plus apprécié qu’en pays civilisé. Car s’il n’est point assez riche pour avoir des esclaves, l’arabe paresseux et contemplatif s’en remet à ses femmes du soin de tisser ses i vêtements, de tisser sa maison mobile, latente i et de préparer ses aliments, ce qui ne consiste pas seulement à confectionner du couscous et des gâteaux de miel, mais à moudre pénible- ment dans lin moulin primitif, formé de deux pierres serré par un écrou, l’orge et leblé, àfaire le beurre, les fagots, les peaux de boucs, à aller chercher de l’eau, à soigner les chevaux ' LES FEMMES ARABES 1 1 i et les chameaux ; enfin, à enlever et à poser la tente dans les migrations. Ces moukères délicates, souvent exténuées, \ qui doivent meme tenir l’étrier à leur époux fainéant, marchent à pied, la croupe chargée , * d’un enfant, les bras remplis de provisions où d’ustensiles de ménage, pendant que celui-ci se prélasse sur un cheval. De la capacité do ses femmes dépend pour le musulman le mal-être ou lebien-ôtrè relatif. Aussi, s’il repousse pour elles l’école émanci- patrice qui les soustrairait à sa tyrannie, il est tout acquis à leur développement manuel. Ce barbare qui fait profession de contempler le soleil, aime bien qu’on initie ses femmes à des travaux dont le produit favorise son oisi- veté . Justement les métiers que les femmes arabes peuvent exercer exigent, pour être ? lucratifs, un certain développement intellec- tuel. L’intérêt de l’homme finira donc par modérer son effroi de l’école féminine. h C’est bien joli de fabriquer de la poterie, 120 FEMMES AILVHES avoc la lino terre si variéo de couleurs qui abonde en Algérie, seulement, si la musul- mane pouvait ajouter à, la routine qui dirige sa main, quelques notions capables d’élargir son horizon intellectuel, la glaise qu’elle pétrit triplerait de valeur. Actuellement, dans plusieurs régioi. les femmes arabes fabriquent dos tasses, des amphores, des réchauds, des plats à faire, cuire le pain, le couscous ou la viande, des vases de toutes formes. Elles vernissent leur poterie d’un composé d’huile et de résine. Les femmes kabyles ne traînent pas seule- ment la charrue à la place des bœufs ; elles confectionnent des cruches qui ont cinq pieds de haut ; l’une d’elles entre dans l’intérieur du vase, pétrit la terre et lui donne la forme voulue, tandis que les autres s’occupent do l’extérieur. On retire la femme quand le vase est achevé et on le fait cuire au soleil. Les habitantes de Tougourt fabriquent de lapoterie faite au tour. Quand elles recevront, en môme temps fp - * I,ES FEMMES AnABES 181 - - - " , ' . 1 - ^ " ' " . - i r * • ' ~ 122 LES FEMMES ARABES Dans lo felidg qui fait les tentes, il entre autant de poils que de laine . La plus grande largeur des étoffes tissées par les musulmanes est de deux mètres, leur longueur moyenne est de six mètres. Les femmes du Soiif ont sans cesse en mou* T. vemont cinq mille métiers ; elles fabriquent des haïcks, des tapis, haouli par an qui, en moyenne, se vendent vingt-cinq francs pièce. On comprend que, dans ces conditions, l’homme ait imaginé d’avoir des troupeaux dè femmes, qui lui produisent de beaux bénéfices pendant qu’il fume des cigarettes et se délecte de moka. Les femmes de Figuig sont aussi des ouvrières habiles qui tissent le coton, la laine, et brodent les haïcks. Les femmes Chambaa tissent et brodent également les étoffes. i Mais, les plus beaux haïcks blancs à trame de laine fine et à chaîne de soie, sont tissés par les marooaines. Les femmes arabes n’ont pas d’ateliers pour LES FEMMES AHABES 123 ' " "'! travailler ; très ingénieuses, comme toutes les filles de la naturç, olles enfoncent dans, la terre quatre grands piquets, sur lesquels elles attachent des traverses en bois destinées a supporter un plafond de branches de lauriers- roses, de lentisques ou de chênes nains, les mêmes branches abritent le fond et les côtés de ce gourbi fleuri sous lequel est installé le métier à laine. Elles ne se servent pour travailler que de leurs mains et d’un petit instrument en fer, qu’elles promènent vivement sur la trame pour régulariser le tissage. Avec les laines mérinos, les laines fines, les musulmanes fabriquent des haïcks et des bur- nous, elles joignent des laines communes aux poils de chameaux, aux filaments de palmiers, , et elles on tissent des toiles à tentes imper- méables, d’un demi-centimètre d’épaisseur. Le grand plaisir des femmes arabes est de fabriquer dos tapis sur losquels jouent d’écla- tantes couleurs. Les Raïra et les Yamina, qui ont un tapis sur le métier, triomphent dans 124 FEMMES AIMIIKS la tribu ot sous la tonte ; on vient do loin pour admirer l’œuvro et l’estimer. Il paraît que les charmantes tisseuses musul- manes sont les ancêtres des tisseurs d’Aubus- son . L’industrie et la fabrication des tapis aurait, dit-on, ôté importée en Europe par les Arabes qui s’emparèrent de l’Espagne et envahiront la France. La création de la fabrique d’ Aubusson serait due à une des tribus arabes battues par Charles-Martel en 739, aux environs de Poi- tiers . Il y a des femmes qui savent seulement tisser, d’autres qui savent faire les dessins; alors, les premières s'assurent les talents des secondes moyennant un franc par jour pen- dant les trois semaines que le tapis demeure sur le métier, La fabrication des tapis èt burnous souffre présentement de la concurrence de la mé- * tropole - . Lyon et Nîmes produisent ces articles. Les tapis arabes de haute laine de la région LES FEMMES AlUliES 1 25 des plateaux sont, malgré cola, si recherchés, qu’une école professionnelle indigène pour leur fabrication a été créée à Alger par M ,ne Delfau. Cette école, qui reçoit de T auto- rité encouragements et subventions, forme des monitrices qui vont ensuite enseigner aux femmes de leurs tribus à fabriquer des tapis au goût des Européens en leur conservant leur cachet original. Pour que les tapis mauresques soient demandés sur les marchés européens comme les tapis indiens et persans , il suffira de diriger le sens artistique des femmes qui les fabriquent, de leur apprendre à mettre en relief leur originalité, de leur donner, par un développement intellectuel, la clef pour mieux saisir et reproduire les emblèmes et les sym- boles constituant l’art arabe. Dans le Fezzan, les femmes de Gatroûn font de jolies corbeilles qui sont exportées dans toutes, les oasis environnantes* ^ * Les Ghadamésiennes brodent le cuir avec un talent inimitable. ISO MIS F 12 MM EH AIUI1ES Los femmes d’Agadôs tissent les nattes et fabriquent des objets on cuir curieux. Les fromages confectionnés par les femmes de l’Air sont renommés par tout le Sahara. Los habitantes de Ouargla, des négresses pour la plupart, fabriquent les médol, grands chapoaux de paille, garnis de petits carrés de soie de toutes couleurs, que les arabes placent par-dessus turbans et chéchia. Encore une spécialité algérienne, la bro- derie, sur soie ou sur batiste dite orientale. a Quand, à Alger, M " 10 Luce, créatrice d’une des premières écoles arabes-françaises de filles, fut, sur l’injonction du Conseil géné- ral, forcée de transformer son institution en ouvroir, elle apprit aux jeunes mauresques à faire une broderie originale tantôt pleine, tantôt ajourée comme une dentelle et dont la régularité paraît ne pouvoir s’obtenir que mécaniquement. Les hiverneurs étrangers paient bien cette broderie qu’ils emportent comme un souvenir de l’industrie africaine. Les expositions LES FEMMES ÀIIABES 127 anglaises et américaines aiment à. la faire admirer à leurs visiteurs. Des expositions françaises lui donnent la médaille d'or. Mais combien de Français et d’Algériens ignorent l’existence de cette broderie artistique, dont tous les sujets sont arabes ? De 1862 à. 1878 l’école professionnelle Luce fut soutenue par l’assistance musulmane, qui lui donnait une subvention de dix-huit cents i francs par an et une maison mauresque vaste et curieuse pour logement. En 1878, maison et subvention furent sup- primés ; M rao Luce Ben-Aben, petite-fille de M me Luce et sa continuatrice, dut enfermer dans son appartement — où il lui fut impos- sible de recevoir beaucoup d’élèves — son enseignement si profitable à l’art et à la patrie française. 1 -p M me Luce a le grand mérite d’aérer l’esprit de ses élèves, en même temps qu’elle dirige leurs mains. Si elle leur fait pénétrer les déli- catesses que la broderie artistique comporte, si elle leur apprend à suivre, 4 tracer un 128 LES FEMMES ARABES dessin, un chiffre, un signe cabalistique, elle leur ensoigne, aussi secrètement, à parler et à écrire en français. J’ai eu entre les mains des lettres de ces jeunes mauresques, qu’une ôcolièro parisionne ne rougirait pas de signer. I Aussitôt instruites et initiées . à nos mœurs, J ’ ^ I les mauresques deviennent réfractaires à la ' polygamie. Elles aiment mieux se prostituer que d’épouser un polygame. Cette répulsion instinctive prouve simple- ; ment que la polygamie ne fait pas le bonheur du sexe féminin. \ ' ' Bête de rapport, condamnée au labeur pro- ductif incessant d’une mercenaire ; ou bête de luxe, vouée à la perpétuelle immobilité d’une momie étendue sur des coussins ; la femme arabe, quelle que soit sa condition, est dans la maison comme sous la tente, assez indiffé- rente aux détails de la vie intérieure. Elle; n’est ni île se sent chez elle, chez- le mari. * Quelqùes mauresques ont cependant, par- fois, comme les Européennes, des petits talents culinaires. Elles font des pâtisseries feuille- LES FEMMES ARABES m téos, dos gâteaux au miel, vraies fouilles de papier dorées, sucrées, transparentes, dont les autorités se délectent. En manipulant avec môthodo la farine d’orge, elles obtiennent des granules qui, cuites à la vapeur d’un consommé de volaille ou dé mouton et arrosé largement d’un jus substantiel très épicé, constituent le célèbre couscous. Le plus souvent, ce couscous, c’est l’homme qui l’apprête, les épouses qui n’ont point de serviteurs pour le préparer ne sachant cuisi- ner, ou ne devant point être arrachées à leur travail qui serait rémunérateur si, au lieu d’être accompli sans initiation, il était fait avec la méthode que leur inculquerait une instruc- tion rudimentaire. ' * „ La femme arabe, dont l’industrie est le I ' tissage, la poterie usuelle, la vannerie, la bro- derie du cuir, du velours, de la soie et la bro- * derie d’art, réclame pour pouvoir gagner sa vie en travaillant, un certain développement intellectuel. Ce développement l’empêcherait- 130 UiS FEMMES AKABES il do so ployer aux usages de sa race, aux caprices dos polygames, qu’il faudrait encore lo lui donner, car, on Algérie comme en i ' _ + , t lj - - lj ' ' - 1 . 1 _ ^ ’ ' p l 1 J 1 . _ ' F 1 ' ' f ^ J " - " " * ' -, . - ' . ' P ' ' \ - - ' „ ' - . ; - -J n ' ' * - ' - / , H, 1 É J ' 1 - - LES FEMMES ARABES 1 34 on rapport avec les familles pour trouver le sujet que je cherchais. Je fis des démarches auprès de nombre do familles qui étaient tou- tes décidées à vendre leurs fillettes à un mu- sulman, mais qui ne voulurent pas, malgré des offres d’indemnité équivalentes à une dot, me les confier pour les faire instruire. Si ces démarches furent infructueuses, I quant au résultat poursuivi, elles furent pour ma curiosité et mes recherches sur les habitu- 1- des et les mœurs des arabes, pleines de pro- fits et d’enseignements. Dans toutes les races humaines, la classe aisée a plus de préjugés que celle qui ne l’est pas. Je songeais que ma proposition n’avait de chance d’étro acceptée, que par les pau- vres ; et j’allais frapper aü burerau d’assis- tance musulmane. Le trésorier qui avait vu ? JL une jeune fille arabe s’instruire avec succès, ! prendre son diplôme d’institutrice, parut tout disposé à m’aider à trouver la future docteur. — Il voyait surtout le côté humanitaire de la question ; car quant h l’assimilation, il en dé- 1 s- - * - espérait, disait-il, et comparait le fanatisirio musulman à celui de Saint-Louis, qui parlait d’enfoncer à ceux qui ne croyaient pas, son épée jusqu’à la garde dans le corps. L’instruction j ustoment, tue je fanatisme h , et les Français qui veulent réellement con- à 1 quérir les arabes fanatiques, feraient bien d’imiter le vice-roi d’Egypte Mahomed- Ali, qui faisait ramasser les enfants dans les rues •et sur les places publiques, pour les conduire à l’école. C’est ainsi qu’il a pu régénérer son pays. Cependant, le temps passait et aucune petite pauvresse n’avait encore fixé notro choix. Il importait de trouver une enfant sachant au moins lire et un peu parler en français. y ' J’adressais partout et à tous ma réclama- tion ; je passe les recherches vaines, les espoir s déçus, les indications erronées, le fameux sujet fut trouvé et perdu maintes fois avant d’étre découvert. Enfin, j’allais choz le recteur de l’aoadémie d’Alger. M. Jeanmaire se déclara sympathique à 136 LÉS FEMMES A1UBES l’idée d’instruire une musulmane. Il conseilla de choisir une Kabyle et offrit obligeamment de trouver une enfant intelligente. On devrait l’envoyer faire ses études à Paris ; car, si elle restait à Alger, les arabes n’auraient pas pour elle autant de considération que si elle reve- nait de France. On lui faciliterait son instruction. Elle obtiendrait des dispenses, serait reçue officier de santé... Son exemple qui déciderait d’autres arabes ii faire faire des études médicales à leurs filles, pousserait l’Etat qui fabrique des médecins arabes, auxquels il donne le traitement de méde • cins de colonisation à agir de môme envers les femmes. D’autant que cela lui coûterait moins ; les filles étant tout de suite assimilées tandis qu’il faut quatre ans pour assimiler les gar- çons I ft Mon départ précipité d’Algérie fit forcément ajourner le projet de faire une musulmane médecin. * .. " , '; ' ' - ' ' . ” _ " .. 1 ,J ' " " . J ' , " s - - L _ ' H r _ , . ' ' " L • 1 - - " , - j ' - - " FEMMES ARABES 137 ' ' ' ' ' 1 - 1 T ' i - - ' . '* J - . Avant longtemps l’idée sera reprise ; j’ai ' . - . ' 1 j „ . dès maintenant la certitude, que les études sérieuses ne répugneront pas aux filles de notre Afrique du Nord. Il est aus'si urgent au point de vue patrio- 1 , - 1 , tique qu’au point de vue humanitaire, qu’il y ait des musulmanes médecins ; car, la pieuvre anglaise essaie d’enserrer de ses tentacules notre belle colonie ; après avoir fourni armes et poudre aux belligérants et aux bandits, afin de nous faire » dans le désordre et le trouble l’Algérie, elle cherche à conquérir moralement le pays. Elle fait envahir les tribus arabes, par des légions de prétendues doctoresses qui sous prétexte de traiter les musulmanes et de leur donner des médicaments, pénètrent sous les tentes pour déprécier, calomnier la France et faire l’apologie de l’Angleterre. Quand on chasse ces diaconesses, elles rentrent comme hiverneuses. t 138 LES FEMMES ANALES Alger sans écoles Arabes de filles Les deux mille fillettes arabes ou kabyles disséminées dans les écoles françaises du ter- ritoire de l’Algérie, infligent un éclatant démenti à ceux qui affirment que les indigè- nes sont inaptes à profiter de l’instruction qui leur est donnée. Ces jeunes musulmanes, non seulement font preuve de capacités intel- lectuelles remarquables, mais à la fin de l’an- née, leurs parents ont le droit d’ôtre fiers de leurs succès puisqu’elles remportent de beaux prix, ou subissent très bien les examens. Ces garanties d’intelligence ne décident pas les rapporteurs du budget de l’Algérie à pro- poser d’instruire les filles arabes Pas pour elles disent-ils d’écoles qui en feraient des déclassées. » L’instruction produit le môme effet en France qu’en Algérie. En élevant moralomen t celui qui l’a reçue, elle le déclasse, elle lui créé dos besoins. Voudrait-on pour s’épargner / LES FEMMES ARABES 1 39 la difficulté d’une heuro de transition, sup- primer l’instruction, enrayer le progrès ? Per- sonne ne songe h cela. Tout le monde n’ est d’accord que pour mieux organiser la société, de manière à ce que l’humanité instruite, y trouve la satisfaction de ses besoins. Il a été émis au Conseil général d’Alger, un vœu en faveur d’un institut professionnel de jeunes musulmanes ; mais les arabophobes, do concert avec les arabes qui siègent dans . - 1 1 , 1 j cette assemblée, ont vu là un détour pçis pour ouvrir une école de filles et ils l’ont repoussé. * Les fillettes en sortant de l’école, s’éorient i ' ' 1 épouvantés les algériens, no voudraient plus subir la séquestration !... Or, c’est cette séquestration do la femme qui maintient l’homme sous le joug et en fait une proio facile . La ville d’Alger , habitée par beaucoup d’indigènes, est donc, par le caprico des enne- mis de la fusion des races arabe et française privéo d’écoles de filles indigènes. 1 140 LES FEMMES AltABES - ' , L. I . ' ' ' ' . _ _ ' L ” ' . , Les jeunes musulmanes qui ne peuvent 1 ” * 11 ' aller dans les écoles françaises faute d’être familiarisées avec notre langue, sont dans J i . - - _ " 1 l’impossibilité absolue de s’instruire dans la capitale de l’Algérie. Mais on réclame pour elles. Nous avons adressé une requête aux pouvoirs publics, afin que les filles arabes ne soient pas plus condamnées à l’ignorance en 1900, que durant la période de 1845 à 1861 * où elles avaient des écoles. Les Français qui osent soutenir que les fil- les arabes — en raison des statuts s— nous - - ..... . , * échappent relativement à 'l’instruction ; et que nous devons respecter les droits succes- soraux jnusulmans qui les font dépouiller de . j " ' i j leur patrimoine, devraient bien avouer, qu’ils ont intérêt à autoriser la tyrannie mahométane puisque l’ignorance de la femmo leur assure l’exploitation de toute la race indigène. Quand la musulmane, qui ne touche qu’un tiers de la succession paternelle, n’a pas de cohéritiers mâles, l’Etat français s’empare des deux autres tiers. LÈS FEMMES 141 Aucune loi ne sanctionne ce dépouillement dp la fille arabe, et l’usage établi ressemble assez à une convention tacite de les Français semblent dire aux musulmans Nous vous ou vous ne serez pas lâ>, ce sera nous qui les détrousserons ! » Le gouvernement français no peut pas con- - - 1 " - r tinuor à donner en Algérie l'exemple de la pa- ierie, en laissant s’emparer et en s’emparant de la fortune des filles arabes . a - J h - J ' " ' ' - ' Les rapporteurs du budget de l’Algérie qui demandent la réduction dés écoles primaires de garçons, ne s’étonnent pas naturellement, que les villes comme Alger et Oran soient privées d’écoles arabes de filles ; ils sont au contraire, comme de simples géoliers musul- mans, plutôt disposés à dénoncer le danger de l’école émancipatrice pour les filles, Car, faire lire les femmes parait aussi déplacé en Algérie, qu’en France les faire voter. On vante les bienfaits do l’instruction et l’on refuse de la répandre en pays Arabe. J* 142 Les femmes arabes On pourrait cependant le faire à peu de frais, si au lieu de procéder en créant de toutes pièces et magnifiquement des écoles spéciales, où les musulmans parqués à part restent musulmans, on facilitait l’accès des ’ ri écoles françaises existantes aux filles et gar- çons indigènes, par l’adjonction aux direc- teurs et directrices de ces écoles, d’un insti- ' J tuteur et d’une institutrice parlant arabe . Fusionner avec les jeux, l’émulation et les efforts des enfants, ne serait-ce pas tuer dans l’œuf le ridicule préjugé de race qui nous fait prendre notre supériorité d’éducation pour une supériorité native ? Même dans les Centres où l’élément euro- péen ne s’est pas fixé, il ne faudrait que des écoles françaises-arabes . Pourquoi vouloir renfermer à part dans des écoles exclusive- ment réservées à leur race les indigènes que l’on veut franciser? Est-ce en séparant les enfants que l’on arrivera à unir les adultes ? Pas d’enseignement religieux à l’école; donc, au lieu de respect des croyances musul- LES FEMMES ARABES 143 mânes — ce qui serait un encouragement à conserver ces croyances — neutralité, indif- férence vis-à-vis des religions diverses dos élèves. V Contrairement à ceux qui demandent la réduction du nombre des écoles primaires arabes, moi qui ai vécu quatre ans parmi les indigènes, curieusement en enquêteuse, je crie Des écoles ! encore des écoles I / On se plaint de ce que l’arabe reste inen- tamé par notre civilisation et l’on ne vou- drait pas l’initier, en l’instruisant, à ce qu’on lui reproche de ne pas connaître 1 Où serait l'excuse de la conquête si l’arabe que l’on a assujetti pour le civiliser sic con- tinuait à vivre à l’état de nature ? i Si dans le débat mémorable qui eût lieu en 1861 au Conseil général d’Alger, les Algé- rois n’avaient pas laissé sans protester, les arabes qui exècrent les écoles émancipatrices des filles do leur race, représenter ces écoles comme des imitations de gynécées de Corin- the et d’Athènes et profiter de leur nombre 144 ij&s femmes arabes 4 - 3 pour voter leur fermeture, l’assimilation serait proche, si elle n’était un fait accompli. Car les femmes gagnées promptement, comme elles le sont, à notre civilisation, nous auraiènt puisamment aidés à nous' concilier les Ara- bes, à nous ménager des intelligences dans le monde musulman. Les Arabes apprécient les femmes instruites Les indigènes très subtiles savent bien que la cloche de l’école commune pour les français et les arabes, sonnerait le glas de leur résis- tance à la francisation. Aussi sont-ils hosti- les à l’instruction obligatoire pour les gar- çons et rebollos à tout développement intel- lectuol féminin Si nos femmes étaient instruites, disentles musulmans, elles seraient les alliées des roumis. » Qu’on ne les interroge donc plus aux Cou- I LES FEMMES AllAHES 145 r I seils Généraux ou Municipaux sur l'opportu- nité d’ouvrir dos écoles do filles indigènes puisque l’on est certain d’avance qu’ils répon- dront négativement. / Le sexe masculin est partout toujours décidé à annihiler le sexe féminin, voilà pourquoi il est nécessaire que chacun, homme et femme, ait le droit d’intervenir pour son propre compte, dans les assemblées administratives et législatives. Pour nous Français, notre intérêt en Algé- rie doit primer tout . Or, nous Avons un intérêt réel, un intérêt politique, à instruire les mu- sulmanes puisque par elles, nous pourrions avoir raison de préjugés et faire malgré eux, le bonheur des mahométans. Les arabes seront très satisfaits , de trouver grâce à nous chez leurs épouses une culture intellectuelle à preuve ces paroles do l’ex- chef rebelle Kada à une française que la ronommée avait précédée à Laghouat. Moi je n’ai qu’une femme bête... Ton mari est bien heureux de t’avoir 1 Où donc 7 T ' 146 LES FEMMES ARABES t’a-t-il trouvée ? Si j’avais eu une femme qui comme toi comprenne tout, sache, tout, je serais devenu le grand Sultan de France ! » Parures, Costumes, Art de s’embellir des On feint d’avoir peur des polygames, dont elles sont le bétail, pour se dispenser d’ins- . 1 _ . i . truire les musulmanes, bien qu’il y ait plus d’un demi-siècle que le général Bugeaud a dit Les Arabes nous échappent parce qu’ils dissimulent leurs femmes à nos regards. » . \ Loin de tenir compte de ces paroles, les gouvernements qui se sont succédés depuis la f L 4 " t * conquête de l’Algérie ont laissé les Arabes i _ - * séquestrer, voiler leurs femmes ; et, il y a peu de temps, un ministre de la Justice, n’a-t-il pas formellement interdit aux notaires algé- riens de prier les fiancées musulmanes de soulever leur voile pendant la rédaction de leur contrat ? LES FEMMES AllAUES 147 Une plus récente circulaire du garde des sceaux prescrit meme aux juges instructeurs et aux officiers de police judiciaire de ne pas faire enlever leur voile aux fommés indigènes ' * , o quand elles sont dans leurs bureaux, Cet hommage rendu au Koran favorise les faux et les substitutions de personnes ; c’est ainsi qu’une jeune femme nommée Kôira, pût dernièrement passer pour une vieille appelée Kheltoum, chez un notaire d’Orléanville et permettre à un gendre de s’approprier, moyennant cette substitution, une propriété de sa belle-mère. Les filles de grandes tentes sont voilées à six ans. Vers l’âge de cinq ans, elles ont été tatouées comme d’ailleurs les filles de toutes les conditions. Les mouches, les fleurettes, les petites croix dont on orne leur visage font agréablement ressortir la blancheur de leur peau. Chaque tribu a sa marque spéciale et assigne une place particulière à cette mar- que, c’est comme un blason qui fait reconnaître au loin ceux qui en sont parés. I 148 USS FEMMES A Alger, quand un Arabe meurt sur la voie publique, il se trouve toujours dans la foule quelqu’un qui reconnaît, à son tatouage, à quelle tribu il appartient. Les musulmanes ont été habituées à croire r \ - que la femme dont on aperçoit le visage est presque outragée, aussi si elles laissent voir par l’entre-baîllement du péplum leur corps nu, elles eaohent soigneusement leur nez. Pas plus qu’elles ne doivent se montrer, les femmes arabes ne doivent franchir le seuil de leur demeure. i > \ — Comment ! On en voit circuler dans les rues d’Alger ! — Sans doute, mais ce ne sont pas là des musulmanes distinguées, ce ne sont que. des mercenaires ou des filles joyeuses. Mahomet, mari très, jaloux, prescrivit, i . — po'ur avoir plus de garantie de la vertu de ses dix-sept épouses — que toutes les musul- manes seraient voilées et qu’elles ne se lais- seraient pas voir par les étrangers. Ce précepte dont les femmes se relâchent I I,ES FEMMES AllAItliS 149 un peu à la campagne, est rigoureusement suivi clans les villes ; aussi, abhorrent-elles los * villes, qu’elles considèrent à juste titro comme dos tombeaux où leur vio murée est en proie à toutes les infirmités physiques comme â toutes les sujétions morales. , Les femmes d’Alger et des environs ont le visage caché par une sorte do loup fait d’un mouchoir qui laisse seulement voir les beaux yeux. Elles ne connaissent point l’embarras des jupes. Sous le haïck, elles portent avec le pantalon bouffant très étoffé, très long et presque toujours blanc, une mignonne veste en soie claire qui leur sied à ravir. Elles ont au-dessous du haïck, crânement posé siir la tête, aux lourdes tresses noires, un petit bonnet tintinnabulant de piécettes d’où s’échappent leurs cheveux, naturellement frisés. Les femmes de Laghouat portent toutes un costume qui, fut-il fait de haillons, a une coupe théâtrale. Ce costume, composé d’une sorte de péplum antique, ouvert sur les côtés, » est rotenu sur les épaules par de massives agrafes d’argent; un long voile relevé, flot- tant, est noué sous le cou et descend, entraîne, pour former manteau. Sur la tête, elles ont un bandeau royal. V \ ' Les femmes de beaucoup de régions sont vêtues presque exactement comme les mado- nes do nos églises. Elles n’ont sur elles rien de cousu, ne sachant pas comme les Euro- péennes manier l’aiguille. Elles portent la melhafa robe, faite sans couture, d’une pièce d’étoffe blanche — laine, indienne, mousseline i ou calicot — qu’elles enroulent autour du corps et qui est nouée sur les épaules ou - - i ’ - * retenue par une- agrafe d’argent, ornée de pierreries. Cette robe, d’où sortent les bras chargés de bracelets, laisse voir par côté la poitrine nue. -T- Cette poitrine est- d’ordinaire si mai- gre, qu’il n’y a pas d’indécence à 14 montrer.— La melhafa est serrée à la taille par une s ceinture de brocart ou par un écheveau de laine multicolore. ' ' 1 i " ' ' .. A " 1 - * ' . - • 1 ' i ' - ' - 1 . r ' î - 1 ' » - T 1 " - . ' l'IÎMMIÎS AHA11US 151 Los mahométanos riches portent comme ceinture une cuirasse en argent, large do vingt centimètres. Avec leurs chaînes do tête ot I de cou, lçurs anneaux de bras ot de jambos, elles font entendre en marchant un bruit i métallique, une sorte de cliquetis d’opées, do chocs d’éperons, qui feraient prendre ces houris pour des hommes d’armes. Les bijoux font partie intégrante do l’habil- lement et sont portés tous les jours par les femmes arabes. Des colliers s’étalent sur leur gorge déformée dès l’enfance, par leur mère qui leur tire les seins pour les allonger jusqu’à la taille . Leur coiffure est moitié turban et moitié mitre. Un foulard de soie et or entoure la p tête sur laquelle étincelle un diadème incrusté de pierreries ; sur le foulard enroulé se rejoi- gnent, soudées par un camée, les chaînés d’or et d’argent qui soutiennent les lourdes et immenses boucles d’oreilles, — sans ces chaînes, l’énorme parure faite de plaques de corail et d’anneaux enchâssés dans l’or ou 'É... 152 LUS FEMMES ARABES l’argent massif, aurait, au bout d’une heure, fendu les oreilles. O Sarah ! quand tu fis, par vengeance, pour la punir d’avoir séduit Abraham, percer les oreilles h ta rivale Agar, aurais-tu pu deviner que toutes les femmes voudraient subir la marque infamante que tu infligeas à ton esclave, et y suspendre, en guise d’orne- ment, presque des roues de voiture? Il y a des boucles d’oreilles qui ont trente centi- mètres de diamètre ! , Ces bijoux grossiers sont confectionnés par des bijoutiers ambulants qui vont dans les douars, fondent les dour'os qu’on leur confie et les transforment, selon le désir de leur propriétaire, en colliers ou en bracelets. Le haïck ou long voile blanc enveloppe les musulmanes dans presque toutes les régions, Y elles le ramènent pudiquement de la main sur le visage, quand par hasard elles sortent pour entrer dans des sortes de voiture cellulaires dont les stores sont baissés. Les Sahariennes, toutes jolies, ont des LES FEMMES AllAllES 158 7 ' -A vêtements blancs, bleus ou rouges ollos portent la melhafa et mettent pour sortir un 1 manteau appelé ghansa, Pour toute parure, elles ont un collier de pièces do monnaie, de grains de corail et de clous do girofle. Leurs boucles d’oreilles tombent jusque sur leurs épaules. Les belles Ghadamésiennes, au type grec, s’enveloppent dans une pièce d’étoffe qui passe i sous le bras droit pour s’attacher sur l’épaule gauche, laissant le sein à découvert, cette robe est fixée au' corps par une ceinture rouge. Une écharpe blanche flotte autour d’elles et leur donne quelque chose de vapo- reux et d’éthéré . Leur diadème en or ou cuivré soutient un gros pompon rouge qui leur pend au milieu t du front, ce pompon, symbole de liberté est interdit aux esclaves. Elles sont chaussées de souliers en cuir rouge, richement brodés. Les femmes Chamba ont une gandoura * t " chemise sans manches, ouverte sur le côté, leurs cheveux noirs sortent de leurs turbans r . SÿW» I.= 7 * * 154 FEMMES AIIADES et tombent frisés sur leurs épaules ; elles ne sont point voilées. Los femmes du Touat non plus ne se voi- lent point le visage. Les Touareg de sang mêlé sont, comme leurs maris, vêtues d’une peau de chèvre et * 1 d’un sale haïck ; leurs choveux jamais peignés sont en désordre. J Les femmes Touareg de race pure sont très belles ; elles ne se voilent le visage que devant un étranger, en témoignage de respect. Le remède à la pauvreté c’est le Soudan », dit un proverbe arabe. Les femmes du Soudan avec l’étoffe effilochée et les rangs de coquil- lages enfilés qui cachent leur nudité ne décè- lent pas la richesse. Les Koholanes, négresses qui avoisinent le Soudan, ont pour tout vêtément la Fouta mouchoir noué sur les hanches ; d’autres sont enveloppées dans une pièce de lin bleu dont l’une des extrémités fait coiffure et ne 1 laisse voir que les boudes d’oreilles. 1 - Les Foullanes sont aussi enveloppées dans ' - J . 1 LES FEMMES ARABES 155 une pièce d’étoffo, mais elles ne caohoftt pas leurs beaux cheveux qui tombent en lourdes tresses laineuses ornées de verroteries, coquil- lages et cuivres, sur leurs épaules. De grandes boucles d’oreille à cinq ou six rangs, en corail, en verroteries, en graines , originales, font ressortir la peau dorée de leur visage ; et de gros colliers en ondâa, en ambre, en clous de girofle, roulent sur leur poitrine, où les rattache une bandelette en soie rouge vif qui passe entre les seins et va se fixer sur l’une des hanches. Cet attifement ne contri- i h bue pas peu à rendre les Foulianes jolies, même que les costumes, la pudeur varie selon les pays, ainsi en Egypte les femmes ont la poitrine découverte et la figure voilée. Lès femmes kabyles ne s’astreignent pas aux usages arabes, elles ont sous leur petite coiffe noire la figure découverte et sortent librement de chez elles comme les Euro- 11 * . • ' 1 . . 1 péennes ; leur melhafa est courte, elle laisse H S J L voir leurs jambes nues ornées au mollet et à la cheville de braéelets. H t - 156 IÆS FEMMES ARABES * Dans toute coiffure de musulmane, est niçhé à portée de sa main d’une façon appa- rente, le petit miroir qu’elle consulte en met- tant le khôl qui donne de l’éclat & son regard qui accentue les arcs de ses sourcils, qui estompe ses cils. Les femmes du Tell et du Sahara ont comme celles du Sud les yeux agrandis par le khôl. r Même les négresses mettent du khôl qui a, I entre autre propriété, celle d’arrêter l’écoule- ment des larmes. Ceux qui en font usage, acquièrent paraît-il unè vue limpide et per- + çante. Le khôl, on le sait, a pour base le sulfure d’antimoine ; Mahomet l’ordonne et les mé- r decins arabes le prescrivent. La femme arabe fait aussi usage du henné, qui colore en rouge ses pommettes, ses lèvres, les ongles de ses pieds et de ses mains et les fait ressembler, disent les poètes, au fruit du jujubier. Partout, le cou et la poitrine des musul- LK8 FEMMES AHADE8 157 h mânes sont ornés de colliers de ^verroterie, •t ' 'Y. W de corail, dé sequins d’or, de clous de girofle ; leur figure est agréméntée de petits dessins * bleus qui fpnt ressortir leur peau doré, cré- . , , . pi , , , meuse, nacrée ou lumineuse. Leur bouche rouge recèle souvent des perles éblouissantes. En mastiquant le souak qui parfume l’ha- leine, fait les lèvres pourpres pt rend les dents d’une blancheur si éclatante, la femme arabe marche à tous petits pas; on voit en môme temps que le mouvement de ses pieds, l’on- dulation de ses hanches. Elle cambre fière- _ h s ; . . ' - . ment la taille et il se dégagé de toute sa per-, sonne une étrange séduction dont elle a conscience. j t * . ^ _ " ' Hiver comme été, la musulmane a le même costume blanc propre ou blanc sale, avec ou sans transparent de couleur. Ainsi légèrement * - * , . ' ' . , ' _ _ L vêtue, elle s’étend la huit sur le sol nu pour dormir, si elle n’est pas assez riche pour pou- voir coucher sur un tapis ou sur une natte. Pourquoi est-elle empêchée de porter le burnous qui l’envelopperait si utilement, ' - J " 1 ' " . I ' ' ' ' " î " ’’ - ' 1 ' . , " . , t . . , , i?_ . J \ 1 ' - ' ' , v " ' ^ , 158 FEMMES AIIABE8 comme la française est empêchée de porter le pantalon qui triplerait son agilité ? Mahomet a interdit' do porter le burnous parco qu’avec co vêtement, a-t-il dit Les fommos pourraient avoir une vie extérieure et tromper encore plus souvent leurs maris. » Môme sans burnous elles ne s’en font pas faute. Les Arabes avouent avec mélancolie que leurs compagnes ne sont pas comme les Européennes, susceptibles d'attachement. Le cœur des musulmanes est-il aussi indif- férent? Ne se vengent-elles pas plutôt par une froideur voulue et une coquetterie calcu- lée d’être comme du bétail, un objet de trafic ? Toujours est-il que leur poitrine peu cou- verte est très sensible au froid. Sur les pla- teaux algériens, on ne sait quel nombre de jolies mauresques le froid couche en terre chaque hiver. Si en pays civilisé lé préjugé martyrise, on peut dire qu’en pays barbare le préjugé tue. U5S FEMMES 1 59 * * La mort chez les Arabes Si les frimas glacent mortollement dans leur robe do tulle ou de calicot, los musul- manes, ce n’est pas parce que ceux de lour race ignorent l'art de conserver la vie Lès Arabes que notre administration évince dos bonnes terres, dépouille, dépossède et qui, à bout de privations meurent de faim dans la campagne, ou qui vont hâves, décharnés, expirer dans les villes, possèdent plus qu’au- cun peuple du globe, la faculté de reculer l’heure de la mort. D’abord ils sont sobres comme leur chameaux, ils pratiquent par reli- gion l’hygiène 1 ensuite, ils ont des remèdes pour toutes les maladies. * 4 L’Arabe essentiellement observateur, passe pour malpropre auprès des ignorants euro- péens quand il préfère boire l’eau trouble et i La science répandue dans le Coran, au point de vue des prescriptions hygiéniques, dépasse, dit le D*’ Grenier, le fond des connaissances acquises par l'humanité au temps bu vivait Mahomet, ***- 1 J ^ r Vl t r . 160 femmes arabes saino, à l’eau limpide et fraîche, qui donne ' I _ $ - , la colique et la fièvre; Quel moyen de soulager ou de guérir avons* nous,, que les indigènes algériens ne possè- dent pas ? C’est d’eux que nous tenons l’ap- plication du feu, Sur, la partie malade de notre individu. Bien, avant que Pasteur n’inocule la rage, bien avant la vaccination de Jenner, ils se \ H J Æ . 1 ^ 1 - ' H ’ sont inoculés la petite vérole pour en atté- nuer les effets. Ils se font, pour cela, une inci- sion entre le pouce et l’index où ils introdui- sent le pus d’un bouton de varioleux. Mais ils ne veulent point que ce pus provienne d’une vache ou d’un juif, n’entendant, disent-ils, ni s’avachir » ni s’enjuiver » de là, vient leur résistance a la vaccination officielle. Le Musulman ne se couvre pas. seulement d’amulettes quand il est malade, il multiplie les bains maures. i 1 J .. - H '’- - 'i . 1 . - . , ' F . . ' ' " ' - h \ " 1 ' - -, - t Le .feain estom médecin muet » dit un proverbe arabe. L’habitant du Sahara qui a la colique ou - 'n v - * ► - I t FEMMES ARABES 16t la fièvre , croit se guérir en se serrant for te- ment le gros orteil avec pn fil de soie ; cependant, il ne néglige pas de s'envelopper le ventre dgns une toison d’agneau. * L’habitant du Tell, malade, no so contente pas de chercher à recouvrer la santé on man- geant sur la tombe des étrangers, il fait usage des simples », ses toubib médecins lui ont appris la veMu des plantes qu’il foule aux pieds. Il sait quand il doit employer le boumafa père du bien, dont nous avons fait le thapsia, les moutardes, la salsepareille, la douce- amère, le sapindus, les larges mauves, le térébintho, l’anis, le fenouil, la camomille, le pyrèthre, le ricin, le safran, la sauge, la lavande, la menthe, la verveine... Mais sa ” E - médication préférée est l’oignon ! L’Arabe a-t-il mal à l’estomac, il mange de - , _ t >i. l’oignon. A-t-il la colique, il s’entoure le ven- b tre d un cataplasme d’oignons cuits. Si cette panacée le préserve longtemps, elle ne l’empêche pourtant pas d’arriver à notre L t 162 LES FEMMES ARABES * ^ I fin commune, la mort. Il y est d’ailleurs rési- gné et il répète souvent ce proverbe Il vaut mieux être assis que debout ; Il vaut mieux être couché qu’assis ; Il vaut mieux être mort que vivant ». Son fatalisme fait supporter au musulman la douleur avec héroïsme; Quand un fils adoré ou une favorite meurt, il s’exclame stoïque- ment Mehtoub l c’était écrit 1 Non seulement l’Arabe est résigné à la mort, mais, souvent, las, désespéré, il l’ap- pelle en tombant sur le bord des chemins, oü parfois les fauves le dévorent avant qu’il no soit devenu cadavre. Comme les Grecs, les Gaulois, les Romains et les Germains, qui voulaient que les chers êtres qu’ils perdaient entrent dans le paradis de leurs rêves parés et agréables à voir, les musulmans font la toilette de leurs morts. Dès qu’un décès se produit, le cadavre est soigneusement lavé et parfumé. On lui met des aromates, du camphre et du coton dans chaque ouverture naturelle. i LES FEMMES ARABES 163 r ; _ r II Si le mort r été guillotiné, avant de l’ênse- velir on lui recoud soigneusement la tête au tronc, afin qu’ Allah ne soit pàs embarrassé pour le reconnaître. Si c’est une femme qui est morte, on peigne avec soin ses cheveux, que l’on sépare en deux par une raie au milieu de la tête et qu’on laisse dénoués retomber gracieusement sür sa poi- trine, puis le corps est enveloppé de cinq linges blancs. Le cadavre de l’homme n’est enveloppé que de trois linges blancs. L’hygiéniste Mahomet n’a pas voulu com- promettre la santé des vivants en faisant passer les morts par la mosquée ; ils vont de chez eüx droit au cimetière, tout comme dos libres-penseurs. Les étrangers s’arrêtent, étonnés, quand ils rencontrent datts les rues des villes ou des 1 villages d’Algérie, une foule nombreuse où les Aïssaouas ont déployé leurs drapeaux ; ou bien un petit groupe d’Arabes silencieux, por- tant, suivant l'usage, sur le bout des doigts, sous un surtout de moire verte gansée d’or. Vtf'yV'ïr- v d f ' v tx f 1 168 FEMMES ARABES % Vôtuos de blanc neuf, elles marchent en file indienne en faisant retentir l'air de leurs plaintes lamentables ; arrivées près des Koubas elles les entourent et d'un tôn aigu, discor- dant, chantent des sortes de litanies. Puis elles s'assoient sur* le sol pavé de faiences ver- nissées et en riant et mangeant, elles se ra- content leurs bonnes fortunes ou leurs dépi- tements amoureux. Les mauresques d'Alger vont en grand * nombre le vendredi, à la mosquée d’Ab-Llr- Halsman — et Tesabli située sur un plateau qui domine la mer au-dessus du jardin Marengo et où — quand j’étais lasse de respirer la brise saline — je ne pouvais pénétrer qu’après avoir ôté mes souliers ; car on ne marche dans les mosquées que pieds nus. Les musulmanes font toucher aux tom- beaux de menus objets, elles m’engageaient à approcher d’eux aussi quelque chose, disant que cela me porterait bonheur. Dans une petite niche de la mosquée est une aiguière remplie d’eau. Les visiteurs boivent 1 1 LES FEMMES ARABES 169 à tour de rôle de cette eau croupie dont le saint est censé, s’être désaltéré depuis le ven- dredi précédent. Souvent de charmantes mau- resques m’ont fait la politesse de m’offrir de boire avant elles. Q En pays arabe les haillons sont les insignes du deuil, Dans l’extrême Sud les nègres met- tent une botte de paille à leur ceinture quand ils sont en deuil. S Dans le nord africain les hommes ne por- tent pas le deuil de leurs femmes, ce qui ne les empêche pas de les regretter parfois et de dire à la mort d’une épouse J’ai perdu une partie de ma fortune, ma femme m’avait coûté cent douros ! Elle savait si bien faire les crê- pes au miel et le Kouskous 1 Quand leur mari meurt, les musulmanos sont foroées de manifester une grande douleur. En signe .de deuil, elles doivent s’abstenir, pendant quatre mois et dix jours, de khôl, de henné et de souak, c’est-à-dire renoncer à,, être belles. * Elles sont obligées de quitter leurs robes 8 4 170 LES FEMMES ARABES 4 , l ' de mousseline et de tulle brodé, leurs mignon- nes vestes de satin, leurs fins haïcks, pour se draper dans des sacs en poil de chameaux et dans de vieux débris d’étoffes à. tentes. Elles f + * se noircissent les joues avec du noir de fumée, * - ' d se déchirent, s’arrachent la figure avec leurs ongles au point d’en faire ruisseler le sang. De sorte que, bien que leur cœur soit le plus souvent indifférent au mort, elles paraissent pleurer des larfnes rouges ; elles ont la figure {Ouverte de sang, comme nous l’avons inondée de larmes. - , Quand les amies et parentes d’un défunt crient et pleurent sur sa tombe après l’enter- rement, les tolba et les marabouts les apos- trophent en ces termes Femmes I laissez le mort s’arranger avec Azraïl I l’ange de la mort qui établit la balance de ses bonnes et de ses mauvaises actions. Vos lamentations sont une révolte contre l’ordre de Dieu !» A Alger comme à Cortstantine et à Oran, là mortalité musulmane dépasse la natalité. Ailleurs les naissances l’emportent beaucoup LES FEMMES ARABES 171 sur les décès puisque en dix ans, la popula- tion algérienne arabe a pris un si grand acr- croissement. Le clima;fc algérien endort, éteint l’énergie. L’alanguissement de tout l’ôtre, ôte le pou- voir de penser, de vouloir comme en France et la mort traîtreusement, sans qu’on la sente venir, saisit. Après l’enterrement, les riches font servir aux pauvres une immense d i ffa . Cela vaut bien notre repas des funérailles entre héri- tiers, du mort, se montrant les dents. Les Touareg si courageux, si braves, ont une peur affreuse des esprits et des revenants ; aussi, se gardent-ils de pleurer leurs morts, de peur de les voir ressusciter. Dès que l’enterrement' a eu lieu, ils chan- gent de camp afin de mettre l’espace entre les vivants et le mort ; ils ne donnent môme point au fils le nom de son père, le nom meurt chez, eux, avec l’homme qui le portait. Cet anéantissement du souvenir de 1 Vitre perdu, jure avec le culte qu’ont les arabes 172 LES FEMMES ARABES pour leurs grands morts et caractérise de réelles différences de mœurs, entre, les noma- des du Sahara et les habitants du Tell. I MM*»— Le Paradis et les Houris Le mahométisme maintient dans le Para- dis l'inégalité des sexes qu’il a établie sur la terre ; car, bien qu’il ait donné à la femme la capacité légale, morte ou vivante, dans le ciel comme dans le désert, la musulmane n’est que pour le plaisir de l’homme. On sait qu’on ne peut toucher le Koran sans avoir fait une ablution ; mais l’eau même ne lave pas, dans certaines circonstances. p Pendant les menstrues et pendant ses cou- ches, il est défendu à la femme, eût-elle fait cent ablutions, de toucher au Koran. Elle prend ce qu’elle veut de la croyanco commune, on s’occupe peu de sa foi. La femme à l’âme d’un chien » ; inutile 173 LES FEMMES ARABES * A * qu’elle aille à la mosquée, car cette créature sans vertu troublerait les hommes par sa pré- sence. Il est donc superflu de dire que si cha- que croyant musulman peut, à l’occasion, remplir l’office de prêtre, les femmes ne peu- vent en exercer le rôle. 1 - H Nous sommes loin, comme on voit, de l’époqiiëou la cheikesse Chohdah, surnommée la gloire des femmes et rangée parmi les savants de l’Islamisme, donnait dans la grande mosquée des conférences publiques, où elle expliquait le livre des Défaites ou Infortunes des amants. » Le Vendredi est le Dimanche des Arabes. La femme doit en ce jour, consacré à Dieu, tisser comme les autres jours les tapis et les burnous, moudre la farine d’orge, car le Koran blâme qui imite les infidèles chrétiens ou juifs en s’abstenant de travailler ce jour-là. Les catholiques libéraux et anti-sémites de France préconisent l’alliance et non la fusion franco-arabe, parce qu’ils ont des préjugés de race. 1 y M , l 174 FEMMES ABABES ' t , i . , h t ’ - Combien ce grand metteur en scène défunt, Lavigerie, fut mieux inspiré qu’eux, quand, ne se contentant pas de faire planter aux frais des contribuables et des gens charitables, par les orphelins arabes, des milliers d’hectares de i 11 vigne, dont sa famille hérita ; il releva les \ nègres, en honorant à Notre-Dame d’Afrique T nue madone du plus beau, noir, une vierge nègre I La mosquée ne rassemble le vendredi que la moitié de la nation musulmane, les hom- - \ mes ; les rares femmes qui s’y rendent vont ltV pour causer, non pour prier. Je les vois encore, ces femmes s’accroupir dans une nef, séparées des hommes et parler entre elles de i j- i toutes choses étrangères à la religion. Elles me forçaient à m’accroupir comme elles, ce qui me brisait les jambes; elles comptaient mes jupes, détaillaient mes vêtements ; il est vrai, qu’èn revanche, elles me laissaient com- plaisamment satisfaire ma curiosité et soule- ver le voile qui masquait leur visage. Il ÿ a, dans le Sahara, des femmes qui, LES FEMMES ARABES 175 » comme les marabouts, rendent dans lesZaouïas des oracles. On vient de loin leur demander de résoudre des différends et Ton se soumet * * aux jugements qu’elles rendent. Toutes les femmes Touareg savent lire et. écrire ; alors que grâce à nous, civilisateurs, les Mauresques d’Alger croupissent dans la plus grande ignorance . Les femmes qui ont fait le pèlerinage de 1% Mecque, sont pour le reste de leur vie célèbres dans leur tribu. Seulement, après leur mort, elles n’ont, comme toutes les autres musul- manes, droit, dans le Paradis de Mahomet, qu'à une soixante-douzième partie de mari ; on d’autres termes, un homme a, pour lui seul, soixante-douze houris. Comment donc Mahomet fera-t-il, quand il n’y a pas môme une femme pour chaque homme, pour en donner soixante-douze à chaque Mahométan? La multiplication des femmes aura donc lieu comme a eu lieu la multiplication des pains ? Sans doute, puisque d’après le Koran, la femme est uniquement I 176 LES FEMMES ARABES créée pour composer à l’homme un harem éternel et lui procurer des joies et des plaisirs ininterrompus. — A qui, dans l’autre monde, appartiendra la femfne qui a épousé plusieurs hommes ? Le prophète répond que ses maria la tire- ront au sort. t I La cruauté divine envers la femme et l’ha- bitude prise par lec hommes de la laisser hors de la religion, prédisposent peu les Musul- manes à s’occuper de l’au-delà de la vie. k N’attendant pas dans le Ciel de bonheur, la femme arabe le cherche sur la terre. Pour elle, la suprême félicité est de plaire, d’inspi- rer de l’amour ; aussi le Cadi, auquel elle va se plaindre quand ello n’est point satisfaite de son mari, lui donne-t-il droit souvent en disant Je te comprends, car je sais que la religion des femmes, c’est l’amour !» I LES FEMMES ARABES 177 Devineresses >ll ' 1 1 ' 1 i Si les musulmanes ne croient guère à une autre vie et ne sé mettent point en peine de la mériter, elles pensent que les influences occultes peuvent puissamment aider à épuiser dans celle-ci, la coupe des jouissances ; aussi, consultent-elles volontiers les devineresses et font-elles preuve envers elles, d’une vraie crédulité orientale . L’Afrique est le pays béni des magiciennes. Les diseuses de bonne aventure n’attendent pas dans leur appartement ou dans leur maison roulante les clients, elles vont à domicile. Elles s’annoncent elles-mêmes dans les rues d’Alger en criant s Guézano ! Guézano ! je tire la bonne aventure. Ce sont en général d’ancienne .s femmos galantes qui échappent à la misère, en s’attri- buant la prestigieuse puissance de lire dans l’avenir. En entendant crier Guézano J des européen- nes rieuses apparaissent aux balcons et parfois 8» 178 les femmes arabes \ font signe à la sybille de monter chez elles. Celle-ci après nombreuses invocations, exa- mine leurs mains et leur fait des prédictions qüel'e hasard se plait quelquefois ^sanctionner. Les Aissaouas, ces mangeurs de fer rouge et de verre pilé qui épouvantent et stupéfient ' 1 ' les habitués des cafés Maures, des villes du ' _ 1 i, littoral en jonglant avec la vipère à cornes dont la piqûre est foudroyante, sont le plus souvent accompagnés de négresses jeunes et jolies et de vieilles gonzana à la mâchoire édenfée, au nez bourré de tabac qui disent à chacun sa bonne aventure. I Lés prédiseuses d’avenir vont par groupe do trois ou quatre. Des hommes les arrêtent au passage et là, en pleine rue, elles leur anriôn- cent ce qui doit leur arriver. Pauvreté ou fortune, vie ou mort, malheur ou succès en amour I . . . Tout cela débité dans un langage h pittoresque, souligné de force gestes. Chacun de rire, elles, en bonnes filles rient aussi ; etles touchent leur dû et vont gaiement à la recherche de nouveaux clients. F* v LES FEMMES ARABES 179 4 Qu’il y a loin d’elles, à nos sybilles revêches, insultant l’amoureux naïf qui avoue ne pas voir dans le sceau d’eau le portrait de celle qui doit l’aimer t Mais elles sont nombreuses et 1 les clients sont rares ; aussi, les jours de pluie ces sorcières la melhafa et le haïck maculés de boue, poursuivent jusque sous les portes coohères la promeneuse qui s’y met à l’abri, de leurs offres de service. De gré ou de force, elles lui prennent la main. Voyant son effare- ment N’aie pas peur, disent-elles, tu es femme et je suis femme, mets une piécette dans ta main, et je vais te raconter ton passé, ton présent, et ton avenir ». Les sorcières arabes ne font pas seulement profession de prédire ce qui doit arriver A chacun, elles passent pour connaître la propriété d’herbes avec lesquelles elles con- fectionnent des breuvages qui ont la faculté de diminuer ou d’augmenter, à volonté, la géné- ration, de forcer la gaieté, l’amour ou de satisfaire la haine. t Dans le Sahara, c’est A de vieilles mulâ- 180 LES FEMMES ARABES % tresses et aux tolba savants, qui cumulent le rôle d’alchimistes et de magiciens, qu’hommes et femmes vont demander le philtre composé d’herbes spéciales et préparé avec des invoca- tions effrayantes, qu’on mêle aux aliments de celui ou de celle dont on veut se faire aimer. \ Chacun sait que d’un crapaud mâle et d’un serpent femelle du désert, incinérés ensemble, il résulte une poudre qui fait suivre où l’on veut Celui qui en a absorbé une pincée. En Algérie, les prédiseuses d’avenir trans- portent généralement avec elles leurs instru- ments de travail un vase où brûle l’encens, une canne pour tracer les signes cabalistiques et une émeraude qui assure la lucidité. Des négresses guérissent les esprits cha- grins dont la mélancolie a résisté à la salive passée derrière l’oreille, en leur oignant le front avec le sang chaud d’une demi-douzaine de poules blessées à mort. Afin de pouvoir se procurer suffisamment de poules pour ces sacrifices, elles ont appris aux indigènes à pénétrer dans les poulaillers, 181 LES FEMMES ARABES - i ën marchant à quatre pattes, le corps nu, enduit de graisse de hyenne. Les chiens, terrifiés par l’odeur de la hyenne, n’aboient pas et les larrons, à l’aide de fumées de résine, endorment les poules, les mettent dans leurs paniers. Il y a des devineresses qui observent la marche des serpents, d’autres la marche des nuées. Celles-là lisent dans les étoiles, celles- ci interprètent les Sables sonores et déchif- frent ce qui est écrit sur les rochers. Tolède est la capitale des magiciens ; mais c’est au Maroc qu’on trouve surtout les merveilles du mondé magique. A vingt jours de Souss, près d’une montagne qui parle, vivent les plus célèbres sorciers et sorcières du monde ; ils y ont établi une école d’alchi- mie et de nécromancie, qui est fréquentée par de nombreux élèves qui se répandent ensuite dans les tribus africaines, où ils sont toujours les bienvenus. Un devin gagne largement sa vie, chez les Arabes qui protègent leur demeure par la 182 IÆS FEMMES ARABES I marque des cinq doigts et qui pensent se débarrasser de leurs maladies, en les faisant , , , passer dans les tiges d’alfa. On voit fréquem- ment dans le désert des voyageurs descendre de cheval ou de chameau, s’accroupir près 1 J d’une touffe d’alfa, dont ils nouent ensemble les pousses nouvelles, croyant y attacher leurs souffrances. Tout est surnaturel, pour les rêveurs en burnous. Les puits artésiens font leur émer- veillement. Les Français, créateurs des eaux vives, ont, disent-ils, retrouvé la clef des eaux souterraines, cachée par les magiciens ». Ils attribuent aux plantes et aux animaux un pouvoir parfois prestigieux. Ainsi, si l’at- l i touchement du lion a des effets prolifiques, les grands lézards d’un mètre, qu’on trouve dans le Sahara, peuvent, en les frappant de leur queue, rendre la femme stérile et l’homme impuissant. _ Certaines tribus de l’Afrique gardent au fond d’un sanctuaire un tigre orné de fétiches. On lui offre des moutons, des volailles, du Mi , ' ' . LES FEMMES ARABES 183 * ' _ \ i - A maïs, on exécute des danses en son honneur. Ailleurs, c’est le crocodile qui est un animal sacré. Agiter une lame au-deàsus des eaux qu’il habite, est un crime capital. Tout Israël se prosterna pendant cinq cents ans, devant le serpent d’airain. L’ours est une divinité dans le Nord, le jaguar au Brésil, le crapaud dans l’Amérique du Sud, l’araignée dans les îles du Pacifique. Tous les ans, un bourreau égyptien jette, en grande pompe, dans les eaux dévorantes du Nil, une magnifique poupée. Autrefois, c’était une jeune fille vivante qui était lancée religieusement dans le fleuve, afin d’obtenir par ce sacrifice une récolte favorable. Les prédiseurs d’avenir 1 sont, d’après les Arabes, plutôt inspirés par diable que par Dieu; cependant, ils louent Allah, ils crient au miracle, quand ils ont reçu d’eux, sous forme d’amulettes, des petits papiers entière- i t Kamal Mohammed, dans son livre Respect aux droits de la Femme dans l'Islamisme », les appelle mal* très en friponneries. ' T ' I , , H - H 1 ment blancs et qu après avoir été portés' sous 4 _ L la gandoura ou la melhafa , à même la peau, pendant trois jours, ces papiers blancs, tra- vaillés par des compositions savantes, appa- raissent couverts d’écriture. G sainte chimie ! 4 . - De combien de mïràcles n’es-tü pas l'auteur ! > ** ï » Cervelle de jeune fille i , . - i r 1 i - i . 1 1 - , 1 i. En pays arabe, où les filles sont épousées . t presque aussitôt que nées, une vierge est rare. Elle est d’autant plus prestigieuse ses cheveux et ses ongles, déjà teints de henné, sont capables de retenir, suspendu en l’air, le rocher détaché de la montagne, aussi long- temps que celui qui les porte est en danger d’être écrasé par son poids. La possession d’une dent de petite musul- mane, donne à son propriétaire le pouvoir de faire couoher à ses pieds les animaux les plus féroces. ii . i- . . . , . , . - , ...... LES FEMMES ARABES 185 1 . * fr Mais la partie du corps de la jeune Arabe qui possède la suprême vertu, c’est la cervelle ! La cervelle d’une vierge musulmane ne pré- serve pas seulement de tous les maux, ne * guérit pas seulement de toutes les maladies, elle donne à ceux qui ont le rare bonheur de la posséder et qui la portent enfermée dans son étui métallique, sous le turban, la faculté de pénétrer tout ce qui est caché et d’être éclairé dans toutes les sciences. Si Mahomet a été un homme si remarquable, c’est, paraît- il, parce qu’il portait, appliquée sur le crâne, une cervelle de jeune fille. Ces bons Arabes, aident, comme on voit, M. Manouvrier à réha* biliter le cerveau féminin. Pour se procurer la magique cervelle, on n’hésiterait pas à l’arracher de la tête d’une enfant vivante. Mais ce crime est impossible, les petites Arabes, étant une valeur, une mar- chandise de prix, sont étroitement surveillées. Alors, pour avoir des cervelles de vierges, on viole les sépultures. Un cheik vient encore d’informer la justice, que la jeune Sahéli 186 LES FEMMES ARABES ' -i , I Halima bent Amar, inhumée la Veille à Man- souriah, avait été déterrée dans la nuit et que p L sa cervelle avait été extraite de son crân9. ** , - -, , i » * t i " ' ' - L’amour fait talisman + I lli» i il 1 K 1 p ' . ' " . * . 1 ! . 1 Parmi les amulettes des peuples naïfs, il en est de bien dignes d’inspirer le respect aux civilisés telle l’amulette faite en terre pétrie de larmes qu’on porte sans cesse aux lèvres, pendant l’absence des voyageurs. Quand les Arabes partent de chez eux pour une expédition, une guerre, un long voyage, ils ne disent adieu à aucune femme de leur i famille, cela paraît-il, leur porterait malheur. Mais leurs mères, leurs épouses, leurs hiles, accompagnées de parents et d’amis, les sui- vent furtivement, baignant dé larmes la trace de leurs pas. Quand ils montent à cheval et . t . + disparaissent à l’horizon, celles qui les aiment sont courbées sur la route, pour recueillir pré- 4 oieusement la terre qu’ils ont foulée. ^ * 4- f** ’itvt M LES FEMMES AHABES 187 De cette terre mouillée de larmes, ori fait des amulettes que tous ceux qui s’intéressent aux disparus portent sur leur cœur, comme des reliques avec la sainte croyance que ce témoi- gnage d’affection ramènera sains et saufs les voyageurs au logis. Cet amour fait talisman, est bien suggestif. Nous n’avons pas, nous, civilisés, trouvé, pour prouver notre attache- ment, quelque chose d’aussi réellement tou- chant dans sa simplicité . Quand un homme veut se faire aimer d’une femme indifférente, il doit porter sur lui une amulette qui a été écrite par un taleb nu, avec une plume taillée dans le bois du laurier-rose mâle, trempée dans l’encre jaune. Un marabout renommé se fait parfois payer quatre ou cinq douros, pour écrire une amu- lette préservatrice des maladies ou des voleurs. A côté des amuletttos bienfaisantos, il y a des amulettes redoutables. Celles qui con- tiennent des poils de chacal, rendent le cœur lâche ; celles sur lesquelles on a craché trois fois, attirent la mort sur ceux qui les portent. 188 LES FEMMES ARABES Les Français se moquent volontiers des amulettes. Les petits sachets de cuir conte- nant les versets de Koran que l’on place sur le cœur, que l’on suspend au cou ou au bras, ne sont pas cependant plus ridicules que nos scapulaires et nos médailles. Les Caravansérails. — Le Désert. — * Laghouat Les croyances qui bercent les êtres primi- tifs, éveillent une ardente curiosité chez les civilisés qui bâtissent sur les hypothèses. Aus- sitôt débarqués en Algérie, les européens révent de connaître le beau pays mystérieux et magique ; seulement ils voudraient pouvoir le visiter comme ils ont visité la France et d l’Italie, c’est-à-dire commodément . Ils pren- nent le chemin de fer pour aller voir Oran, Constahtine ; d’aucuns poussent une pointe jusqu’à Biskra, toujours en chemin de fer, LES FEMMES ARABES 189 mais quand il s’agit, et pour cause, do quitter ce mode de locomotion usuelle dans les pays civilisés, beaucoup hésitènt et finalement, renoncent à parcourir le petit désert, plutôt que de monter dans les guimbardes antédilu- viennes, où les . entrepreneurs de transports entassent les voyageurs . La diligence est déjà remplie do paniers, ballots, couffins et d’arabes leurs proprié- T taires quand les Européens s’y empilent au point de ne pouvoir faire un mouvement, de ne pouvoir remuer un pied, pendant des heures et des heures. Ce supplice d’être ainsi pressé et forcé à la plùs complète immobilité, rompt le corps et brise les nerfs. Dans les solitudes immenses aux horizons sans fin, au silence effrayant, où l’on ne voit pas voler un oiseau, où l’on ne rencontre ni humains, ni animaux, ni arbres, où l'on a sur la tête l’éblouissant ciel bleu et l’ardent soleil I et sous les yeux le sable ou le roc, on a dis- posé de distance en distance, pour assurer les relais dos chevaux et la subsistance dès voya- 10-0 ÏÆB FEMMES ARABES i- ' ' • , geurs, des auberges du désert appelées cara- vansérails. On ne les aperçoit pas de lqin, tant ils sem- blent prendre soin de se dissimuler. Ils sont formés de quatre bâtiments, parfois 1 1 1 , i ' fortifiés, qui renferment une vaste cour au milieu de laquelle coule une fontaine ombra- gée de verdure .Des murs bas enclosent les bâtiments plus bas encore. Le soir arrivent de tous côtés les diligen- ces remplies de voyageurs, les caravanes et les convoyeurs, les longues files de chameaux chargés de marchandises et de produits pré- cieux, les cavaliers de race et de costumes dif- , i- ' , 1 " - ' _ " j " férents. Les auberges du désert qui logent J - 1 1 toutes les nations, entendent, comme à la tour de Babel, parler toutes les langues. Un vieil indigène, assis à l’entrée du cara- J ^ ' t ; , I vansérail, accueille gracieusement tout le monde, aussi bien les pauvres fellahs, que les riches convoyeurs des régions lointaines. - 1 J _ ' 1 * h . . ' Les détenteurs des caravansérails sont sur- " . ; . . * , " - - _ veillés, inspectés, l’abri et les repa3 qü ils LES FEMMES ARABES 191 ; * fournissent sont taxés, C’est pour cotte raison sans doute qu’ils servent à trente personnes le dîner de trois. Ce ne sont cependant pas leurs approvi- sionnements qui sont coûteux . No us avons vu le cocher de la diligence, acheter pour eux à un berger, après prix débattu, un mouton de son immense troupeau pour un franc cin- quante centimes. Tout ce qui est pris en dehors de la table d’hôte, échappe au tarif, et est par consé- quent, côté un gros prix par ces hôteliers ra- paces ; mais la faim et la soif, sont dans le désert trop violentes, pour pouvoir marchan- der.' V Bien avant d’arriver au Rocher~de-Sel, le r _ , . . 1 . . ' ' sol est saupoudré de matières blanches et étincelantes. Sur les bords des ruisselets, des ruisseaux et des rivières, se trouvé aussi du v • * I , . ► sel. Enfin les yeux sont éblouis par ce spec- tacle féérique, une montagne de sel que le soleil dore, argente, drape des plus riantes couleurs. Le rocher de sel émerveille les voya- 192 FEMMES AHAIIES gours auxquels il apparaît comme un bloc do diamants et de pierres précieuses. Après les cuvettes superposées qui se suc- cèdent, en éveillant chez le voyageur l’idée de lacs, de mers disparus, viennent les mame- lons de poussière rose, lilas, dorée, argentéo, que le vent soulève en tourbillons, en faisant retentir l’air d’une musique dont vos oreilles sont émerveillées. Le phénomène des sables sonores, simule en même temps qu’un bruit de vagues, le son du tambour. On fait des lieues et des lieues sans voir un I homme. On passe une demi-journée sans apercevoir un oiseau. Solitude effrayante, silence lugubre, tel est le petit désert. On le traverse en cuisant le jour et en gelant la nuit. * L’air que l’on respire dan9 ces espaces im- menses, est par exemple absolument salubre et fortifiant. On serait malade ailleurs, si l’on était soumis aux fatigues et aux privations de sommeil et de nourriture qu’on y endure. Là, malgré toutes les souffrances, l’énergie vitale 1 FEMMES AU, VUES 193 9 est augmentée, Comment so fait-il, qu’au me- L decin entreprenant n’ait -pas déjà établi. 'dans le petit désert, un sanatorium pour anémi- ques? La diligènce ayant été dans le précédent voyage attaquée, une petite troupe de gens d’armes nous escorta au mauvais passage, d’un relais à un autre des spahis galopaient à la portière et coupaient de leur brillant uni- forme, la monotonie du paysage et de leur gais lazzis, l’épouvantable silence du désert» L’un de ces spahis une mauresque. Pour mieux dérouter son mari et les arabes partis à sa recherche, il l’avait affublée d’un costume européen ce qui la rendait disgra- cieuse, sans cacher son origine écrite sur sa figure et sur ses mains par le tatouage. Cette mauresque aussi bonne mère qu’infi- dèle épouse, n’avait pas voulu se séparer d’une mignonnette de trois ans qu’elle mangeait de baisers. Tous les voyageurs, cela va sans dire, s’intéressaient aux amoureux. La pauvre humanité sent si bien que dans - 194 LES FEMMES AlUUES cetto triste vio, lu soulo chose bonne est Tamoui*, que son cœur va d’instinct, à ceux qui en souffrent ou qui en jouissent ! Nous oùmcs bientôt â essuyer une vraie fusillade, ce n’étaient point les brigands qui avaient surgi ; mais le mari outragé qui récla- r - - ; 1 - niait son bien. 1 . * , , ' ^ " i . C’est au son do la trompe que la diligence franchit triomphalement la porte de Laghouat, _ ", ^ h ' tout le monde est sur le seuil pour la regarder passer. Quand on l’a vue, on la suit, on se transporte en foule au lieu où elle s’arrête. L’arrivée de cette diligence est un événement, n’apporte-t-elle pas dans ses flancs le cour- rier ! C’est-à, -dire des nouvelles d’Alger et de la métropole ? ' Laghouat est un pays étrange où rien ne ressemble .à ce que l’on a vu ailleurs. Les femmes de Laghouat ont un costume dé coupé théâtrale, qu’il soit fait de brocart ou de h ^ f ' ' p " ^ ’ T i " haillons, toutes, elles portent élégamment le péplum antique. i - ' - i ' J r - i i ' , - - Le matin, les habitants sont réveillés par i EES FEMMES ARABES 1 05 les fifres dos bergers qui conduisent aux champs les immenses troupeaux de chèvres et de moutons de tous les indigènes ; ces bêtes ont suspendue au cou une clochette qui caril- lonne gaiement. „ Puis viennent les turcos h l’uniforme pitto- resque, aux musettes qui dans ces sites sau- vages jouent des airs que l’on n’a jamais entendus. On est surpris de trouver aussi bien, ce poste avancé, cette avant-garde du désert qui ne compte pas habitants. Les rues sont larges, les maisons bien alignées construites en briques rouges sont toutes à arc/ules. Des jardins partout, d’où déborde la verdure, et> si ce n’étaient les carrés d’habitations arabes construites en terre séchée au soleil, sans i fenêtres, sans jour extérieur, on pourrait se croire dans une ville du littoral. La mosquée placée sur une hauteur est joli- ment ornée de faïences vertes. Le lendemain de notre arrivée, on nous donna dans un jardin une branche de cerisier I!i t'EMMKS * chargéo do fruits. C’est que les arbres d’Eu- rope croissent là-bas à l’égal dos palmiers ot que les jardins de légumes et d’arbres fruitiers font à Laghouat une ceinture. ’ En creusant le sol, on ne trouvo ni sable, ni roc, ni pierros; mais l’humus noir à la profondeur do plus d’un mètre; aussi, avec quelle vigueur tout croît, légumes, Heurs, fruits. Il est vrai que dans ce pays brûlant, l’humidité est soigneusement entretenue au- tour des plantes. Les arrosements so font administrativement, à jour et heure fixe, par un ruisseau intelligemment détourné de la Un jour, je vis un arabe grimpé sur un palmier de notre jardin qui chantait à tue-tete. Intriguée je m'informe. On me répond que le chanteur est en train de féconder les pal- \ miers femelles en semant sur leur tête en fleur du pollen de palmiers mâles. L’acte accompli on donne une pièce de monnaie à l’opérateur. L’exubérance de vie qui se manifeste dans l’oasis de Laghouat, traduit parfois désa- LES FEMMES ARABES gréablement pour los habitants. Non soule- ment les plantos croissent et se multiplient rapidement, mais aussi les inscctos, mais aussi los reptiles* En se levant le matin, il n’est pas rare que l’on sente en mettant ses pantoufles, un obs- tacle froid et mou qui remuo sous le pied. C’est. un cran; Les souris bâtissent des nids dans le som- mier de votre lit, ce qui ne trouble pas peu le sommeil. Le soir quand vous lisez votre jour- nal elles viennent par couple sur votre épaulé, vous regardant curieusement on agitant la queue. Quant aux serpents, ils sont si nombreux, qu’ils pénétrent chez vous sans façon, entrant par la fenêtre quand la porte est fermée. Je ne parle que pour mémoire des poux que l’on trouve, en dépit de la propreté la plus méticuleuse, journellement dans ses vêtements ou dans son lit. Malgré ces petits désagréments, Laghouat. impose son souvenir, tin rêve de la- revoir 4 1U8 F KM MES AltAIlKS quand on l’a déjà vue. Y sera-t-on autant attiré, quand on pourra, grâce au chemin do for, plus facilement la visiter? Oui, car on voudra regarder de nouveau los étoiles qui sont à Laghouat lumineuses comme des soleils et aspirer la brise salubre du largo de la mer de sable, autrement pure et tonifiante que celle des océans. Les Sauterelles i La radieuse Algérie recèle, avec des poux et des serpents, les sauterelles dévastatrices. Quand, par les chaudes journées de juillet, les Parisiens qui s’amusent sur les pelouses du Bois-do- Boulogne, à saisir au vol les jolies sauterelles vertes ou grises qui animent la nature et se fondent dans son harmonie,, songént-ils, qu’à une journée de France, des sauterelles, plus grosses, autrement cos- tumée^ que celles qu’ils ont sous les yeux, sont i;n fléau que l’on combat, une calamité contre laquelle se porte, par instant, tout l’effort algérien? Ces sauterelles qui habitent le désert agissent, quand le famine les pousse, exactement comme les peuples affamés qui, sous prétexte de guerre, vont se refaire chez leurs voisins ; elles se forment en myriades de légions qui s’abattent sur l’Algérie luxu- riante et dévorent toute végétation. Cependant, ce n’est encore rien; ces sauterelles si nombreuses, qu’elles deviennent des nuages qui obstruent la lumière du soleil d’Afrique, qui arrêtent voitures et trains, dans leur marche, pondent là ou elles s’arrê- tent chacune de 80 à ioo œufs qui, une fois éclos, 4 200 UïS FEMMES AUAIHSS ' ' Y - i . i sont ces criquets voraces qui nettoient mieux le sol que ne le ferait l'incendie ; qui, lorsque l'herbe, et la feuille manquent, mangent le bois, qui, lorsque le bois manque, mangent la pierre ! » , Chacun,' naturellement, chasse ces destructrices du mieux qu'il peut. Lors d'une des dernières inva- sions, un maire requis Un grand nombre d'Arabes pour détruire les criquets sur ses terres de Belkacem ; comme il ne les payait pas, les Arabes travaillèrent trois jours, puis ils refusèrent de laisser manger plus longtemps leurs récoltes, pour passer leur temps à - t ’ I , J , ' ' . ' ' t protéger gratuitement celle du maire. Le magistrat municipal leur fit dresser procès-ver- bal et le juge de paix de Dellys en condamna pour ce fait soixante-douze à cinq jours de prison et quinze francs d’amende. ^ j * J - ; Le gouverneur auquel on en appela de cette injus- tice, ne voulut pas faire casser le jugement qui con- sacre la domesticité gratuite et obligatoire, des Ara- bes envers l’autorité algérienne, ► - , ^ , ; Les sauterelles ne redoutent réellement que les i. cigognes qui s’alignent en bataille pour démolir à coups de bec le mur vivant qu’elles forment en volant. Les terribles acridiens que l’on combat par le bruit, la fumée et les toiles étendues appareils cyprio- tes^ ont prouvé qu’ils se riaient dé ces obstacles en LKS FKMMKS A11A1JKS venant s’abattre en plein Alger, Quelques compa- gnies arrivèrent d’abord en éclaireuses ce sont les mâles qui marchent les premiers, puis ce ne furent plus des compagnies de sauterelles qui se montrè- rent. mais le tourbillonnement incessant d’une armée de scarabées d’or étincelant sous le soleil, dans le * ciel bleu, ressemblant — couleur à part — au tour- billonnement des flocons de neige, par leur nombre et leur rapidité. . ' Dans leur vol vertigineux, ces flocons d’or vivants sont superposés ; les uns touchent aux nues ; les autres rasent la terre. Les sauterelles laissent en pas- sant tomber les preuves de leur digestion ; terrasses et balcons sont, après chaque vol, maculés. Hiles- h mêmes ne dédaignent pas de s’abattre sur les fleurs et la verdure; elles tombent nombreuses par les cheminées. Cette invasion des sauterelles qui fait l'amusement des citadins d’Alger, le désespoir des colons et des indigènes et est pour tout le monde la famine en perspective, offre un spectacle curieux ; on oublie le boire et le manger pour regarder les vols ; enfants et grandes personnes saisissent au passage ces bes- tioles, on se les renvoie en riant; on dirait de cette calamité une fête. On fait des chapelets de sauterelles, on en met sous globe ; chacun est jaloux d’essayer dans un ü 202 t,KS miMES AIUUES ' ... ' fc . 1 J bocal sa petite expérience, pour la ponte des pèlerins et l’éclosion des criquets* J’en ai enfermé comme tout le monde ; ce que voyant, notre Arabe me , demande Tu veux en manger ? » Je n’ai pas r " I - . . — * tant nos préjugés sont grands pour tout ce qui touche a la nourriture — osé en goûter. On assure . - que leurs cuisses ont un vague goût d’écrevisses et un chimiste, qui les a analysées, certifie qu’elles sont onze fois plus nourrissantes que le bœuf. Dans le sud de l’Afrique, ces insectes salés, séchés, sont pour beaucoup de tribus la base de l'alimenta- tion; certaines les réduisent eu poudre et en font du pain. Les nomades les mangent aussi bien crues que cuites. C’est pour eux la manne tombée du ciel , 1 - " i i + - Mahomet a autorisé dans le Koran l’usage des sauterelles ; malgré cela, je crois que peu d’habitants du Nord africain s’aviseront de s’en nourrir ; ce ferait peut-être cependant prudent d’en faire des conserves t qu’on mangerait* durant la disette, quand les plaines fertiles de l’Algérie se seraient transformées en une immense mer grouillante et jaune. SansMnterruption, les bataillons ailés succèdent 'i r - i " ' . ' ' - , aux bataillons, forment des nuées immenses qui * " . L montent du Sud au Nord, empoisonnant des cada- vres de leurs traînards les citernes et les rivières. C’est en présence de cette calamité, qu’on peut* se demander pourquoi les hommes qui ne savent i ,i i- "" " * - - ' . H ' r . - \ ' i . ' ' - ' . ; - . • . j - -h m * k - , l , . t _ ^ . . , _ „ . _ . , . 1P Fl „ „ „ * lp ,; , ~ ^ , r , „ . , ^ „ . + . ^ IÆS FEMMES ARAHES 203 _ 1 " enrayer ni la ruine, ni la mort sont seuls au gouver- nail? Si les femmes y avaient leurs places, est-on t certain qu’elles Sauraient pas — avec leur pré- voyance et leur intuition — trouvé le moyen de paralyser l’adtion des sauterelles? Des malheureux, hommes, femmes, enfants, ramas- sent les sauterelles qui sont achetés un franc le sac de vingt-sept kilogs par la municipalité algérienne. Au mol appel fait pour combattre le fléau, la population ne répond pas en nombre, alors qu’il faudrait que contre cette monstrueuse invasion, l'Al- gérie tout entière se rue avec entrain. Sur le crédit ouvert pour organiser les secours et la défense, les habiles et les protégés obtiennent de gros dédommagements ; mais les tout petits colons ? 1 1 . ", mais les indigènes ? Qui pense à eux ? Seront-ils donc toujours comme en 1867, condamnés à mourir de faim et à empoisonner l'air de leurs cadavres, laissés sans sépulture dans leurs champs dévastés ? . , - 1 , 1 1 Il ne faut pas oublier qu’en prenant possession de l’Afrique, les Français ont assumé en même temps que le pouvoir, la responsabilité des êtres et des choses. Ils ont pris charge de corps en même temps que charge de terre. L’Arabe attend des occupants français, —- qui n’ont malgré leur science et leur civilisation, pu prévoir et prévenir mieux que lui, l’invasion des sauterelles — H \ 204 LES l'EMMES ARAHËS 1 - - - 1 I - . „ " " * " - " - la possibilité de subsister quand elles ont dévoré ses* récoltes. , F Tout le monde est d’accord pour vouloir peupler noire vaste territoire africain, et chacun convient que cela n’est' pas déjà si facile. Eh bien! commençons . - H 1 _ " 1 _ * . - donc par empêcher de mourir de faim les Arabes qui ^ - \ - ' - habitent ce territoire. ^ . „ " . - ' , 1 > Notre sollicitude envers eux peut seule sauve- garder le résultat des efforts humains dans l’Afrique Française. • k . i 1 , . , _ . • • •• . . • • - . f . . Ma Gazelle Yzette L . _ .... . . . - - t * _ - . ~ y . , ,, 1 _ ... . .. , i - L . * ’- - - ’ - • _ ' - { p 1 _ . _ - . - . . , ' ' , -i , . t i i " . r . î ^ Quand on s’avance vers le sud de l’Afrique, bal- lotté par une de ces diligences primitives dans des chemins seulement tracés, on rencontre souvent des . H r gazelles par troupes de sept on huit, En Içs voyant s’enfuir, sans effleurer la terre, comme des oiseaux, les voyageurs les plus blasés, poussent un cri d’ad- miration, et, si fugitive qu’ait été leur apparition, chacun^ pris à leur irrésistible charme, caresse le désir d’en posséder, d’en ramener k Alger, où elles vivent juste assez de temps pour être adorées et laisser inconsolables leurs parents d’adoption. C’est sans doute pour cela qu’on les a nommées bêtes à chagrin. » ' 1 LES FEMMES AIIÀUES 205 j- t h 4 Cependant, n’est-ce pas pour les gazelles que l’on a créé, au quatrième étage de tant de maisons d’Al- ger, ces terrasses, vrais jardinets suspendus, dont les tonnelles embaument le chèvre-feuille? Mais que sont quelques mètres carrés pour des êtres qui n’ont pas trop pour bondir de l'immensité du désert ? Ceux qui les y séquestrent subissent bientôt le châ- 1 timent de leur crime, en les voyant h l’apogée de la grâce, de la gentillesse, de la familiarité, mourir ! Captivés par ces séductrices du désert, nous avons pendant un séjour dans le sud Oranais, élevé trois gazelles Mina % que sa haute taille nous a forcé de confier à des amis, AU et Y%ettc y couple ravissant que nous avons amené à Alger, pour de lâ le trans- porter en France. Notre petite gazelle mâle baptisée Ali qui souriait en montrant ses dents avait de suite été familière et caressante. Ali se dressait droit sur ses pieds de derrière en appuyant ses pieds de devant à ma ceinture, et il ar- ticulait des sons semblables au zézaiement d’un enfant ; ce qui faisait dire que j'avais une gazelle qui partait. Yzette était, comme beauté et intelligence, la per- fection de sa race. Quand on me l’apporta, toute petite, son poil était une soie, ses jambes des allu- mettes ; avec cela des yeux immenses, rayonnants 1 Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau. Emerveillée, LES FEMMES AIlABES m je la pris dans mes bras, d’où elle s'échappa ou plu- tôt s’envola comme un oiseau. Mon admiration pour ce petit bijou du désert me poussait sans cesse à l’enlever de terre, pour la presser sur ma poitrine et la couvrir de baisers. Chaque fois elle s’échappait avec la même impétuosité, se blessant ses fines jambes, me faisant des noirs et déchirant ma robe de haut en bas. C’était Yzette qui tétait la plus grande partie du lait de la chèvre blanche qui servait aussi de nour- rice à Ali et à Mina. Lorsque nous emmenions nos gabelles brouter les fleurs — • fleurs de nos jardins de France, qui foison- nent i\ l’état sauvage sur les plateaux algériens — je tenais le ruban attaché au collier d’Yzette et, en même temps que sa bouche, ma main cueillait pour les lui offrir, ses plantes préférées. On ne peut dépeindre la nervosité de ce petit être électrique Dès qu’elle apercevait un animal ou une silhouette humaine, elle courait affolée. Avec la force prodigieuse emmagasinée dans son corps minuscule, elle Wentraînait à la .maison, où elle arrivait essouf- flée, baignée de sueur et sa petite langue grise hors de la bouche. Il est bien difficile, de transporter les gazelles d’un pays è un autre, sans les blesser. Pour les ramener à Alger, nous avions mis^Yzette et Ali dans un couffin *' - I-KS FEMMES A11AHE8 , S?07 ' ' " "" 1 " T " 1 P ' " - J ' * au fond rembourré, au-dessus recouvert d’un voile qui protégeait leurs jolies têtes. Pendant le voyage, nous négligions de manger aux r relais des diligences, nous oubliions aux gares l’enre- gistrement de nos bagages, tant nous étions occupés d’elles ! A Rejizane, malgré nos supplications, on les avait mises avec les marchandises ; alors, à chaque arrêt ée quelques minutes, je me précipitais dans - ' ' ' i ► . leur wagon, je m'agenouillais devant le couffin qui les contenait et je leur égrenais des raisins dans la bouche. ' * ' ' A 4 I . ï , " ^ \ ' - En arrivant à Alger, Yzette et Ali fatigués par trois jours d’immobilité, restèrent vingt-quatre heures sans * vouloir manger. Nous avons pu, mais avec beaucoup de peine, ' i . ' " les garder h l'hôtel dans un salon attenant h notre chambre. *• % Ces mignonnes, pleines de vigueur, n’étaient pas toujours sages. Un jour elles eurent pour voisin un curé celui-ci entendit la nuit leurs trépignements, leurs plaintes, leurs cris et en fut effrayé. 11 descen- dit au bureau et dit à là propriétaire p j — t ,A. - LES FEMMES ARABES 217 fils. » Et voilà maintenant que, loque humaine usée à lui faire un rempart de sa poitrine, la France le rejetait !... La France ! Non t ce n’était pas possible ! C’étaitle colonel seulement qui avait crié -, !" - -, h . ' ' - r . i r f _ ' ' “ . . " ' > 1 ; ' L , L _ ' a , . - , ' , ' ' 1 . ' , t 1 ' \ _ - _ . ' , r - - ' ' ' i ' " 7 j . i - - r r - " " " V - -, . s 1 * - - - - - ^ ^ - - , , i LKS FEMMES ARABES t Les Beni-Gharabas 4 La tribu des Beni-Gharabas, renommée par sa large hospitalité et son esprit d’indépendance, tenait, avant la disette qui affame les Arabes de l’Algérie, on peut dire tente ouverte ; elle se ruinait en diffa repas * i d’honneur pendant qu’elle retirait du sol, presque sans culture, le blé, l’orge, le maïs, le tabac, les fèves et les olives. Mais successivement deux récoltes ont manqué, les silos greniers souterrains sont vides, et, par pur hasard certainement, les amendes pieu- vent depuis qu’elle ne peut plus rôtir des moutons entiers et préparer du kouskous à la poule pour les autorités. A tour de rôle, ses chameaux, ses chevaux, son •bétail, ses troupeaux de moutons et de chèvres ont pris le chemin du marché. Malheureusement, les prix sont avilis par la surabondance des arrivées ; tout se vend pour rien, et puis il se trouva — le jour où l’on conduisit boeufs et vaches au marché — que l’administrateur du centre dans lequel la tribu des Beni-Gharabas est englobée eut justement besoin de deux vaches laitières ; il choisit les deux plus bel-, les du troupeau et en les marchandant égrena, par habitude, le chapelet d’amendes qu’il avait en pour la tribu. KKMMKB AUAHKS Comment vendre ses vaches à un particulier qui tient le sort des soixante-dix tentes du douar entre ses mains ! On est trop heureux de faire pour l’apai- ser un sacrifice, j — Tiens, M, l'administrateur, prends ces vaches! fais-les emmener! Pour les autres, c’est 180 francs * pièce ; pour toi, c'est rien du tout. » L’administrateur indigné éleva la voix. — Pouilleux, s’écria-t-il, est-ce que je veux de tes vaches pour rien? Ça crève de faim et encore ça parle de faire des cadeaux ! Avec autorité, il glissa une pièce de cent sous dans la main du vendeur, et il s’en alla au Cercle raconter aux autres fonctionnaires que les Beni-Gharabas avaient bien eu l’audace de vouloir lui donner les deux vaches qu’il avait achetées. La vente des troupeaux permit de ravitailler la tribu ; pourtant, les embarras, la gêne reparurent bientôt. On porta au marché les volailles poules, dindons, pintades, qui vivaient librement dans le douar et l’animaient de leurs chants et de leur gloussements ; h seulement, la fatalité voulut que ce jour-ïà trois ou quatre fonctionnaires renouvelassent leur poulailler. Ils étaient, disaient-ils, venus acheter à eux de pré- férence, et ils s’appliquaient à bien leur montrer LES FEMMES AIWBKS m l’épée de Damoclès suspendue au-dessus dé leur tête. Dans l'état d’embarras où se trouvait la tribu, il eût été maladroit de les faire payer, Il fallait ména- ger l’interprète, un juif qui avait prêté, à cent trente pour cent par mois, il est vrai, de l’argent. C’eût été une faute de. ne rien offrir à monsieur l’huissier, qui pouvait de suite tout saisir. Quant au garde champêtre, qui cumulait aussi l’office de geô- lier, il dressait beaucoup de procès-verbeaux contre ceux qui n’étaient pas ses amis ; et puis, les Béni- Gharabas avaient toujours quelques-uns des leurs en prison. On l’pctroie si facilement, cette prison, en vertu du code de l’indigénat et même du bon plaisir, que les Arabes qui la subissent ne s’en émeuvent pas ; seulement il ne faut pas être mal avec le geôlier qui, par distraction, oublie parfois de distribuer l’eau et le morceau de pain. ' Les Beni-Gharabas délégués à la vente de la basse- cour du douar Yaya ben Yaya, Abdelkader, Larbi, Ali ben Belkaseem, se consultèrent du regard et se comprirent ; bien qu’ils comptassent sur le produit de leurs volailles pour emporter de l’orge et du blé, ils partagèrent, presque complètement, poules, dindons, pintades entre les fonctionnaires venus acheter sépa- rément et comme en se cachant mutuellement, Leurs domestiques eurent bras et mains chargés ; en outre, s 224 FEMMES AHÀHES f , - . ' un immense collier de couples de ces volatiles leur descendait des reins aux genoux. , ' . _ . ' ' . * ’ r Ges vigoureux garçons, qui ployaient sous le poids, paraissaient trouver comme leurs maîtres tout natu- rel le dépouillement des Beni-Gharabas à leur profit. Cependant, il faut dire que le greffier-notaire, un courtaud épais qui gagne de l’argent gros comme lui, " + 1 1 se pourlécha les babines en voyant les dindes si bien S point et eut un élan de cœur î Allons, ben Yaya dit-il allons, je veux bien accepter, pour te faire plaisir ; mais dis chez vous ’ - p - , ' ' - " que, quand tu nous inviteras pour une Ma- dame emportera du sucre d’orge pour les bébés du douar ! » •' Pour pouvoir subsister, les Beni-Gharabas vendi- * - . •• 1 j * rent tout et n’eurent bientôt plus aue leurs tentes. rent tout et n eurent bientôt plus que leurs tentes. i " - ’ - 1 p - 1 " ► ' - Ils vendirent leurs tapis vieux et neufs, ils vendirent i j - l * * " leurs plats de bois et de métal, leurs plateaux d’ar- r " , 4 , 1 gent. Ils vendirent leurs chiens-loups, ces sentinelles vigilantes qui flairent l’animal ou l’homme à deux kilomètres, et déchirent de leurs crocs le maraudeur ou l’imprudent qui ose s’avancer, Enfin, à bout de privations et d’expédients, ils cédèrent à un maqui- - - J J 1 j 1 1 1 ' _ gnon contre très peu d’espèces sonnantes leurs 1 , ? - „ ' superbes chevaux, ces amis toujours sellés qui lès attendent à la porte de la tente. Ce sacrifice suprême ne les préserva que pour un i V* LKS F!', MM', S AllAHHS 225 i * J k- temps très court de la famine ; car, si grande que fût leu sobriété, les Béni Gharabas étaient plus de quinze cents bouche à nourrir î ê . Il n'y eut bientôt plus rien sous la tente, ni argent, ni provision, et rien dans l'immense pleine aride où est campé le douar. Depuis longtemps, aussi loin que Ton a pu marcher, on a cueilli, au point d’ex- tirper la racine, les asperges sauvages dont se délec- * tent l’hiver les Français d’Algérie ; depuis longtemps, on a arraché jusqu’aux plants des chardons, que l’on mange en guise d’artichauts et qui en ont le goût plus fin. On déserte par bandes le douar silencieux sur loquel plane la mort pour aller à la ville; oh se répand dans les sentiers qui conduisent aux villages environnants, Ceux qui restent avec les enfants mou- rants trompent leur faim en buvant de l’eau, Mais ce remplissage factice n’empêche pas l’estomac de se tordre et de hurler, * Les moins affaiblis des restants sondent aux alen- tours le sable de leur matrâque. Celui qui a soup- çonné une racine se jette à plat ventre sur la terre dorée et nue, Ses doigts décharnés ne lui semblent bientôt plus porter ce qu’il trouve, assez rapidement à sa bouche ; alors, comme l’animal dont Mahomet a interdit la consommation, il enfonce fébrilement le* h 226 FEMMES AltAMES I i . . t son groin dans le sol, ses dents affamées fourragent la terre et dévorent les racines avidement. T Tout à' coup, l’un de ces humains rongeurs, Yaya, dont deux des fils avaient expiré de faim le matin, se redresse les yeux hagards, la’ bouche grande ouverte ; il se renverse en arrière en des convulsions p ' 1 l horribles, il est mort ! Son corps nourrira les chacals ; mais ses femmes, mais ses enfants encore vivants? a Sa troisième et toute jeune épouse, Réïra, allaite un beau bébé de sept mois nommé Ali. Je dis allaite ! Hélas ! les mères affamées n’ont pas de lait ! Depuis i- ^ t , la veille, Réïra, avec le mépris de la souffrance qui F " V distingue sa race, Réïra perce d’une aiguille le bout * ’ t de ses seins, et l’enfant suce les gouttes de sang ! Cependant, malgré l’horrible torture qu’elle s’impose, il va s’engourdir comme ses frères et son père ; cette crainte fait surgir en elle une pensée lumineuse,., ^ Non, dit-elle, Ali ben Yaya ! non, tu ne mourras pas !... ; . . 1 ' , - - Elle va le vendre, s’il le faut, pour le sauver ! Au marché, à la ville, elle trouvera ceux qui ont acheté les agneaux et les cabris du douar ; il lui achèteront son petit si joli et lui donneront à manger. i Avec une énergie sauvage, son enfant, toujours silencieux, juché sur la croupe, elle part. A chaque pas, l’eau quelle a absorbé avec excès pour se soute- - * i - t , ' - \ - ' * , * fr - - N LES FEMMES ARA H ES 227 nir pendant la route découle d'elle comme d'une éponge pressée... Elle a trop compté sur ses forces.*, domine elle se sent le cœur retourné ! Heureuse- ment, elle rencontre bientôt deux coreligionnaires, montées à mulet, qui la recueillent. On descend h mi-côte, dans le repli de terrain oit se tient le marché animé par le bêlement des mou- tons et des chèvres, les interpellations des vendeurs et des acheteurs, les à-savoir que font personnelle- ment ceux qui ont perdu une bourse ou une bête. En arrivant, chacun plante un pieu en terre et y attache son cheval ou son mulet. On frôle, on bous- cule ces animaux au passage; ils n'en restent pas moins' calmes et inoffensifs. i Réïra,. accroupie, les peaux de sa poitrine dans la bouche de son bébé, s’appuie à la tente d’un mar- chand de nouveautés. Oh 1 elle ne voit plus les robes de tulle aux transparents multicolores, les ceintures de brocart, les babouches finement brodées * * qu’elle recèle. Tout tourne autour d'elle, comme quand elle a essayé un jour de danser la valse fran- çaise. Se tiendra-t-elle seulement debout? Le sol vacille sous ses pieds. Mais... le petit Ali qui ne ferme même plus les lèvres sur le sein flasque qu'il a dans la bouche... Elle titube en marchant; un fonctionnaire qu’elle frôle la repousse brutalement de sa canne et en la 228 LES FEMMES A1IAMES X voyant tomber s’écrie Sale mouquière ! Elle est saoule d’absinthe !... » { i Réïra n entend pas, la peau qui est son sein est sortfe de la bouche ouverte de son fil$> ! Va-t-elle le laisser mourir ?... En titubant toujours, elle arrive à la ville, une \ route sur les deux côtés de laquelle s’alignent quel- ques maisons ; elle s’y traîne, offrant à tous Ali expi- rant Joli petit, gémit-elle,,, achète,,, faim,,, achète joli petit.., manger,., Joli petit Ali.,, achète... On s’attroupe autour d’elle. L’administrateur, le même qui a acheté cent sous les deux plus jolies vaches du douar de Réïra, survient criant, menaçant Quoi ! c’est cette pouilleuse qui suscite ce désor- dre ?... Ramassez-moi ça !... » commande-t-il au garde- champêtre qui cumule l’office de geôlier. Réïra, épuisée par son suprême effort maternel, s’affaisse, son enfant s’échappe de ses bras, tombe sur la chaussée. En le ramassant, une femme à la poitrine, opulente s’écrie Quel beau petit bicot! » Elle lui fourre la tête dans son corsage, il est sauvé ! On porte Réïra, évanouie, à la prison ; des gamins et des badauds suivent en gueulant » Eh I l’ivro- gnesse 1... l’ivrognesse !... La cruauté humaine est de tous les pays. LES FEMMES AlUIiES 220 * \ ' ' ' ' ' ' ' - ' - ' . 1 ' - - ' 1 " On enferme la jeune mère dans un cabanon, on la ï - , couche sur la planche qui sert de lit, et*.» on l’abanv donne I *1 L. ' - - ' , P ► Le lendemain, elle ne remue toujours pas. Cepen- dant, elle devrait avoir digéré son absinthe , 1 h ' t . - - J A la fin, le geôlier s’alarme. Le médecin est appelé on lui raconte que la prisonhière a été arrêtée pour ivresse ; il l’examine attentivement, puis, la voix - * > __ , ' - J tremblante d’indignation î Triples brutes ! s’écrie- t-il, cette femme es't morte de faim !... » — - — — ' La Fantasia t 1 p _ ' t , . . L _ ^ * . - - - . v i 1 - Dans une commune mixte de la province d’Alger, où déjà notre gai drapeau flotte à quelques fenêtres, . 1 . 1 1 . ' , on enguirlande les rues de branches de palmiers, on dresse un arc de triomphe en lauriers-roses. Euro- 1 " 1 - P J , 1 _ s péens et Arabes luttent d’émulation pour donner au chef- lieu du centre un aspect enchanteur. C’est que , ç * - / celui que l’on attend peut à son gré ruiner ou faire prospérer le pays. j ... Les administrateurs de la contrée n’ont garde + 1 1 d’oublier de se montrer empressés auprès de qui dispense les faveurs et l’avancement. Ils sont venus escortés de leur personnel et de leur famille, quand 230 LRS FEMMES ARABES ils ont pu obtenir les chevaux réquisitionnés pour la transporter. Seulement, les Arabes sont fous de briller dans les fantasias ; au lieu de prêter leur cheval pour porter à la fête les administratrices et leur nièhée, beaucoup ont préféré l'enfourcher pour s'y rendre eux-mêmes. Résultat pour eux cinq jours de prison et quinze francs d’amende. Mais la joie de se réunir aux goums, d’aller en bottes rouges sous le drapeau vert déployé se joindre aux cavaliers qui s’échelonnent dans la plaine, de voir les grands marabouts, les grands nobles, vaut bien la peine que l'on risque quelque chose. Les grands de tous les pays ont une manière parti- culière de se distinguer du commun des mortels. Les nobles arabes venus l\ la fantasia sont, eux, déco- rés d'une façon aussi incongrue qu’originale ils sont décorés.,, de fiente I... Oui... de fiente de faucon I Ils ont sur leur burnous les traces des excréments de l’oiseau chasseur ; c’est, dans le désert, une mar- que de gentilhommerie, Cela vaut bien le bout de • 4 ruban ou la ferblanterie dont — pour se faire remar- quer — se marquent les Européens Le gouverneur général de l’Algérie, en l’honneur duquel se font tous ces préparatifs, revient du Sud. Il ramène des wagons de choses rares pii a reçu des Mouadhin, en signe de soumission des masses de LES FEMMES A1UHES 231 * cadeaux ; mais il ne revient ni sur le cheval noir superbe ni sur le beau méhari blanc que les indigè- nes du Sud lui ont donné, il revient de Biskra en train express ; et, comme un dieu qui se fait précéder d'un soleil, un roi d'une armée, il se fait précéder d'une machine folle qui court en éclaireuse devant le train . gouvernemental. Les télégrammes. signalant l'approche du gouver- neur se succèdent, Le voilà ! Dès qu'il paraît, les clairons sonnent, les tambours battent aux champs, les chevaux qui, impatients, se cabraient, s'élancent rapides ; ils reviennent sur leurs pas en courant si vite qu'on les croit emportés par le vent, Les cavaliers qui les montent se lèvent droits sur leurs selles, poussent de grands cris et déchar- gent en l'air leurs fusils. Enivrés par la poudre qu'ils I ont fait parler », ils repartent, animés par une fureur diabolique, Ces hommes, qui semblent ne fyire qu'un avec leurs chevaux, leur communiquent leur fièvre d’en- thousiasme, et bientôt les spectateurs, eux-mêmes électrisés, les acclament et partagent leur délire. Tous les chevaux qui participaient à la fantasia étaient beaux ; leur tête fine, leurs formes élégantes excitaient l'admiration de la foule. Mais parmi eux il y en avait un à la robe d'ébène, à la ftère encolure, qui attirait tous les regards. C'était la jument de 232 UC S FEMMES ARABES Lagdarbcn-Djali, de la tribu des Oulad-Mokran, baptisée Rihana vite comme le vent. Car les chevaux, là bas, traités en personnes humaines, ont des noms, et les Arabes prennent certainement plus de soins à faire l’éducation d’un cheval que les Européens à faire celle d’un homme ; aussi parviennent-ils à développer en lui plus que de l’instinct, de l’intelligence. C’est ainsi qu’ils obtiennent du cheval qui vient de renverser son cavalier un arrêt immédiat. Le noble animal demeure comme un chien fidèle, près du cavalier blessé ou mort. L Rihana ne faisait pas seulement la joie de son pro- priétaire, elle était la gloire de sa tribu. Elle gagnait le prix aux courses, elle était acclamée dans les fan- tasias, elle savait se mettre à genoux et se lever toute droite sans inquiéter son maître. L’administrateur de M... guignait ce beau cheval. La vue de celui que ramenait le gouverneur aiguisa son désir de le posséder. Enfin, n’y tenant plus, il s’approcha de son propriétaire — Ladgar, dit il, combien veux-tu de ce cheval de sultan ? — Il n'est pas à vendre, répondit Ladgar. — Je sais que tu es à ton aise ; mais, voyons, pour me faire plaisir, estime-le un gros prix et cède-le- moi. I LES FEMMES ARABES 233 — Mon plaisir vaut le tien, ça me fait plaisir à moi de le garder. L'administrateur se mordit les lèvres. La fête ter- minée, le gouverneur partit, il songeait encore au cheval. Il alla conter sa déconvenue au vieux Choya, qui lui servait d'intermédiaire pour prêter de l'argent à cent vingt pour cent. Chaya lui remplit le cœur d'espoir — Cela tombe à merveille, dit-il ; Bouziane, voisin de Ladgar, me doit, je vais l'envoyer saisir. — Mais... quel rapport, fit le fonctionnaire? , — Je m’entends ; je dirai à l’huissier deux mots, il trouvera moyen. d’avoir la jument. L’huissier n’eut guère à prendre dans le misérable gourbi de Botiziane. — Ce n'est pas suffisant ici; voyons là, fit-il en enjambant la haie de clôture du voisin, et, ayant aperçu Rihana près de la demeure de Lagdar, il mar- cha droit à elle et la saisit. Aux protestations indignées de celui-ci, affirmant ne rien devoir à personne, l’huissier cria pour toute réponse Revendique 1 » Il demanda, en effet, à la justice de lui prêter main- forte pour recouvrer son bien. Malgré les nombreux témoins jurant que Rihana était née chez Lagdar, malgré les quittances d’impôt établissant sa qualité de propriétaire du chevat, le tribunal, s’appuyant sur 234 LES FEMMES ARABES des subtilités juridiques, le débouta de sa demande, le condamna aux dépens et valida la saisie pratiquée. Rihana, mise en vente, fut achetée pour le compte de l'administrateur, qui l’enfourcha sans pudeur dès qu’il en fut devenu possesseur et toisa dorénavant avec insolence Lagdar, navré qu’on lui eût subtilisé sa bete. Quand. celui-ci passait à portée de sa voix il lui crait Espèce de gueux, tu as refusé de me céder ta jument et, quinze jours après, tu l’as fait vendre par autorité de justice I Je te revaudrai cela I » L’enlèvement de Rihana désola particulièrement Nedjma, la femme préférée de Lagdar. Nedjma né mangeait pas un gâteau de miel, pas une poignée de dattes, pas une bouchée rissolée de mouton rôti en plein air, sans en donner sa part à • * Rihana, et celle-ci paraissait répondre h cette sympa- thie et hennissait de plaisir en voyant sa belle maî- tresse, Un jour que l'administrateur, en tournée dans le douar des Oulad Mokran, l’avait laissée à la garde de son chaouch, elle vint d’instinct i\ la porte de Lagdar. Nedjma crut naïvement que Rihana leur était rendue'. Joyeuse, riant et pteurant i\ la fois, sautant et dansant, elle courut h elle, caressa son poitrail, prit sa tète dans ses mains mignonnes et, soulevant son liaïck, elle l’embrassa longuement. Entendant des pas, elle abaissa vivement son voile LES FEMMES ARABES 235 et se sauva éperdile. Mais l'administrateur, revenu précipitament, avait aperçu Nedjma et, moins peut- être que sa beauté, son exubérance de vie et de passion avait éveillé en lui un de ces sentiments fous i - 1 qui ne se raisonnent ,ni ne se vainquent. Il ne pouvait détacher sa pensée d’elle. Le jour, il cherchait h la voir ; la nuit, il la voyait en rêve. Sa passion s'irrita au point que, ne pouvant plus la dis- simuler, il fit du juif Chaya le confident de son tour- ment. Diable î s’écria celui-ci, il n'est pas aussi facile de s'approprier une favorite qu'une jument I » Seule- ment, c'était une canaille que n'épouvantait pas le crime, et, un jour, il dit à l'amoureux transi Eu- rêka 1 » ' •' V ” On simula 'l'organisation' d’un complot, dans lequel Lagdar, ami de la France, fut impliqué de rébellion contre elle. Avec l'intimidation et l'argent, on se procure tou- jours des témoins. Il y en eut pour affirmer que le mari de Nedjma, vendu aux Anglais, soulevait le Sud, projetait de faire surprendre nos troupes. Malgré l'invraisemblance de l'accusation, l'ab- sence de preuves, Lagdar, reconnu coupable, fut condamné, dépouillé de tous ses biens et envoyé i\ Nouméa. * / Nedjma, terrifiée par te jugement rendu, se soumit 230 LES FEMMES A1U13ES à ce qu’on exigeait d’elle. Et pendant que le mari, le propriétaire, est au bagne, l’administrateur, tranquil- lement, jouit de sa femme et de sa jument. i * Divorceuses Au siroco qui a pendant quinze heures déchaîné une tempête de sable, a succédé une pluie torren- tielle, une trombe d’eau, qui creuse des ravins dans la terre chaude d’Afrique et transforme la plaine roussie, coupée d’un ruban blanc, la route, en ma- récage, Au -dessous de cette route est le Rocailleux, petite ville de l’Oranie d’où, malgré l’affreux temps, partent, nombreux et par groupes, des emburnou- i sés » et des enhaïckées. Femmes et hommes qui n’usent point de cette tente portative, le parapluie, paraissent bien moins troublés par la tourmente atmosphérique que par l’orage qui gronde en eux ; de leur bouche crispée sortent des exclamations aiguës, leurs yeux lancent des éclairs !.. Tout ce monde gravit la colline au haut de la- quelle sont juchés, de façon ù bien dominer la ville arabe, comme premier élément de ville française, trois vastes bâtiments l’hôtel de l’administration, 4 LES FEMMES A H AJ ES 237 luxueux et confortable ; la gendarmerie, qui a l’as- pect d’une vaste caserne ; alors qiie les casernes à soldats, série de pavillons jetés à mi-côte, ont der- rière leurs rideaux de lauriers-roses des coquetteries de villas. Puis une maison basse qui, comme hon- teuse d’exister, cherche visiblement à se dissimuler la prison. Enfin, un parallélogramme en briques rou- ges. C’est le temple de Thémis. À cinquante mètres, on le croirait entouré de troupeaux de moutons ; mais, quand on s’avance, on voit que ce l’on prenait pour des moutons sont des hommes accroupis les uns près des autres et pelotonnés dans leurs bur- nous. Ils sont là trois ou quatre cents, attendant sous une pluie diluvienne l’heure de l'audience musul- mane. Les femmes, groupées à part des hommes, ramè- nent de leurs petites mains, aux ongles rougis par le henné, le haïck sur leur figure ; parfois le vent indis- cret en soulève un pan et l’on a de fugitives appari- tions de houris. Ces femmes, presque toutes jeunes et jolies, sont en instance de divorce. La grande porte à deux battants du tribunal s’ouvre enfin; et, pendant que les Arabes, trempés jusqu’aux os, s’ac- croupissent dans l'immense salle, le chaouch, en costume resplendissant de blancheur, prononce so- lennellement ; L’audience est ouverte 1 » Les juges installés, aussitôt les plaideurs dé- 4 238 LES FEMMES ARAIIES filent à la barre. Allégueraient-ils de bonnes raisons, — juges et justiciables ne pouvant faute de parler la même langue se comprendre, — s’ils n’ont pris la précaution de payer l’interprète, celui-ci traduit le contraire de ce qu’ils disent et ils sont souvent con- damnés. i Au milieu des accusations si fréquentes de vols, coups, blessures, de curieuses réclamations se pro- duisent dans le prétoire. On entend, en effet, bientôt appeler la cause Yamina bent Aïssem, contre Larbi ben Ali. Une motiquière, h la silhouette élégante, s'avance a la barre ; elle entr’ouve son haïck, seulement de façon à irriter la curiosité, et avec beaucoup de pré- cision elle expose au tribunal que son mari ne l’a pas embrassée depuis six semaines t Pour ce préju- dice, ce délit, elle réclame cent francs de dommages- intérêts. Les juges goguenards paraissent trouver que le mari s'est assez puni lui-même. Mais voici la contre-partie de cette affaire i p Un mari nommé El-Abib, dont la femme Messaouda vient de faire une fugue, réclame trois francs de dom- mages-intérêts pour chaque jour qu’elle a passé hors du domicile conjugal. Etant débouté de sa demande, il sort en proférant contre le juge cette malédiction si usitée en pays arabe LES FEMMES ARABES m Que Dieu maudisse tous les tiens ! > Qu’il fasse que les tiens soient aveugles ! Qu’il détruise tes récoltes ! ' Qu'il te rende malade, estropié ! Meryem bent Djabis, dont le mari ne voulait ao * cepter que le divorce kola , c’est-à-dire consenti con~ * tre une grosse somme d’argent, est enfin parvenue à se procurer un certificat de médecin attestant qu’elle est,., demoiselle, et elle obtient sa liberté, sans avoir à payer à son mari aucune rançon pour la racheter. La plupart des divorces ont pour principal motif la polygamie, bien que la polygamie ne soit pas un cas de divorce. ï Beaucoup de divorceuses viennent pour la pre- mière fois exposerdeurs griefs. Biles protestent avec véhémence contre la pluralité des femmes. Le juge les met, elles et leurs maris, en adala en observa- tion pendant huit jours, chez un surveillant chargé de dire qui a tort, de l’un ou de l’autre époux. Mais, regardez cette gamine à la barre, le haïck impudiquement relevé, la figure en pleurs ; elle parle avec volubilité ; les mots trahison, divorce, revien- lient sans cesse sur ses lèvres* C’est Kansa, une jolie adolescente de quatorze ans, à laquelle son mari pré- senta l’autre semaine, en revenant des noces, une négresse pour coépouse. Furieuse, indignée, Kansa voulut s’enfuir pour , J J ' 240 LES FEMMES ARABES échapper à la promiscuité ; son mari barricada la porte; alors, affolée, la pauvre enfant, au risque de se tuer, sauta par la fenêtre qui plonge dans un ravin.. ' . .. _ ^ i f ^ ^ Le tribunal tança le mari, Amed ben Hassem, un . 1 avorton de dix-huit ans, blême et malingre, qui pro- testa de son amour pour sa première épouse et dé- . , - i- clara que, s’il eu avait pris une seconde, c'était tout simplement pour lui faire faire l'ouvrage de sa mère... ! _ Du reste, de par là loi musulmane, il avait le droit d'épouser quatre femmes I... 1 t . Ne pouvant obtenir le divorce, Kansa. s'écrie Donnez-moi un lézard, ün chien pour époux, plu- tôt qu'un homme qui a une autrè femme 1 » Puis elle . - ^ , 1 ’ _ ' , ' I se précipite dehors, elle s’enfuit, elle court si vile que ses parent et son mari ne peuvent la suivre. Elle dégringole la colline et arrive sous un arbre colos- sal, le seul resté debout d’une forêt brûlée ; à ses branches se balancent des moutons fraîchement écor- chés. Cet arbre est l’abattoir de la ville, c’est sous son ombrage qu'à n’importe quelle heure on égorge agneaux et bœufs. Deux hommes jettent la victime à \ - terre, la maintiennent couchée, pendant qu’un troi- sième saisit la bête à la gorge et d’un coup de cou- teau lui tranche la carotide. A la place même où l’on venait de tuer une chèvre blanche au long poil soyeux, à la tête fine, qui avait LES FEMMES A1UI3ES 841 crié comme une jolie femme sous le couteau du bourreau , s’étalait une flaque de sang. La petite Kansa, désespérée s’étendit dans ce sang encore fu- mant ; sa mélafa robe et son haïck se teignirent de pourpre, elle avança la tête sur le billot, et le cœur crevé, la voix pleine de sanglots, elle dit au bou- cher Je suis trop malheureuse... trop... malheureuse... saigne-moi !» Sadia Tout le monde est frappé du grand air des Arabes et de la majesté royale avec laquelle les plus pau- vres d’entre eux se drapent dans leur burnous troué. Cette distinction n’est pas seulement l'apanage des hommes; bien des femmes de la race seraient — si elles se montraient — sacrées reines dans les milieux les plus aristocratiques de nos cités civilisées. Sadia est parmi les plus triomphantes de ces reines. La femme arabe est petite,' généralement. Sadia est grande, gracieuse, élégante ! Sa voix est une har- monie, son charme trouble et fascine. Seulement, la renommée de sa coquetterie est aussi répandue que celle de sa beauté. i i 1 1 A 242 LES FEMMES AIUBES Sadia est- elle donc une courtisane ? Non point! Quant on pénètre dans sa maison spa- cieuse, la plus belle du pays avec ses ornements et ses croissants en faïence. vernissée, on voit dans les pièces immenses des amoncellements de tapis formant à la fois tentures, meubles et sièges. On voit des coffres de chênes débordant de bijoux, de dentelles, debroderies desoie etd’ôr, d'oripeaux merveilleux, d'éventails et de mille riens artistiques ; mais pas d'hommes, Pour boire en se brûlant les lèvres, le café bouil- lant obligatoire’ servi dans des tasses en or massif, sur des plateaux d’argent d'un mètre de diamètre, on est entre femmes. Et c'est à des femmes que Sadia, montre ses richesses et veut en faire don, dès qu'elles s’émerveillent. . Cependant, ses allures européennes, son audace de s'affranchir de la réclusion imposée aux musulmanes et enfin ses trois divorces successifs avant d'avoir atteint 25 ans, lui ont fait une réputation de galan- terie ; 011 détaille sa beauté comme on estime ses bijoux. Sadia sprt, mais après la nuit venue, selon les prescriptions de Mahomet, Elle est enveloppée d’un haïck de crêpe de soie blanc rayé de rose qui ne laisse voir qu'un de ses yeux. Sadia ne sort que pour se rendre chez les notables de la ville où on lui fait fête? Elle arrive vers huit LES FEMMES AIMEES I 243 . heures précédée de suivantes, accompagnée 'de sa mère, une matrone commune, et de sa jeune sœur, une bébette de huit ans, déjà mariée. Ceux qu’elle honore de sa visite lui servent un lunch, et avec quelle suprême élégance Sadia porte une coupe à ses lèvres ou mange un gâteau. i * I faut bien qu’elle soit réélement séduisante, il faut bien quelle soit incomparable, cette Sadia, puisque les maris dont elle est divorcée ne peuvent l’oublier. Pourquoi donc alors tous ces divorces? Voici son odyssée avec le dernier mari, le caïd Mouliamed, fils d’un bachaga, s’il vous plaît. Le caïd Mouhamed, des environs de Tiaret, où naissent les plus beaux hommes, avait vu marcher j Sadia, et il en .était devenu éperdument amoureux. Les passions ne sont pas patientes en Algérie ; pour satisfaire la sienne, le caïd Mouhamed acheta Sadia trente mille francs. On célébra pompeusement les noces, malgré le rechignement de la famille de l’époux qui criait à la mésalliance. Les questions de généalogie,, de naissance, ont une importance capitale en pays arabe; selon ses parents, le caïd Mouhamed devait épouser non la belle Sadia, mais une fille de grande tente. On fit rôtir des moutons entiers par trou- peaux, on égorgea mille poules, on fabriqua deux LES FEMMES ARABES ents kilos de gâteaux de miel, et toutes les bouches de la région pauvres et riches, goûtèrent au kous* i kous du festin; car pour aller à la noce en pays musulman, on n'a pas besoin d’être invité, et si misérable qu’il soit, celui qui se présente à un banquet de mariage est toujours le bienvenu. Le riche qui se marie offre aux assistants de copieux repas ; le pauvre, lui, n'offre ni à boire ni à manger; il n’en réunit pas moins un nombreux - - . , i public. Attendu que, chez ce peuple sympathique, toute fête particulière devient une solennité générale et procure l’occasion de se réunir, de faire parler la poudre, de rire, d’entendre la musique et de dansèr* À la noce du caïd Mouhamed, on multiplia .les fantasias ; quand le dernier kilo de poudre fut brûlé, l’enchanteresse Sadia, hissée sur un mulet, superbement harnaché d'un tapis rouge à franges, 1 . - " >- que deux nègres menaient par la bride, fut triompha- lement conduite chez son époux, elle allait être une femme de grande tente I On donne à ce titre là-bas, l’acception que celui de châtelaine a chez nous. Toute la ville escortait Sadia ; une délégation de la tribu Mouhamed était venue à sa rencontre, et l’on marchait, électrisé par les fusillades, dans un nuage de fumée, au son infernal des tambours et des musi- / ques, des chants et des coups de fusil. Des femmes deux par deux dans des palanquins K LES FEMMES AHAUES 245 J drapés d’étoiles multicolores agitaient leurs blancs ’ haicks et excitaient les cavaliers do la fantasia à briller, en criant You ! You I You ! You ! » Quand un pan de la tente de Mouhamed se sou- leva sur le front radieux de la nouvelle épousée, on crut voir entrer une déesse ! Mais tout de suite son k air ravi disparu, ses sourcils se froncèrent. Elle avait vu sous la tente... des femmes ! k — Moühamed ! dit-elle en les désignant, c’est à toi ?.. - — Oui, répondit celui-ci. — Alors 1 fit-elle, adieu ! .. je m’en vais,.. Je ne * veux pas partager mon mari. * Elle sortit majestueuse, remonta sur le mulet et retourna chez elle, au grand ennui de l’escorte venue pour les fêtes des noces. Lorsque le caïd fut revenu de sa stupeur, il enfour- cha son meilleur cheval et courut après son épouse ; vainement, il épuisa toutes les protestations d’amour,. Je taime I disait Sadia, c’est justement pour cela que je 11e veux pas que tu sois h d’autres qu’à moi. . Renvoie tes femmes et alors, seulement alors tu pourras venir me chercher. » Le divorce n’est pas difficile à obtenir en pays arabe. Pourtant, il y avait là pour Mouhamed des questions d’intérêt impossible à trancher, il ne pou- vait, sans perdre sa situation, répudier ses autres i n* 246 LES FEMMES ARABES femmes, Ce fut donc Sadia qui demanda et obtint le divorce. Croit-on que pour cela le caïd ait renoncé à elle P Non ! 11 a toujours l’assiduité de l’amoureux le plus épris. Si, poussé par sa famille, il plaide pour se faire endre le prix de la jolie femme qu’il n’a pas, en même temps il sollicite dés entrevues. Il obtient des rendez-vous à chacun desquels il souscrit un bilet de cinq cents francs. . Sadia adore le caid, les tourments mêmes qu’elle lui inflige par sa coquetterie en sont une preuve. Mais cette fiôre et belle Mauresque aime mieux être l’amante, la favorite unique de Mouhamed, que l’épouse d’un polygame. & ;ï 1 1 ; >. i ' ; * , r t - * - ' T , Aussi bion, il y a trop longtemps que ceux auxquels on a pris leur patrie sont exclus do son administration. Le meilleur moyen de les empocher de se rôbeller, c’est dé les charger de concourir à faire prospère et libre leur paya.. ' . J _ ' Il n’y aura plus de conflits 'entre algériens et Israélites, quand les arabes dont ils se dispu- tent la dépouille pourront se défendre à coups de bulletins. , . - î ' ' ' . , ' ' Dès que les indigènes sont instruits, ils > * adoptent nos mœurs ; d’ailleurs, bien que les coutumes des méridionaux et des Corses différent de celles des habitants du nord de la j ► - France ; tous ne sont pas moins soumis à Une mémo F . , . L’Allemagne n’a pas attendu pour courber sous ses lois les Alsaciens-Lorrains, autant de temps que nous, pour imposer notre lan- gue et notre civilisation aux indigènes d’Al- gérie, * 1 ' " - ' En traitant en égaux des enfants sortis de I . ' son sein les arabes désespérés, en utilisant * ' ' ^ ^ 3 250 UÎS FEMMES pour la mïso en valeur do la colonie leur endurance et pour la défonso du torritoiro leur courage guerrier, la Franco peut décu- pler sa forco et sa richesse, faire de l’Algérie ou l’on n’ontend actuellement cpie paroles de haine, cris do colère, lamentations, un para- dis terrestre serein, où les habitants vivraient unis par la communauté des intérêts et où les houris aux beaux yeux, ne ^ vendues ni séquestrées. ni » l J , Hudertïke AùeiÆivr. /i. - ; ' • C /- 11 " * 1 * t TABLE DES MATIÈRES * 1 ' & La francisation des Arabes et les femmes. Les Arabes sans représentant au Parlement Doit-on ôter aux Arabes leur costume ? , i Le mariage arabe est un vfol d’enfant . La polygamie , . Des lézards pour maris La mauresque offre des douros à la jugesse Ce que les' femmes arabes disent de l'amour . Le coût de l’adultère S- - Féministes au i y siècle Durée de la gestation des musulmanes , j ' Où. la prostitution est un sacerdoce . , Arts’et industries des femmes arabes / , Pour faire ime musulmane médecin . . Alger sans écoles arabes de filles , Art de s’embellir des Africaines i La mort chez les Arabes . , Le paradis et les houris , , Cervelle de jeune fille, . Les caravansérails. ~ Le désert Les sauterelles . , > . , , Ma gazelle Yzette, L’Arabe soldat . . . . , Les Beni-Gharabas La fantasia . , . . , Divorceuses Sadia Conclusion Laghouat rs sv- \ léSOUDUN. IMP. L. SER X M y 4 * 57 8i 85 89 96 99 101 XXI 117 130 138 146, 159 17a 184 188 *99 204 214 221 229 236 24I V7 \ Clochetteet l’expédition féerique. Les As de la jungle - Opération banquise. La Reine des neiges 2. Une star pour Noël (A Star for Christmas) The Christmas Cabin. Hansel & Gretel : Agents secrets. Capture the Flag. Mon ninja et moi 2. Retrouvez ce contenu ailleurs. 0 Commentaires. votre commentaire a été ajouté ! Your comment could not be submitted Se connecter pour
En avant les amis ! Nous partons... Au Pays Imaginaire ! » — Peter PanPeter Pan est le personnage principal titulaire du film d'animation du même nom de Walt Disney, sorti en 1953. Aussi bien connu sous le nom du garçon qui ne veut jamais grandir, Peter réside sur l'île féérique, le Pays Imaginaire et s'en va souvent à Londres juste pour écouter Wendy Darling raconter des histoires sur lui et ses aventures. Bien que son ego puisse parfois sembler exagéré, même son ennemi juré le Capitaine Crochet sait que Peter n'est pas un garçon ordinaire. Il peut voler sans ailes et croiser l'épée de Crochet avec rien de plus qu'un poignard. Il est aussi le chef incontesté des Garçons Perdus et ne permet aucune rupture de rangs. Le temps ne fait guère de différence pour lui quand on ne grandit pas, la vie n'est rien d'autre que du plaisir, de la fantaisie et de l'aventure. Basé sur le personnage titulaire de la pièce de théâtre éponyme de Sir James Matthew Barrie, Peter Pan, devint l'une des plus grandes figures du premier âge d'or de Disney, ainsi que de la franchise, au même titre que Pinocchio, Cendrillon, Blanche-Neige, Dumbo ou encore Bambi. Il est quasiment présent dans tout les médias de l'empire, que ce soit en série, jeux, bande dessinée et parcs à thème. Présentation Peter Pan est un jeune garçon qui vit sur l'île du Pays Imaginaire. Accompagné d'une fée appelée Clochette qui est sa meilleure amie et son acolyte, il est l'actuel chef des Garçons Perdus. Il passe la plupart de ses journées à vivre des aventures et à combattre le célèbre pirate le Capitaine Crochet. Dans le film de 1953, on ignore tout du passé de Peter, comment il est venu au monde, et qui sont ses parents. Une idée d'histoire précédente concernait la naissance de Peter et la façon dont il est devenu. Lorsqu'il était bébé, des fées sont entrées dans sa maison et l'ont emmené au Pays Imaginaire. À son retour, Peter découvrit un autre bébé dans le lit de sa mère. Se sentant rejeté et oublié, Peter est parti et est retourné au Pays Imaginaire - qui est maintenant sa maison. Finalement, Peter rencontre la fée Clochette et réunit un groupe de jeunes enfants pour créer les Garçons Perdus. L'idée a été abandonnée dès le début de la production car Walt Disney pensait que la façon dont Peter est devenu le célèbre garçon qui ne veut jamais grandir, serait une autre histoire. Apparence De nombreux personnages imaginés par Walt Disney ont connu une évolution de leur conception, et Peter Pan ne fait pas exception. La plupart des maquettes décrivaient Peter comme un petit garçon, mais peu après, il s'est transformé en une créature ressemblant davantage à un être de conte de fées. Finalement, Peter a reçu le regard d'un garçon presque adolescent. Sa tenue est verte, ressemblant à celle d'un elfe, avec une plume rouge sur son chapeau un peu comme celui de Robin des Bois. Ses chaussures sont blondes et sales et il tient une ceinture autour de sa taille qui retient son poignard. Personnalité "Il vole sans ailes. Son ombre mène une joyeuse petite vie qui lui est propre. Face au terrible Capitaine Crochet, Peter expédie ce pirate avec une facilité déconcertante. Peter est à l'aise avec les sirènes et comprend leur langage. Il a douze ans pour toujours, simplement parce qu'il refuse de grandir au-delà de cet âge confortable. Le plus remarquable, c'est qu'il sait où se trouve le Pays Imaginaire et comment s'y rendre". » — Walt Disney Peter Pan est incroyablement aventureux et audacieux. Ses activités préférées sont la lutte contre les pirates, les guerres amicales avec les Indiens et l'écoute des récits de ses aventures par Wendy. En tant que jeune garçon, Peter est parfois peu pratique et vaniteux, mais lorsqu'il s'agit de sauver ses amis, il est bien plus mature que n'importe quel adulte. Il est respecté et aimé par presque tous les habitants du Pays Imaginaire, à l'exception du capitaine Crochet et de son équipage qui méprise Peter parce qu'il lui a coupé la main et l'a donnée en pâture au crocodile lors de leur première bataille. Depuis lors, Peter et Crochet se sont constamment affrontés, se battant dans l'espoir que l'un d'entre eux finisse par "marcher sur la planche". L'une des nombreuses choses que Peter rejette est l'âge adulte. Cela l'a poussé à créer une équipe d'enfants qui désirent également rester jeunes, qu'il considère comme les Garçons perdus. On peut dire que Peter est aussi une figure paternelle pour le groupe. Le compagnon le plus fidèle de Peter est la fée Clochette. Même s'ils ont une relation étroite de meilleur ami, il est évident que Clochette a des sentiments forts pour Peter. On ignore pour l'instant s'il en est conscient ou non, bien que dans le premier film, lorsque Clochette était proche de la mort, Peter ait déclaré "Tu ne comprends pas, Clochette, tu es plus importante pour moi que tout au monde !" Bien qu'il soit héroïque et charmant, Pan peut être assez arrogant et, étant un enfant immortel, il peut aussi être assez immature, et à ce titre, il aime faire des gaffes, écouter des histoires, jouer à "faire semblant" et faire la fête avec ses amis. La nature jeune de Peter symbolise sa place dans l'émerveillement de l'enfance. Malgré cela, Peter peut aussi être très adulte. À la fin du film, bien qu'il proclame sa haine de l'âge adulte avec une grande intensité, Peter finit par mettre de côté sa nature plus enfantine, dans le but de protéger la fée Clochette, Wendy, ses frères et les Garçons Perdus. Il se met ainsi au service d'une figure plus adulte, en risquant sa vie pour le bien de ses proches, et en escortant avec désintéressement Wendy et ses frères jusqu'à Londres, malgré son désir de les faire rester. Cela est directement lié à sa dynamique avec le capitaine Crochet qui, bien que Peter soit devenu un enfant à l'esprit adulte, est un adulte à l'esprit plus enfantin, bruyant, trop autoritaire, dépendant des autres et enclin aux crises de colère. Pouvoirs et compétences Vol Le trait le plus unique de Peter est sa capacité à voler sans aucune méthode physique, il l'utilise pour prendre l'avantage sur ceux qui ne le peuvent pas. Semi-immortalité Peter ne peut pas mourir de vieillesse, mais il n'est jamais dit s'il peut ou non survivre à la mort. Jeunesse éternelle Peter ne peut pas vieillir parce qu'il vit au Pays Imaginaire, ce qui, selon lui, empêche les gens de vieillir. Combat au poignard Peter est très habile avec son fidèle poignard, capable de le manier avec tant d'habileté qu'il peut combattre un maître du sabre, comme son ennemi juré le capitaine Crochet, et tenir bon. Cependant, Peter se bat souvent en volant, ce qui lui donne un avantage ; lorsqu'il combat Crochet sans voler, il est presque tué. Mimétisme de la voix Peter a un talent étonnant pour imiter la voix des autres, comme il le fait lorsqu'il imite Crochet et qu'il essaie de tromper Monsieur Mouche pour qu'il ramène Lily la Tigresse à son peuple. Dans Kingdom Hearts, il imite Mouche pour attirer Crochet, et dans les deux cas, Mouche et Crochet sont trompés. Apparitions Peter Pan Peter fait sa toute première apparition lorsqu'il retourne, cette nuit, avec Clochette à la résidence de la famille Darling, pour récupérer son ombre, mais il réveille accidentellement Wendy pendant qu'il la poursuit plus tard Jean et Michel, en poursuivant Clochette. On découvre que Peter est venu souvent à la maison, pour écouter Wendy raconter ses histoires sur lui, pour ensuite après les raconter aux Garçons Perdus, mais un soir accidentellement, Nana, surprit le garçon, et lui vola son ombre, et cette dernière fut rangée précieusement dans le tiroir de la commode de la chambre d'enfant. Après que Wendy l'ait recousu, ils commencent à parler sérieusement, et dans cet échange entre temps Wendy révèle qu'elle ne veut pas grandir. Peter décide alors d'emmener Wendy et ses frères au Pays Imaginaire pour qu'elle n'ait jamais à grandir, et pour que Wendy soit la mère des Garçons Perdus. Après avoir enseigné aux enfant comment voler, avec une pensée agréable et un peu de poussière de fée, Peter, conduit Wendy, Jean et Michel jusqu'à la deuxième étoile à droite, et tout droit jusqu'au matin, en survolant les toits de la ville de Londres. Une fois arrivés, alors qu'ils admirent l'île du haut d'un nuage, ils sont attaqués par le Capitaine Crochet et ses hommes, qui les assaille de leurs canons. Pendant qu'il distrait les pirates, Peter ordonne à la fée Clochette d'emmener les Darlings en lieu sûr. Ce qu'il ignorait, c'est que Clochette avait tenté de faire tuer sa nouvelle amie Wendy par les Garçons Perdus en leur disant que Pan lui avait dit que Wendy était une Wendy à plume" et qu'ils avaient reçu l'ordre de l'abattre. Peter intervient juste à temps pour sauver Wendy, et après avoir réprimandé les garçons, il apprend que la fée Clochette était le cerveau de cette conspiration et qu'ils avaient été trompés. Courroucé, Peter exile Clochette à tout jamais de l'île, bien que Wendy le supplie de ne pas être aussi dur. Il lui dit qu'elle peut revenir dans une semaine, mais Clochette est déjà partie, croyant toujours qu'elle ne pourra jamais revenir aux côtés de Peter. Après cela, Peter emmène Wendy voir les sirènes de la lagune. Alors que Peter raconte au sirènes ces dernières histoires palpitantes, il leur présenta en parallèle Wendy, et cette dernière se fait déjà maltraiter par les créatures, ce à quoi Peter en rit. Il rassure Wendy que ce n'était qu'un simple jeu. Alors que Wendy désapprouva Peter, ce dernier la fait taire, car il aperçoit Crochet arriver dans les parages. Le Capitaine, accompagné de son acolyte Monsieur Mouche, on capturé la princesse indienne Lili la Tigresse, et rament vers Le Rocher du Crâne, où ils prévoient de l'interroger. Peter et Wendy enquêtent et découvrent que Crochet a l'intention de découvrir l'emplacement de la cachette de Peter. Peter simule alors la voix de Crochet vers Mouche pour le convaincre de libérer la princesse, et Peter parvient à sauver Tiger Lily. Bien que Monsieur Mouche se montre crédule, Crochet attrape Peter et ils commencent un combat à l'épée. Au final, Peter prend le dessus sur le Pirate, le laissant se faire pourchasser par le Crocodile, et il s'échappe avec Lily et Wendy. Pour sa bravoure, Peter est récompensé par le père de la princesse, le chef des Indiens, qui couronne Peter "Petit doigt volant", faisant ainsi de lui un autre chef des Indiens. Après la fête donné par la tribu Indienne, Peter rentre ensuite chez lui avec les Darlings et les Garçons perdus à l'arbre du pendu. Dans la soirée Peter réalise que Wendy est prête à rentrer à la maison et, pire encore pour Peter, les Garçons Perdus souhaitent avoir une vraie mère et rentrer à la maison avec Wendy. Peter leur dit qu'une fois qu'ils auront grandi, ils ne pourront plus jamais revenir. Peter ne s'inquiète pas vraiment de savoir qu'ils finiront par revenir. Cependant, à l'insu de Peter, ses amis sont en fait kidnappés par Crochet et son équipage dès qu'ils sortent de l'Arbre du Pendu. Bien plus tard, Peter est alors victime du tout nouveau stratagème de Crochet Le Capitaine pose un paquet cadeau, dans lequel se trouve une bombe dans la maison de Peter, et faisant croire que c'est un présent de Wendy, il s'apprête à l'ouvrir, mais la fée Clochette débarque et alors que le colis allait exploser, Clochette éloigne Peter du présent explosif, après quoi la bombe saute. Alors que Peter a vraiment survécu et est indemne, la fée Clochette est mortellement blessée et l'Arbre du Pendu a été détruit. Alors qu'elle dit à Peter que Crochet a emprisonné Wendy et les garçons et qu'il doit les sauver, il refuse de la quitter et la supplie de rester en vie, disant qu'il l'aime plus que tout. Ensemble, Peter et la fée Clochette s'envolent vers le bateau pirate pour combattre les pirates. Lorsque les pirates en ont fini avec eux, Peter affronte Crochet dans un combat singulier au sommet du navire. Alors que Crochet s'apprête à achever Peter dans le dos alors qu'il n'est pas sur ses gardes, Wendy le prévient rapidement, ainsi Peter évite le coup de grâce lâche de Crochet et ce dernier tombe dans la mer où il est chassé par le crocodile. Les Garçons perdus, Michel, Jean, et la fée Clochette ainsi que Wendy célèbrent tous la victoire de Pan. Revêtit de la tenue du Capitaine, Peter prend le commandement du navire, et ordonne à Clochette de couvrir le bateau de poussière de fée afin qu'il puisse déposer Wendy et ses frères chez eux à Londres. Peter Pan 2 Retour au Pays Imaginaire Peter et la fée Clochette sont en déplacement au Pays Imaginaire et rendent une petite visite à Crochet, qui découvre alors qu'il détient une fille en captivité, que le capitaine prétend être Wendy. Pan devient sérieux et se bat avec le capitaine pour sauver son amie. Après la défaite de Crochet, il libère la jeune fille, mais au lieu de retrouver Wendy, il rencontre sa fille Jeanne, qui, contrairement à Wendy, est plutôt pragmatique. Il emmène la nouvelle venue dans sa cachette et lui présente les Garçons perdus. Les garçons commencent à l'entourer, lui demandant de jouer à toutes sortes de jeux et d'activités, ce qui fait que Jeanne perd son sang-froid et s'enfuit. Peter et Clochette la suivent et la voient ramasser des provisions et les embarquer sur un radeau. Après l'échec de la tentative de retour à la maison, Peter l'informe que la seule façon de rentrer chez elle est de voler. Il lui donne une leçon et, sans se soucier de Peter, le capitaine Crochet les espionne et prévoit d'utiliser les désirs de Jeanne pour rentrer chez elle contre ses ennemis. Le premier décollage de Jeanne échoue. Peter trouve son bloc-notes bien-aimé et commence à jouer au rugby avec. Il est accidentellement mangé par le Frisé, ce qui provoque une nouvelle colère chez Jeanne, au point qu'elle déclare qu'elle ne croit pas aux fées, et s'enfuit pour de bon. L'incrédulité de Jeanne provoque la maladie de la fée Clochette. La seule façon de sauver Clochette est de faire en sorte que Jeanne croit à nouveau à la magie. Les garçons partent à sa recherche, mais c'est elle qui les trouve à sa place. Elle suggère de jouer à la chasse au trésor dans le cadre du plan de Crochet pour récupérer son trésor en échange d'un retour à la maison, ce à quoi Peter consent. Elle trouve le trésor, mais elle change d'avis sur Crochet, mais la Guigne trouve leur sifflet de communication et alerte Crochet sans le savoir. Peter traite furieusement Jeanne de traîtresse et l'avertit que la lumière de Clochette s'éteint. Jeanne se précipite sur place tandis que Peter et les garçons sont capturés et emmenés sur le bateau de Crochet. Peter, attaché à une ancre, s'apprête à marcher sur la planche jusqu'à ce que Jeanne arrive avec la fée Clochette complètement chargée. Elle libère Peter et les garçons perdus jusqu'à ce que Crochet la prenne au piège par le cou avec son crochet. Peter lui rend la pareille et libère Crochet qui tombe à travers le navire et coule avec lui jusqu'à ce que lui et son équipage soient poursuivis par la pieuvre. Peter escorte personnellement Jeanne jusqu'à Londres avec les Garçons Perdus. Peter et Clochette retrouvent Wendy désormais adulte. D'abord contrarié par le fait que Wendy a changé en grandissant, Peter l'accepte avec joie après que Wendy lui ait assuré que même si elle a grandi, elle n'a pas vraiment changé et croit toujours en lui. Après les retrouvailles, Peter et Clochette regardent Wendy et ses enfants accueillir avec joie le père de Jeanne à son retour de la guerre, puis ils s'envolent pour le Pays en Boîte Peter fait de nombreuses apparitions dans la série télévisée Tous en Boîte. L'apparition la plus remarquable de Peter est dans l'épisode "Donald veut voler". Peter et les garçons perdus qui devait se produire au club ce soir-là sont arrivés en retard au spectacle. Mickey envoie Iago pour les retrouver. Pendant que Mickey est parti, Donald passe la soirée à essayer de voler. Quand Peter arrive enfin, il apprend à Donald à voler, à l'aide de poussière de fée. À la fin du spectacle, il demande à Mickey et Minnie de lui rendre visite au Pays Imaginaire et qu'il a réussi à leur fabriquer un bungalow à la Lagune aux sirènes. Dans l'épisode "Super Dingo", il est vu avec Clochette à une table regardant Dingo voler, pendant lequel il commente par jalousie "Alors, il peut voler, il peut voler, il peut voler ! Qui ne le peut pas ?" Peter apparaît également dans Mickey, la magie de Noël et Mickey, le club des méchants. Jake et les Pirates du Pays Imaginaire Bien que Peter ne fasse pas d'apparition dans la première saison de la série, il est mentionné à plusieurs reprises par Jake, son équipe et même le capitaine Crochet. Peter est parti explorer le monde en dehors du Pays Imaginaire et a laissé Jake et son équipage pour tenir le Capitaine Crochet à distance. Certains des épisodes tournent autour d'un message envoyé à Jake par Peter pour qu'il accomplisse une tâche. Dans l'épisode "La clé du Rocher du Crâne", une silhouette en forme d'étoiles se dessine dans le ciel nocturne en forme de Peter. Pour l'épisode d'Halloween "Trésor ou malédictions", Jake s'habille en Peter, tandis qu'à la fin de l'épisode de Noël "Hiver au Pays imaginaire !", Peter laisse des cadeaux et un arbre pour toujours, et on voit un flocon de neige avec sa silhouette s'écouler dans le ciel nocturne glacé ainsi qu'un rire en écho de Peter. Peter fait une apparition dans l'épisode spécial "Jake et les pirates du Pays Imaginaire" Le retour de Peter Pan". Dans l'épisode, Peter revient au Pays Imaginaire pour recruter Jake, Izzy, Cubby et Skully afin de retrouver son ombre. Sans son ombre, Peter est incapable de voler, ce qui cause plus de problèmes aux héros et donne un plus au capitaine Crochet, en quête de vengeance. Finalement, Peter et son ombre sont réunis et quittent à nouveau le Pays Imaginaire pour explorer de nouvelles régions du monde. Cependant, Peter promet qu'il reviendra bientôt. Peter revient une fois de plus dans le spécial Jake et les Pirates du Pays Imaginaire Jake sauve Bucky lorsque les pirates perdent leur navire Bucky au profit du capitaine Crochet dans une course contre le Jolly Roger. Jake et l'équipage appellent Peter à l'aide et le garçon volant apprend que Jake et son équipage peuvent reconquérir Bucky s'ils combattent le Puissant Dragon et récupèrent la légendaire cloche d'or. Les héros le font, et Bucky est sauvé. Peter repart alors pour continuer à explorer le monde. Peter réapparaît une fois de plus dans le spécial Jake et les Pirates du Pays Imaginaire Le sauvetage du Pays Imaginaire sous le déguisement du mystérieux personnage connu sous le nom de "The Guardian". Qui explique que seul le pirate qui croit vraiment en lui peut sauver le Pays Imaginaire de sa disparition complète, Jake doit se séparer du reste de son équipage et partir seul en mission pour sauver l'Arbre éternel, source de magie dans tout le Pays Upon a Time 2011-2018 Peter Pan est le père de Rumplestiltskin. Il abandonne son fils pour retrouver sa jeunesse et se transforme alors en un adolescent vêtu de vert. Plus tard, Peter Pan prend le contrôle du Pays Imaginaire et capture Henry, car la magie lui permettant de conserver sa jeunesse va bientôt prendre fin. Peter Pan dans Once Upon a Time. Série Kingdom Hearts 2002 Dans le premier opus, Peter et Clochette pénètrent dans le navire de Crochet, allié à Maléfique et Riku, pour libérer Wendy qui a été capturée par le pirate qui pensait à tort qu'elle était une princesse de coeur. Ils rencontrent Sora, Donald et Dingo qui ont été capturé, l'Élu de la Keyblade étant à la recherche de Kairi qui est aussi présente sur le navire avec Riku. Peter leur apprend comment voler, mais Sora ne maîtrise d'abord pas cette aptitude. Peter retrouve Wendy et repart avec elle, mais revient finalement se joindre à Sora qui a été capturé par Crochet, mais a réussi à échapper au Crocodile en volant. Ils battent Crochet après que Peter l'ait fait sortir de sa cabine en imitant la voix de Mouche. Puis, ils ramènent Wendy à Londres où Sora scelle la Serrure pour protéger le monde des ténèbres et Peter envoie Clochette seconder Sora en tant qu'Invocation. Il apparaît dans l'épisode Chain of Memories en tant que fragment des souvenirs de Sora dans une histoire similaire au premier opus, et dans Kingdom Hearts II, en tant qu'Invocation avec Clochette, Sora trouvant le pendentif magique qui leur est lié à Port Royal. Dans Birth by Sleep, dix ans avant le premier opus, Peter et les Enfants Perdus recherchent le trésor du Capitaine Crochet tandis que Clochette a repéré une étoile filante, en réalité le moyen de transport du Roi Mickey. Peter rencontre Ventus, ami de Mickey, qui essaie de prendre l'objet à Clochette, mais celle-ci est capturée par Crochet. Peter affronte Terra dans le Rocher du Crâne car ce dernier a été persuadé par Crochet de protéger son trésor qui contiendrait de la lumière contre l'esprit malfaisant que serait Peter. Terra finit par comprendre qu'il a été manipulé et sauve les Enfants Perdus des Nescients qui détruisent le trésor, libérant aussi Clochette. Peter déjoue les canons de Mouche et retrouve Ven, qui a battu Crochet, et décide que le coffre devrait contenir leurs trésors à eux, c'est-à-dire les objets qu'ils aiment, et Ven y met sa Keyblade en bois avant d'être téléporté par l'étoile filante. Aqua découvre plus tard une carte au trésor et Peter décide de mener une expédition pour le retrouver. Crochet, voulant le récupérer, les attaque, puis découvre que son trésor a été détruit et est poursuivi par le Crocodile. Aqua remarque la Keyblade de Ventus et se confronte à Vanitas qui se moque de sa relation avec les Enfants Perdus. Elle promet ensuite à ses nouveaux amis qu'elle reviendra. Dans le Domaine des Ténèbres, Aqua se remémore Peter, Clochette et les Enfants Perdus comme étant désormais connectés à son coeur. Dans le générique de fin, Peter et les Enfants Perdus ramènent le trésor à l'Arbre du Pendu, espionnés par Crochet dont le chapeau est subtilisé par Peter. Conception et animation Peter Pan fut principalement animé par deux des "Neuf Vieux Messieurs", Milt Kahl, également animateur de Cendrillon et du Prince Philippe, et Eric Larson, ce dernier s'occupant en particulier du visage. Frank Thomas sollicita les services de modèles de référence avec le danseur et chorégraphe Roland Dupree et la voix de Peter, le jeune acteur Bobby Driscoll. Milt Kahl souligne que Dupree leur fut d'une très grande aide par la légèreté de ses mouvements et son rythme qui "donnait réellement l'impression de voler". Dupree fut aussi attaché à des câbles pour être suspendu dans l'air à la manière d'un Peter volant. Walt Disney fut étonné que des câbles soient nécessaires en pensant que l'imagination des artistes suffisait. Ces derniers rendirent le personnage souple et athlétique pour faciliter encore davantage sa fluidité. Walt Disney fut très satisfait du résultat en notant "Mon plus grand plaisir est d'être en mesure de faire voler Peter partout où il souhaite aller". Il sut également que l'animation permettrait de donner vie à l'ombre de Peter sans avoir besoin d'effets spéciaux comme dans la pièce de théâtre. Les illustrations préliminaires de David Hall et les croquis préparatoires de Joe Grant tendent vers un Peter plus enfantin et féminin, de façon similaire à sa représentation théâtrale jusqu'à lors, mais cette approche est abandonnée pour s'orienter vers un Peter plus âgé et plus masculin. Une idée scénaristique rejetée par Walt Disney fut de dévoiler les origines de Peter. Lorsqu'il était nourrisson, une fée autre que Clochette l'emmena au Pays Imaginaire. En rentrant, Peter aperçut un autre enfant dans son berceau et décida de rester au Pays Imaginaire pour toujours, rencontrant aussi Clochette et rassembla Enfants Perdus. Walt Disney trouvait que cela était trop séparé de l'intrigue principale. Voix Peter Pan est doublé en version originale par jeune acteur américain Bobby Driscoll qui joue aussi les protagonistes de Mélodie du Sud 1946, Danny, le petit mouton noir 1948 et L'Île au trésor 1950. Bobby Driscoll servit aussi de modèle de référence secondaire pour le personnage. L'acteur américain Blayne Weaver lui prête sa voix dans la suite cinématographique, la série Disney's tous en boîte, les jeux vidéos Kinect Disneyland Adventures et Disney Infinity dans le spectacle Mickey's PhilharMagic et pour son caméo dans Le Roi Lion 3 Hakuna Matata. Christopher Steele le double dans la saga Kingdom Hearts. L'acteur américain Adam Wylie le double dans la série Jake et les Pirates du Pays imaginaire. En version française, Claude Dupuy lui donne sa voix dans le premier doublage du long métrage de 1953 tandis qu'Hervé Rey, également la voix de Porcinet, de Louie enfant, d'Icare et de Roxas, le fait dans le second doublage de 1992. Hervé Rey le double aussi dans ses autres apparitions. Dans l'œuvre originelle Dans l'œuvre de James M. Barrie, le personnage de Peter Pan est plus ambigu qu'il n'y paraît au premier abord. C'est pourquoi, malgré les apparences, Peter Pan n'est pas uniquement un conte pour enfants, mais bien un récit précurseur du syndrome de Peter Pan. Évidemment, c'est un enfant qui refuse de grandir, mais ce n'est pas seulement l'enfant joyeux qu'il paraît. Peter est très lié au Pays imaginaire ; il est le Pays imaginaire et tous ses personnages, les bons comme les méchants. S'il le quitte, le monde s'endort, la nature se fane et les Enfants perdus ne se battent plus contre les pirates. Tout change constamment au Pays imaginaire ; les Enfants perdus ne sont jamais les mêmes quand ils sont trop grands, ils partent ou sont directement exécutés par Peter car grandir est contraire au règlement », les méchants changent une fois que Crochet est tué, d'autres apparaîtront, les fées ont aussi une vie très courte, et les aventures s'enchaînent. Seul Peter Pan est immuable dans ce monde ; il est l'éternel maître du jeu, il est le jeu lui-même. Peter Pan est défini à plusieurs reprises, à l'instar de tous les enfants, comme joyeux, innocent et sans cœur » totalement égocentrique, il n'accorde que peu d'importance aux autres personnages, qu'il ne considère que comme ses faire-valoir. À la fin de l'histoire, il finit par oublier ses anciens amis et ennemis, et les anciennes aventures qu'il a vécues sont perpétuellement remplacées par de nouvelles. Tout, à part lui, est interchangeable ; il va chercher les enfants génération après génération et oublie à chaque fois les précédents. Le personnage n'est d'ailleurs pas sans rapports avec celui du fripon dont Till l'Espiègle est un grand exemple décrit et analysé par Carl Gustav Jung. Galerie ModèleGalerie Références ↑ 1,0 1,1 et 1,2 Dans Once Upon a Time ↑ Alexander Molony s’envole pour le Pays Imaginaire Fictions Cinéma Peter Pan • Peter Pan 2 Retour au Pays Imaginaire • Tink • Peter Pan et Wendy Télévision Jake et les Pirates du Pays Imaginaire épisodes Jeu vidéo Peter Pan Adventures in Never Land • Peter Pan The Legend of Never Land • Disney Universe • Kinect Disneyland Adventures • Disney's Villains' Revenge Littérature Tout Droit jusqu'au Matin Playing with Skully • Peter Pan Returns • Jake Saves Bucky • Never Land Rescue • Battle for the Book • The Great Never Sea Conquest • The Legion of Pirate Villains • Disney Junior Storybook Collection • Disney Junior Little Golden Book Library • Disney Junior DJ Shuffle • Disney Junior DJ Shuffle 2 Parcs Disney Fantasy Springs • Adventure Isle • Back to Never Land • Disney Animation Building • It's a Small World • Mickey's PhilharMagic • Peter Pan's Flight • Storybook Land Canal Boats Spectacles Cinderella's Surprise Celebration • Disney's Believe • Disney's Dreams An Enchanted Classic • Disney Pirate or Princess Make Your Choice • Disney Classics The Music & The Magic • Dream Along with Mickey • Fantasmic! • Following the Leader with Peter Pan • It's Party Time... with Mickey and Friends • Mickey presents “Happy Anniversary Disneyland Paris” • Once Upon a Mouse • One Man's Dream II The Magic Lives On! • Villains Tonight! 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Legendary Captain Flynn • What Makes a Hero • Hail to the Legion of Pirate Villains • Once Upon a Time Autres The Forever Sword • Pixie Dust • Team Treasure Chest • Fairy Rock • Rainbow Wand • Captain Hook's Hooks • Sword of Destiny • Never Sands of Time • Mega-Mecha Sword • The Golden Smee • Heart of Coldness • Crocodile Crown Épisodes Saison 1 On a volé les dessins animés • Le Grand Méchant Loup • Les Trois Caballeros • La Saint-Valentin de Dingo • Timon et Pumbaa • Jiminy Cricket • Le Courant ne passe plus • Dingo est renvoyé • Loyer Impayé • L'Affaire de la Lampe • Rira bien qui rira le dernier • Commérages • Pluto sauve le show Saison 2 Les Débuts de Daisy • Dingo Père et Fils • Le Grand Secret de Clarabelle • Mortimer s'invite à dîner • La Nouvelle Voiture de Max • Pas si Dingo • Tout le monde aime Mickey • Un jour embarrassant pour Max • Où est Minnie ? • Super Dingo • Le Roi Larry • Réservé aux Dames • Dennis le Canard Saison 3 Soirée Hadès • Soirée Pat • Le Crimordinateur • Mickey et Minnie partent en vacances • Donald et l'Aracuan • Dingo et la cuisine magique • La Soirée de la Musique • La Boîte à Picsou • Soirée aérienne • Dingo Resto-Service • Soirée Tic et Tac • Ours en Boîte • Monsieur Je-sais-tout • Vive le Sport ! • Pluto se repose • La Boîte Magique • Mickey contre Shelby • Thanksgiving • La Liste de Noël de Clarabelle • L'Affaire de Noël de Pat • Journée de Neige • Le Club des Méchants • Halloween avec Hadès • La Maison des Fantômes • Le Club des Génies • Mickey devient sophistiqué Mickey La Magie de Noël • Mickey Le Club des Méchants Personnages Membres du personnel Mickey Mouse • Minnie Mouse • Donald Duck • Daisy Duck • Dingo • Pluto • Max Dingo • Riri Duck • Fifi Duck • Loulou Duck • Clarabelle Cow • Horace Horsecollar • Gus Glouton • Ludwig von Drake • Mike • Tic • Tac • le Miroir Magique Vedettes Timon • Pumbaa • Chernabog • O'Malley et les Chats de Gouttière Invités Jafar • Iago • Hadès • Mushu • Cri-Kee • Ariel • Éric • Triton • Polochon 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Margaret Blanchard • Prince David David Nolan • Henry Mills • Reine Regina Regina Mills Roni • Rumplestiltskin Gold Weaver La Bête le Crocodile • Belle Belle French • Jiminy Cricket Archibald Hopper • Chasseur Graham Humbert • August Booth né Pinocchio • Scarlett Ruby • Neal Cassidy né Baelfire • Miroir Magique Génie d'Agrabah Sidney Glass • Jefferson Chapelier Fou • Cora Reine de Cœur • Valet de Cœur • Maléfique • Maurice Moe French • Gaston • Grincheux Leroy • Joyeux • Atchoum Tom Clark • Timide • Prof • Simplet • Dormeur Walter • Léopold • Éva • Ella Cendrillon • Madame de Trémaine • Tisbe • Clorinda • Prince Thomas • Roi Mitchell Herman • Gus Billy • Victor Frankenstein Docteur Whale • Hansel Nicholas Zimmer • Gretel Ava Zimmer • Bûcheron Michael Tillman • Sorcière cannibale • Henry, Sr. • Veuve Lucas Granny • Loups-garous • Peter • Geppetto Marco • Fée Bleue Mère Supérieure • Prince James • Roi George Albert Spencer • Ruth • Infirmière Ratched • Chef Bromden • Pongo • Behemoth • Midas • Abigail Kathryn Nolan • Ryan Marlow • Floyd • Alexandra • Sorcière Miss Ginger • Monsieur Krzyszkowski • Docteur Thatcher • Frederick Jim • Nova Sœur Astrid • Grace Paige • l'Évêque • Martin • Myrna • Donna • Stephen • Morraine • Hordor • Zoso • Duc des Basses Terres • Furtif • la Naïade • Chef • Monsieur Tomkins • Daniel Colter • Rose • Rocinante • les Oiseaux Bleus • les Loups • les Colombes dès la saison 2 Killian Jones • Robin de Locksley • Aurore • Philippe • Gerhardt Frankenstein • Alphonse Frankenstein • Igor • Jack • Anton • Arlo • Argyle • Abraham • Xavier • Meunier • William Mouche • Wendy Darling • Jean Darling • Michel Darling • George Darling • Mary Darling • Ombre • Enfants perdus • Anita • Gabriel • Marianne • Shérif de Nottingham Keith • Mulan • Lancelot • Greg Mendell né Owen Flynn • Tamara • Kurt Flynn • Le Dragon • Milah • Quinn • Claude • Alistair • la Prophétesse • Johanna • Nana • les Corbeaux dès la saison 3 Zéléna Méchante Sorcière de l'Ouest Kelly West • Lumière • Magicien d'Oz Walsh • Glinda Bonne Sorcière du Sud • Dorothy Gale • Sorcière du Nord • Sorcière de l'Est • Sirènes • Malcolm Peter Pan Joueur de flûte de Hamelin • Clochette • Ariel • Éric • Elsa • Petit Jean • Frère Tuck • Barbe Noire • Shérif de Hamelin • Méduse • Neal • Roland • Liam Jones • les Tisserandes • Jonathan • Felix • Devin • le Forestier et la Forestière • Arianna • Frédéric dès la saison 4 Apprenti Sorcier • le Sorcier Merlin • Roi Stéphane • Bo Peep • Ursula • Ingrid Reine des Glaces Sarah Fisher • Gerda • Anna • Kristoff • Grand Pabbie • Sven • Guimauve • Roi d'Arendelle • Hans • Princes Westergard • Oaken • Duc de Weselton • Chernabog • Cruella d'Enfer • Poséidon • Lily Page • Kevin • James Page • Madame Faustina • Hank • Isaac Heller l'Auteur • Colette • Harald • Helga • Madeline dès la saison 5 Docteur Jekyll • Mister Hyde • Poole • Capitaine Silver • l'Épouvantail • Munchkins • Emily Brown • Toto • Mérida • Fergus • Elinor • Sorcière DunBroch • Lord Macintosh • Lord MacGuffin • Wee Dingwall • Harris, Hubert et Hamish • Hank Morgan • Violette Morgan • Hadès • Zeus Charon • Hercule • Megara • Arthur • Guenièvre • Kay • Perceval • Grif • Nimue • Vortigan • Mordred • Cleo Fox • Tasha Morris • Méchante Reine • Robin Margot • Brennan Jones • Liam Jones, Jr. • Dent Noire • Œil Mort • Fendrake • Nicodème • Angus • Cerbère dès la saison 6 Lucy Mills-Vidrio • Aladdin • Jasmine • Sultan • Achmed • Tom Sawyer • Boucles d'Or • Jacob • Edmond Dantès Comte de Monte-Cristo • Baron Danglars • Robert • Francisco • Jack • Jill • Stanum • Lion Poltron • Mary • Lily la Tigresse • Killian Jones uchronie Rogers • Capitaine Nemo • Beowulf • Gideon • Charlotte • Fiona Fée Noire • Roderick • l'Oracle • Wilby • Iago dès la saison 7 Raiponce Trémaine Victoria Belfrey • Ella Cendrillon Jacinda Vidrio • Tiana Sabine • Alice Tilly • Javotte Trémaine Ivy Belfrey • Fée Marraine • Prince • Anastasie • Marcus Trémaine • Cecelia • Hansel • Gretel • Ivo • Capitaine Achab • Gothel Eloise Gardener • Robert • Eudora • Docteur Facilier Baron Samdi • Naveen Drew • l'Alligator • Flora • Madame Leota • Chad • Achillée • Isla • Seraphina • Hope • Louie • Samuel B. Ryce • Rémy • Michael Griffiths • Sam Ochotta • Andrea Sage • Sorcière cannibale Hilda Braeburn • Jeremiah • Gregor • Clayton • Zorro dès Wonderland Alice • Will Scarlet valet de Cœur • Cyrus • Anastasia Reine Rouge • Jafar • Percy • Elizabeth • Roi Rouge • Charpentier • Tweedle Dee et Tweedle Dum • Jabberwocky • Chevalier Blanc • Monsieur Darcy • Grendel • la Mère d'Anastasia • le Sultan de Basse-Agrabah • Amara • Ulima • Mirza • Rafi • Taj • Nyx • Ondine • Orang • Madame Lapin • Edwin • Arthur Lydgate • Sarah • Millie • la Chenille dans les romans Lièvre de Mars • Amos Slade • Rouky • Adair • Samuel • William Colter • Knubbin • Claire Fairchild • Priscilla Organisations Nains • Fées • Trolls • Garde Noire • Garde de Cœur • Garçons Perdus • Joyeux Compagnons • Garde Royale d'Oz • Chevaliers de la Table Ronde • Garde Royale d'Agrabah • Sabbat des Huit • Garde Rouge Lieux Royaume enchanté Forêt enchantée Château royal • Palais de la Reine • Forteresse interdite • Forêt de saules • Pont des Trolls • Manoir Trémaine • Château du Roi • Château des Ténèbres • Bergerie • Château d'or • Crypte • Chaumière de Rumplestiltskin • Maison en pain d'épice • Forêt infinie • Château de Maurice • Chaumière des Nains • Lac Nostos • Mines des nains • Colline des lucioles • Chaumière Lucas • Manoir royal • Palais d'été • Palais d'Aurore • Refuge des survivants • Tige de haricot • Palais des Géants • Tanière des loups • Empire oriental • Château du Roi Xavier • Forêt de Sherwood • Camp des Joyeux Compagnons • Repaire des Fées • Hamelin • Royaume maritime • Tour de Raiponce • Caveau du Ténébreux • Île du Pendu • Forêt des Ténèbres • Chaumière de l'Apprenti Sorcier • Falaise du Démon • Mont Chauve • Arbre de la Sagesse • Île de la Mer Sans Fond • Colline des pierres • Tour de Garde • Île des Plaisirs • Jardin de Cupidon • Caveau Sacré des Fées Contrée d'Agrabah Basse-Agrabah • Palais provincial • Maison d'Amara • Maison d'Ulima • Puits des Merveilles • Agrabah • Caverne aux Merveilles • Grandes Dunes Royaume d'Arendelle Arendelle • Château royal • Vallon des Trolls • Vallée du Nord • Chez Oaken, Bazar et Sauna Camelot • DunBroch Nouvelle Forêt enchantée Notre Monde » États-Unis Maine • Massachusetts • New York • Oregon • Arizona • Minnesota • Connecticut • Washington • Californie • Canada • Thaïlande • Chine • Royaume-Uni Angleterre Boston • New York • Portland • Vancouver • Phoenix • Phuket • Hong Kong • Londres • Hopkins • Richfield • Falcon Heights • Great Neck • Mankato • Lowell • Minneapolis • Hancock • Seattle • San Francisco Storybrooke Limites • Tour de l'Horloge • Café Granny • Maison Mills • Écoles • Château de bois • Mairie • Bureau du shérif • Hôpital • Auberge Granny • Loft Blanchard • Cabinet du Dr Hopper • Forêt • Pont à péage • Boutique d'antiquités • Maison Nolan • Cimetière • Caveau Mills • Dark Star Pharmacy • Maison Zimmer • Garage Marine • Refuge animalier • Cabane de M. 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FilmsSéries Documentaire En telechargement ou Streaming Sur Megavideo. Clochette Et L’expédition Féérique | BDRiP. Partager. Alors que Clochette se promène avec Vidia, elles aperçoivent dans un jardin une ravissante maison de fées. Désireuse de la visiter, Clochette s?en approche dangereusement, malgré les conseils de prudence de Vidia. Ce que la jeune intrépide
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